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Anvaya

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Fichier:Anvaya.jpg
Logo de l'association

Anvaya est une association cambodgienne créée en 2010 dont le but est de rassembler et d’accompagner le mouvement de retour des Cambodgiens de l’étranger[1]. Elle se présente comme une organisation indépendante, apolitique et à but non lucratif. Cette association est active au Cambodge, mais aussi parmi les principales communautés de la diaspora cambodgienne[2],[3],[4].

L’association compte plus de 300 membres à travers le monde, membres aussi appelés « anvayistes ». Elle compte par ailleurs plusieurs autres centaines de sympathisants au Cambodge et en-dehors.

Nom et emblème[modifier]

Le nom « Anvaya » est issu de la langue sanscrite, et signifie « famille » ou encore « lignage ». L’emblème d’Anvaya est un ensemble de trois fleurs de lotus, qui superposées forment une seule et même fleur. Chaque fleur symbolise un des continents de la diaspora cambodgienne (Europe, Amérique et Océanie), qui réunies représentent le Cambodge.

Création[modifier]

Anvaya a été créée en 2010 par deux amis, Soreasmey Ke Bin[5], franco-cambodgien, et David Yim, cambodgien-américain. Ces deux entrepreneurs sont revenus au Cambodge au début des années 2000 et ont fait le constat du manque de structure d’accueil pour les rapatriés cambodgiens. Anvaya a d’abord été lancée comme un réseau libre, visant à rassembler ces derniers autour d'événements réguliers[6].

C’est en 2013 qu’Anvaya a finalement été enregistrée auprès des autorités cambodgiennes en tant qu’association et qu’a été mise en place une véritable structure autour de Soreasmey Ke Bin, son président fondateur.

Organisation[modifier]

Anvaya est gouvernée par un conseil permanent de 30 membres, parmi lesquels a été élu un comité directeur de 6 personnes pour un mandat de deux ans. La présidence de l’association est actuellement assurée par Soreasmey Ke Bin, par ailleurs son co-fondateur[7].

Présence à l'étranger[modifier]

L’association, dont le siège se trouve à Phnom Penh au Cambodge, étend peu à peu son réseau. En effet, Anvaya maintient une présence à l’étranger par le biais de délégués locaux auprès des principales communautés de la diaspora cambodgienne. L’association est ainsi présente en France à Paris, Lyon et Nantes, en Belgique, en Suisse et aux États-Unis, en Californie notamment.

Missions[modifier]

Le but principal d’Anvaya est de faciliter le retour des Cambodgiens de la diaspora[8]. L’association a quatre missions principales qui vont dans ce sens :

  1. Rassembler les rapatriés, Cambodgiens de l’étranger déjà installés au Cambodge au sein d’un réseau social et professionnel efficace.
  2. Accompagner et accueillir les Cambodgiens de l’étranger dans leurs démarches de retour.
  3. Informer les Cambodgiens de la diaspora quant aux opportunités de développement, d’emploi et d’affaires au Cambodge.
  4. Développer les opportunités de retour pour les Cambodgiens de l’étranger, et en particulier les jeunes professionnels.

L’association Anvaya a l’ambition et la volonté d’être reconnue comme une vraie force de proposition, un acteur reconnu de la renaissance du Cambodge et un interlocuteur privilégié aussi bien pour le secteur privé, les institutions internationales ou les instances gouvernementales.

Membres[modifier]

Les membres d’Anvaya sont tous des personnes d’origine cambodgienne, et ayant vécu parmi les communautés de la diaspora cambodgienne. Ils peuvent être basés au Cambodge ou encore à l’étranger[9].

En mars 2015, l’association comptait 300 membres.

Depuis sa création puis son enregistrement légal, Anvaya a pu compter sur le soutien, puis l’adhésion de plusieurs personnalités de premier plan de la diaspora et de la société cambodgienne. Ainsi deux ministres sont actuellement membres : Sun Chanthol, Ministre du Commerce, et d’origine khmère américaine, et Ing Kantha Phavi, Ministre des affaires féminines, elle-même issue de la communauté franco-cambodgienne.

Les réalisateurs, et producteurs de films, Rithy Panh, Davy Chou et Visal Sok, tous les trois franco-cambodgiens, ont aussi adhéré à l’association, ainsi que le metteur en scène Jean-Baptiste Phou. D’autres artistes ont fait de même, les graphistes Peap Tarr (Nouvelle-Zélande) et Fonki (Québec), le dessinateur de bandes-dessinées Séra, mais encore les chanteurs Tony Keo (Québec) et Laura Mam (États-Unis). Dans le milieu du sport, le secrétaire général de la fédération cambodgienne de tennis, Tep Rithivit (Québec) est membre d’Anvaya, ainsi que le numéro un de ce sport, le franco-cambodgien Kenny Bun. Les footballeurs Thierry Chantha Bin et Boris Kok, tous les deux franco-cambodgiens, ont adhéré dès la création de l’association. La communauté d’affaires n’est pas en reste, ainsi l’ancien président de la Chambre de Commerce Franco-cambodgienne Pily Wong est conseiller d’Anvaya, alors que le président d’Anvaya Soreasmey Ke Bin est lui-même ainsi secrétaire général de cette association d’affaires.

D’autres figures prééminentes des milieux d’affaires cambodgiens figurent au sein d’Anvaya, plusieurs de ses conseillers dont Thierry Tea sont aussi conseillers du commerce extérieur français.

L'association a par ailleurs reçu, dans le cadre de son projet de mémorial aux victimes des khmers rouges, le soutien de plusieurs personnalités ainsi l'acteur Frédéric Chau et l'actrice Élodie Yung.

Financement[modifier]

L’association est financée par les cotisations et les dons de ces membres. En 2015, le député des français de l’étranger Thierry Mariani a choisi de subventionner Anvaya sur sa réserve parlementaire.

Activités[modifier]

Anvaya propose plusieurs types d’activité à l’attention de ses membres au Cambodge et a l’étranger.

Les adhérents du Cambodge se retrouvent notamment tous les second jeudis du mois au cours d’AfterWork pouvant rassembler jusqu’à une centaine de personnes. À partir de 2013, une série de diners mensuels a été lancée autour de personnalités du gouvernement et de la société civile tels que l’ambassadeur de France Jean-Claude Poimboeuf, le cinéaste Rithy Panh, le député Hun Many ou encore la députée d’opposition Mu Sochua.

En juillet 2012 puis en avril 2013, deux colloques sur la thématique de la diaspora ont été organisés par l’association à l’Institut Français du Cambodge. Des cours de langue khmère, conversation et alphabétisation, sont proposés aux membres au siège de l’association à Phnom Penh.

Anvaya propose par ailleurs régulièrement des sorties culturelles ou sportives. Les membres de l’association ont ainsi pu accompagner le père François Ponchaud au sein du périmètre de l’ambassade de France afin de revenir sur les évènements d’avril 1975. Des treks et sorties en forêt ont aussi été organisées, ainsi que des opérations ponctuelles de plantage d’arbres ou encore de nettoyages de sites.

L’association entretient une équipe de football sur Phnom Penh, dénommée Anvaya Keila[10], et est en train d’en constituer une en région lyonnaise (France). Par ailleurs des membres d’Anvaya se distinguent régulièrement sous les couleurs de l’association lors de compétitions sportives (open de tennis, semi-marathon de Siem Reap etc).

Relations avec les autorités locales[modifier]

Si l’association Anvaya est apolitique, elle entretient un dialogue constant avec les autorités cambodgiennes qu’il s’agisse du gouvernement ou des autres administrations. En octobre 2012, l’association Anvaya s’est ainsi rendue au Palais Royal afin de rendre hommage au roi Norodom Sihanouk, cette délégation a été reçue par le prince Norodom Ranariddh en tant que composante de la société civile cambodgienne[11]. Des membres du gouvernement mais aussi de l’opposition politique ont par ailleurs été reçus par l’association dans le cadre de ses dîners mensuels.

Un protocole d'accord a été signe en mars 2014 avec le Comité olympique cambodgien donnant mission a Anvaya de recruter des sportifs au sein de la diaspora pour les différences échéances sportives à venir, et notamment les Jeux d'Asie du Sud-Est (SEA Games) et les jeux olympiques[12],[13].

L’association compte une large majorité de membres français, et a donc une relation de travail suivie avec l’ambassade de France. C’est notamment par ce biais qu’Anvaya a signé en novembre 2013 une convention portant sur la construction d’un mémorial aux victimes des Khmers rouges[14]. Ce projet porté par l’artiste franco-cambodgien Ing Séra[15],[16] figure au jugement des Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) en réparations significatives pour les victimes du régime khmer rouge[17]. Le mémorial a notamment reçu le soutien financier de plusieurs parlementaires français[18]. Une levée de fonds a par ailleurs été réalisée auprès de la diaspora cambodgienne et des amis du Cambodge. Le projet a reçu l'accord final des autorités cambodgiennes le 20 mai 2015, les travaux de construction du mémorial devraient commencer en juin 2015[19].

Anvaya Reatrei[modifier]

En mars 2015, l’association a organisé son premier gala sous le nom d’« Anvaya Reatrei »[20]. Cette soirée a réuni plus de 150 personnes et a récompensé les membres les plus méritants de l’année dans diverses catégories parmi lesquelles Rithy Panh, qui a été récompensé dans la catégorie du meilleur réalisateur, le footballeur Thierry Chantha Bin a lui été désigné comme le meilleur sportif, la franco-cambodgienne Borany Mam a remporté l’award dans la catégorie de la meilleure activiste pour son association ASPK qui vise a restaurer et préserver les collection de peinture du musée national de Phnom Penh. Dans la catégorie musicale c’est le chanteur québécois, Tony Keo, qui a été récompensé. La khméro-americaine Chanda Hun a elle, été récompense, dans la catégorie du meilleur entrepreneur. Et enfin, le néo-zélandais Peap Tarr a remporté l’award dans la catégorie du meilleur designer.

Références[modifier]

  1. Céline Ngi, Jean Chhor et Nicolas Pollet, « Génération Anvaya : Le Choix du Retour », sur www.youtube.com,
  2. (en) « Anvaya helps Cambodians return and thrive », sur www.phnompenhpost.com,
  3. (en) Marissa Carruthers, « Returning overseas Cambodians »,
  4. Samuel Bartholin, « France-Cambodge état des lieux d'un vieux couple », sur www.gavroche-thailande.com,
  5. Anne Garrigue, Aux nouvelles frontières d'Asie, 40 Francais qui entreprennent, , 156 p. (lire en ligne), pages 60-62
  6. Marion Le Texier, « Anvaya, quand les Khmers Expats se rencontrent », sur www.lepetitjournal.com,
  7. « Entretien radio-diffusé avec Soreasmey Ke Bin », sur https://radiobarang.wordpress.com/,
  8. (km) « Reportage de la chaîne nationale TVK », sur www.youtube.com,
  9. Adrien Le Gal et Alain Candille (avec Pen Bona et Jérôme Becquet), « Khmer de l'étranger: réintégration impossible? », Cambodge Soir Hebdo, no 148,‎ , page 10 (lire en ligne)
  10. (km) « Reportage de la chaîne CNC », sur www.youtube.com,
  11. (km) « Hommage au Roi Père », sur www.youtube.com,
  12. (en) Dan Riley, « MoU to help find medalists », sur www.phnompenhpost.com,
  13. (en) « MOU signing ceremony between NOCC and Anvaya », sur www.noccambodia.org,
  14. (en) Emily Wight, « Sculptor plans genocide memorial for historic French embassy grounds », sur www.phnompenhpost.com,
  15. Quentin Pannier, « Rencontre avec Séra Ing », sur www.lepetitjournal.com,
  16. Emmanuel Lemieux, « Séra, passeur de mémoire cambodgienne », sur www.lesinfluences.fr,
  17. « Réparations significatives pour les victimes du régime Khmer Rouge », sur www.eccc.gov.kh,
  18. « Thierry Mariani soutient le Projet Mémorial », sur www.cambodiantragedymemorial.com,
  19. Loraine Canayer, « Cambodge : l'art au secours de la mémoire », sur www.info.arte.tv,
  20. (km) « Emission de Radio France Internationale », sur www.km.rfi.fr,

Liens externes[modifier]

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