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Système JP

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Le système JP d'Albert Assaraf, découvert au hasard de son élaboration de Quand dire c'est lier[1], envisage l’extrême variété des relations interpersonnelles comme le résultat d’une combinatoire entre deux forces (pas une de plus) : la jonction (con-jonction ou dis-jonction), s’activant suivant un axe horizontal intérieur/extérieur ; et la position, s’activant suivant un axe vertical haut/bas. D’où système JP (J pour jonction, P pour position).

Le système JP n’est évidemment pas né ex nihilo. Il doit son existence à Gregory Bateson qui, dès 1935, avec la parution de La cérémonie du naven, tente une réorganisation en profondeur des sciences humaines par l’introduction d’une logique jusque-là inédite : la logique relationnelle. Basée non plus sur les « choses », mais sur « une série indéfinie de rapports[2] » aux choses.

Toutefois, le système JP d'Albert Assaraf apporte deux faits nouveaux par rapport au modèle relationnel de Gregory Bateson.

  • Premièrement, le fait que non seulement toute chose est duale : à la fois objet et lien, mais que même le lien est dual : à la fois jonction et position. Autrement dit, le fait que toute relation à autrui se compose, non pas d’un, mais de deux fils en constantes interactions. L’un s’activant selon un axe intérieur/extérieur : la jonction. L’autre, selon un axe haut/bas : la position.

  • Deuxièmement, le fait que l'axe haut/bas, qu'Albert Assaraf gradue par commodité de 1 à 10, obéit à une loi des plus élémentaires, mais aux conséquences vertigineuses : plus c’est haut, plus c’est fort, plus c'est contraignant.

Albert Assaraf désigne du nom d'échelle de forces, l'axe haut/bas idéel gradué par commodité de 1 à 10 — à l'instar de l'échelle de magnitude de Richter.

Les grands domaines d’application du système JP sont :

Le système JP et le sacré[modifier]

Articles détaillés : Sacré et Nature relationnelle du sacré.

Afin de rendre la chose plus intelligible (et pourquoi pas exploitable par un ordinateur), Albert Assaraf propose dans « Le sacré, une force quantifiable ? », paru en 2006 dans Médium no 7, d’inscrire sur son échelle de forces graduée de 1 à 10 la charge émotive irradiant d’un signe ou d’un objet.

La règle de son échelle de forces est simple :

  • Tout signe ou objet se référant à une entité matérielle de chair et de sang, soumise au dépérissement et à la mort, de se voir attribuer maximum force 7.
  • Au-delà de la force 7 et jusqu’à 10, on entre dans une sphère mentale dont aucun animal n'a idée (pas même le chimpanzé à 98,8% le semblable de l'homme au niveau de l'ADN[3]). La sphère des surhumains, issue de l'idée de cause première : esprits, démons, extraterrestres, anges, démiurges, dieux…

Sacré et échelle de forces[modifier]

Sur l’échelle de forces d’Albert Assaraf, un yaourt, par exemple, n’évoluera pas dans la même classe de signes qu’un chien. Et le signe chien, de graviter autour d’une sphère de forces en deçà du signe enfant. D'où la différence patente d’affect se dégageant des trois énoncés ci-dessous dont seuls varient les mots en gras :

« J’aime mon yaourt à la folie »
« J’aime mon chien à la folie »
« J’aime mon enfant à la folie »

À l’autre bout de son échelle verticale, un prix Nobel de médecine ne jouera pas dans la même orbite qu’un médecin lambda. Le général de Gaulle surfera sur une plage de force nettement supérieure à celle d’un simple général. Un drapeau c’est bien plus qu’un bout de tissu ; un hymne national, bien plus qu’un morceau de musique. Les mots patrie, roi, père de la nation… de caracoler naturellement sur des niveaux d’énergie pouvant atteindre les 7.

Quant aux signes de forces supérieures à 7 (esprits, anges, dieux…), Albert Assaraf pense que seul l'esprit humain peut, d'une part, se les représenter, et, d'autre part, s'en servir comme des amplificateurs émotionnels. Tant l’idée d'instances suprêmes créatrices de toutes choses met l'esprit de l'homme, jusqu'à l'avènement récent de la modernité, en grand émoi. Au point, dit-il, que dans une cité à haute teneur en paroles divines, toucher à iota de ces paroles provoque invariablement convulsions et persécutions. Comme s’il se dégageait d'un énoncé du type « Le dieu untel a dit ceci et cela », une énergie d’une magnitude colossale (force 10) – au même titre qu’un séisme de magnitude 10, sur l’échelle de magnitude de Richter.

Sacré et échelle de forces

Ce qui du coup, explique Albert Assaraf, rend aisée, quantifiable même, la différence entre un mythe et une légende. En paraphrasant l’égyptologue Henrietta Mac Call – selon qui « les mythes concernent les êtres divins ou semi-divins, les légendes concernent les êtres historiques ou semi-historiques[4] » – les mythes, dit-il, concernent les signes de forces 8 à 10 ; les légendes, les signes de forces 1 à 7[5].

Propriétés des signes caracolant au sommet de l’échelle de forces d'un groupe[modifier]

Albert Assaraf montre dans un autre article, « Le ligasigne », paru dans la revue Équivalences (Haute école de Bruxelles, ISTI, no 36/1-2, 2009), que plus, au sein d’un groupe, un signe gravite autour d’une orbite de forces 6 à 10, plus il augmente son pouvoir attractif. L'inverse absolu d'un signe quelconque, lequel plus il augmente sa position, plus il fait fuir. D'où le fait, écrit-il, que les signes de forces supérieures à 7 incarnent la ligne de démarcation séparant les groupes religieux. Ou encore le fait que quiconque ose s’en prendre – dans un groupe à haute teneur en signes de forces 8 à 10 - à des signes de forces 8 à 10, déclenche invariablement sentiments d’horreur et réprobation.

En outre, dit-il, plus un signe ou un objet caracole au sommet de l’échelle imaginaire d’un humain, plus il favorise des comportements paroxystiques. À l'exemple du comportement de l’impératrice byzantine Zoé (978-1050) au contact de son icône sacrée :

«  Pour ma part, je l’ai vue souvent dans des circonstances très malheureuses tantôt embrassant la sainte image et la contemplant, lui parlant comme à une personne vivante et l’appelant de toute une litanie de noms les plus doux, tantôt se jetant sur le sol et arrosant la terre de ses larmes, et se déchirant la poitrine de grands coups répétés. Si elle voyait l’icône prendre une teinte pâle, elle s’en allait pleine de sombre tristesse ; si elle la voyait rouge comme le feu et auréolée d’un éclat splendide, sur-le-champ elle annonçait le fait à l’empereur et lui prédisait l’avenir »

— voir Alain Ducellier, Les Byzantins, Paris, Seuil, 1988, p. 74.

Enfin, fait remarquer Albert Assaraf :

Plus un signe gravite autour d’une orbite de force supérieure, plus il devient massif au point de distordre la réalité, le temps et l’espace. Autant les signes de forces moindres fluctuent sans difficulté d’une plage de force à une autre, autant les signes de force 10 résistent à toute modernisation, à toute globalisation[6].

Fluctuation dans le temps de la force irradiant d’un objet sacré[modifier]

Albert Assaraf souligne encore que la force qui irradie d’un signe ou d'un objet varie sans cesse au gré de l’histoire. Il arrive même, dit-il, qu’un signe perde totalement de sa charge émotive en chemin. Exemple, le signe Osiris.

Il y a trois mille ans, écrit-il, en l'Égypte antique, prononcer : « Osiris n'est pas ressuscité », c'était commettre un terrible blasphème. Seule la mort pouvait expier un acte aussi impie. Si énoncer aujourd'hui une telle phrase dans les rues du Caire porte à sourire, c'est parce que le signe Osiris s’est vidé de son pouvoir ligatif d'antan. C’est parce qu’il est passé d’une force 9 à 10 à une force ridicule de 2 à 3 (fables et légendes) [7].

Grâce à son concept d’échelle de forces, Albert Assaraf parvient même à coder, comme suit, à l’attention d’un ordinateur, la charge émotive (ou ligative : du latin ligare « lier ») irradiant du signe Osiris du temps des pharaons par opposition à celle qui a cours aujourd’hui[8].

Fluctuation de la charge émotive irradiant du signe Osiris à travers les âges

Charge ligative du signe Osiris du temps des pharaons

[INT 9 (100 %, 100 %)]

Traduction : Classer le signe Osiris dans la table OBJETS INTERIEURS avec une force 9 (celle des dieux), une quantité de conjonction de 100 % et une quantité de position de 100 %.

Charge ligative du signe Osiris à notre époque

[EXT 3 (0 %, 4 %)]

Traduction : Classer désormais (update) le signe Osiris dans la table OBJETS EXTERIEURS (parce qu’une idole) avec une force 3 (celle des fables et légendes), une quantité de conjonction de 0 % et une quantité de position de 4 %.

Sacré, échelle de forces et intelligence artificielle[modifier]

Incontournable échelle de forces
Incontournable échelle de forces

Il n’est pas jusqu’au robots intelligents du futur qui ne soient, écrit Albert Assaraf, condamnés à hiérarchiser les objets du monde selon une échelle de forces graduée.

Supposons, dit-il, que je fasse part à un robot intelligent de mes sentiments pour les yaourts en général et pour ma belle-mère en particulier en ces termes :

« J’aime les yaourts à la folie »
« J’aime beaucoup ma belle-mère »

En cas de danger, qui le robot intelligent ira-t-il sauver en premier, mes yaourts ou ma belle-mère ?

Sans une échelle de forces (de type logarithmique) inscrite dans le cerveau électronique du robot intelligent, mes yaourts !...

Pour qu’un automate intelligent, dit Albert Assaraf, s’empresse invariablement de sauver en premier une belle-mère (qu’on aime [juste] beaucoup) avant un yaourt (qu’on aime à la folie), encore faut-il qu’il se dégage du signe belle-mère quelque chose de plus que n’a pas le signe yaourt. Et ce quelque chose d’invisible à l’œil nu, c’est la quantité de valeur que notre imaginaire attribue de façon systématique aux signes qui se présentent à la conscience[9].

C’est dire combien le sacré, et donc la hiérarchisation des objets du monde selon une échelle de forces graduée, a une fonction vitale. Même pour un cerveau électronique.

Passons au deuxième grand domaine d'application du système JP d'Albert Assaraf : les performatifs d'Austin.

Le système JP et les performatifs[modifier]

Dans un souci de concilier pragmatique et sémiotique, selon les vœux de Greimas[10], Albert Assaraf propose de voir les performatifs, et plus généralement les actes de langage, comme des signes ayant la particularité « de lier et de délier[11] » les hommes :

Un performatif, écrit-il, c’est un modèle interactif qui se réifie sous forme de signes. Si les autres signes lient et informent à la fois, un performatif ne véhicule aucune information sur le monde. Un performatif, c’est du lien à l’état pur, totalement dépourvu d’objet dynamique[12].

Même un assertif comme informer n’apporte, souligne Albert Assaraf, « aucun renseignement sur le réel ». À preuve, l’énoncé « Je t’informe que je t’informe » n’informe sur rien du tout. Et l’énoncé « Je t’informe que e = mc2 » ne doit son caractère informationnel qu’à la formule e = mc2, en rien au performatif informer.

« Je t’informe... » est un énoncé, dit-il, éminemment paradoxal qui lie et délie tout en niant qu’il lie et délie. « Je t’informe... » n’agit pas autrement qu’un « neutron » face à la censure de l’axe intérieur/extérieur et de l’axe haut/bas de mon interlocuteur[13].

Pour étayer ses propos, Albert Assaraf relève le challenge dans « Tous les performatifs en deux forces : introduction au “système JP” »[14] », paru en 2011 à l'Université du Québec, de classer les actes de langage recensés par Austin juste en combinant les deux uniques constituants de la relation : la jonction et la position.

Classement des performatifs au moyen du système JP[modifier]

Albert Assaraf distingue sept grandes formes de jeux entre la jonction et la position, qui, telles des instructions informatiques, ont la propriété de se combiner et de s’imbriquer à l’infini.

1) Les jeux où un axe du lien prend le pas sur l’autre

C’est le cas des exercitifs comme ordonner, commander, réduire à un grade inférieur, renvoyer, condamner, excommunier, saisir (les biens), donner une amende[15]... Qui ont tous en commun une forme de relation où la conjonction est muselée au profit de la seule position. Quand, à l’inverse, aimer, pardonner, passer l’éponge, absoudre, s’attendrir, compatir... favorisent une forme de relation privilégiant la conjonction par rapport à la position.

F=ΔPAB et le performatif ordonner[modifier]

Remarque importante. Ordonner, outre prioriser la position aux dépens de la conjonction, induit, selon Albert Assaraf, une relation où le locuteur A est « en haut » et l’auditeur B, « en bas ».

D’où la nécessité d’un « écart positionnel positif » en faveur du locuteur A pour que l’ordre s’accompagne d’un succès. D’où, encore, les risques de sanctions auxquels s’exposerait un conscrit à qui prendrait la fantaisie de donner un ordre à son supérieur hiérarchique (exclusion, mitard).


Ce, conformément, dit-il, à une simple loi de la relation parfaitement quantifiable, se comportant, au sein d’une société hyper-hiérarchisée comme l'armée, « aussi sûrement qu’une loi de la physique[16] » :

   F(force d’une parole) = Position de A – Position de B   

ou F=ΔPAB

Autre éclairage apporté par l’article « Tous les performatifs en deux forces » d’Albert Assaraf :

Si ordonner pour être « efficace » suppose effectivement, comme le dit Pierre Bourdieu, « un porte-parole » « investi » d’une autorité[17] ; dans le cas de prier, en revanche, seul un subalterne peut efficacement accomplir cet acte de langage. Prier fonctionne exactement à l’inverse d’ordonner. Autant ordonner suppose un écart positionnel positif ; autant prier, un écart positionnel négatif. [...] Cela prouve que chaque performatif induit un mini-programme renfermant un modèle interactif spécifique. Bourdieu a tout simplement généralisé à tous les actes de langage ce qui n’est valable que pour un seul : ordonner[18].
2) Les jeux où « intérieur » est corrélé avec « haut », « extérieur » avec « bas »…

Renforcent ce schème, selon l’éthologue Irenäus Eibl-Eibesfeldt, inné[19], des performatifs comme choisir, préférer, aimer plus, élire, désigner, séparer, rejeter, écarter, élever, glorifier, bénir, abaisser, maudire, damner, exécrer, se méfier, se défier, se garder

3) Les jeux où A fait dépendre la qualité de sa relation avec B d’un acte Z.

Acte Z que A se doit d’accomplir (comme dans la promesse) ou que B se doit d’accomplir (comme dans la menace). Pour tout dire, des jeux du type :

« Si Z est vrai (ou faux), alors quantité de conjonction n + quantité de position n en ta/ma faveur (ou en ta/ma défaveur)… ».

Ou encore du type :

« Tant que Z est vrai (ou faux), alors… ».

Des jeux, par conséquent, écrit-il, « reproductibles à souhait par un langage machine, chose aujourd’hui impossible avec les catégories d’Austin et de John Searle[20] ».

4) Les jeux où A s’accorde ou accorde à B, s’ôte ou ôte à B, une quantité de conjonction n + une quantité de position n du fait d’un acte Z déjà accompli.

C’est le cas de s’excuser, demander pardon, se repentir, faire amende honorable, rougir, avoir honte... dont le locuteur A se sert pour abaisser ostensiblement sa position dans l’espoir de rétablir une conjonction ternie à la suite d’un acte Z.

Ou encore de remercier savoir gré, féliciter, complimenter, applaudir, louer, congratuler, bénir, porter un toast, rendre hommage… qui sont la manifestation réifiée d’un jeu relationnel du type :

« Puisque tu as fait (ou n’as pas fait) Z, alors quantité de conjonction n + quantité de position n en ta faveur ».

Mais aussi de reprocher, blâmer, critiquer, condamner… qui sont, cette fois, la manifestation réifiée d’une relation entre A et B du type :

« Puisque tu as fait (ou n’as pas fait) Z, alors quantité de conjonction n + quantité de position n en ta défaveur ».

En clair, tous les performatifs qu’Austin classe pêle-mêle parmi les « comportatifs [21] », d’avoir pour substance la jonction et la position et pour forme des jeux du type « Puisque… alors… ».

5) Les trocs relationnels du type « Je t’offre ma position pour que tu m’offres ta conjonction »

C’est le cas des verbes comme prier, exhorter, supplier, implorer, adjurer, invoquer, s’agenouiller, se prosterner, s’abaisser, ramper… lesquels sont la représentation matérielle d’un jeu relationnel où A offre de façon ostentatoire sa position basse pour qu’en retour B daigne offrir sa con-jonction ou retirer sa dis-jonction (colère, châtiment…).

6) Les jeux du type « Tu dis que…, moi je dis que… »

C’est le cas de se révolter, se rebeller, se rebiffer, dire non, s’insurger, se mutiner, résister, lutter contre, en avoir marre... lesquels prennent appui sur une relation où A dit à B :

« Tu dis que je dois me soumettre pour mériter une conjonction (toit, travail, rester ensemble…) ; moi je dis mieux vaut désormais risquer une disjonction (divorce, licenciement, anathème, mort…) que de perdre ma position (honneur, dignité, estime de soi…).
7) Les jeux, enfin, où la jonction puise dans des signes d’où irradie une forte information (comme informer, suggérer, conseiller, proposer, recommander…)  ; où la position puise dans des signes d’où irradie une forte conjonction (prodiguer, accorder, distribuer, procurer, donner, offrir…)

Ces jeux, qui aboutissent le plus souvent à des paradoxes pragmatiques, peuvent se formuler ainsi :

P = (j1 + j2 +…jn) ; J = (p1 + p2 +…pn) ; P = (i1 + i2 + …in) ; I = (p1 + p2 +…pn)… (où P = position, J = jonction et I = information).

Résolution d’un cas difficile de Searle au moyen du système JP[modifier]

Selon John R. Searle, l’une des caractéristiques essentielle d’une promesse consiste à s’engager à faire quelque chose que l’auditeur souhaite. « Une promesse sera défectueuse », dit Searle, « si la réalisation de la chose promise n’est pas désirée par celui à qui on promet[22] ». Aussi, de son avis l’énoncé :

« Si vous ne rendez pas votre devoir à temps, je vous promets que je vous mettrai une note au-dessous de la moyenne »,

n’est pas une promesse à proprement parler. « Si nous l’utilisons en ce sens », écrit Searle, « c’est parce que je promets est, parmi les procédés marqueurs de force illocutoire, celui qui marque l’engagement du locuteur de la façon la plus forte ».

Pour Albert Assaraf, l’exemple de Searle, et plus généralement les énoncés du type

« Je promets de t’infliger la sanction S si tu fais (ou ne fais pas) Z »,

ont pour structure profonde une menace imbriquée dans une promesse, qu’un informaticien pourrait facilement programmer ainsi :

Condition n°1 (menace) : Si « devoir rendu à temps » = faux, alors « je vous mettrai une note au-dessous de la moyenne » = vrai.
Condition n°2 (promesse) : Si application de condition n°1 = vrai, alors position haute pour moi = vrai ; sinon (else) position haute pour moi = faux.

Aussi, contrairement à Searle, Albert Assaraf dit ne retenir de « la promesse que son pouvoir de créer de toutes pièces un monde qui fait dépendre la qualité d’une relation de l’application par le locuteur A de l’acte Z, sans trop nous préoccuper de savoir si l’acte Z sera au bout du compte désiré ou non par l’auditeur B ». Ce détail, poursuit-il, « comme celui de savoir si A est sincère ou non au moment de faire sa promesse », sont « extérieur[s] à la structure profonde du performatif »[23].

Déclaratifs et modalités du lien[modifier]

Albert Assaraf distingue quatre grandes modalités du lien. Au premier rang, la modalité Cimenter le lien (ne pas faire ne pas être un lien). Puis, viennent les trois autres Epargner (ne pas faire être un lien), Abolir (faire ne pas être un lien), Créer (faire être un lien), selon un trajet spécifique autour du carré sémiotique de Greimas.

Or, fait-il remarquer, ce n’est que lorsque le déclaratif « La séance est ouverte » remplit correctement sa fonction de « ciment » que la séance s’ouvre effectivement comme par magie. Idem pour « Je vous marie », « Je vous baptise »…

Et ces énoncés, écrit-il, contrairement à ce que dit Bourdieu, font bien plus que « représenter », « manifester » ou « symboliser » l’institution en place. Une fois le rituel de tel ou tel déclaratif adopté par une collectivité, le déclaratif se charge aussitôt d’une quantité de jonction et de position optimale au point que nul ne pourra désormais en faire usage s’il n’est d’abord un porte-parole connu et reconnu, faute de quoi rien ne lui sera épargné : mise à l’index, emprisonnement, camisole de force... L’effet perlocutoire modal Cimenter le lien est, ici, premier. Sans effet ciment, pas d’ouverture de séance, ni de mariage, ni de baptême, etc[24].

Après les performatifs, les émotions forment l'autre grand domaine d'application du système JP.

Le système JP et les émotions[modifier]

Article détaillé : Théories relationnelles.

Dans « Toutes les émotions en deux forces : Damasio et le “système JP” », paru chez PSN (Psychiatrie, Sciences humaines, Neurosciences) en 2017, Albert Assaraf, d'une part, montre la fragilité du classement des émotions établi par Antonio R. Damasio, et, d'autre part, propose une classification cohérente des émotions juste en combinant, une fois de plus, tout comme pour les performatifs, les deux uniques constituants de la relation, la jonction et la position.

Damasio subdivise, en effet, les émotions en émotions primaires et en émotions sociales.

  • Les émotions primaires (ou de base) comprennent, selon lui, la peur, la colère, le dégoût, la surprise, la tristesse et le bonheur.
  • Les émotions sociales comprennent, poursuit Damasio, la sympathie, l’embarras, la honte, la culpabilité, l’orgueil, l’envie, la gratitude, l’admiration, l’indignation et le mépris[25].

Sauf que, fait remarquer Albert Assaraf, cette classification des émotions proposée par Damasio n'est pas sans poser problèmes :

En quoi la colère, dit-il, est-elle moins sociale que l’indignation ou le mépris ? [...] Par quel moyen obtenir ici une vision d’ensemble de ce qui oppose le dégoût à la sympathie, l’admiration au mépris ; ou encore de ce qui fait que l’orgueil s’exprime par un gonflement du corps, [...] « les yeux sont grands ouverts et regardent droit devant ; le menton est haut ; le cou et le torse sont aussi verticaux que possible ; la poitrine est remplie d’air ; le pas assuré  » [dixit Damasio] ? Tandis qu’à l’inverse la honte s’accompagne d’un affaissement du corps, comme si ce dernier tentait de se rendre le plus petit possible[26].

Une fois montré le caractère éminemment relationnel de chaque émotion référencée par Damasio, Albert Assaraf propose à nouveau une classification de bout en bout cohérente établie sur la base du seul système JP. Avec au bout sept grandes familles d’émotions, ayant la propriété de se combiner et de s’imbriquer à l’infini comme des instructions informatiques.

  1. Les émotions destinées à exprimer une con-jonction forte (la sympathie) ou au contraire une dis-jonction forte (le dégoût).
  2. Les émotions destinées à exprimer son désarroi face à une perte risquant d’avoir lieu (la peur) ; ayant déjà eu lieu (la tristesse) ; ou ayant été occasionnée par autrui (l’indignation).
  3. Les émotions destinées à exprimer son euphorie face à un gain ayant des chances d’avoir lieu (l’envie) ; ayant déjà eu lieu (le bonheur) ; ou ayant été favorisé par autrui (la gratitude).
  4. Les émotions destinées à inhiber les ardeurs de la position (la honte, la culpabilité) ou au contraire à les stimuler (l’orgueil).
  5. Les émotions destinées à propulser autrui vers le haut (l’admiration) ou au contraire à le ravaler vers le bas (le mépris).
  6. Les émotions destinées à réguler la relation en cas d’abus ou de non respect du statu quo ante. Soit en mettant sur la balance tout le poids de sa position, quitte à sacrifier la con-jonction (la colère) ; soit en mettant la pédale douce sur la position, pour préserver intacte la con-jonction (l’embarras).
  7. Les émotions destinées à exprimer son étonnement face à une information entrante dans le cerveau venant perturber les données classées le long de l’échelle de forces intime (la surprise)[27].

Système JP et intensité des émotions[modifier]

Par ailleurs, Albert Assaraf fait remarquer que le constat est partout le même, d’un bout à l’autre de la terre : « plus un objet est placé haut sur l’échelle de forces, plus il provoque des réactions émotionnelles fortes ».

Où que l’on se tourne, en tous lieux, tout temps : « élévation et force sont synonymes » ; un objet est d’autant plus émotionnellement fort qu’il génère dans l’esprit des « écarts verticaux importants ». Conformément à la loi du lien plus c'est haut, plus c'est fort ou F = ΔPAB.

Exemple : l’émotion de mépris. Ici F = ΔPAB joue tellement à plein que plus A méprise B, plus il a le sentiment profond d’être « au-dessus » de B – tout comme dans une balance à fléau où lorsqu’un plateau « tombe » l’autre « monte » instantanément. D’où la jouissance sadique, la « joie malsaine » (Schadenfreude ) – absolument conforme à F = ΔPAB –, de rabaisser, médire, railler, disqualifier… Joie morbide qu'Albert Assaraf nomme effet bascule, puisqu’il suffit de voir autrui « basculer vers le bas », pour aussitôt avoir la sensation vivante d’être « au-dessus », plus fort.

Aux antipodes de l’émotion de mépris, F = ΔPAB joue également à plein, écrit-il, dans l’émotion d’admiration. En ce sens où plus A perçoit B comme « au-dessus », plus A a d'admiration pour B.

Indépendamment de F = ΔPAB, Albert Assaraf signale un autre amplificateur d'émotion : la loi du lien plus c’est dis-jonctif envers l’extérieur, plus c’est con-jonctif envers l’intérieur. D’où la tentation, vieille comme le primate, de désigner à la vindicte populaire un ennemi extérieur dont il faut se dis-joindre au fin de renforcer la con-jonction au groupe.

Cet auteur fait enfin remarquer que les émotions, grâce à leur propriété de se combiner, peuvent produire des cocktails émotionnels explosifs. Exemple. L’émotion de dégoût combinée à l’émotion de mépris, qui associent dis-jonction maximale et rabaissement maximal[28].

Système JP et structures anthropologiques de l'imaginaire[modifier]

Enfin, le système JP d'Albert Assaraf a aussi pour domaine d'application les 4 grandes structures anthropologiques de l'imaginaire de Gilbert Durand.

  1. Les Structures mystiques de l'image ;
  2. Les Structures synthétiques de l'image ;
  3. Les Structures diaïrétiques ou shizomorphes de l'image ;
  4. Enfin les Structures cycliques de l'image.

Des structures dont Albert Assaraf montre qu'elles sont déterminées par les quatre phases du lien issues du système JP :

  1. La phase Cimenter le lien ;
  2. La phase Epargner le lien ;
  3. La phase Abolir le lien ;
  4. La phase Créer le lien.

Structures mystiques et phase Cimenter le lien[modifier]

Gilbert Durand distingue quatre structures mystiques de l'image, qu'il associe au Régime Nocturne :

  1. Une structure où prédominent les images de viscosité, d'adhésivité, de glu ; où les verbes du type « rattacher, attacher, souder, lier, rapprocher… » jouent à plein.
  2. Une structure caractérisée par « un refus de sortir des images familières et douillettes  », où planent les idées de fidélité, de persévérance, de double négation.
  3. Une structure qui « se révèle dans le trajet imaginaire qui descend dans l'intimité des objets et des êtres .
  4. Puis pour finir, une structure dont les individus qui la caractérise sont généralement des « minutieux », des « méticuleux » vivant dans la crainte permanente « de laisser échapper un détail[29].

Dans « Du lien aux origines des “structures anthropologiques de l'imaginaire” », paru dans la revue Sociétés en 1999, Albert Assaraf montre que le système JP permet non seulement de rendre compte des quatre schèmes mystiques ci-dessus isolés par Durand, mais aussi de les intégrer dans un tout cohérent. En effet, lors de la phase Cimenter le lien, le besoin de con-jonction, de « colle », l’emporte sur le besoin individuel de position — d’aucuns diront sous l’effet de l’ocytocine, l’hormone de l’attachement. Par conséquent, quiconque est à la phase Cimenter le lien évolue forcément dans un monde où prédominent les images de « viscosité », d'« adhésivité », de « glu » ; où les verbes du type « rattacher, attacher, souder, lier, rapprocher… », comme le fait remarquer Durand, jouent à plein.

Ce qui implique l'idée de « fidélité », de « persévérance » vis-à-vis du « dedans » ; un refus obstiné « de sortir » de ses « images familières et douillettes ». Mais aussi une hiérarchisation stricte de l'univers, où la règle prend le pas sur la réalité, où l'individu n'est qu'un maillon d'une chaîne qui le dépasse et l'englobe totalement. D'où la troisième structure mystique isolée par Durand, caractérisée par un sur-attachement aux objets et aux êtres familiers. Ainsi que la quatrième structure mystique caractérisée par une « minutie » extrême. Tant prédomine ici la crainte « de laisser échapper un détail » par rapport à la règle.

Structures synthétiques et phase Épargner le lien[modifier]

Mais si un individu, en dépit des forces con-jonctives qui le poussent à rester lié, soudé, à la règle, décide malgré tout de s'adapter à une réalité nouvelle, l’imaginaire de cet individu connaît dès lors une transformation. Mute. Passe de la phase Cimenter le lien à la phase Épargner le lien. C’est-à-dire à une phase où son esprit, tout en ménageant la « colle » du groupe, va tenter de s’adapter à son environnement.

Albert Assaraf cite à ce propos le cas du célèbre paléontologue Louis Agassiz (1807-1873), père de la théorie du progressionnisme, selon laquelle Dieu aurait par le passé détruit puis recréé la terre à plusieurs reprises, afin d'améliorer Sa Création. Une théorie qui, par-delà le vrai et le faux, n'avait qu'un but : forcer, vaille que vaille, la Nature à se couler dans le moule des Écritures. Car, si effectivement notre monde est le dernier en date d'une longue série de Créations, du coup, il n'est plus question d'évolution. Du coup un fossile mi-homme mi-singe, cesse d'être la preuve d'une origine animale de l'homme, mais le simple vestige d'une créature « préadamite », c'est-à-dire une sorte de « brouillon » que Dieu aurait façonné dans une Création antérieure à la nôtre, pour s'exercer, pour se faire la main… Ainsi le système JP permet-il de donner tout son sens à ce qui, aujourd'hui, apparaît comme une élucubration. Montre la façon dont l'imaginaire d'un homme à la phase Épargner le lien, soucieux de ménager la chèvre (données de l'Écriture) et le chou (données de la Nature), s'arrange pour convertir un lien en une théorie scientifique[30].

A ce stade du lien, explique Albert Assaraf, on peut conjecturer, dans le cas d'un déchirement profond entre données de l'Écriture et données de la Nature, comme chez Louis Agassiz ou les concordistes actuels, que l'imaginaire n'aura de cesse de générer des images fantasmatiques où le texte biblique apparaît comme renfermant, pour reprendre Spinoza, « tout ce que l'entendement humain peut saisir[31] ».

Structures diaïrétiques et phase Abolir le lien[modifier]

Gilbert Durand matérialise le schème de séparation ou diaïrétique au moyen du glaive, qu'il associe, cette fois, au Régime Diurne. Mais le glaive, fait remarquer Albert Assaraf, peut aussi bien matérialiser une « séparation tranchante[32] » d'avec le « dedans » que d'avec le « dehors ». Par conséquent un glaive, en soi, n'est ni Diurne ni Nocturne. Ni solaire ni lunaire. Pas plus qu'un sceptre, que Durand associe également au Régime Diurne.

Pour qu'un glaive puisse renvoyer à un « héros solaire » prométhéen qui « rompt ses serments »[33] », il est impératif que le glaive applique ses vertus tranchantes, non plus contre le « dehors », mais contre le « dedans ». Ce qui correspond à un individu à la phase Abolir le lien. Tandis qu'un glaive qui applique ses vertus tranchantes contre le « dehors », est le signe d'un imaginaire à la phase Cimenter le lien.

Il est remarquable de constater, souligne Albert Assaraf, que la phase Cimenter le lien se traduit par un affaissement de la position du sujet au profit de la con-jonction vis-à-vis du « dedans ». Tandis que dans le cas de la phase Abolir le lien on assiste tout au contraire à une inflation de la position du sujet aux dépens de la con-jonction vis-à-vis du « dedans »[34].

Structures cycliques et phase Créer le lien[modifier]

Ainsi, selon Albert Assaraf, au commencement du « trajet anthropologique[35] » de l'imaginaire, il y a la phase Cimenter le lien. Où prédominent les images de « viscosité », d'« adhésivité », de « glu », de « fidélité », de « persévérance ». Autrement dit, des images de con-jonctions fortes. Mais aussi des images d'obéissance aux règles établies par le « haut ». Et plus ces règles viennent de « haut » (forces 8 à 10) et plus il y a de chances pour qu'elles soient appliquées avec « minutie » et « méticulosité » au point de craindre « de laisser échapper un détail ». Bref, plus il y a de chances pour que se développent des Structures mystiques de l'image.

  • Puis vient la phase Epargner le lien où il faut ménager la chèvre (l'ancien) et le chou (le nouveau). Que Gilbert Durand nomme Structures synthétiques.
  • Puis, en cas de victoire complète du « dehors » sur le « dedans », vient le temps du divorce, du déliement, des « séparations tranchantes », de la dis-jonction, du gonflement de la position contre l'ordre établi. C'est-à-dire la phase Abolir le lien. Que Durand nomme Structures diaïrétiques.
  • Puis vient le temps de renaître, de se régénérer, de recommencer ailleurs sous les auspices d'un nouveau Temps des origines, d'un nouveau Centre, d'un nouveau Dieu, d'un nouveau Père fondateur, d'une nouvelle catégorisation de l'univers. C'est-à-dire la phase Créer le lien. Que Durand nomme Structures cycliques.


D'où, durant la phase Créer le lien, la profusion des images de passage, de résurrection. Des représentations ayant un rapport de similitude avec l'idée de la mort et de la renaissance. Exemples. La lune, parce qu'incarnant ce qui apparaît et disparaît. L'eau, tant pour son pouvoir de régénérer la nature que pour ses vertus lustrales. Le serpent, parce qu'il « change de peau ». La spirale. La chrysalide. Le cycle menstruel. Le flux et le reflux des vagues… En somme n'importe quelle image, pourvu qu'elle contienne l'idée du « va-et-vient », du « passage », soit naturellement (synecdoque), soit en raison d'un rapport de contiguïté‚ (métonymie) ou de similarité (métaphore).

En outre, explique Albert Assaraf, la création d'un lien nouveau, dans la mesure où elle implique une re-catégorisation de l'univers, se traduit le plus souvent par une coincidentia oppositorum. C'est-à-dire par la création d’un nouveau « dedans » regroupant dans un même ensemble des éléments autrefois séparés par une barrière imaginaire. A l'exemple de Paul dans l'épître aux Éphésiens (2,14) :

Car c'est lui [le Christ] qui est notre paix, lui qui des deux peuples n'en a fait qu'un, détruisant la barrière qui les séparait ».

Ou encore à l'exemple de la classification actuelle qui consiste à ranger ensemble l'alcool à brûler (eau), le gaz naturel (air) et le charbon (terre). Qui, écrit Albert Assaraf, « serait très certainement perçue comme une coincidentia oppositorum par un savant du XVIIIe siècle se réclamant de la théorie des quatre éléments d'Aristote[36] ».

En conclusion, le système JP d'Albert Assaraf, permet une classification de bout en bout cohérente, aussi bien du sacré que des performatifs d'Austin. Des émotions aussi bien que des structures de l'imaginaire de Gilbert Durand.

Système JP et études qualitatives (marketing)[modifier]

Georges Guelfand, directeur Associé d’IPSOS INSIGHT MARKETING de 1996 à 2000, voit dans le système JP un « remarquable outil pour positionner les marques ».
Georges Guelfand dans Les études qualitatives (Fondamentaux, méthodes, analyse, techniques), EMS, 2013, p. 120-121 :

A ce stade de notre présentation, nous nous devons de signaler les travaux du sémioticien Albert Assaraf sur la notion de « lien aux origines des structures anthropologiques de l'imaginaire ». [...] Pour A. Assaraf, « position et jonction sont les éléments qui structurent le tissu de l'imagination ». « Elles déterminent les images mentales, les idées qui prennent forme dans notre esprit ». Deux axes se dessinent ainsi : un axe inférieur/supérieur (position), et un axe intérieur/extérieur (jonction). Sur ces axes vont se positionner nos représentations, depuis les liens de dépendance de notre petite enfance, jusqu'à la création possible de nouveaux liens avec l'âge...


Georges Guelfand d'ajouter :


Nous dirons simplement que ce modèle peut être un remarquable outil, en complément de celui de G. Durand, pour positionner les marques sur le trajet précédemment décrit ; et pour analyser dans quelle direction et selon quelles modalité agir selon qu'elles ont besoin de renforcer leurs liens avec leurs publics (CIMENTER) ; ou qu'elles désirent créer de nouveaux liens (CRÉER), plutôt qu'elles ne s'installent dans une posture de neutralité (NEUTRALISER), ou de destruction (ABOLIR) [37].

Publications[modifier]

  • « Toutes les émotions en deux forces : Damasio et le “système JP” », PSN (Psychiatrie, Sciences humaines, Neurosciences), vol. 15, no 1, 2017.
  • « Tous les performatifs en deux forces : introduction au “système JP” », Protée, Université du Québec, UQAC, vol. 39, no 1, hors dossier, 2011.
  • «  Le ligasigne : la dimension oubliée de Peirce », Equivalences, Haute école de Bruxelles, ISTI, no 36/1-2, 2009.
  • « Le sacré, une force quantifiable ? », Médium, no 7, Paris, Éditions Babylone, 2006.
  • « Du lien aux origines des “structures anthropologiques de l’imaginaire” », Sociétés, De Boeck Université, no 63, 1999 / 1.
  • « Du lien aux origines du sacré », Cahiers de l’Imaginaire, Centre de recherche sur l'imaginaire, no 17, 1998.
  • « Quand dire, c’est lier », Nouveaux Actes Sémiotiques, Université de Limoges, PULIM, no 28, 1993.

Notes[modifier]

  1. Albert Assaraf, Quand dire, c’est lier, Nouveaux Actes Sémiotiques, Université de Limoges, PULIM, no 28, 1993.
  2. Gregory Bateson, Vers une écologie de l’esprit, t. 2, Paris, Seuil, 1972, p. 68.
  3. « Initial sequence of the chimpanzee genome and comparison with the human genome », Nature, 437, 2005, p. 69-87.
  4. Henrietta Mac Call, Mythes de la Mésopotamie, Paris, Seuil, 1994, p. 40.
  5. Albert Assaraf, « Le ligasigne », Equivalences, Haute école de Bruxelles, ISTI, no 36/1-2, 2009, p. 15.
  6. Albert Assaraf, « Le ligasigne », Equivalences, Haute école de Bruxelles, ISTI, no 36/1-2, 2009, p. 22.
  7. Albert Assaraf, « Le sacré, une force quantifiable ? », Médium, no 7, Paris, Éditions Babylone, 2006, p. 33. Exemple repris par Régis Debray dans Jeunesse du sacré, Paris, Gallimard, 2012, p. 108.
  8. Albert Assaraf s’inspire ici du codage proposé par Frédéric Kaplan in La naissance d’une langue chez les robots, Paris, Hermes Science Publication, 2001.
  9. Albert Assaraf, « Le ligasigne », Equivalences, Haute école de Bruxelles, ISTI, no 36/1-2, 2009, p. 13.
  10. Algirdas Julien Greimas, « Pragmatique et sémiotique », Actes Sémiotiques, no 50, 1983, p. 7.
  11. Albert Assaraf, « Quand dire, c’est lier », Nouveaux Actes Sémiotiques, Université de Limoges, PULIM, no 28, 1993, p. 11.
  12. Albert Assaraf, « Le ligasigne : la dimension oubliée de Peirce », Equivalences, Haute école de Bruxelles, ISTI, no 36/1-2, 2009, p. 24-30.
  13. Albert Assaraf, « Le ligasigne : la dimension oubliée de Peirce », Equivalences, op. cit., p. 24.
  14. Albert Assaraf, « Tous les performatifs en deux forces : introduction au “système JP” », Protée, Université du Québec, UQAC, vol. 39, no 1, hors dossier, 2011, p. 111-120.
  15. Voir J. L. Austin, Quand dire, c’est faire, Paris, Seuil, 1970, p. 157-158.
  16. Albert Assaraf, « Tous les performatifs en deux forces : introduction au “système JP” », Protée, op. cit., p. 112.
  17. Pierre Bourdieu, Ce que parler veut dire, Paris, Fayard, 1982, p. 103-105.
  18. Albert Assaraf, « Tous les performatifs en deux forces : introduction au “système JP” », Protée, op. cit., p. 113.
  19. Eibl-Eibesfeldt, L’homme programmé, Paris, Flammarion, 1976, p. 80.
  20. Albert Assaraf, « Tous les performatifs en deux forces : introduction au “système JP” », Protée, op. cit., p. 111.
  21. J.-L. Austin, Quand dire, c’est faire, op. cit., p. 161.
  22. John R. Searle, Les actes de langage, Paris, Hermann, 1972, p. 99-100.
  23. Albert Assaraf, « Tous les performatifs en deux forces : introduction au “système JP” », Protée, op. cit., p. 114-115.
  24. Albert Assaraf, « Tous les performatifs en deux forces : introduction au “système JP” », Protée, op. cit., p. 120.
  25. Antonio R. Damasio, Spinoza avait raison, joie et tristesse, le cerveau des émotions, Paris, Odile Jacob, coll. Poches, 2003, p. 50-52.
  26. Albert Assaraf, « Toutes les émotions en deux forces : Damasio et le “système JP” », PSN, volume 15, 2017, p. 30.
  27. Albert Assaraf, « Toutes les émotions en deux forces », op. cit., p. 37-38.
  28. Albert Assaraf, « Toutes les émotions en deux forces », op. cit., p. 38-40.
  29. Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l'imaginaire, Paris, Dunod, 11e édition, 1992, p. 308-319
  30. Albert Assaraf, « Du lien aux origines des “structures anthropologiques de l'imaginaire” », Sociétés, De Boeck Université, no 63, 1999, p. 15-17.
  31. Spinoza, Traité-théologico-politique, 1670, chapitre 2.
  32. Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l'imaginaire, op.cit., p. 179.
  33. Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l'imaginaire, op.cit., p. 179.
  34. Albert Assaraf, « Du lien aux origines des structures anthropologiques de l'imaginaire », op. cit., p. 18-20.
  35. Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l'imaginaire, op.cit., p. 38.
  36. Albert Assaraf, « Du lien aux origines des structures anthropologiques de l'imaginaire », op. cit., p. 24.
  37. Georges Guelfand, Les études qualitatives (Fondamentaux, méthodes, analyse, techniques), Editions EMS (Management et société), 2013, p. 120-121.

Annexes[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • Georges Guelfand, Les études qualitatives (Fondamentaux, méthodes, analyse, techniques), Editions EMS (Management et société), 2013.

Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

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