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Biofuelwatch

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Erreur Lua dans Module:Wikidata à la ligne 118 : attempt to index field 'wikibase' (a nil value). Biofuelwatch est une organisation non gouvernementale environnementale (ONGE) basée au Royaume-Uni et aux États-Unis. Elle sensibilise le grand-public et les décideurs aux impacts négatifs des agrocarburants, des biocarburants industriels et de la bioénergie sur la biodiversité, sur les droits humains, sur la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire, sur le changement climatique, sur les violations des droits humains, sur l'appauvrissement et dépossession des populations locales, sur la dégradation de l'eau et des sols. Cette ONG s'oppose à l'expansion des monocultures industrielles qu'entraîne la demande rapidement croissante de bioénergie et plaide plutôt pour le développement rapide de pratiques agroécologiques, de la protection des écosystèmes, de de la biodiversité, des puits de carbone naturels, dans le respect des droits de l'homme[1].

Au Royaume-Uni, Biofuelwatch mène des campagnes actives contre les centrales électriques à bioliquides et à biomasse en critiquant les subventions (certificats d'obligation renouvelable) disponibles pour celles-ci.
Aux États-Unis, Biofuelwatch œuvre aux mêmes objectifs avec un réseau de groupes et de militants s'opposant aux développements industriels de la valorisation énergétique de la biomasse[2].
À l'échelle internationale, l'organisation travaille avec divers groupes et réseaux et est le point focal européen de la coalition GFC (Global Forest Coalition). De nombreux travaux récents de Biofuelwatch présentent aussi une analyse très critique du biochar[3]. Biofuelwatch fait aussi campagne contre les solutions du Marché aux changements climatiques, en particulier l'inclusion de compensation carbone dans les sols et les forêts cultivées[4]. Selon l'ONG protéger la forêt contre la déforestation en zone tropicale, et lui permettre de vieillir ailleurs aurait plus d'effet de de brûler le bois dans des installations énergiquement encore moins efficientes que les centrales à charbon.

Membres fondateurs[modifier]

  • Almuth Ernsting a participé à la fondation de l'organisation Biofuelwatch en 2006. Elle a étudié et publié divers rapports sur les questions qui sont au coeur de l'organisation, dont sur la bioénergie, les impacts climatiques, sociaux et sur la biodiversité des biocarburants et du bois-énergie[5].

Objectifs de Biofuelwatch[modifier]

Biofuelwatch agit en tant que lanceur d'alerte et comme acteur de la sensibilisation du public et des décideurs aux conséquences environnementales, climatiques, sociales ainsi que sur la santé publique de la bioénergie et des bioproduits.

L'association permet également au public de faire connaître et valoir ses préoccupations sur ces mêmes sujets[7]. Elle a comme grands objectifs :

Points de vue[modifier]

Selon Biofuelwatch :

  • les biocarburants sont trop souvent présenté - et à tort selon l'ONG - comme une alternative appropriée aux énergies non renouvelables ; Biofuelwatch s’efforce de faire la lumière sur les risques associés à cette conviction, du moins jusqu’à ce qu’ils soient beaucoup plus efficaces. Quand les biocarburants brûlent ils libèrent du CO2 (dioxyde de carbone) qui a été engrangé par des végétaux via la photosynthèse lors de sa croissance ; ce CO2 peut nourrir d'autres plantes mais il contribue à acidifier les océans, et dans le cas d'un chêne il faudra attendre 80 ans pour que l'équivalent de ce CO2 soit à nouveau prélevé ans l'air. Biofuelwatch insiste aussi sur le fait que beaucoup de biocarburants sont fabriqués à partir de plantations d'arbres (palmiers à huile, plantés sur de vastes surfaces de forêts tropicales d'Indonésie déforestées pour l'occasion au détriment de la biodiversité et des populations locales), ou alors à partir de cultures vivrières qui nourrissent l'homme ou une partie de son bétail ; les récoltes de cultures énergétiques sont vendues au plus offrant sur les marchés internationaux, faisant qu'en cas d'augmentation de la production de biocarburants à l'échelle mondiale (ce qui est en cours), le prix de ces cultures augmentera. Des aliments vitaux (maïs, blé, canne à sucre…) sont alors moins accessible en raison de l'augmentation du prix, ce qui engendre des crises (ex : Crisse de la Tortilla) quand les cultures sont détournées vers la production de carburant au lieu de nourrir l'homme et ses animaux de rente. Après la crise du prix du maïs au Mexique, Stephan Tangermann, directeur de l’agriculture à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé « très difficile de mesurer le pourcentage de tous les facteurs sur la hausse des prix » mais en ajoutant : « Ce qui est sûr, c'est que 60 % de la hausse [quantité, et non prix] de la demande mondiale en céréales et huiles végétales entre 2005 et 2007 [période sur laquelle les prix ont explosé, ndlr] était due aux biocarburants »[9].
  • La biomasse-énergie n'est pas « neutre en carbone » contrairement à ce que persistent à dire certains rapports et acteurs. Les scientifiques ont décrit cette assertion comme une « grave erreur de comptabilisation du carbone », notamment dans la revue Science et dans la revue Nature. Cette erreur est colportée depuis des négociations pré-Protocole de Kyoto, où il a été décidé que toutes les émissions associées à l'exploitation forestière, à la déforestation et à la conversion des terres associées à la bioénergie devraient être attribuées au secteur de l'utilisation des sols et de la foresterie, plutôt qu'au secteur de l'énergie. Il s'agissait à l'époque d'éviter une double comptabilisation de ces émissions. Mais ceci a abouti à totalement les ignorer : permettre aux entreprises énergétiques de classer la combustion de la biomasse dans la catégorie « neutre en carbone » a ouvert la porte à des subventions massives pour la bioénergie, et à l'absence d'écotaxation carbone. Dans le même temps, selon Biofuelwatch, les systèmes de comptabilisation des émissions issues de l’exploitation forestière ou du changement d’utilisation des sols ont été notoirement pauvres et défectueux ; et en 2019 il n'y a pas encore de véritable incitation à réduire les émissions liées à la biomasse importée[10]. Comme le bois est moins dense en énergie que le charbon, l'électricité issue de la biomasse-énergie produit encore plus de CO2 aux cheminées que celle produite à partir du charbon (pour la même quantité d'électricité produite). il faut beaucoup d’énergie pour broyer le bois et beaucoup plus encore pour le transformer en granulés de bois. Les machines à bois utilisent le diesel et la biomasse pour le transport ou le transport par camion dépend également des combustibles fossiles[10]. Cependant, ces émissifs de combustibles fossiles. La « neutralité carbone » signifie que ces émissions sont totalement ignorées, sur la base de l’hypothèse que la croissance future des plantes séquestrera à nouveau tout le CO2 : il s’agit là d’une hypothèse fausse car l'origine du CO2 ne fait aucune différence ; qu'il provienne ou non d'une bioénergie, tant qu'il est dans l'atmosphère, il réchauffe le climat. Faire comme si ces émissions n'existent pas avec la biomasse-énergie n'aide pas le climat commente l'ONG. Dans le meilleur des cas, un nouvel arbre mettra des décennies à absorber tout le carbone émis lors de la combustion d'un arbre antérieurement brûlé dans une chaudière (cette « dette carbone » n'est plus possible, car la science du climat montre que les émissions de carbone doivent être drastiquement réduites pour que le réchauffement reste supportable)[10] ; De plus les plantations de bois-énergie sont presque toujours coupées à blanc (avec dessouchage de plus en plus souvent), ce qui dégrade le puits de carbone du sol. Et on sait que la monoculture d'arbres stocke moins de carbone dans le sol qu'une forêt naturelle, tempérée notamment. Enfin, l'ONG rappelle que « des forêts en bonne santé jouent un rôle majeur dans la régulation du cycle des précipitations, de la trajectoire des tempêtes et du cycle de l'azote, qui sont tous d'une importance vitale pour la stabilité du climat. Les plantations industrielles d’arbres, en revanche, épuisent les sols et l’eau douce »[10].
  • Biofuelwatch alerte aussi sur le fait que la quantité de biomasse nécessaire pour répondre aux besoins annoncés en biocarburant est stupéfiante. Cela implique des besoins fonciers énorme ; des risques élevés de surexploitation de terres arables et de forêt ; une sylviculture intensive ; des cultures intensives et industrielles actuellement très consommatrices d'eau, de pesticides et d'engrais, et notamment d'engrais azotés. Or les émanations (NOX, N20, NO3-..) de ces engrais azotés contribuent à la pollution de l'air, de l'eau, des sols et au réchauffement climatique[11].. Dans le contexte du réchauffement climatiques, nombre de ces plantations d'arbres risquent de brûler, et les cultures énergétiques risquent d'être malades ou de manquer d'eau. Enfin une quantité non négligeable d'énergie reste nécessaire pour produire ces carburants et les transporter par mer et camion.

Agrocarburants[modifier]

Ce qu'on dénomme biocarburant est une biomasse convertie en un gaz ou liquide pouvant alimenter des véhicules motorisés. L'agriculture (moderne et mécanisée), et des cultures vivrières en particulier, sont à ce jour les principales sources de biomasse utilisée pour produire carburants pour véhicules. Le bois est théoriquement utilisable (les gazogènes l'ont démontré lors de la dernière guerre mondiale) mais il est plutôt orienté vers des chaudières industrielles ou particulières. La production de biocarburants à base de cultures (ex : éthanol issu de canne à sucre ou de maïs) a augmenté de 75% environ en 6 ans (2000-2006)[15]. En particulier, les États-Unis (qui ont par ailleurs fortement développé le gaz de schiste) produisent 50 milliards de litres d'éthanol à base de maïs par an ; cet éthanol ne correspond qu'à un faible pourcentage de tout le carburant utilisé, mais il consomme déjà le tiers de tout le maïs planté dans le pays[15], ce qui alimente la hausse du prix du maïs.

Biofuelwatch, comme beaucoup d'autres ONG estime que le terme « biocarburant » est trompeur. Le préfixe « Bio » vient de « vie » et peut évoluer l'agriculture biologique ou laisser entendre que ce carburant est en quelque sorte « pro-vie ». Biofuelwatch affirme qu'il est important et nécessaire de trouver un terme plus objectif, traduisant dans chaque langue une définition plus vraie de ce qu'est réellement le biocarburant, par exemple l'expression « agro-carburant » décrit mieux l'essentiel des produits actuellement mis sur le marché ; le préfixe « agro » montrant clairement que le carburant bien d'espèces cultivées[15].

Campagnes de protestation[modifier]

Biofuelwatch s’associe régulièrement à d'autres organisations partageant les mêmes vues la biomasse-énergie, les biocarburants et le climat, pour alerter et éclairer l’opinion publique et les politiques publiques. Ceci se fait via des manifestations publiques, des déclarations à la presse, des publications. Biofuelwatch mène notamment des campagnes pour attirer l'attention sur les pertes de biodiversité et les conséquences climatiques d’une telle augmentation des productions de bioénergie, et propose une réforme des taux de subvention à la biomasse-énergie pour permettre une allocation appropriée des ressources à d'autres sources d’énergie renouvelables: éolien, solaire et énergies marines.

Voir aussi[modifier]

Articles connexes[modifier]

Soure audio[modifier]

Liens externes[modifier]

  1. Biofuelwatch website officiel
  2. Biofuelwatch's Yahoo group

Références[modifier]

  1. Doussou-Bodjrenou, « Agrofuels in Africa – the impacts on land, food and forests » [archive du ] [PDF], African Biodiversity Network, (consulté le 8 mai 2009) : « [Biofuelwatch's paper highlights] agrofuel impacts in nine key areas, including discussions on climate change, GMOs, biodiversity, food security and rural development. Credibly backed up by scientific evidence. », p. 4
  2. Biomasse, biofuelwatch.org, consulté le 16 juin 2019
  3. Biochar, biofuelwatch.org, consulté le 16 juin 2019
  4. Carbon trading in agriculture, soils and forests, biofuelwatch.org, consulté le 16 juin 2019
  5. http://www.truth-out.org/author/itemlist/user/50283 consulté le 16 juin 2019
  6. https://www.huffingtonpost.com/author/rachel-smolker
  7. « Anger over power station's biomass bid », sur Thurrock Gazette, Thurrock News
  8. biofuelwatch.org “Biotechnology for Biofuels” is a series of investigations into “next generation” biofuels derived from lignocellulose and algae, including in-depth investigations of three biofuel companies – Algenol, Mascoma, and Solazyme/TerraVia.
  9. Crise alimentaire : la Banque mondiale accable les biocarburants « Copie archivée » (version du 6 août 2018 sur l'Internet Archive), article de Laureen Ortiz paru dans Libération, 5 juillet 2008.
  10. 10,0 10,1 10,2 et 10,3 [ https://www.biofuelwatch.org.uk/2013/biomass-faq-2/ BIOMASS FAQ], mise à jour 2016
  11. Air pollution from bioenergy, biofuelwatch.org, consulté le 16 juin 2019
  12. [ https://www.biofuelwatch.org.uk/geoengineering/ GEOENGINEERING P] ; Articles et publications faites par Biofuelwatch consulté le 16 juin 2019
  13. GE TREES, biofuelwatch.org, consulté le 16 juin 2019
  14. Synthetic biology, biofuelwatch.org, consulté le 16 juin 2019
  15. 15,0 15,1 et 15,2 The Biofuels Debate: Searching for the role of environmental justice in environmental discourse Fast, Stewart. Environments; Waterloo Vol. 37, Iss. 1, (2009): 83-100.[Scholarly Journal]



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