Violences et dégradations urbaines du nouvel an en France
Violences et dégradations urbaines du nouvel an en France | |
Type | Violences Dégradations urbaines |
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Date | 31 décembre |
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Les violences et dégradations urbaines du nouvel an sont un phénomène de violence urbaine ayant lieu du au , nuit de la Saint-Sylvestre, en France.
Origine[modifier]
Le fait est signalé par Jacques Chirac, alors président de la République, en , à un congrès des sapeurs-pompiers, et fait depuis l'objet d'un suivi médiatique, avec un pic des dégradations constaté en 2005[1]. Mais le sociologue Michel Wieviorka parle en 2018 d'un phénomène persistant depuis une trentaine d'années, remontant aux années 1980[2]. Contrairement à certaines émeutes qui surviennent en réaction à des faits divers, ces émeutes ne peuvent être rattachées à un motif clair[3].
Caractérisation[modifier]
Ce phénomène lié à la nuit de la saint-Sylvestre est marqué par :
- un nombre important de voitures brûlées durant la nuit,
- des affrontements avec les forces de l'ordre ou des représentants de l’État (pompiers),
- des vols[4],
- une inaction intentionnelle des forces de police et de gendarmerie, qui ont ordre de ne pas faire de blessés.
Données brutes[modifier]
Le 1er janvier 1997, douze véhicules sont brûlés à Strasbourg[5]. Cette ville connaît d'ailleurs au cours des années 1990 un nombre considérable de voitures brûlées au point qu'on évoque le « rituel des voitures incendiées »[6].
Par la suite, sur la France entière, 1 193 véhicules sont brûlés le 1er janvier 2013, 1 067 le 1er janvier 2014, 940 le 1er janvier 2015, 804 le 1er janvier 2016, 945 le 1er janvier 2017[7].
Le 1er janvier 2018, 1 031 véhicules sont incendiés[8].
Nombres de véhicules incendiées la nuit de la Saint-Sylvestre[modifier]
Les chiffres sont ceux du ministère de l’intérieur, sauf pour 2019 et 2020 suite à l'arrêt de communication des chiffres[9].
2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
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? | ? | > 1000 | 1193 | 1067 | 940 | 804 | 945 | 1031 | 1290 | 1457 |
Polémiques et réactions des autorités[modifier]
En 2010, 2011 et 2012, le ministère de l'intérieur a fait le choix[réf. nécessaire][9] de ne pas communiquer les bilans de ces violences urbaines[10]. Le nombre des voitures incendiées a été publié à partir de 2013.
Références[modifier]
- ↑ Luc Bronner, « En une décennie, le phénomène des voitures brûlées s'est étendu et banalisé », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ Thibaut Chevillard et Michel Wieviorka, « Le fait de brûler des voitures lors du Nouvel An n’a pas de dimension politique, c’est avant tout ludique », 20minutes, (lire en ligne)
- ↑ Sebastian Roché, Le Frisson de l'émeute. Violences urbaines et banlieues, Le Seuil, (lire en ligne)
- ↑ « Yvelines: Pas invités aux soirées du Nouvel An, ils volaient les téléphones des fêtards », 20minutes, (lire en ligne)
- ↑ Le Monde, 3 janvier 1997.
- ↑ Le Monde, 30.12.1997.
- ↑ Le Monde, 2 janvier 2017.
- ↑ Le Figaro, 01.01.2018.
- ↑ 9,0 et 9,1 « INFORMATION EUROPE 1 - Plus de 1.450 voitures ont été brûlées pendant la nuit de la Saint-Sylvestre », sur Europe 1 (consulté le 22 janvier 2020)
- ↑ « Noël 2010 et Nouvel An 2011 : bilan des émeutes »
Voir aussi[modifier]
Articles connexes[modifier]
- Violences urbaines
- Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises
- Émeutes dans les banlieues françaises depuis les années 1970
Liens externes[modifier]
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