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Parolier

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De manière générale, un auteur[alpha 1] (du latin : auctor) est une personne qui est la cause, le responsable. On peut être l'auteur d'une découverte, d'un acte, ou d'une œuvre. Deux formes féminines du mot existent : « autrice », la forme classique pour sa construction et son ancienneté, qui figure dans le Petit Robert, et la forme tombée en désuétude « autoresse » calquée sur le féminin anglais ; le néologisme « auteure », qui ne correspond à aucun suffixe productif de la morphologie régulière de la langue française, est un québécisme créé par l'administration, parfois utilisé en Belgique et en France par méconnaissance du féminin historique.

Dans le domaine des arts et de la littérature[modifier]

Dans le domaine de la création littéraire et artistique, un auteur est une personne qui a fait une création originale manifestant sa personnalité, qu'il s'agisse de lettres, de sciences humaines ou d'art.

« Ont la qualité d'auteur d'une œuvre audiovisuelle la ou les personnes physiques qui réalisent la création intellectuelle de cette œuvre. Sont présumés, sauf preuve contraire, coauteurs d'une œuvre audiovisuelle réalisée en collaboration :
1º L'auteur du scénario ;
2º L'auteur de l'adaptation ;
3º L'auteur du texte parlé ;
4º L'auteur des compositions musicales avec ou sans paroles spécialement réalisées pour l'œuvre ;
5º Le réalisateur.
Lorsque l'œuvre audiovisuelle est tirée d'une œuvre ou d'un scénario préexistants encore protégés, les auteurs de l'œuvre originaire sont assimilés aux auteurs de l'œuvre nouvelle. »

— Article L113-7 du Code la propriété intellectuelle[1]

Dans les sciences et techniques[modifier]

  • Dans le domaine des sciences, l'auteur original (éventuellement avec des coauteurs) utilise des codes et méthodes dits académiques (hypothèse, théorisation, démonstration, conclusion, bibliographie, etc.) pour présenter ses travaux ou d'autres données ou notions scientifiques[3],[4], alors que le vulgarisateur dispose de plus de liberté pour mettre les contenus et découvertes scientifiques à portée d'un public de non-spécialistes.
  • Dans le domaine des techniques, l'auteur expose des processus techniques, produit des guides techniques.
  • Dans le domaine de l'éducation, l'auteur écrit des manuels scolaires
  • Dans le domaine de l'innovation, l'auteur peut aussi être un inventeur
  • Dans le domaine de l'informatique, l'auteur d'un logiciel est un développeur ou un concepteur de jeux
  • Un auteur de jeux de société est celui qui invente les règles d'un nouveau jeu.

Dans le droit[modifier]

Dans le contexte numérique[modifier]

Sur le Web, avec l'apparition de nouveaux genres éditoriaux tels que les blogs, et la multiplication des formes de collaboration telles que les réseaux sociaux, les plates-formes collaboratives, la notion d'auteur s'élargit : chaque usager est un producteur potentiel de contenu.

Évelyne Broudoux, maître de conférence en Sciences de l'information et de la communication, travaille sur le « devenir auteur » en contexte numérique[5].

Forme féminine[modifier]

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La forme « autrice », dérivée du latin auctrix[6], est en vigueur jusqu'au XVIIe siècle, puis progressivement abandonnée et tombée en désuétude en France à la suite d'une longue querelle entre praticiens et grammairiens. Aurore Évain, chercheuse en sémiologie travaillant sur le sujet de la « parité linguistique » expose comment la réfutation de l'usage de ce mot, s'appuie à l'époque non seulement sur des débats sur sa formation grammaticale, mais aussi sur la remise en cause de la légitimité même des femmes à écrire[7],[8]. En 2002, l'Académie française range le mot « auteure » parmi les « néologismes » et les « aberrations lexicales »[9], position qu'elle modifie nettement dans son rapport de février 2019 sur la féminisation des noms de métiers[10], en validant également « autrice », qui « a la préférence de l'université » d'après l'académicienne Dominique Bona[11],[12],[13]. Le mot est davantage utilisé en Suisse et en Afrique francophone[7]. L'artiste Typhaine Duch revendique l'usage de ce titre, notamment pour sa pièce de théâtre Contes à rebours. Elle insiste pour qu'on la désigne comme « autrice » et « non comme un(e) auteur(e) »[14].

Au Canada francophone, le mot « auteure » est préconisé dès la fin des années 1970, lors de la féminisation des noms de métiers en français. Bien qu'il soit reconnu d'une formation irrégulière, au contraire d'« autrice », c'est cette forme qui est retenue dans le Guide de féminisation des titres et des fonctions en 1986 au Québec, en raison de la prépondérance de son usage[15]. En 2005 la linguiste canadienne Louise-L. Larivière constate l'apparition de recommandations divergentes au sein des différentes communautés francophones européennes et canadiennes, et l'adoption de la féminisation au sein du Petit Robert à partir de 2000. Pour éviter cette divergence linguistique et s'accorder avec les règles de formation du genre grammatical calquées sur des structures existantes, la nouvelle mouture du Guide de féminisation des noms communs de personnes recommande l'utilisation du mot « autrice »[16]. Toutefois, en 2008, « auteure » reste la forme courante[17],[15], même si « autrice » progresse depuis[18],[19].

En Belgique, le décret de 1993, étudié par le Conseil supérieur de la langue française impose la féminisation des noms dans les actes administratifs et offres et demandes d'emplois. La forme « auteure » alors en usage est mise en note, car elle ne respecte pas les règles traditionnelles[20]. Lors de la mise à jour de 2005, « une auteure » et la forme épicène « une auteur » sont mises en avant, les autres formes étant mises en notes avec la mention « Auteuse, aut(h)oresse et autrice, qui est la forme régulière, non néologique, sont rares »[20]. En 2019, le quotidien Le Soir annonce que « parce que le mot sonne clair, affirme sa féminité, s’appuie sur l’histoire et la proximité d’actrice, les Livres du Soir diront, dorénavant, autrice »[21].

En France, « auteure » est également employé. L'Académie française — qui, dans sa recommandation de 2002, soulignait que « les seuls féminins français en -eure (prieure, supérieure…) sont ceux qui proviennent de comparatifs latins en -or », et citait « auteure » parmi les néologismes à « éviter absolument »[9] — adopte, le , un rapport « préconisant de valider l'usage des noms de métiers féminisés »[11],[22]. Elle juge toutefois qu'autrice est le féminin d'auteur « dont la formation est plus satisfaisante »[10].

Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, qui recommandait en 2015 dans la première édition de son Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe les féminins en « -eure »[23], recommande dans la deuxième édition de 2016 le mot « autrice »[24].

Notes et références[modifier]

Notes[modifier]

  1. Le mot n'a pas de forme féminine commune à tous les pays francophones. « Auteure », forme d'usage récent, est désormais préconisée en Belgique et au Canada francophone, mais contestée en France par l'Académie française qui la considère comme un néologisme. « Autrice », mot plus ancien, est tombé en désuétude en France, mais toujours employé en Suisse et en Afrique francophone. « Auteur » peut être utilisée pour désigner une femme par qui ne souhaiterait pas employer de forme féminine.

Références[modifier]

  1. Article L113-7 du Code la propriété intellectuelle, sur Légifrance
  2. Benoît Peeters, Case, planche, récit : Comment lire une bande dessinée, Casterman, , 119 p. (ISBN 978-2-203-32604-0), p. 123-128.
  3. David Pontille, La signature scientifique : Une sociologie pragmatique de l'attribution, Paris, CNRS, , 200 p. (ISBN 978-2-271-06221-5).
  4. David Pontille, « Qu'est-ce qu'un auteur scientifique ? », Sciences de la Société, no 67,‎ , p. 76-93 (lire en ligne).
  5. « Évelyne Broudoux », sur Dicen IDF (consulté le 20 décembre 2014).
  6. « Autrice », sur CNRTL.
  7. 7,0 et 7,1 Evain 2008.
  8. Évain 2019.
  9. 9,0 et 9,1 « Féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titre »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Académie française, .
  10. 10,0 et 10,1 « La féminisation des noms de métiers et de fonctions », sur Académie française,
  11. 11,0 et 11,1 Guillaume Lecaplain, « “Auteure” ou “autrice” ? “On ne trouve plus ces termes choquants comme dans les années 80” », Libération,‎ (lire en ligne).
  12. Sandra Lorenzo, « Autrice, le féminin qui gênait tant l'Académie française est tout sauf un néologisme », Le HuffPost,‎ (lire en ligne).
  13. Éliane Viennot et Benjamin Moron-Puech, « Les noms “autrice”, “officière”, “professeuse”… existent depuis des siècles. Ils avaient juste été condamnés par des idéologues masculinistes », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  14. Esther Degbe, « Et si les contes de fées favorisaient les violences faites aux femmes? », Le HuffPost,‎ (lire en ligne).
  15. 15,0 et 15,1 Michèle Lenoble-Pinson, « Mettre au féminin les noms de métier : résistances culturelles et sociolinguistiques », Le français aujourd'hui, vol. 163, no 4,‎ , p. 73-79 (DOI 10.3917/lfa.163.0073).
  16. Louise-L. Larivière, Guide de féminisation des noms communs de personnes, Fides, , 217 p. (ISBN 978-2-7621-2621-1, présentation en ligne), p. 9-10 et 44.
  17. « Oui à la féminisation, non à administrateure, directeure, chroniqueure… ! »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Office québécois de la langue française, .
  18. Silvia Galipeau, « Autrices et fières de l’être », La Presse,‎ (lire en ligne).
  19. Martine Delvaux et Benoit Melançon, « Pour ou contre le mot « autrice »? », Radio-Canada,‎ (lire en ligne).
  20. 20,0 et 20,1 « Mettre au féminin (première édition de 1994) »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  21. Jean-Claude Vantroyen, « Auteur, auteure ou autrice? «Le Soir» choisit autrice », Le Soir,‎ (lire en ligne).
  22. Raphaëlle Rérolle, « L’Académie française se résout à la féminisation des noms de métiers », Le Monde,‎ 2019-02-29 (lire en ligne).
  23. « Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe », sur Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, .
  24. Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, Pour une communication publique sans stéréotype de sexe. Guide pratique, Paris, DILA, , 62 p. (ISBN 978-2-11-145137-7, lire en ligne).

Voir aussi[modifier]

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Articles connexes[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • Aurore Évain, « Histoire d’autrice, de l’époque latine à nos jours », Sêméion : travaux de sémiologie, no 6,‎ (lire en ligne)
  • Aurore Évain, En compagnie. Histoire d'autrice de l'époque latine à nos jours, Donnemarie-Dontilly, iXe, , 118 p. (ISBN 979-10-90062-47-4)
  • Audrey Lasserre, « La disparition : enquête sur la « féminisation » des termes auteur et écrivain », dans Johan Faerber, Mathilde Barraband, Aurélien Pigeat, Le mot juste : des mots à l’essai aux mots à l’œuvre, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN 978-2-87854-347-6, lire en ligne), p. 51-68
  • Marie-Louise Moreau et Anne Dister, Mettre au féminin – Guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, , 3e éd. (1re éd. 1994) (lire en ligne)
  • Fanny Rinck, L'article de recherche en Sciences du Langage et en Lettres : Figure de l’auteur et approche disciplinaire du genre (Thèse de doctorat), Université de Grenoble III, (lire en ligne [PDF])
  • Andrea Valentini, « Autrice ou auteure ? L'heure d'-eure »,

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