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Presse Emblème Campagne

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La Presse Emblème Campagne (PEC) est une organisation non gouvernementale internationale avec statut consultatif à l'ONU fondée en 2004 et basée à Genève. Son objectif est de renforcer la protection et la sécurité des journalistes dans les zones de conflit, de violences internes et en mission dangereuse. Elle milite pour l'adoption d'une convention internationale renforçant la sécurité des journalistes et la lutte contre l'impunité[1].

Historique[modifier]

L'idée de créer la Presse Emblème Campagne (traduction en français de Press Emblem Campaign) est née en 2003 au sein de l'Association des correspondants à l'ONU (ACANU) à Genève à la suite de la guerre d'Irak déclenchée par les Etats-Unis[2]. La mort le 8 avril 2003 de deux journalistes l'Ukrainien Taras Protsyuk, cameraman pour l'agence Reuters, et l'Espagnol José Couso, cameraman pour la chaîne privée Telecinquo à la suite du tir d'un char américain contre l'Hôtel Palestine à Bagdad et le grand nombre de journalistes tués en Irak en 2003 et 2004 ont poussé un groupe de journalistes de plusieurs nationalités basés à l'ONU à Genève à rechercher les moyens de mieux protéger les reporters dans les zones de conflit [3],[4].

La PEC a été créée lors d'une assemblée générale le 2 juin 2004 comme association sans but lucratif régie par le code civil suisse. Selon ses statuts, elle est indépendante et sans affiliation politique ou religieuse[5]. Elle poursuit les buts suivants: promouvoir auprès des gouvernements la protection des journalistes, dans les contextes de violences, dans le but de renforcer la liberté de la presse et de défendre le droit à l'information des journalistes professionnels; promouvoir et assurer le suivi du projet de convention internationale, incluant si nécessaire un emblème de presse, qui intègrera dans ses dispositions juridiques en cas d'agression contre un journaliste dans l'exercice de sa profession: une enquête indépendante, des poursuites judiciaires contre les auteurs de l'agression et des dédommagements; et une fois que la convention sera signée par au moins un gouvernement, surveiller sa mise en oeuvre.

Ses cofondateurs sont à l'époque Hedayat Abdel Nabi (Egypte), élue présidente, ex-présidente de l'Association des correspondants à l'ONU (ACANU), Blaise Lempen (Suisse), élu secrétaire général, George Gordon-Lennox (Canada), représentant de RSF à l'ONU, Mathieu Fleury (Suisse), avocat, représentant d'Impressum (Fédération suisse des journalistes), Christine Gabella (Suisse), avocate, représentante d'Impressum, Jamil Chade (Brésil), ex-président de l'Association de la presse étrangère en Suisse (APES), Moaid Al-Lamy (Iraq), secrétaire général du syndicat des journalistes irakiens, Peter Splinter (Grande-Bretagne), représentant d'Amnesty International à l'ONU, Mohamed Cherif (Algérie), Reto Breiter (Suisse), ex-président d'Impressum, Daniel Favre (Suisse), vice-president de l'Union internationale de la presse francophone (UPF) [5].

La PEC convoque une première conférence internationale en septembre 2004 à Genève au cours de laquelle est adoptée la Déclaration de Genève[5],[6]. Une partie des délégués à la conférence expriment leur hostilité à un emblème de presse[7]. La PEC précise que cet emblème serait facultatif, qu'il est nécessaire de s'identifier dans les zones de conflit pour que les journalistes ne soient pas confondus avec des civils ou des combattants, et qu'il manque un emblème uniforme reconnu officiellement[8],[9].

Son site web www.pressemblem.ch est lancé à l'automne 2004. En novembre 2007, elle lance une consultation mondiale auprès des gouvernements sur un projet de convention internationale pour renforcer la protection des journalistes[10]. A la suite de ce projet, des réunions sont organisées au Palais des Nations sous la présidence de l'ambassadeur du Mexique à l'ONU et premier président du Conseil des droits de l'homme Luis Alfonso de Alba[11]. Ces consultations, auxquelles une trentaine de pays participent, n'aboutissent pas, en raison du manque de volonté politique, puis du départ de Genève de l'ambassadeur.

Les travaux sont ensuite repris par un petit groupe de pays au sein du Conseil des droits de l'homme sous la houlette de l'Autriche (avec le soutien de la France, de la Grèce, du Qatar, de la Tunisie et du Maroc), travaux qui se traduisent par l'adoption par consensus de quatre résolutions sur la sécurité des journalistes en 2012, 2014, 2016 et 2018[12].

En 2009, la PEC lance un prix, le Prix PEC pour la protection des journalistes, attribué chaque année en juin pour récompenser un individu ou une organisation qui s'est engagée sur le terrain pendant l'année écoulée en faveur de la protection des journalistes[13],[14],[15].

Elle obtient le statut consultatif spécial du Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC) en 2010, statut reconduit sans interruption depuis lors[16]. Cela lui permet d'intervenir à toutes les sessions du Conseil des droits de l'homme à Genève et de participer aux réunions de l'UNESCO consacrées au plan d'action de l'ONU sur la sécurité des journalistes, notamment à la consultation organisée à Genève en juin 2017[17],[18].

A l'automne 2017, le comité exécutif de la Fédération internationale des Journalistes (FIJ) exprime son soutien à un projet de Convention internationale sur la protection des journalistes, ce qui se traduit par le lancement d'une nouvelle campagne[19]

Fonctionnement[modifier]

Les ressources de l'association proviennent des cotisations des membres de son comité directeur, de subventions publiques et privées. Les membres de son comité tarvaillent bénévolement.

Peuvent être membres de l'association: les journalistes professionnels et associations de journalistes à titre individuel ou collectif, les membres d'organisations non gouvernementales à but non lucratif à titre individuel ou collectif, les citoyens désireux de soutenir les buts de l'association. Fin 2018, la PEC compte une cinquantaine d'organisations de tous les continents soutenant ses objectifs[5].

Les organes de l'association sont: l'Assemblée générale et la Direction. L'Assemblée générale se réunit en session chaque fois que nécessaire ou à la demande de la moitié de ses membres. L'Assemblée générale élit les membres de la Direction, composée du président, du (ou des) vice-président, du secrétaire général, des membres de son comité directeur. La durée du mandat est de deux ans renouvelables sans limite de temps.

Hedayat Abdel Nabi a été reconduite comme présidente sans interruption depuis 2004 et Blaise Lempen comme secrétaire général[20],[21]. Fin 2018, son comité directeur est par ailleurs composé de Luisa Ballin (vice-présidente, président du jury du prix PEC), Daniel Favre (vice-président chargé de la Francophonie), Luis Vazquez-Buenfil (vice-président chargé de l'Amérique latine), Ana Leurinda (Représentante à l'ONU), Ricardo Espinosa (Représentant à l'ONU), Christian Campiche (président Impressum), Tamer Aboalenin, Pilar Ackerman, Mohamed Cherif, Kyra Nunez-Johnsson, Robert James Parsons[5].

Actions[modifier]

La PEC dénonce les atteintes à la sécurité des journalistes par des communiqués de presse envoyés aux médias, ONG, associations de journalistes et ambassades, ainsi que sur les réseaux sociaux comme Twitter [22]. Elle rédige chaque année en décembre un rapport annuel sur la base de sa liste de victimes mise à jour régulièrement sur son site. Ses sources sont les médias internationaux et locaux, les ONG, les membres de la PEC (19). Ses chiffres sont généralement plus élevés que les autres organisations de défense de la liberté de la presse (Reporters sans frontières, Comité de protection des journalistes, Institut international de la presse, Fédération internationale des journalistes), car elle ne distingue pas entre les journalistes tués en raison de leur profession ou pour d'autres raisons. Elle estime en effet qu'il est difficile de connaître les causes exactes d'un meurtre sans enquête indépendante et qu'il existe souvent des versions divergentes.

La PEC intervient à chaque session du Conseil des droits de l'homme depuis 2010 pour dénoncer les abus les plus graves et organise des événements parallèles en marge du Conseil[23],[24]. Elle encourage les individus et organisations actifs sur le terrain par son prix annuel. Elle participe aux réunions et conférences internationales sur le thème de la sécurité des journalistes. Elle ne distribue pas d'aide directe aux journalistes. La PEC insiste dans ses interventions auprès des gouvernements pour renforcer la lutte contre l'impunité. Elle organise des événements pour la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai ainsi que pour la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes le 2 novembre.

Publications[modifier]

Ses rapports annuels sont disponibles sur son site web[10],[25],[26],[27],[28]asesinados-en-el-mundo-en-2018/ar-BBR66vQ?li=AA59FV. Son secrétaire général Blaise Lempen a publié une analyse de la problématique de la protection des journalistes dans les zones de conflit dans "Massacres sans témoins - Journalistes: la chasse est ouverte" (Xenia 2007) [29]

Notes et références[modifier]

  1. c/o Blaise LempenAux Jordils 1173 FéchySuisse Tel:+41 79 333 65 70, « Presse Emblème Campagne - PEC | Genève internationale », sur www.geneve-int.ch (consulté le 14 mars 2019)
  2. (en) « ACANU », sur ACANU (consulté le 12 mars 2019)
  3. « RFI - Médias - Les journalistes pris pour cible à Bagdad », sur www1.rfi.fr (consulté le 12 mars 2019)
  4. « Nouveau bilan de journalistes tués en Irak : 72 victimes depuis le début de la guerre | Reporters sans frontières », sur RSF, (consulté le 12 mars 2019)
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 « Contacts », sur www.pressemblem.ch
  6. « Press Emblem Campaign: come per la Croce Rossa, un emblema universale per i giornalisti », sur www.lagazzettadelmezzogiorno.it (consulté le 14 mars 2019)
  7. (en) « SAGE Journals: Your gateway to world-class journal research », sur SAGE Journals (DOI 10.1177/1750635209104651, consulté le 12 mars 2019)
  8. (es) Dr U. C. Jha et Dr K. Ratnabali, The Law of Armed Conflict: An Introduction, Vij Books India Pvt Ltd, (ISBN 9789385563928, lire en ligne)
  9. « Continent Premier Magazine Notre Credo: L'Afrique est son berceau. Le monde, son lit ! », sur www.continentpremier.com (consulté le 14 mars 2019)
  10. 10,0 et 10,1 « pec news », sur www.pressemblem.ch
  11. (en) « Luis Alfonso de Alba », dans Wikipedia, (lire en ligne)
  12. « HCDH | Human Rights Council concludes thirty-ninth session after adopting 23 resolutions and a Presidential statement », sur www.ohchr.org (consulté le 12 mars 2019)
  13. « PEC AWARD », sur www.pressemblem.ch
  14. « MADA - MADA wins the Award of Press Emblem Campaign (PEC) », sur www.madacenter.org (consulté le 14 mars 2019)
  15. « Un centre afghan de médias honoré à Genève », 24Heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le 26 novembre 2019)
  16. « Le Comité des ONG recommande le statut consultatif auprès de l’ECOSOC pour « Press Emblem Campaign » et prend note des rapports quadriennaux de 171 ONG | Couverture des réunions & communiqués de presse », sur www.un.org (consulté le 12 mars 2019)
  17. « L'ONU rédige un Plan d'action pour la sécurité des journalistes », sur ONU Info, (consulté le 12 mars 2019)
  18. « Appel global à faire progresser la sécurité des journalistes sur le terrain », sur UNESCO, (consulté le 12 mars 2019)
  19. « Campagne pour la sécurité des journalistes », VQH,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le 12 mars 2019)
  20. « Hedayat Abdel Nabi – A famous journalist is fighting for the (...) », sur www.divainternational.ch (consulté le 14 mars 2019)
  21. (en) « Hedayat Abd El Nabi », sur ACANU (consulté le 14 mars 2019)
  22. « Blaise Lempen (@Blaisepec) | Twitter », sur twitter.com (consulté le 12 mars 2019)
  23. « casualties »
  24. (en) « Press Emblem Campaign, General Debate Item:4 (Cont'd), 15th Meeting Human Rights Council », sur United Nations Web TV (consulté le 14 mars 2019)
  25. « 113 journalists killed in 2018: report - Xinhua | English.news.cn », sur www.xinhuanet.com (consulté le 14 mars 2019)
  26. « Plus de 100 journalistes tués dans le monde », sur www.laliberte.ch (consulté le 14 mars 2019)
  27. TV5MONDE, « 2018 : 113 journalistes tués dans le monde, selon l'ONG Presse Emblème Campagne », (consulté le 14 mars 2019)
  28. « 113 periodistas asesinados en el mundo en 2018 », sur www.msn.com (consulté le 14 mars 2019)
  29. «Il faut arrêter le massacre!», sur www.laliberte.ch (consulté le 14 mars 2019)

Liens externes[modifier]

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