Carine Seiler
Carine Seiler est une syndicaliste étudiante française devenue experte en droit social.
Les débuts[modifier]
En 1985, elle adhère à SOS Racisme peu après ses premières manifestations contre le Front national à 14 ans alors qu'elle n'est encore que collégienne[1]. Elle intervient lors de quelques assemblées générales étudiantes lors du combat contre la loi Devaquet.
Au lycée Voltaire (11e arrondissement de Paris), Carine Seiler adhère au syndicat lycéen Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), dont elle devient la présidente de 1989 à 1990, succédant à François Delapierre. Après l'obtention de son baccalauréat, elle s'inscrit à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et adhère à l’UNEF-ID.
Elle devient l’un des cadres nationaux de sa tendance, la TSOD (Tendance sursaut ou déclin) dite « tendance Villetaneuse » alors minoritaire au sein du syndicat étudiant. Au début des années 1990, la direction nationale de l'UNEF-ID est de plus en plus contestée. Une scission dans la majorité ouvre la voie à un renversement de la majorité de Philippe Campinchi. Pour cela, plusieurs tendances se regroupent sur la base d'une orientation recentrée sur les valeurs syndicales et l'indépendance politique, elles forment alors la Tendance indépendance et démocratie (TID). La Tendance sursaut ou le déclin (TSOD) participe à cette alliance et Carine Seiler devient l'une des responsables de la nouvelle tendance. En 1993, le congrès de Clermont-Ferrand donne la majorité et l'opposition au coude à coude[2].
Dès lors, l'UNEF-ID traverse une crise qui se solde l'année suivante, au congrès de Paris, par la victoire de la TID et de ses alliés. Pouria Amirshahi devient le président de l’UNEF-ID et Carine Seiler, vice-présidente[1].
Vice-présidente de l’UNEF-ID[modifier]
Étudiante à Paris I, Carine Seiler est élue au Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) de son université et en devient la vice-présidente étudiante.
Au bureau national de l’UNEF-ID, elle participe au redressement et à la pacification de l’organisation lancée par Pouria Amirshahi. En outre, elle siège au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) et participe à de nombreuses réunions au ministère de l’Éducation nationale.
Présidente de l’UNEF-ID[modifier]
En , Pouria Amirshahi quitte la présidence de l'UNEF-ID pour la direction de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF). Carine Seiler est alors élue présidente de l’UNEF-ID[1]. Elle est confirmée dans son poste au congrès de Toulouse de 1999, au cours duquel la majorité obtient 78,5 % de suffrages.
Elle réussit à achever la pacification de l'UNEF-ID, en intégrant les derniers tenant de l’ancienne direction, la CJS (Confédération de la jeunesse scolarisée, proche de Jean-Christophe Cambadélis), à la direction de l’UNEF-ID. Mais l’alliance ne dure pas et ses derniers fondent la Tendance s'entraider. Elle doit alors affronter une opposition de plus en plus vive sur sa droite après le rapprochement de la Tendance s'entraider et de la Tendance pour une alternative syndicale, et surtout lorsque la sensibilité ensemble pour l’égalité a quitté la direction du syndicat pour fonder la Tendance égalité.
Elle défend le principe d'une allocation d'études[3]. Malgré un positionnement parfois ambigu lors du conflit sur le plan U3M, l’UNEF-ID conforte son statut de première association étudiante de France. À cette époque, elle obtient aussi des réformes sociales et pédagogiques, notamment la création de la bourse à taux zéro et le maintien des bourses en cas de redoublement en premier cycle, puis son extension au second cycle. Elle défend le régime étudiant de Sécurité sociale et après le naufrage de la MNEF.
Au cours de son 76e congrès à Toulouse, l'UNEF-ID (première organisation étudiant avec 40 % des voix aux élections CROUS) adopte à l'unanimité des délégués une motion en faveur de la réunification de l'UNEF en fusionnsant avec l'UNEF-SE (12,2 % des voix), présidée par Karine Delpas[4]. Après avoir mené une campagne commune pour les élections CNESER de juin 2000, les deux organisations s'unissent dans un congrès refondateur du 14 au 17 décembre 2000[5].
Activités mutualistes[modifier]
Titulaire d'un DEA de droit social et auteur d'une thèse consacrée au droit du travail, elle quitte l'UNEF-ID — remplacée par Yassir Fichtali — en 2001 lors du 77e congrès alors que le syndicat recueille 42,3 % des voix aux élections universitaires et d'un bilan positif, avec notamment l'obtention du maintien des bourses en cas de redoublement en premier cycle et son extension au second cycle[6]. Elle devient présidente de LMDE de 2001 à 2003[7].
En , le conseil d'administration la révoque à la suite d'un différend sur les soutiens de la mutuelle étudiante, les administrateurs souhaitant éviter de renouveler des accords avec d'anciens partenaires de la MNEF. Mais cette révocation est surtout la conséquence d'un long processus de conflits et de recomposition interne à l'UNEF, commencé en 2002, lors de l'éclatement de la Gauche socialiste. Michaël Delafosse lui succède[8].
Après ses études[modifier]
Elle est membre depuis longtemps du Parti socialiste, d'abord dans le courant Gauche socialiste où elle fait partie des proches de Julien Dray[9], puis elle rejoint avec lui la majorité de François Hollande. Elle a ensuite été responsable nationale chargée de l’Enseignement supérieur auprès d’Yves Durand. En 2008, avant la tenue du congrès de Reims, elle est déléguée nationale à la formation professionnelle au sein des instances du PS[10].
Elle est signataire de l'appel fondateur de la Fondation Copernic en 1998[11],[12].
Ses activités militantes ont été marquées par ses engagements en faveur de la cause féministe. Elle a été l’une des premières signataires de l’Appel pour l'égalité entre les sexes : Fièr-e-s d'être féministes en qui regroupe de jeunes féministes comme Clémentine Autain[13].
Après avoir travaillé comme consultante senior droit et politiques de formation chez Circé Consultants, cabinet de conseil spécialisé dans l’emploi et la formation, elle intègre le cabinet Sémaphores comme directrice du pôle politiques de formation[14]. Elle intervient « en expert sur ces sujets auprès du Parti socialiste »[15].
Notes et références[modifier]
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Paul Quinio, « Carine Seiler, nouvelle présidente de l'Unef-ID: «Les étudiants attendent Allègre au tournant de son plan social» », liberation.fr, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ « L'UNEF-ID a un nouveau président », humanite.fr, (consulté le 7 mars 2017)
- ↑ « Carine Seiler, présidente de l'UNEF-ID : " Avoir les moyens de faire nos choix de vie " », humanite.fr, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ « Carine Seiler, présidente de l'UNEF-ID : " Avoir les moyens de faire nos choix de vie " », lesechos.fr, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ Anne-Sophie Stamane, « UNEF : trente ans après les retrouvailles », humanite.fr, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ Martine de Sauto, « L'Unef-ID veut une allocation étudiante », la-croix.com, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ Camilo Argibay, « De la transgression acceptée à la réprobation généralisée », Terrains & Travaux, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ Armelle Thoroval, « Carine Seiler débarquée de la MDE », liberation.fr, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ « UNEF, un syndicat étudiant sous influence », 24heuresactu.com, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ « Pour faire face aux mutations et renouer avec la promotion sociale : construisons la société de la connaissance ! », parti-socialiste.fr, 7 juilet 2008 (consulté le 7 mars 2017)
- ↑ « APPEL FONDATEUR novembre 1998 « A toutes celles et ceux qui n’ont pas renoncé à changer le monde » », fondation-copernic.org, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ « Appel Fondateur de COPERNIC », pouriaamirshahi.fr, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ « Appel pour l'égalité entre les sexes. Fièr-e-s d'être féministes! », liberation.fr, (consulté le 7 mars 2017)
- ↑ « Nomination de Carine Seiler comme Directrice du Pôle Politiques de formation de Sémaphores (Groupe ALPHA) », groupe-alpha.com, (consulté le 6 mars 2017)
- ↑ De présidents de l’Unef à apparatchiks du Parti socialiste, lefigaro.fr, 22/09/2016
Liens externes[modifier]
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