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Cinhil Ier Haldane

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Cinhil Ier Haldane est un personnage de fiction du cycle des Derynis écrit par Katherine Kurtz.

Son nom complet est Cinhil Donal Ifor Haldane. Il est le douzième roi de Gwynedd, le septième Haldane à être roi de Gwynedd, et le premier roi Haldane après la fin de l’Interrègne Festillien.

Tous ses prénoms ont un précédent dans la famille Haldane. Cinhil est le nom du second fils du premier roi de Gwynedd, Augarin Haldane. Donal est le troisième prénom du roi Saint Bearand Haldane, et Ifor le prénom de l’arrière grand-père de Cinhil, le roi Ifor Haldane.

Ébauche de caractère[modifier]

Motivation[modifier]

Cinhil a une foi religieuse très forte, qui constitue le cœur de ses convictions personnelles. Bien qu’il développe le sentiment de responsabilité envers son royaume et son peuple après être monté sur le trône, sa foi religieuse reste sa principale motivation.

Objectifs[modifier]

Pendant la plus grande partie de sa vie, l’unique but de Cinhil était de devenir le meilleur prêtre qu’il puisse être. Une fois obligé d’abandonner sa vie monastique, ses objectifs personnels doivent compter avec ses buts politiques, comprenant le désir de renverser le roi Imre Furstán-Festil, d’instaurer un nouveau gouvernement pour le royaume et de devenir indépendant de ceux qu’il accuse de l’avoir forcé à devenir roi.

Conflits[modifier]

Les principaux ennemis de Cinhil sont le roi Imre et sa sœur la princesse Ariella. Cependant, il a des relations tendues et conflictuelles avec plusieurs de ses principaux alliés, notamment Camber MacRorie, Joram MacRorie et Alister Cullen. Malgré tout, son plus grand conflit reste celui contre sa propre conscience.

Évolutions[modifier]

Dans chacun des trois romans où il apparait, le caractère de Cinhil évolue de manière importante.

Dans Roi de folie, l’assassinat de son fils aîné au cours de son baptême pousse Cinhil à la vengeance contre le roi Imre et à devenir partie prenante dans le complot destiné à renverser le roi deryni.

À la fin de Roi de douleur, Cinhil met un frein à son ressentiment à l’égard de Camber. Bien qu’il reste incapable de lui pardonner complètement, il arrive à reconnaître le grand bien qui provient des actions de Camber, lui permettant de surmonter son ressentiment et de se concentrer sur son rôle comme roi de Gwynedd.

Juste avant sa mort, dans Roi de mort, il apprend la vérité sur les actions de Camber et réagit avec « l’acceptation béate » avant d’embrasse Camber comme un frère.

Résumé biographique[modifier]

Avant les romans[modifier]

Cinhil est né le et est l’unique petit-fils du prince Aidan Augarin Haldane, le dernier héritier Haldane. Pour protéger son identité et sa vie, il est élevé sous le nom de Nicholas Gabriel Drapier, et passe une partie de sa jeunesse à travailler dans l’affaire familiale du commerce de la laine, à Valoret.. En 879, un an après la mort de son père au cours de la Grande Peste, il décide de se consacrer à une vie religieuse, est ordonné prêtre et est admis à l’abbaye de Saint Foillan. Il y passe les vingt quatre années suivantes sous le nom de frère Benedict, un simple prêtre rejetant le monde séculier.

Pendant Roi de folie[modifier]

L'existence d'un héritier Haldane est découverte le , Quand Aidan Augarin Haldane le révèle sur son lit de mort à son guérisseur, Rhys Thuryn. Après deux mois de recherches, Rhys et Camber MacRorie, comte de Culdi, découvrent Cinhil à l'abbaye de Saint Foillan et confirment son identité en tant que dernier héritier Haldane. Ignorant que son identité a été percée à jour, Cinhil reste au monastère jusqu'à ce que Rhys et Joram Macrorie l'enlèvent au milieu de la nuit du .

Cinhil est emmené dans un sanctuaire secret près de la ville de Dhassa, où Camber et ses alliés décident de renverser le roi Imre Furstán-Festil et le remplacer par Cinhil. Horrifiée à l'idée d'abandonner sa vie religieuse, Cinhil refuse d'abord de participer à l'intrigue. Cependant, il est bientôt libéré de ses vœux par l'archevêque de Valoret et marié à Megan de Cameron, pupille de Camber. Au cours des mois suivants, il reçoit une formation et une éducation approfondie pour pouvoir assumer son futur rôle et est l'objet d'un rituel magique qui lui permet d'avoir des pouvoirs semblables à ceux des Derynis. Toutefois, Cinhil, toujours aux prises de sa conscience, est persuadé qu'il a péché en abandonnant ses vœux sacerdotaux et en se mariant. La culpabilité qu'il en éprouve s'atténue fortement à la suite de la naissance de son fils aîné, mais l'assassinat de ce dernier un mois plus tard le change radicalement. Exaspéré par le crime, il utilise ses pouvoirs arcaniques pour localiser et exécuter l'assassin, envoyé par le roi Imre. Cinhil devient froid et calculateur, soutient activement le complot et jure de se venger du roi Deryni. Le , Cinhil, Camber, et leurs alliés investissent le palais royal à Valoret et réussissent le coup d'état. Cinhil vainc personnellement Imre au cours d'un duel arcanique, mais la princesse Ariella, sœur du roi et enceinte du fils bâtard de son frère, s'échappe du palais. Imre se suicide plutôt que d'accepter la défaite et Cinhil se décide enfin à accepter le trône. La Restauration Haldane est un succès et Cinhil devient roi de Gwynedd, à l'âge de 44 ans.

Pendant Roi de douleur[modifier]

Six mois se sont écoulés depuis que Cinhil et ses alliés ont renversé Imre, mais ils doivent maintenant faire face à une invasion conduite par la princesse Ariella, sœur et amante d'Imre. Au cours de ces six mois, Cinhil est devenu un homme coléreux et méfiant, qui éprouve toujours un ressentiment contre les Derynis qui l'ont placé sur le trône, et particulièrement contre le comte Camber Macrorie. Lorsqu'une tentative d'assassinat sur la personne de Cinhil échoue, le roi se déchaîne avec ses pouvoirs magiques et exécute l'assassin dans une rage folle. La désapprobation de Camber provoque une nouvelle colère de Cinhil, toujours aux prises avec sa propre conscience. La naissance de deux jumeaux, l'un malade et l'autre malformé, persuade Cinhil que non seulement il a péché en renonçant à la prêtrise, mais que ses fils portent la marque de l'ire de Dieu. Sa seule source de réconfort provient d'une tenue complète de vêtements sacerdotaux, qu'il conserve secrètement et avec lequel il célèbre la messe dans ses appartements. Triste, solitaire, et ne faisant confiance à personne, Cinhil refuse même l'offre d'amitié d'Alister Cullen, vicaire général des Michaelites.

L'armée de Gwynedd marche à la rencontre des forces d’Ariella, et Cinhil en prend la tête, lui fournissant un chef symbolique. Avant la bataille, il fait valoir sa colère et sa méfiance à plusieurs reprises envers Camber, Cullen, et Joram, et provoque des affrontements avec ses plus proches conseillers. Malgré tout, l'armée de Gwynedd est victorieuse, et Ariella est tué dans la bataille. Ensuite, Cinhil apprend avec stupéfaction la mort de Camber. L'objet principal de son ressentiment disparu, le roi est incertain quant à la manière de traiter ses émotions. Cette nuit-là, il cherche le conseil d'Alister Cullen, ignorant que Cullen est en fait Camber, qui a pris l’apparence d’Alister, lequel est mort dans la bataille. Pendant le retour de l'armée vers Valoret, Cinhil est toujours aux prises avec ses contradictions envers Camber. Quand il tente de parler à nouveau Cullen, il interrompt accidentellement une procédure magique entreprise par Camber et ses enfants. Le déguisement de Camber s’estompe brièvement, et Cinhil voit l'image fantomatique de Camber mélangé avec le corps de Cullen. À la fois stupéfait et terrifié par cette vision, Cinhil craint que Camber puisse encore s'immiscer dans sa vie même après la mort.

Cinhil passe les mois suivant à réorganiser le gouvernement et l’armée de Gwynedd. Il reçoit un réconfort personnel de ses actions sacerdotales illicites et atteint une stabilité émotionnelle qui lui permet de devenir un roi fort et déterminé. Il développe une étroite amitié avec l'homme qu'il croit être Alister Cullen et le nomme même chancelier de Gwynedd, en même temps que les nouveaux membres de son Conseil Royal. Au mois de mars suivant, Cinhil se rend dans les Marches de l’Est, accepte l'hommage du comte Sighere, et passe la plupart de l'été à voyager avec Sighere et à pacifier ses nouvelles terres. Cinhil revient à Valoret en septembre, peu de temps avant la naissance de son quatrième fils, le prince Rhys Michael Haldane. Un mois plus tard, Cinhil témoigne lors du procès pour la canonisation du Camber. En raison de ses propres sentiments à l'égard de Camber, Cinhil n'a pas envie de s'impliquer dans la procédure, à titre personnel mais son honneur en tant que roi ne lui permet pas de refuser. La nuit précédant son témoignage, il confesse ses secrètes activités sacerdotales à Camber / Cullen, lui révélant qu'il n'a pas encore complètement abandonné sa vocation religieuse. Le lendemain, il raconte l'histoire de sa vision lors du procès, et l'incident est rapidement reconnu comme une visite miraculeuse. Le , Camber est officiellement canonisé, ce qui oblige Cinhil pour revoir son ressentiment d'une manière différente. En , Cinhil discute de la question avec Camber / Cullen et admet que, bien qu'il n'a pas pardonné à Camber, il en est venu à comprendre les motivations du Camber. Cinhil arrive enfin à composer avec son ressentiment et à accepter son sort.

Pendant Roi de mort[modifier]

Lorsque Cinhil est informé que Grégoire MacDinan, comte d’Ebor est blessé, il lui envoie le guérisseur Rhys Thuryn. Le lendemain, Cinhil, ayant reçu un étrange message de Rhys, envoie Camber / Cullen et Joram à Ebor. Lorsqu’ils reviennent à Valoret le lendemain, Cinhil demande Joram de faire des préparatifs pour un rituel magique. Bien que Cinhil ait rarement utilisé le pouvoir des arcanes que Camber lui avait transmis avant la Restauration, il reconnaît que ces pouvoirs sont extrêmement utiles pour un roi. En conséquence, il demande à Joram de préparer un rituel similaire pour ses trois fils survivants. Cinhil demande Rhys de préparer ses fils au rituel et de lui donner la force nécessaire pour accomplir cette tâche. Cette nuit-là, Camber / Cullen, Joram, Rhys, et Evaine assistent le roi dans l'exercice de ce rituel pour confier le « potentiel Haldane » aux princes Alroy, Javan , et Rhys Michael. La mauvaise santé de Cinhil fait qu'il est lui très difficile de jouer son rôle dans le rituel, mais il réussit finalement à transmettre son héritage magique à ses fils. Toutefois, le besoin en énergie est trop important pour le roi vieillissant, et il s'effondre peu après. Sur le point de mourir, Cinhil apprend enfin la vérité sur l’illusion de Camber qui s’était fait passer pour Alister Cullen, l’accepte sans colère. Il pardonne sans réserves à Camber et l'embrasse comme un frère avant de trépasser. Le roi Cinhil Ier Haldane meurt le , à l'âge de 56 ans. Son fils aîné, le prince Alroy Haldane lui succède.

Famille[modifier]

Ifor Haldane
(778 † 822)
roi de Gwynedd
 
Nuala Udaut
(790 † 822)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aidan Augarin Haldane
(Daniel Drapier)
(820 † 903)
 
Avis de Burgeys
(825 † 875)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alroy Bearand
Ifor Haldane
(Royston Drapier)
(843 † 878)
 
Nellwyn de Menville
(843 † 860)
 
Yorke de Cammeron
lord Farnham
(857 † 891)
 
Maia Campbell
(869 † 891)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cinhil Donal
Ifor Haldane

(27-4-860 † 2-2-917)
roi de Gwynedd
 
 
 
 
 
Megan de Cameron
(12-1-888 † 8-8-907)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aidan Camber
Alroy Haldane
(18-11-904 † 6-11-904)
 
Alroy Bearand
Brion Haldane
(25-5-905 † 23-6-921)
roi de Gwynedd
 
Javan Jashan
Urien Haldane

(25-5-905 † 11-5-922)
roi de Gwynedd
 
Rhys Michael
Alister Haldane

(23-9-906 † 28-6-928)
roi de Gwynedd
 
Alister Camber
Donal Haldane
(1-8-907 † 13-11-907)

Principaux thèmes[modifier]

Bien que Cinhil semble être une figure héroïque lors de ses actions au cours du renversement du tyran Imre, il est en fait une figure beaucoup plus tragique. Tout au long de son règne, il est en proie à une lutte pour se réconcilier avec sa propre conscience. Bien qu'il ait été relevé de ses vœux par l'archevêque de Valoret, il est convaincu qu'il a péché contre Dieu en abandonnant la prêtrise, en prenant une femme, et en procréant des enfants. La mort d'Aidan sur les fonts baptismaux, la mauvaise santé d'Alroy, le pied-bot de Javan sont tous considérés par Cinhil comme des signes de mécontentement de Dieu envers ses propres actions. Miné par de tels sentiments de culpabilité et de doute, il éprouve rarement du bonheur ou de la joie, et reste un homme triste et solitaire.

De plus, Cinhil doit également faire face à sa culpabilité personnelle. Il n'a jamais cherché à devenir roi, il doit aussi lutter avec le sentiment qu'il s'est laissé manipuler pour des objectifs politiques. Bien qu'il ne voulait pas être roi, il n'a rien fait ne pas le devenir. Lorsqu'il proteste de son traitement antérieur dans Roi de douleur, Alister Cullen lui répond froidement « si vos sentiments étaient aussi fervents que vous le proclamez, pourquoi n'avoir pas campé sur votre refus, advienne que pourra ? Nous ne nous avons pas facilité les choses, Cinhil, mais vous ne pouvez pas rejeter le blâme sur nous »[1]. Une grande partie des remords de Cinhil vient de ce fait, de la conviction d'avoir aussi une certaine responsabilité dans ce qu'il est devenu.

La culpabilité de Cinhil est étroitement liée à son ressentiment et à sa méfiance. Il estime que les prêtres comme Joram MacRorie, Anscom de Trevas, et Alister Cullen l'ont trahi en lui demandant d'abandonner la prêtrise. De plus, il se sent trahi par Evaine, qui s'est servi de son amitié pour le plier à la volonté de son père. Néanmoins, l'objet principal de sa colère reste Camber lui-même. En tant que principal instigateur du complot visant à renverser Imre, c'est Camber que Cinhil blâme plus que tout autre. Camber est une source constante d'exaspération pour le roi, et son ressentiment contre Camber continue, au fur et à mesure des efforts de ce dernier pour le guider et l'instruire. Bien que Cinhil soit en colère en raison des actions de Camber sur sa vie personnelle, il reconnait que les objectifs de Camber sont admirables, ce qui ne fait qu’aggraver la confusion des émotions de Cinhil.

Bien que la colère de Cinhil soit dirigée contre des Derynis particuliers, il développe une méfiance générale envers tous les Deryni et leurs pouvoirs. Dans Roi de douleur , Camber en perçoit les signes avant-coureurs et raconte à Joram « en dressant Cinhil contre le Deryni Imre, nous l’avons dressé contre tous Deryni, même s'il ne le réalise pas encore »[2]. Alors que l’attitude de Cinhil contre les Derynis reste modérée au cours de son règne, il ne peut pas se défaire complètement de sa méfiance envers les Derynis. Dans Roi de mort , Cinhil place clairement sa confiance beaucoup trop dans ses conseillers humains, malgré les avertissements de Derynis comme Camber et Joram. Après douze ans sur le trône, Cinhil est tout simplement incapable d'abandonner complètement sa défiance envers Deryni. Ce défaut va en fin de compte avoir de graves conséquences pour le royaume de Gwynedd, car Cinhil refuse de voir la nature ambitieuse et avide de plusieurs de ses conseillers humains, plaçant une foi imméritée en eux simplement parce qu'ils ne sont pas Derynis. Même si consciemment il fait une tentative de maintenir un équilibre entre Derynis et les humains au cours de son règne, ses efforts sont en grande partie réduits à néant dans l'année de sa mort, car les humains en qui il avait confiance lancent bientôt une série de violentes persécutions contre les Derynis.

La plupart des dilemmes et des contradictions de Cinhil sont le résultat de sa vocation religieuse. Peut-être le désir de cacher de sa véritable identité est à l’origine de la décision Cinhil de devenir prêtre, mais il ne fait aucun doute qu'il se sent une vocation véritable à la prêtrise. Le monastère n'est pas seulement un endroit commode pour cacher pour Cinhil, c'est un endroit où il se sent vraiment à sa place, en consacrant sa vie entièrement au service de Dieu. Sa vocation est si forte qu’elle est immédiatement apparente à Camber et Rhys lors de leur première visite. En conséquence, l’obligation de Cinhil de renoncer à la vie religieuse le frappe au centre de sa personnalité et sa moralité, et l'oblige à reconsidérer le cœur des croyances auxquelles il a consacré sa vie.

Tous ces facteurs se traduisent par un homme qui doit finalement sacrifier son bonheur personnel pour le bien du royaume, et, circonstance accablante pour Cinhil, la décision de le faire n’est pratiquement ni de son initiative, ni de sa volonté. Camber prévoit ce problème le jour dès sa première rencontre avec Cinhil, et il le prédit le soir même :

« Renoncer à ses vœux pour coiffer la couronne, soupira Camber. Prendre femme et engendrer des héritiers pour rétablir la dynastie. Toutes ces choses, pour la plupart des hommes, offriraient de joyeuses perspectives, mais par pour Cinhil. Il aura toujours une âme de prêtre, j'en ai peur. Même si nous l'obligeons à quitter sa robe de moine et à retourner dans le monde pour prendre femme et porter le couronne de ses ancêtres — ce que nous allons faire, sans aucun doute, car je ne vois pas le moyen d'y échapper —, il ne sera plus jamais heureux. Nous n'oserons même pas le laisser décider, si nous sentons qu'il pourrait refuser. Cinhil Haldane doit être roi »[3].

Cinhil Haldane est finalement un homme triste et solitaire, obligé de jouer un rôle qu'il ne veut pas et trop orgueilleux pour accepter une aide dont il a besoin. Bien que son amitié avec Camber / Cullen lui fournissent une certaine dose de bonheur, son seul véritable amour dans la vie (son sacerdoce) est pour toujours hors de sa portée. Il n'a jamais vraiment aimé sa femme, il reste distant avec ses fils, et, bien qu'il exerce avec succès ses fonctions royales, il est rarement satisfait de porter la couronne. C'est seulement au moment de sa mort, à la fin de sa vie de roi, qu'il découvre enfin la joie pure et offre le pardon sans réserve.

Sources[modifier]

  • Katherine Kurtz (trad. de l'anglais par Guy Abadia), Roi de folie [« Camber of Culdi »], Paris, Presse Pocket, (1re éd. 1976), 316 p. (ISBN 2-266-06350-2)
  • Katherine Kurtz (trad. Michèle Zacharyus), Roi de douleur [« Saint Camber »], Presse Pocket, (1re éd. 1979), 373 p. (ISBN 2-266-06653-6)
  • Katherine Kurtz (trad. de l'anglais par Michèle Zacharyus), Roi de mort [« Camber the Heretic »], Paris, Presse Pocket, (1re éd. 1981), 441 p. (ISBN 2-266-06654-4)
  • (en) Katherine Kurtz et Robert Reginald, Codex Derynianus (second edition), (1re éd. 1997), 353 p. (ISBN 1-887424-96-2)

Références[modifier]

  1. Kurtz 1996, p. 94.
  2. Kurtz 1996, p. 115.
  3. Kurtz 1995, p. 105-106.

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