Influence de l'immigration sur la criminalité des pays d'accueil
L’influence de l'immigration sur la criminalité des pays d'accueil est un des sujets de sociétés les plus controversés de nos sociétés contemporaines. Les débats autour de celui-ci ne sont pas récents et remontent à plus de cent ans[1]. Selon des études, « il y de bonnes raisons de penser que les immigrants devraient être impliqués dans la criminalité à un degré plus élevé que les natifs [d'un pays] »[1]. Pour d'autres, « contrairement à la perception populaire que l'immigration augmente la criminalité, la recherche dans le domaine démontre que l'immigration a une fonction protectrice, réduisant la criminalité »[2].
L'augmentation de la population étrangère impacte le niveau de criminalité ou de violence d'un pays. La criminalité ainsi étudiée peut tout à la fois être celle commise par les immigrants, mais également être celle dont ceux-ci sont victimes (réseaux d'immigration clandestine, racket et exploitation des travailleurs clandestins par exemple). C'est un domaine sensible de la criminologie, de la sociologie de la culture et des sciences politiques en raison de la portée politique que peuvent avoir les conclusions des chercheurs[réf. nécessaire].
L'étude de cette influence éventuelle se base sur l'analyse des statistiques judiciaires et sur l'exploration des causes variées qui pourraient également concourir à expliquer un tel phénomène[réf. nécessaire] (différences culturelles, hétérogénéité des niveaux de développement, etc.).
Contexte[modifier]
Définitions[modifier]
Nationaux | Étrangers | Immigrés (au sens strict actuel) | |
---|---|---|---|
Naissance sur le territoire de résidence | Pas obligatoire (droit du sang) | Possibilité | Non |
Nationalité du territoire de résidence | Oui | Non | Possibilité (naturalisation) |
Un immigrant est selon la définition internationale des Nations unies une « personne née dans un autre pays que celui où elle réside ». L'immigrant peut posséder la nationalité de son pays de résidence (naturalisation). Un immigrant passe des frontières. Dans l'usage, le terme « immigrant » peut englober souvent tous les étrangers, voire les nationaux descendants d'immigrés.
Un étranger n'a pas la nationalité du pays de résidence. Il peut être né dans celui-ci.
Un migrant est une personne qui effectue une migration, soit au sein du même pays ou vers un autre pays, pour des raisons économiques ou de loisir. Cette migration peut être temporaire ou permanente.
Les descendants d'immigrés sont les personnes dont l'un des ascendants est un immigré. Ils ne sont pas eux-mêmes des immigrés.
Plusieurs termes peuvent être employés pour désigner les descendants d'immigrés : les immigrés de la seconde génération (terme anglo-saxon[3]) ou personne issue de l'immigration de la deuxième génération (terme plus neutre utilisé en France[4].
Flux migratoires[modifier]
On peut citer les raisons suivantes pour expliquer l'immigration[5] :
- économie manquant de flexibilité (souvent dépendante d'un seul produit de base et des cours de bourse de ce produit) ;
- baisse continue du prix des produits de base ;
- poids de la dette extérieure ;
- différentiel de salaires entre pays riches et pauvres ;
- désertification, déforestation, dégradation de l'environnement ;
- guerre civile, révolution
- Démographie : entre 2011 et 2100, la population des pays à fécondité élevée pourrait augmenter de 250 % (plus qu'un triplement). Elle passerait ainsi de 1,2 à 4,2 milliards de personnes[6] ;
- Aspects économiques : pour les pays du Nord notamment occidentaux, ils bénéficient d'une main d'œuvre qualifiée prise sur les pays du sud, la fuite des cerveaux. L'impact de l'immigration sur le marché du travail (salaires et emploi) reste très limité et de nature microéconomique. Les travaux dans ce domaine ont montré que l'immigration tendait à élever le salaire des nationaux car les travailleurs immigrés et les travailleurs natifs sont en réalité plus complémentaires qu'en concurrence. La problématique serait principalement entre les vagues successives d'immigration et leurs descendants cela créerait un effet de substitution entre ces différentes vagues immigrations pouvant laisser en difficulté les populations d'immigration anciennes au profit des nouvelles vagues d'immigration.
Différences culturelles[modifier]
Certaines différences culturelles entre pays d'accueil et pays d'origine peuvent créer des tensions, voire être à l'origine de comportements criminels ou délictuels dans le pays d'accueil. On peut notamment mentionner les points suivants :
- Il y a résurgence de crimes qui avaient presque disparu dans les pays d'accueil tels que le crime d'honneur[7] ou le mariage forcé[8].
- Des coutumes ancestrales admises dans le pays d'origine se retrouvent qualifiées de crimes dans les pays d'accueil, comme excision, marabout, polygamie…
- Majorité sexuelle différente, obligation du consentement de l'épouse. Voir Majorité sexuelle;
- Structure familiale différente voir Système familial selon Emmanuel Todd;
- Différence de statut de l'homosexualité et de l'adultère, crimes d'honneur.
Différences de législation[modifier]
Certains crimes en lien avec l'immigration (crimes dans lesquels l'immigrant peut être soit la victime soit l'auteur) sont détaillés dans les sous sections.
Le professeur Monica de Boer évoque notamment les crimes et délits relatifs à la législation sur les titres de séjours. Il existe des législations sur le séjour des étrangers sur le sol national différentes suivant les pays : par exemple, au Royaume-Uni, il n'y a pas de restriction sur le séjour d'un étranger ; dans d'autres comme la France, il faut un visa et une carte de séjour pour les étrangers hors UE.
En outre les législations sont différentes entre le pays d'origine et le pays de migration : par exemple, l'excision est une coutume admise dans les pays du Sahel ou en Égypte mais elle est considérée comme un crime en Europe ; l'homosexualité est admise ou tolérée dans de nombreux pays mais pas dans d'autres tels que l’Arabie saoudite où elle est considérée comme un crime passible de peine de mort.
Des pays ont des législations faisant qu'un national de ces pays ayant migré dans un pays tiers peut être poursuivi par son état de nationalité même s'il commet un crime à l'étranger suivant la législation pénale de son pays de nationalité même si la législation dans son pays de migration l'autorise.
- Article 113-6 du code pénal français : « La loi pénale française est applicable à tout crime commis par un Français hors du territoire de la République ».
Elle est applicable aux délits commis par des Français hors du territoire de la République si les faits sont punis par la législation du pays où ils ont été commis.[9]
Des pays ont une législation protégeant leurs nationaux des crimes et délits suivant la législation du pays subies à l'étranger sur lesdits nationaux.
- Article 113-7 du code pénal français : « La loi pénale française est applicable à tout crime, ainsi qu'à tout délit puni d'emprisonnement, commis par un Français ou par un étranger hors du territoire de la République lorsque la victime est de nationalité française au moment de l'infraction[9] ».
Cela génère des filières d'immigration clandestine[10].
Il y a en même temps un appel pour raison de flexibilité de coût du travail d'une population immigrée et dans le même temps une dialectique du rejet juridique par un durcissement des lois sur l'immigration dans les pays d'accueil dans une sorte de « commerce des illusions ». Gain pour les trafiquants d'êtres humains : 10 milliards $ par an [5].
Éléments statistiques[modifier]
Les études sur la corrélation entre immigration et criminalité utilisent des statistiques portant sur la comparaison entre les taux de criminalité chez les populations autochtones et les populations immigrées dans différents pays du monde[11].
Particularités de certains crimes ou délits liés à l'immigration[modifier]
Certaines formes de crimes ou délits sont particulièrement liées à l'immigration. C'est notamment le cas de ceux commis par les différentes mafias qui prospèrent sur le trafic d'être humain, qu'il s'agisse d'acheminer des immigrés clandestins, d’organiser des filières internationales de prostitution, de trafic d'organes ou de trafic d'enfants.
Rôles des mafias[modifier]
Les mafias contrôlent les réseaux de prostitution, de trafic d'organe, de drogue, les réseaux de passeurs pour l'immigration, d'armes, de matières polluantes.
Pour le professeur Monica den Boer[12], les criminologues, à partir des corrélations faites par les services de police, ont comme théorie que les réseaux mafieux sont un mélange de concepts sociologiques, culturels, économiques - comme les relations en réseau, les relations familiales et les mouvements de l'économie globale - est alors utilisé pour expliquer le crime international organisé. Cinq relations sont mises en avant :
- La relation entre le pays d'origine et le pays de résidence entre le constituant illégal et le constituant légal. Le constituant illégal est formé par la production de produits illégaux et par une pouvoir de type mafieux ou corrompu.
- La relation entre le profit (réalisé dans le pays de résidence) et l'investissement (le pays d'origine).
- La mobilité entre le pays d'origine et le pays de résidence, les relations familiales rendent nécessaire le voyage et cela peut servir de couverture à des trafics de toute sorte.
- Le manque d'intégration (sociale et économique) dans le pays de résidence qui offre des possibilités d'activités criminelles financièrement plus lucratives qu'un travail licite pour ses protagonistes.
- Le crime (ethnique) organisé est facilité par une sous économie à laquelle ne prend pas part la population autochtone.
En Europe orientale, l'ouverture des frontières a permis à des réseaux mafieux de prospérer sur le trafic d'être humain, notamment la prostitution[13].
- Trafics d'êtres humains
L'Union européenne décrit les traites humaines sur son portail[14]. La traite des êtres humains est le commerce d'êtres humains dans le but de les exploiter. Il s'agit notamment de l'exploitation sexuelle et du travail forcé (travail en servitude en agriculture ou dans d'autres secteurs). La traite des êtres humains constitue un délit grave et une violation flagrante des droits fondamentaux.
La traite des êtres humains est souvent décrite comme une forme moderne d'esclavage qui fait chaque année plusieurs milliers de victimes dans l'UE, y compris des enfants. La traite des êtres humains se distingue d'autres formes d'immigration clandestine dans la mesure où les victimes sont exploitées lorsqu'elles arrivent dans leur pays de destination.
L'UE s'efforce de coopérer avec des pays non membres de l'Union pour lutter contre la traite des êtres humains, et plus particulièrement avec les pays dont beaucoup de victimes sont originaires.
- Trafics d'organes
- Trafic d'organe dans les pays riches : Aux États-Unis dans les années 1990, il arrivait que des migrants étaient utilisés pour des prélèvements par ruse des reins notamment.
- Trafic d'organe dans les pays en conflit : Peu d'éléments transpirent sur ce genre de trafic, c'est principalement des rumeurs sur de riches occidentaux. Cas averé Kosovo.
Le trafic d'organes est principalement entre les mains d'organisations mafieuses internationales.
- Prostitution
Des femmes se retrouvent à devoir se prostituer pour payer une dette souvent pour rembourser l'argent donné pour aller en Europe[15],[16].
Elles peuvent aussi se retrouver enlevées et forcer de se prostituer par des réseaux mafieux. Elles se retrouvent dans des « maisons de dressage ». Le gain estimé pour les réseaux mafieux de la prostitution est de 30 milliards d'euros[17],[18]
La journaliste Lydia Cacho dénonce que les autorités et les personnels de migration sont en réalité souvent corrompus, quand les policiers, les militaires, les politiques, les juges ne sont pas eux-mêmes clients[19].
- Trafics d'enfants
Un dépliant de l'Organisation internationale du travail précise que le terme trafic des enfants englobe « toute pratique en vertu de laquelle une personne de moins de 18 ans est remise, soit par ses parents, soit par son tuteur à un tiers, contre paiement ou non, en vue de l’exploitation de ladite personne ou de son travail ainsi que tout acte de commerce ou de transport dont ladite personne ferait l’objet ». Les enfants se retrouvent utilisés[13] :
- dans du travail peu qualifié ;
- comme domestiques ;
- dans la Prostitution ;
- dans le trafic de stupéfiants ;
- dans la mendicité ;
- dans la petite criminalité ;
- comme enfants soldats ;
- comme esclaves.
- Esclavage pour dette
L'esclavage pour dette est en général contrôlé par les mafias qui demandent un remboursement d'une dette pour le passage dans les pays riches. Cela peut aboutir à pousser l'immigrant à commettre des crimes pour payer sa dette ; Trafic de stupéfiants, prostitution, vol[réf. nécessaire]. Cela peut également aboutir à vendre ces enfants à des réseaux mafieux[13].
Formes contemporaines d'exploitation ou d'esclavage[modifier]
Dans l'esclavage contemporain[20], trois sortes de catégories de crimes d'esclavage touchent plus particulièrement les migrants.
- Droit du travail différent entre le pays d'origine et le pays d'accueil
Des pays ont une législation différente entre le national et le migrant. Il ne faut pas confondre législations relatives à l'immigration et législations relatives aux droits du travail.
Pour certains pays comme l'Arabie saoudite cela peut s'expliquer par un passé récent de pays esclavagistes, les immigrés se voient confisquer leurs papiers sans possibilité de quitter le pays ni de se plaindre de leurs conditions de traitement.
- Le kafala dans les pays musulmans (sorte d'adoption) implique une subordination à l'employeur empêchant de quitter son employeur et le pays d'accueil[21].
Les pays occidentaux actuellement semblent opérer un retour en arrière également.
- Travail des enfants au Portugal et en Italie d'enfants de 11 à 15 ans souvent des immigrés[22].
- Multiplication des emplois saisonniers avec le recrutement de migrants travaillant dans des situations précaires (Espagne[23], Italie[24]).
- D'emplois peu rémunérés comme en Allemagne dans le bâtiment ou l'agriculture[réf. nécessaire] [25],[26] ?
- Interdiction d'adhérer à un syndicat et possibilité de renvoi au pays d'origine de la part de l'employeur sans préavis tel que le Québec[27].
Exploitation des travailleurs clandestins : Pour la fonctionnaire européenne Joanna Goodey « Ce n’est pas son statut d’immigré illégal qui fait qu’une personne cesse d’être un travailleur ou un humain. Si elle subit de mauvais traitements, elle doit être traitée avant tout comme une victime »[28].
Certains états ont des législations sur le droit du travail entre nationaux et immigrants différentes. Si la législation applicable aux immigrants étaient appliqués aux nationaux cela pourrait être considéré comme un crime.
Par exemple au Québec plusieurs aspects de la législation québécoise engendrent un traitement spécial pour les travailleurs agricoles, notamment au sein du droit de l’immigration. L’impossibilité de facto à joindre une unité syndicale accréditée pour les salariés au sein des exploitations agricoles doit être analysée dans ce contexte plus large de discrimination systémique des travailleurs agricoles au Québec. Cette exception du code du travail non seulement engendre un obstacle majeur à l’exercice de leur liberté d’association, mais constitue également un obstacle à l’exercice du droit à l’intégrité physique et psychologique de migrant. Cela engendre également une discrimination sur la base de la condition sociale[27].
- Liés au statut de migrant clandestin
Dans un grand nombre de pays notamment les pays développés, les législations imposent des restrictions à la venue de migrant étranger. Cela engendre une clandestinité de ces migrants sur le sol de ces pays.
Cela amène le clandestin à être en marge de la société et à subir des vexations, violences de la part des autochtones des forces de policières. Et dans certains nombres de pays ces violences ne sont pas réprimées par la justice du dit pays[29]
Cela permet une exploitation du clandestin en dehors des réglementations sur le travail[27].
- Manipulation de produits toxiques sans protection.
- Sous payés.
- Non payés, l'employeur peut dans certains cas demander l'expulsion du clandestin afin d'éviter à devoir le payer.
- Aucune protection sociale si le pays en possède.
Discriminations diverses et crimes de haine[modifier]
Pour l'historien Nicolas Bancel et la juriste-criminologue Anastassia Tsoukala, « la perception de l’« immigré délinquant » repose, partout en Europe, sur des présupposés affirmés d’autant plus fortement que les données statistiques ne les confirment pas »[30].
La caractéristique des processus de criminalisation peut aboutir à la production de normes incriminantes[Quoi ?] spécifiques (criminalisation primaire) et leur mise en œuvre par le dispositif légal sur des groupes particuliers, explicitement ciblés (criminalisation secondaire). En établissant un lien entre certains groupes et certains types de délit, ces processus permettent de « faire accepter des rationalisations spécifiques » pouvant engendrer des comportements racistes ou xénophobes des populations locales[style à revoir][30].
Les populations nomades peuvent être victimes de discriminations. Ainsi, en Europe, Anne-Claude Ambroise Rendu relate que les populations nomades ont une mauvaise image de la part des populations sédentaires. Cela a engendré des législations particulières discriminant ces populations nomades[31].
En 1912, la France a instauré le fichage anthropomorphique uniquement à destination de ces populations. En septembre 2001, le conseil de l’Europe a condamné des pays européens pour des actes de violence de discrimination et de racisme envers les populations roms et estimait que c'était les plus graves atteintes aux droits de l'homme en Europe[réf. nécessaire].
Dans le monde[modifier]
D'après The Handbook of Crime Correlates (Le Manuel des corrélats du crime), un ouvrage paru aux États-Unis en 2009 et passant en revue les études sur la criminalité, la plupart des études mettent en évidence un taux plus élevé de criminalité parmi les immigrants que dans la population autochtone.
Il faut tenir compte des traditions, coutumes en violation avec la législation du pays d'accueil et transgression sur la législation relative à l'immigration. Toutefois, cette corrélation varie selon le pays d'origine, des immigrants de certaines régions ayant des taux de criminalité plus bas que la population indigène[32].
Afrique[modifier]
Une publication de l'université Fordham[33] L'Afrique du Sud a longtemps été une plaque tournante pour les migrants économiques et les réfugiés fuyant la guerre. Pourtant, l'effondrement économique du Zimbabwe a propulsé un nombre sans précédent de réfugiés vers l'extérieur, notamment à cause de la réforme agraire touchant les propriétaires fermiers blancs[34]. Un quart de la population du Zimbabwe s'est alors principalement dirigé vers l'Afrique du Sud.
Une forte augmentation de la densité dans les villes sud-africaine. À Kwazulu-natal le taux de croissance est trois fois supérieur au taux moyen notamment à cause des phénomènes de migration. Cela engendre des problèmes de surpopulation des gens pauvres dans un pays aux ressources limitées. La crise a abouti en 2008 à la mort de 68 zimbabwéens et 100 000 autres déplacés à la suite de violences exacerbées entre résidents de longue date et migrants.
La police sud-africaine se retrouve submergée à devoir gérer la criminalité des nationaux et le contrôle de l'immigration.
Les migrants subissent des violences sexuelles, des viols collectifs, des tabassages, entre autres par les forces de sécurité angolaise[35].
Lors d'une étude menée en 1984 à Abidjan sur un échantillon de 250 délinquants ou assimilés[36], un chercheur note « une certaine sur-représentation des étrangers », en général non-immigrants, qualifiés de « migrants de la deuxième génération » puisqu'ils sont souvent nés en Côte d’ivoire, généralement dans les grandes villes ou des zones d'immigration ancienne. Le déracinement socio-culturel est certainement l’un des facteurs de la délinquance juvénile[37].[pertinence contestée]
Afin de réduire une perception grandissante de l'insécurité, les autorités gabonaises envisageraient d’expulser les étrangers responsables d’actes délictueux ou criminels, une fois leur peine purgée. Il s'agirait notamment de personnes venues par la mer, des pays limitrophes, grâce à l'aide de passeurs, en échange de quelques centaines d'euros[38].
Les migrants sub-sahariens subissent une hausse des violences[40] de la part des forces de sécurité marocaines et des gangs opérant à la frontière avec le Maroc. La moitié des migrants a subi des violences sexuelles, les trois quarts des violences allant de membres cassés à des blessures par armes blanches.
Amérique du Nord[modifier]
The Handbook of Crime Correlates précise que contrairement aux études menées en dehors des États-Unis, la majorité des études américaines ont révélé des taux de criminalité plus faibles chez les immigrants que chez les non-immigrants. Le pays d'origine peut être une cause plus importante que le statut d'immigrant lui-même[32].
Le Center for Immigration Studies dans un rapport de 2009 fait valoir que « les données du gouvernement indiquent que les nouveaux immigrants ont des taux élevés de criminalité, alors que les anciennes recherches universitaires avaient révélé des taux bas comme l'étude de 1996 sur l'immigration »[41]. L'image globale des immigrants et de leur criminalité reste confuse en raison d'un manque de données fiables"[42].
Asie[modifier]
La mafia japonaise est soumise à concurrence de la part de la pègre venue récemment de Chine[43]. Par ailleurs, il semblerait qu'il y a depuis les années 1990 un emballement des atteintes aux personnes et aux biens, dû à la stagnation de l'économie, dont se retrouvent victimes les travailleurs étrangers[44].
Le général de police Panu Kerdlappol, chef du Bureau de l’Immigration, explique en 2013 que de nombreux bandits utilisent la Thaïlande comme une base de repli.
La corruption, la facilité de se mêler aux touristes et l’existence de réseaux communautaires offrent la discrétion à des délinquants de plusieurs nationalités, chacune ayant sa spécialisation comme les vols dans les hôtels, le proxénétisme, le trafic de drogue, les crimes informatiques[45].
Europe[modifier]
Au début du XXIe siècle sont apparus dans certains pays européens, notamment les Pays-Bas, la Scandinavie et la Suisse, des mouvements politique « anti-immigration » qui justifient leur programme de diminution de l'immigration en affirmant que la population immigrée a une propension très forte à la délinquance et qu'elle apporte de l'insécurité. Cette corrélation n'est pas formellement démontrée, ni admise, en raison des réticences de certains milieux scientifiques qui craignent de voir resurgir des politiques racistes.
La question du lien entre crime, immigration et insécurité a dominé le débat politique néerlandais depuis une décennie, conduisant à des mesures telles que l'emprisonnement des demandeurs d'asile, l'interdiction de produits stupéfiants, l'obligation de cours de citoyenneté pour les immigrés et l'obligation de porter une carte d'identité[46].
Plusieurs votations suisses mettent en évidence les tensions qui existent à travers l'Europe entre les autochtones et les immigrés en provenance d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Europe de l'Est.
De nouveaux mouvements anti-immigration sont aussi apparus dans les pays scandinaves, l'Autriche et les Pays-Bas, où un homme politique opposé à l'islamisation, Geert Wilders, a obtenu un soutien considérable des électeurs. En Suisse, où plus d'un cinquième des 7,8 millions d'habitants sont des étrangers, l'UDC qui est un parti de droite, a dénoncé la flambée des taux de criminalité, la perte de la culture traditionnelle suisse et l'abus du système de protection sociale, trop généreux selon lui pour les immigrés[47].
La démographie de l'Allemagne est vieillissante, avec un taux de fécondité qui ne renouvelle pas la population. La politique démographique consiste à faire venir des travailleurs immigrés (turcs et d'Europe de l'Est pour grande part). Les immigrés en Allemagne sont sur-représentés dans les statistiques de la criminalité. À Berlin, les jeunes immigrants de sexe masculin commettent trois fois plus de crimes violents que leurs homologues allemands [48][réf. insuffisante].
Le taux de criminalité des immigrés est environ cinq fois supérieur à celui des Allemands (ratio 4,9). Une analyse différenciée de la police bavaroise (Landeskriminalamt) montre[49] :
- que la relation de ratio 4,9 baisse à un ratio de 2,7 en considérant seulement les immigrés ayant un titre de séjour allemand ;
- il tombe encore à un ratio de 2,4 si les infractions qui ne peuvent être commises par des Allemands sont enlevées ;
- si seulement les 14-21 ans et les jeunes adultes sont considérés, le ratio est de 1,9.
Les femmes migrantes sont victimes de violence intrafamiliale dans ce pays. Les femmes qui migrent vers la Belgique pour rejoindre un mari ou un partenaire peuvent être menacées d'expulsion si elles dénoncent la violence et si leur situation n'est pas régularisée[50].
Selon les chiffres de Danmarks Statistik, le taux de criminalité parmi les réfugiés et de leurs descendants est 73% plus élevé que pour la population masculine globale, même en tenant compte de leur situation socio-économique, ce que le Directeur du Centre de traumatologie et survivants de la torture à Vejle attribue aux traumatismes subis par les parents lors de guerres, ou à leurs répercussions sur la santé mentale des enfants. Un rapport du Centre de 2006 indique que sur dix jeunes placés dans les institutions de jeunesse sécurisées au Danemark, sept étaient des immigrants (dont 40 % des réfugiés), et que 73 % des réfugiés souffraient de traumatismes de guerre[51].
Les taux de crimes commis par des immigrants sont plus élevés que pour les nationaux dans certaines catégories de crimes. L'arrivée d'immigrants a entraîné une stagnation dans la réduction des infractions contre les biens et une légère augmentation du nombre d'infractions contre la sécurité collective (par exemple les médicaments et le trafic). Dans le cas de ressortissants étrangers, leur contribution à l'augmentation du taux de criminalité est principalement concentrée dans les délits contre les personnes. Les résultats économétriques confirment le résultat même après contrôle de tous les facteurs socio-économiques et démographiques observés. Le rapport indique qu'une proportion plus élevée d'immigrants d'Amérique, de membres européens non-UE et d'Africains a tendance à augmenter la criminalité, l'effet étant plus important pour les derniers. Le document soutient que la situation du marché du travail semble être la cause principale de la relation entre la criminalité et l'immigration. Toutefois, étant donné les limites de l'ensemble de données et les statistiques disponibles de la criminalité en Espagne, l'analyse économétrique ne peut pas exclure d'autres explications ethniques telles que les activités connexes ou les idées fausses sur la loi. Les différences culturelles ont été statistiquement détectées, confirmant le point de vue que certaines communautés d'immigrés pourraient ne pas connaître et appréhender le droit pénal espagnol[52][réf. insuffisante].
L'Institut national de statistique espagnol (INE) a publié une étude qui analyse les Condamnations pour 2008. Les données montrent que les immigrants sont surreprésentés dans les statistiques de la criminalité - 70% de tous les crimes ont été commis par des Espagnols et 30% par des étrangers tandis que les étrangers représentent 15% de la population de l'Espagne. Les étrangers sont tous les non espagnols (y compris les européens).
Il faut tenir compte du fait que les crimes relatifs à l'immigration sont comptabilisés dans cette statistique (passeur, séjour illégal sur le territoire). Si on retranche cette délinquance (passages et séjours illégaux), les proportions entre Espagnols et non Espagnols deviennent proches.[réf. nécessaire]
- Les délits financiers et la corruption : 100 % sont espagnols.
- Sur les vols : 70% sont commis par des Espagnols, 12 % par des Européens non espagnols.
- Les crimes relatifs au sexe, à la prostitution, au viol, aux abus sexuel sont commis à 77 % par des Espagnols , 8,4 % par des non Européens espagnols[53].
- France
Le président de SOS Racisme (Le Figaro, 25 avril 2002) et le Père Christian Delorme (Le Monde, 3 décembre 2001)[54] ont appelé à reconnaître la sur-délinquance des jeunes issus de l'immigration et ont appelé à lever ce « tabou » de la société française.
En 2010, la démographe Michèle Tribalat[55] déplore un climat de suspicion qui décourage de prendre en considération l'origine ethnique dans des études où cela serait nécessaire. Elle cite comme exemple la sur-représentation des jeunes d'origine maghrébine dans la délinquance, qui a été mise en évidence par le sociologue Sebastian Roché[56], mais qu'il est à peu près impossible de faire entrer dans une étude sociologique, par exemple sur les préférences de voisinage.
Xavier Raufer, entendu par la commission sénatoriale de la décentralisation le 28 mars 2000, fait part d'une étude des renseignements généraux stipulant que sur environ 3000 auteurs de violences urbaines environ 50 portaient un patronyme de souche française[30],[57].
Sur le recensement de 1999, la population française se découpait de la manière suivante 90,4 % de Français de naissance, 4 % de Français par naturalisation ou acquisition, 5,6 % d'étrangers (dont 35 % de ressortissants du Maghreb). En 2000, 11 % des personnes mises en cause pour des crimes étaient d'origine étrangère.
Une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) montre qu'en 2011, 17,3 % des personnes mises en cause pour des vols sont des étrangers[58]. Cette part passe à 27% en 2012 [59].
D'après l'étude du sociologue Laurent Muchielli[57] :
- environ un étranger mis en cause sur huit est poursuivi pour vol à l’étalage ;
- environ un étranger mis en cause sur sept est poursuivi pour coups et blessures non mortels (autrement dit pour bagarres) ;
- un peu plus d’un quart du total des personnes poursuivies pour trafics de drogues sont des étrangers (on verra les problèmes spécifiques qui se posent ici) ;
- près de la moitié des mis en cause pour vol à la tire sont étrangers ;
- les étrangers sont nettement sur-représentés en matière d’homicides et de tentatives d’homicide, même s’il s’agit d'un petit nombre d’affaires ;
- les étrangers sont nettement sur-représentés en matière de proxénétisme, mais il s’agit ici d’affaires très peu nombreuses.
Cette même étude démontre une baisse constante d'années en années, depuis 1995, de la part des étrangers dans les crimes et délits passant donc de 13,6 % à 10,9 %. De plus, Mucchielli, dans son article qui cite cette étude, explique que les étrangers sont ainsi présents pour quatre principales raisons : leur situation est en elle-même illégale (défaut de papiers), ils sont sur-représentés dans les populations pauvres ainsi que par les personnes recherchées par la police, notamment pour des délits sévèrement punis comme le trafic de drogue et enfin, toujours selon Mucchielli, la justice les condamne plus durement que les nationaux.
Une étude datant de 2006 a mis en évidence que la proportion d’immigrants avait un impact significatif sur le taux de criminalité, confirmant ainsi que plus la proportion d’immigrants est importante, plus le taux de criminalité est élevé.
Les données montrent qu'une des causes (de ce taux de criminalité) peut être un taux de chômage élevé pouvant impliquer des conditions socio-économiques plus mauvaises parmi les migrants. Les immigrants au chômage sont plus susceptibles de commettre des crimes que les autochtones dans la même situation[60].
La probabilité globale qu'une personne vivant en Norvège soit condamnée à une peine criminelle a augmenté d'environ 0,5 point de pourcentage pour les immigrants par rapport aux autochtones pour les crimes commis dans les années 2001-2004. L'incidence est particulièrement élevée chez les immigrants originaires du Kosovo, du Maroc, de la Somalie, de l'Irak, de l'Iran, du Chili ; elle a atteint plus de 2 % dans tous ces groupes. En comparaison, l'incidence dans la population non immigrante était d'environ 0,7 %[61].
Les immigrants sont également sur-représentés dans les statistiques des crimes sexuels. Dans un rapport de 2010, un porte-parole du Département de police d'Oslo a déclaré que tous les cas de viols par violence à Oslo dans les années 2007, 2008 et 2009 ont été commis par des immigrés non-occidental[62]. Cette image doit être nuancée, comme seuls auteurs dans les cas résolus ont été comptés[63]. Le rapport montre que, sur 131 personnes accusées de viols sur les 152 dont l'auteur pouvait être identifiés, 45,8 % étaient d'Afrique, du Moyen-Orient ou d'origine asiatique tandis que 54,2 % étaient d'origine caucasienne. Dans les cas de « viol par agression », à savoir le viol aggravé par la violence physique, une catégorie qui comprenait 6 des 152 cas et 5 des 131 personnes identifiées, les cinq individus identifiés étaient d'origine africaine, du Moyen-Orient ou d'origine asiatique. Dans les cas de viol par agression où la personne responsable n'a pas été identifiée, la police s'est fondée sur la description fournie par la victime, huit des auteurs étaient des Africains ou avaient la peau sombre, quatre étaient caucasiens et quatre étaient asiatiques d'apparence[64].
Les jeunes Néerlandais de souche non européenne sont plus susceptibles d'avoir affaire avec la police et être reconnus coupables d'un crime grave que leurs compatriotes blancs. Plus de la moitié des jeunes Maroco-Néerlandais âgés de 18 à 24 ans à Rotterdam ont eu des démêlés avec la police pour soupçon de crime. Les jeunes Antillais et les Rotterdamois du Suriname sont fortement sur-représentés dans les statistiques de la criminalité. Parmi eux, quarante pour cent ont déjà été suspectés. Des jeunes autochtones âgés de 18 à 24 ans, seulement 18 % ont déjà eut maille à partir avec la justice[65],[66].
Selon une étude de 2009 commandée par Ernst Hirsch Ballin, ministre de la Justice [67], sur 447 dossiers criminels impliquant des adolescents (âgés de 12 à 17 ans), 63 % des condamnées pour crime grave sont des enfants de parents nés à l'étranger. Seuls les cas, où l'auteur a été reconnu coupable pour des crimes dont la peine maximale excède 8 ans où plus, ont été considérés. Les crimes étaient les suivants étaient assassinat, homicide, vol avec violence, extorsion, incendie criminel, les actes publics de violence et de crimes sexuels. L'étude n'a pas examiné si les tribunaux ou la police se livraient à des pratiques discriminatoires. Les chiffres sont plus nuancés pour les crimes les plus graves comme l'homicide.
La composition ethnique globale(ne prend pas en compte crime par crime) était la suivante dans l'étude : blancs néerlandais : 37 % ; Marocains : 14 % ; origine inconnue : 14 % ; autres non-occidentaux : 9 % ; Turcs : 8 % ; Suriname : 7 % ; Antilles : 7 % ; et autres Occidentaux : 4 %[67].
Les données de la police pour 2002 ont montré que 37,5 % de tous les suspects enregistrés pour crime vivant aux Pays-Bas sont d'origine étrangère (y compris ceux de deuxième génération). La proportion de ces personnes dans la population suspectée est donc presque deux fois plus élevée que la proportion d'immigrants parmi la population néerlandaise. Les taux les plus élevés par habitant suspecté se trouvent parmi les immigrants de la première génération (4,9) et de la deuxième génération (7,1) d'hommes migrants d'origine non-occidentale. Les taux pour les soi-disant occidentaux migrants sont très proches de ceux des Néerlandais de souche. Dans tous les groupes, les taux des femmes sont nettement inférieurs à ceux des hommes, le taux plus élevé se trouvant parmi les migrants non occidentaux (Blom et al 2005: 31.)[68].
Il a été rapporté en 2007 qu'un cinquième des crimes à Londres a été commis par des ressortissants étrangers. Environ un tiers des infractions sexuelles résolues et la moitié de l'ensemble des fraudes résolues dans la capitale ont été réalisées par des non-britanniques[69].
Une étude de 2008 a révélé que le taux de criminalité des immigrés d'Europe de l'Est était le même que celui de la population autochtone[70].
Les immigrants sont surreprésentés dans les statistiques sur la criminalité en Suède. Dans une étude réalisée par le Conseil national suédois pour la prévention du crime en 1997-2001, 25 % des quelque 1 520 000 infractions ont été commis par des personnes nées à l'étranger, tandis que près de 20 % ont été commis par des gens nés en Suède d'origine étrangère. Dans l'étude, les immigrants ont été trouvés à être quatre fois plus susceptibles d'être impliqués dans des violences meurtrières et des vols que des suédois de souche . En outre, les immigrants étaient trois fois plus susceptibles d'être impliqués pour une agression violente, et cinq fois plus susceptibles d'être impliqués pour des crimes sexuels. Ceux d'Afrique du Nord et d'Asie occidentale étaient sur-représentés. Le rapport est basé sur les statistiques pour ceux qui sont soupçonnés d'infractions, mais Stina Holmberg du Conseil pour la prévention du crime a déclaré qu'il y avait peu de différence dans les statistiques de personnes soupçonnées de crimes et ceux qui sont effectivement condamnés. « Un peu moins de soixante pour cent des quelque 1 520 000 infractions […] enregistrés au cours de la période couverte par l'étude peuvent être attribués à des personnes qui sont nées en Suède de deux parents nés suédois[71] ».
En Suisse, 69,7 % de la population carcérale n'a pas la nationalité suisse, comparativement à 22,1 % de la population résidente totale (en 2008). Le chiffre des arrestations pour les personnes ayant le statut de résident n'est généralement pas rendu public. En 1997, quand il y avait pour la première fois plus d'étrangers que de Suisses condamnés par la justice (sur une fraction de 20,6 % de la population totale à l'époque), un rapport spécial a été établi par le Département fédéral de justice et police (publié en 2001) qui, pour l'année 1998 a révélé un taux d'arrestation pour 1000 habitants adultes de 2,3 pour les citoyens suisses, 4,2 pour les étrangers qui résident légalement et 32 pour les demandeurs d'asile. 21 % des arrestations effectuées concerne des personnes sans statut de résidence, qui sont soit des sans papiers soit des « touristes du crime » sans aucune résidence permanente en Suisse[72].
En 2010, une statistique qui a été publiée listait la délinquance par nationalité (basée sur les données de 2009). Pour éviter les distorsions dues à la structure démographique, seule la population masculine âgée entre 18 et 34 ans a été prise en considération pour chaque groupe. De cette étude, il est apparu clairement que le taux de criminalité est fortement corrélé sur le pays d'origine des divers groupes de migrants. Ainsi, les immigrants d'Allemagne, France et Autriche ont un taux de criminalité nettement inférieur à celui des Suisses (60 % à 80%), tandis que les immigrants venant d'Angola, du Nigéria et d'Algérie ont un taux de criminalité supérieur à 600 % de celle de la population suisse. Entre ces deux extrêmes se trouvent les immigrants de l'ex-Yougoslavie, avec des taux de criminalité entre 210 % et 300 % par rapport aux Suisses[73].
Moyen-Orient[modifier]
Le principe de kafala est appliqué à l'heure actuelle. Le gouvernement d'Arabie saoudite commence à envisager de réformer cela.
Il n'y a actuellement que peu de sanctions contre les employeurs. Il y a beaucoup de plaintes aux consulats des travailleurs immigrés sur[74]:
- viols commis sur les migrantes;
- violences physiques commises sur les immigrés;
- le fait que les salaires ne sont pas payés; les arriérés peuvent remonter jusqu'à 10 ans;
- pas de jour de repos et possibilité de travailler jusqu'à 18 heures par jour;
- fausses accusations portées par les employeurs pour vol, actes de sorcellerie, rapports sexuels hors mariage peuvent amener l'immigré à être fouetté ou jeté en prison, voire à être condamné à mort dans certains cas.
Océanie[modifier]
Les seules données publiées fiables sur la criminalité australienne des immigrants est basée sur les taux d'incarcération par lieu de naissance. Ces données ne montrent que les immigrants par lieux de naissance - certains Néo-Zélandais, libanais et vietnamien - sont surreprésentés dans le système de justice pénale, alors que d'autres groupes d'immigrants - ceux qui sont nés en Italie, en Grèce et au Royaume-Uni - sont en fait sous-représentés par rapport à un citoyen né en Australie [75]
Annexes[modifier]
Notes et références[modifier]
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- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Immigration and crime » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie[modifier]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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Liens internes[modifier]
- Thèmes principaux : immigration et criminalité
Liens externes[modifier]
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