Congrès UNEF-ID de Clermont-Ferrand de 1993
Congrès de UNEF-ID de Clermont-Ferrand de 1993 | |
Date | 7 au 9 mai 1993 |
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Lieu | Clermont-Ferrand |
Majorité dont Tendance avenir | pas de décompte des voix (jospinistes et rocardiens) |
Tendance indépendance et démocratie | pas de décompte des voix (Gauche socialiste, LCR et CERES) |
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Le 73e de congrès de l'UNEF Indépendante et Démocratique tenu à Clermont-Ferrand du 7 au 9 mai 1993 s'est déroulé dans des conditions difficiles et inhabituelles.
Scission dans la majorité[modifier]
La crise qui couve à l'UNEF-ID depuis le début des années 1990 éclate en janvier 1993 lorsque, l'aile gauche de la majorité, emmenée par la secrétaire général Emmanuelle Paradis et le trésorier David Rousset, fait sécession et créée la Tendance indépendance et action[1]. Ces derniers critiquent sévèrement la majorité qui, selon eux, a permis une dilution des valeurs syndicales et même des valeurs de la gauche sous prétexte de modernisation. Pour eux, le déclin électoral s'explique par ces renoncements. Ils prônent donc un recentrage du syndicat sur ses objectifs premiers. Leur initiative rencontre rapidement un certain succès et ils parviennent à rassembler autour d'eux toutes les oppositions à la majorité.
Le congrès[modifier]
À l'issue de congrès locaux, eux-mêmes souvent difficiles, majorité et opposition sont au coude à coude. Beaucoup craignent alors l'éclatement de l'UNEF-ID en deux organisations antagonistes. Bien que les votes de cet étrange congrès ne soient jamais décomptés, il semble que la majorité soutenue, voire sauvée, par la Tendance avenir reste, de peu majoritaire. Mais l'opposition regroupée dans la Tendance indépendance et démocratie entend conserver ses postes au BN. Après plusieurs jours de négociation, et donc d'interruption de séance, un accord de gestion est trouvé. La majorité conserve un léger avantage numérique au BN, garde la présidence et obtient le secrétariat général pour la Tendance avenir syndical[2]. Mais l'opposition progresse au BN. Elle conserve la trésorerie et obtient la vice-présidence pour Emmanuelle Paradis. La Tendance avenir apparaît comme la grande perdante de l'affaire. Dès lors, les Rocardiens déçus, décident, eux aussi, de faire entendre leurs critiques et se font désormais appeler, d'un nom qui sonne comme un désaveu pour la majorité, la Tendance reconstruire. De manière générale, ce congrès ne règle pas le contentieux sur le fond et il annonce une année difficile d’affrontements internes.
La majorité propose la création d'une Confédération de la jeunesse scolarité[modifier]
Le 12 avril 1994, Philippe Campinchi propose au nom de l'UNEF-ID la création d'une Confédération de la jeunesse scolarité (CJS). Cette organisation doit, selon lui regrouper les syndicats étudiants et lycéens (UNEF-ID, UNEF-SE, FIDL et UNL) et des associations étudiantes locales. Il déclare alors vouloir inventer « de nouvelles formes d'engagement plus proches de ce que vivent les jeunes d'aujourd'hui »[3]. Son projet est aussitôt dénoncé par l'opposition car selon elle, l'UNEF-SE n'acceptera jamais de participer à cette confédération et finalement, la CJS aura pour conséquence, localement, de noyer les AGE dans une masse d'associations sans but syndical, voir carrément corporatistes.
Sources et références[modifier]
- ↑ Robert Chaudenson, « L'UNEF en hijab (n° 2 ; suite) », Club de Mediapart, (lire en ligne, consulté le 17 septembre 2018)
- ↑ « L'UNEF-ID a un nouveau président », humanite.fr, (consulté le 7 mars 2017)
- ↑ propos rapporté par Le Monde dans son édition du 15 décembre 1994; Michel, Delberghe. Le syndicalisme étudiant mis au rancart par les " corpos " A la veille de son congrès, l'UNEF-ID, déchirée par les courants et les querelles d'appareil, doit composer avec une nouvelle génération d'associations et de militants; p. 16
- Archives de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, Fonds Alexis Corbière.
- Presse écrite, notamment Le Monde et le journal de l’UNEF-ID, Étudiant de France dont les premiers numéros sont consultables sur le site du Conservatoire de la mémoire étudiante.
- Souvenirs d’anciens militants, notamment, Olivier Rey et Pascal Cherki
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