Tendance syndicaliste autogestionnaire
La Tendance syndicaliste autogestionnaire (TSA) est une ancienne tendance du Mouvement d'action syndicale (MAS) un syndicat étudiant français disparu.
Historique[modifier]
La fondation par les CCA[modifier]
En 1978-79, les militants étudiants des Comités communistes pour l'autogestion (CCA) confirment leur investissement dans le syndicalisme étudiant dans le MAS, un syndicat que les membres des CCA, comme Charles Najman, ont contribué à créer. Mais, s’il a été fondé par des autogestionnaires proches de la CFDT (rocardiens ou militants du PSU), le MAS est depuis 1977 dirigé par la LCR. Au congrès de mai 1979, ils décident de fonder la Tendance syndicaliste autogestionnaire. Ils sont rapidement rejoints par d’autres autogestionnaires (PSU, libertaires…). Ainsi au congrès de 1979, la TSA dispose de 20 % des mandats.
Le renfort des rocardiens[modifier]
1979 marque aussi le début du retour des rocardiens au MAS qu’ils avaient quitté après 1977[1]. Ces derniers, emmenés par Philippe Grassin, présentent au congrès de cette année-là une contribution appelée "Rendre ses chances au mouvement étudiant". En cours de congrès, ils décident d’intégrer la TSA pour fonder un pôle autogestionnaire fort. La TSA qui disposait déjà d’une trentaine de délégués accueille donc les trois mandataires rocardiens. A l’issus du congrès la TSA obtient 8 postes au Collectif national (CN) dont deux pour les rocardiens, et deux au Bureau national (BN) dont un pour le rocardien Richard Dorent, et un pour Robi Morder. Dans les mois du suivent d’autres adhésions de rocardiens, individuelles ou collectives, viennent renforcer la TSA. Parmi les principales, notons le basculement de l’AGE UNEF-Renouveau de Sciences Po Paris à l’initiative de Jean-Philippe Dorent (le frère de Richard), et le retour "MAS autonome" de Nantes dirigé par le rocardien Pascal Olive et Éric Leproust des CCA.
Le lien au mouvement lycéen[modifier]
Le congrès de la Coordination permanente lycéenne de 1979, avait permis d'expérimenter un « syndicalisme autogestionnaire » dans les lycées. Beaucoup de militants lycéens de la CPL une fois passés à l'université renforceront la TSARS, comme au Mans avec Philippe Berthelot ou Alex Legros, à Rennes, Nantes, Paris avec Didier Leschi, Christophe Ramaux, Nathalie Lebrun, etc.
La création de l’UNEF-ID[modifier]
Lorsque les BN du MAS et de l’UNEF-US annoncent en janvier 1980 leur intention de se regrouper dans un syndicat commun, l'UNEF-ID, les oppositions, TSA et la Tendance reconstruction syndicale (TRS) se rapprochent. Elles décident de déposer un texte d’orientation commun mais ne formalisent pas une tendance commune. L’accord est fragile car elle regroupe un ensemble autogestionnaire (CCA et rocardiens eux-mêmes présents à la fois à la TSA et dans une moindre mesure à la TRS) et un ensemble socialiste (mitterrandiens de la TRS et rocardiens). Les rocardiens se trouvent donc faire la liaison entre les deux. Ils sont à la fois dans la position valorisante de pont entre les deux autres groupes et dans une situation inconfortable tiraillée entre deux logiques l’une partisane, socialiste, et l’autre programmatique, autogestionnaire.
Les difficultés n’empêchent pas la recherche d’un accord de gestion de la nouvelle tendance. Celui-ci est finalement trouvé le 6 avril 1980 lors d’une interruption de séance de la dernière Commission paritaire nationale de réunification. En termes de postes, la TSA en obtient quatre au Bureau national de la future l’UNEF-ID, contre cinq pour la TRS. A la TSA, rocardiens et CCA se partagent équitablement les responsabilités. La TSA ne dispose d'aucun représentant à la Commission de contrôle, mais un rocardien venu de l’UNEF-US assure une présence autogestionnaire.
À noter qu’à peine l’UNEF-ID créée, les socialistes mitterrandiens et rocardiens vont se regrouper dans une tendance commune (Tendance Plus) distincte de celle des autogestionnaires qui conserve la SARS. Mais la création de la Plus ne s'est pas faite sans déchirements chez les rocardiens. À cette occasion, les dirigeants historiques de la TSA, les frères Dorent et Philippe Grassin sont marginalisés.
les animateurs[modifier]
La TSA dans le processus du congrès de 1980 était dirigée, côté CCA par Robi Morder, François Legrand, Catherine Hamaid, Gilles Casanova, Isabelle Chauvenet, Patrick Worms, Patrick Le Trehondat. Et côté rocardiens par Philippe Grassin, les frères Jean-Philippe et Richard Dorent et Pascal Olive (Archives TSA) .
Source[modifier]
Robi Morder, Notes de lecture du livre de Jean-Christophe Cambadélis, Le chuchotement de la vérité… ; disponible sur le site du GERME
Références[modifier]
- ↑ Frank Georgi Autogestion, la dernière utopie
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