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Tendance indépendance et démocratie

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La Tendance indépendance et démocratie (TID) est une tendance de l'UNEF-ID, elle est apparue peu avant le congrès de Clermont-Ferrand de 1993. Elle est née de la fusion de plusieurs tendances dans le but de renverser la direction du syndicat étudiant.

Genèse de la TID[modifier]

En janvier 1993, la majorité en place se divise. L'aile gauche emmenée par Emmanuelle Paradis et David Rousset crée la Tendance indépendance et action. Au cours des mois qui suivent, celle-ci parvient à fédérer autour d'elle les principales tendances d'opposition : la Tendance sursaut ou le déclin (TSOD), réputée proche de SOS Racisme, la Tendance pour une gauche syndicale (PGS), réputée proche de la LCR et les héritiers du CERES emmenés par des militants chevènementistes. Il fusionnent alors dans une même tendance à laquelle ils donnent le nom symbolique de Tendance indépendance et démocratie, dénomination qui fait écho au nom du syndicat, l’UNEF indépendante et démocratique. Outre le symbole, ce nom rappelait également deux des principaux griefs adressés à la majorité, l'autoritarisme de son président et la trop grande dépendance au Parti socialiste. Les partisans de l'opposition accusaient aussi la majorité de menacer l'identité syndicale de l'organisation par une orientation trop frileuse et en intégrant l'UNEF-ID à une confédération de la jeunesse scolarisée. Celle-ci devait réunir toutes sortes d'associations étudiantes parmi lesquels les UNEF-ID.

Congrès de Clermont-Ferrand[modifier]

Un congrès à l’UNEF commence par une série de congrès locaux. Ces derniers sont l’occasion d’organiser le vote des adhérents sur les textes d’orientation proposés par les tendances et de renouveler l’équipe dirigeante locale. L’enjeu qu’ils représentent est donc grand et il se trouve décuplé en cette année 1993. Certaines AGE (structures locales de l'UNEF) sont quasi monolithiques, il y a donc peu de marge de manœuvre pour les autres tendances. Mais plusieurs sont hésitantes, et pas des moindres. Pour celles-ci, chaque voix est âprement disputée. Les militants sont sous pression et tout incident prend une proportion démesurée. C’est ainsi qu’à Paris I, une simple coupure électrique dans l'amphi où s'est réuni le congrès local entraîne des rumeurs de complot de part et d'autre. Mais ce n'est pas tout, les différentes parties s'accusent mutuellement de fraude électorale.

C'est dans ces conditions de tensions exacerbées que se réunit à Clermont-Ferrand le 73e congrès de l'UNEF-ID. Il ouvre le temps d'écouter les invités (maire de la ville...) puis on annonce une interruption de séance. Elle va durer deux jours. En effet, les résultats sont tellement serrés qu'on peine à trouver un compromis entre les forces en présence. Des rumeurs de sécessions circulent. Mais dans le fond, personne ne veut vraiment diviser un peu plus le syndicalisme étudiant. En outre, la MNEF et plusieurs anciens militants influents interviennent pour en conserver l'unité. On ne se divisera donc pas. Certes, mais alors il faut trouver le subtil équilibre qui satisfera tout le monde, et c'est à Philippe Campinchi et ses proches que revient ce difficile exercice. Il leur faut à la fois reconnaître l'importance de l'opposition qui les talonne et récompenser leurs alliés sans qui ils auraient été battus. C'est finalement ces derniers, issus de la Tendance avenir qui vont faire les frais de l'accord. La TID obtient 15 postes au Bureau national, contre 17 pour la majorité, et la parité à la Commission de contrôle (commission chargée de faire respecter le règlement et de superviser les votes). En outre, ils conservent les postes qu'ils occupent déjà, notamment la trésorerie, pour David Rousset, et leur influence sur l'Office national des Maisons de l'étudiant (ONME). Ils échangent tout de même le secrétariat général contre la vice-présidence, dévolue à Emmanuelle Paradis. Pour ne pas fragiliser un accord si difficile à obtenir, mais aussi, parce que la commission de contrôle ne peut pas étudier les nombreuses accusations de fraudes, le résultat des votes des adhérents ne sera jamais décompté et donc publié (une rumeur fait état 53 % des voix pour la majorité). Autre fait surprenant de ce congrès, il n'y a quasiment pas de vote, même pas sur la composition des instances dirigeantes. Il faut dire que l'écart, en nombre, entre délégués de la majorité et ceux de l'opposition et si faible, que le climat est si tendu, que chaque vote risque de remettre en cause l'équilibre des forces. Finalement, si cet étrange congrès a sauvé l'unité de l'UNEF-ID, il n'a pas permis à l'opposition et la majorité de ce départager. Les mois qui vont suivre vont donc être, eux aussi, des mois de lutte interne et ce, jusqu'au prochain congrès.

La création de la Tendance avenir syndical et le basculement de la majorité[modifier]

Dès la fin du congrès de Clermont-Ferrand, les rocardiens amers annoncent leur intention de créer une nouvelle tendance dont le nom sonne comme un désaveux de la majorité, Tendance reconstruire. Ils sont immédiatement imités par les fabiusiens qui créent DEMOS : (Définition Étudiante d'une Majorité d'Orientation Syndicale). Dès lors, la position de Philippe Campinchi se fragilise et l'opposition reprend espoir. Au cours de l’année 1994 l’idée d’un compromis d’idées entre la TID et Reconstruire fait son chemin. Philippe Campinchi et ses proches ne peuvent alors que constater l’étendue de la crise et convoquer un nouveau congrès pour le mois de décembre. Déçus certains cadres campinchistes décident alors de quitter le syndicalisme et rejoindre le milieu associatif notamment Animafac. TID qui enregistre alors l'adhésion de DEMOS devient la Tendance avenir syndical (TAS).

Ce congrès dit de Paris, se tient dans cette ville en décembre 1994. Cette fois-ci, la Commission de contrôle publie normalement les résultats. Le texte d’orientation de la TAS, est majoritaire avec 51 % des mandats. L’ancienne majorité n’en obtient que 33 %. La Tendance reconstruire, même si elle est privée de son rôle de pivot par le bon score de la TAS, confirme son implantation et décroche 15 % des mandats. L’alliance entre TAS et Reconstruire se confirme même s’il est encore fragile. Pouria Amirshahi est élu président de l’UNEF-ID. Une nouvelle génération prend en main l’avenir du syndicat avec comme mission de pacifier les relations entre tendances, renouer la confiance avec les étudiants (notamment électoralement parlant) et proposer une orientation syndicale à la fois défensive et constructive.

La TAS après 1994[modifier]

L’amélioration des résultats électoraux de l’UNEF-ID ainsi que plusieurs réformes sociales et pédagogiques du ministère Bayrou vont être interprétés par les partisans de la nouvelle majorité comme la preuve de la pertinence de leur démarche.

La TAS forme le socle sur lequel est toujours bâtie la Tendance majorité nationale en 2007 avec tout de même quelques évolutions dans les alliances. D’abord l’alliance avec Tendance reconstruire s’est renforcé. Elle a intégré la Majorité nationale sous le nom de Sensibilité ensemble pour l’égalité (SEPE). Les liens avec les partis se sont distendus au début des années 2000 avant de se resserrer. Aujourd’hui, elle est la sensibilité Syndicalisme pour l'égalité.

La sensibilité DEMOS est restée dans la majorité sans discontinuer même si ce courant s’avère particulièrement faible.

Le CERES après avoir cherché à s’autonomiser dans la majorité nationale, a fini par disparaître du paysage de l’UNEF-ID.

L’alliance avec les trotskistes de la PGS n’a pas tenu très longtemps. Dès le début, certains militants ont fait connaître leurs réticences à rejoindre la TID. Une sensibilité Luttes étudiantes ! Action syndicale ! (LEAS) a tout de même vu le jour. Mais en février 1996, la LEAS quitte la majorité est fonde avec d'autres la Tendance unité et démocratie.

Le cas des héritiers de la TSOD est plus complexe. Ils se fondent en effet rapidement dans la "majo majo" (sensibilité majoritaire de la tendance majoritaire), au point qu'à la fin des années 1990 plus rien ne les distingue a priori des militants issus de la Tendance indépendance et action. Les choses se compliquent après l'éclatement de la Gauche socialiste. Un conflit éclate alors à l'UNEF entre la direction du syndicat et les drayistes. Ces derniers emmenés par Carine Seiler sont marginalisés. Mis dans une position difficile, ils finissent par créer une nouvelle organisation, la Fédération des enfants de la République.

Quant à la "majo majo" actuelle est donc la lointaine héritière de la Tendance indépendance et action. Cette filiation se retrouve notamment dans les méthodes : la plus grande partie de l'activité s'appuie sur quelques « revendications unifiantes » dont la promotion est assurées par des campagnes nationales centralisées. En outre, leur attachement à l'indépendance du syndicalisme (malgré un lien idéologique avec le courant Alternative socialiste), à l'unité syndicale et au mutualisme étudiants les rapproche du Texte rouge.

Sources[modifier]

  • Journal Le Monde, notamment l’article de Michèle Aulagnon : Le premier syndicat d'étudiants en crise Lors de son 73 congrès, l'UNEF-ID a évité la scission au prix d'un compromis qui mécontente une partie de ses adhérents dans Le Monde daté du 13 mai 1993, p. 14
  • Journal L'Humanité, notamment l’article L’UNEF-ID a un nouveau président dans L’Humanité daté du 19 décembre 1994, L’UNEF-ID a un nouveau président
  • Tout ça pour ça ?, une critique de la nouvelle majorité.

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