Syndicalisme pour l'égalité
Syndicalisme pour l'égalité est une ancienne sensibilité de la tendance Majorité nationale de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF). Cette sensibilité appartenait à un courant d’idées déjà présent dans l’UNEF-ID puis l’UNEF réunifiée.
Historique[modifier]
Syndicalisme pour l'égalité[modifier]
Cette sensibilité est apparue au congrès national de Reims de décembre 2005, lorsque la Tendance transformation sociale a décidé de s'allier à la Majorité nationale. Lors du Collectif national d'octobre 2008, la sensibilité Syndicalisme pour l'égalité a fusionné totalement avec la Majorité nationale.
Tendance transformation sociale[modifier]
La ligne de la Tendance transformation sociale (TTS) différait de celle de la Majorité nationale sur des questions de fond et de forme; notamment sur la question du financement de l'allocation d'autonomie, du financement des universités, ou encore sur des questions d'organisation interne, notamment le vote à bulletin secret lors des congrès. Toutefois, la TTS participait, déjà, à la direction de l’UNEF depuis 2003 au sein d’une majorité de travail. Les militants de la TTS sont aussi des militants mutualistes et, en 2003, Michaël Delafosse devient président de La Mutuelle des étudiants (LMDE).
Tendance égalité[modifier]
La TTS, est l’héritière de la Tendance égalité qui était l’une des tendances de l’UNEF-ID. La Tendance égalité est apparue début 2000 lorsque la Sensibilité ensemble pour l’égalité a décidé de quitter la majorité du syndicat, menée par Carine Seiler. Pour marquer cette rupture, Michaël Delafosse a alors démissionné du poste de vice-président de l'UNEF-ID qu'il occupait en tant que membre de la majorité.
SEPE[modifier]
L’alliance, entre la Sensibilité ensemble pour l’égalité (SEPE) et la majorité remontait à 1994. Elle avait permis à la SEPE d’obtenir des postes important au bureau national (Secrétaire Général puis Vice-Président) et donc, de peser sur l’orientation du syndicat. Ses militants se sont notamment illustrés à la commission universitaire. Ils ont surtout obtenu la vice-présidence de l’UNEF-ID pour leurs dirigeants du moment, Mickaël Dahan puis Michaël Delafosse.
En 1996 la SEPE a traversé une crise. À cette date, l’aile la plus réformiste de la sensibilité fait part de son inquiétude et dénonce une orientation de plus en plus radicale. Aussi, elle décide en juillet de former sensibilité autonome à l’intérieur de la SEPE dite Alternative syndicale. Mais face à l’échec de cette stratégie, Alternative syndicale, rompt, au début de l'année 1997, et devient la Tendance pour une alternative syndicale.
Tendance reconstruire[modifier]
La SEPE, qui était encore la Tendance reconstruire, a joué un rôle décisif dans la renversement de la majorité en 1994. Pourtant, le soutien de Reconstruire à l’opposition était loin d’être acquis. Un an auparavant, la Tendance avenir, ancêtre de Reconstruire, avait été, au congrès de Clermont-Ferrand, le plus fidèle soutien de la majorité. Un allier décisif qui avait permis à Philippe Campinchi de sauver, de justesse, son poste de président. Mais pressé par une opposition qui, en voix, le talonnais dangereusement Philippe Campinchi avait dû accepter un compromis avec eux. La Tendance avenir bien qu’elle obtienne le secrétariat général faisait les frais de cet accord qui ne réglait rien. Amers les militants d'Avenir créent alors une nouvelle tendance dont le nom, à lui seul, est un désaveux de la majorité, Tendance reconstruire. Au cours de l'année 1994, ils s’allient alors avec la Tendance indépendance et démocratie (TID) de Pouria Amirshahi pratiquant un tournant à 180° inimaginable quelques mois plus tôt ni par les uns ni par les autres.
Tendance avenir[modifier]
La Tendance avenir a donc été un allié de la majorité nationale de l’UNEF-ID. Le congrès de 1993 aurait pu être, pour eux, une réussite. En effet, selon Le Monde, il a été l'occasion pour eux d'un renforcement de "leur implantation dans le milieu étudiant en remportant un certain nombre de congrès locaux"»[1]. En outre, leur soutien au président Philippe Campinchi est décisif. Sans eux, il perd le congrès national. Les militants d'Avenir attendent donc une juste rétribution de leurs efforts en termes de poste au Bureau national du syndicat. Ils visent plus particulièrement la trésorerie de David Rousset, l’un des initiateurs de la Tendance indépendance et action qui vient de claquer la porte de la direction. Mais ils seront déçus par la direction qui ne leur accorde que le secrétariat général. Ils apparaissent même comme les grands perdant de ce congrès. Cela va les conduire à changer de tactique et créer la Tendance reconstruire.
Avant 1993, la Tendance avenir été un allié fidèle de la direction et ce depuis sa apparition à la fin des années 1980. Ce soutien s’est même affermi au congrès de 1991 lorsque Christophe Borgel a fait adopter le texte Muter lors du congrès de la Mutualité qui devait mener l’UNEF-ID vers un syndicalisme plus réformiste.
La Tendance avenir est la lointaine héritière du courant rocardien présent dans la Tendance PLUS dès la création de l'UNEF-ID.
Lien avec les écoles de pensée politique[modifier]
À sa création à la fin des années 1980, la tendance Avenir apparaît comme la version syndicale du rocardisme. Mais les militants de cette tendance vont petit à petit prendre leur distance avec ancien mentor. De ce point de vue, la création de Reconstruire (1993-94) correspond clairement à une volonté d’autonomie. Politiquement, ce mouvement se retrouve au MJS où il prend le nom de Nouvelle Gauche (Parti socialiste). Dès lors, la Nouvelle Gauche (Parti socialiste), très attachée à la lutte syndicale, va entretenir des relations avec cette tendance qu’elle soit appelée Reconstruire, SEPE, Tendance égalité, Tendance transformation sociale ou Syndicalisme pour l'égalité.
Principaux animateurs[modifier]
Le courant auquel appartient la Sensibilité syndicalisme pour l'égalité existe donc depuis longtemps à l’UNEF, et avant, à UNEF-ID que ce soit sous la forme de tendance ou de sensibilité. Ses différents animateurs ou animatrices ont été Olivier Daronnat (1994-1997), Mickaël Dahan (1997 - 1999), Michaël Delafosse (1999-2001), Anne-Lise Barral (2001-2003), Fanélie Carrey-Conte (2003-2005), Benjamin Vételé (2005-2007) et Sophie Binet (2007-2008).
Résultat par congrès[modifier]
Cette tendance a recueilli 22 % des suffrages des adhérents de l'UNEF lors du Congrès national de Lyon en 2003. En 2001 alors qu'elle s’appelait encore Tendance Égalité, elle avait obtenu 21,6 % des mandats. En 1994, la Tendance Reconstruire avait obtenu 15 % des suffrages militants au congrès de Paris.
Principales AGE de la sensibilité[modifier]
Lors de sa dissolution en 2008, la Sensibilité syndicalisme pour l'égalité assurait la direction des AGE de quatorze villes universitaires françaises (Avignon, Saint-Étienne, Montpellier, Lorient-Vannes, Nice, Brest, Lille, Orléans, Tours, Mulhouse Cergy, IEP Paris, La Rochelle, Dunkerque). Ses militants étaient aussi présents dans plusieurs autres AGE.
Références[modifier]
- ↑ Aulagnon, Michèle. Le premier syndicat d'étudiants en crise Lors de son 73 congrès, l'UNEF-ID a évité la scission au prix d'un compromis qui mécontente une partie de ses adhérents. Le Monde du 8 mai 1993, p. 14
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