Olivier Noblecourt
Olivier Noblecourt, né le 5 juillet 1976 dans le 14e arrondissement de Paris, est un homme politique français, ancien membre du Parti socialiste et élu de la ville de Grenoble. Il a été délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté. Il est aujourd’hui candidat à la mairie de Grenoble au nom du collectif « Grenoble Nouvel Air ».
Biographie[modifier]
Origines et études[modifier]
Né le 5 juillet 1976, Olivier Noblecourt a grandi dans le 13e arrondissement de Paris.
En 1995, il emménage à Grenoble pour reprendre ses études universitaires qu’il avait suspendues après son baccalauréat pour se consacrer avec ses amis à sa passion du théâtre.
Olivier Noblecourt est diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Grenoble en 1998, effectuant son mémoire sur « Les aventures du courant Poperen ».
Vie personnelle[modifier]
Olivier Noblecourt est l’aîné d’une famille de 4 enfants. Son père, Michel Noblecourt, a été journaliste au journal Le Monde[1] et sa mère conseillère pédagogique. Il est marié et père de quatre enfants dans une famille recomposée de cinq enfants.
Carrière professionnelle et politique[modifier]
Engagement au Parti socialiste[modifier]
Olivier Noblecourt s’engage dans les années 1993 – 1994 comme militant à la fois au Mouvement des Jeunes Socialistes et au Parti Socialiste.
A l’Institut d’Études Politiques de Grenoble il milite au sein d’un mouvement étudiant, intitulé « Mendes », participe à la création de « Nouvelle Gauche » au sein du parti socialiste, et devient un des responsables régionaux du mouvement « Agir », fondé par Martine Aubry.
Carrière professionnelle[modifier]
Suite à la dissolution de 1997[pas clair], alors président de l’association « Mendes », Olivier Noblecourt se joint à l’équipe de campagne de Michel Destot alors député de l’Isère et candidat, puis, une fois l’élection législative passée, à l’équipe de ses collaborateurs parlementaires du député ré-élu.
Parallèlement à son activité professionnelle, il met en place des permanences dans le quartier Mistral de Grenoble, au sein de l’ancienne « MPT Mistral »
Il est ensuite chargé de mission et responsable du Conseil national des missions locales au cabinet du maire de Grenoble, de 1998 à 2000.
Olivier Noblecourt devient en 2000 chef de cabinet puis directeur de cabinet de Michel Destot de 2001 à 2008.
Élu local[modifier]
Élu sur la liste « Grenoble, l'avenir ensemble »[2] lors des élections municipales 2008, Olivier Noblecourt est nommé Adjoint au Maire de Grenoble en charge de l’action sociale et familiale de 2008 à 2014 et vice-président de la communauté d’agglomération Grenoble-Alpes Métropole en charge de l’université, de la recherche, de l’hébergement et de l’accès au logement.
Pendant ce mandat, Olivier Noblecourt a également assuré la vice-présidence d’ACTIS (premier bailleur social de l’agglomération grenobloise) et du centre communal d’action social (CCAS) de la ville, connu pour être un véritable laboratoire d’innovations sociales[3]
Olivier Noblecourt est candidat colistier lors des élections municipales 2014 sur la liste menée par Jérôme Safar. Élu et siégeant dans l'opposition au conseil municipal, il dénonce vivement les choix antisociaux et l'austérité entrepris par la municipalité écologiste en place[4]. Il démissionne de son mandat d'opposition en juin 2017 pour des raisons professionnelles[5].
Politiques portées et réalisations[modifier]
Lors de son mandat de 2008 à 2014, Olivier Noblecourt entreprend une véritable refondation de l'action sociale municipale, autours d'orientations politiques redéfinies et partagées à partir de l'analyse concrète et détaillée des besoins sociaux des habitants de Grenoble[non neutre] .
Dans le cadre de la politique petite enfance, la ville de Grenoble renforce en 2009 une priorité des critères de pauvreté à l’accès aux crèches[6] et y développe l'apprentissage du langage pour lutter contre les inégalités sociales et l'échec scolaire ou encore l’opération « Parler Bambin »[7],[8],[9].
Sous sa vice-présidence, le CCAS de la Ville met en place une équipe mobile et une plateforme de soutien pour les aidants aux malades d'Alzheimer[10],[11],[12]. En 2009, le CCAS développe également un système de "paniers solidaires" de fruits et légumes dans les centres sociaux reconvertis en « Maisons des Habitants » accessibles au plus grand nombre avec des tarifs adaptés[12].
Engagements et travaux nationaux[modifier]
Parallèlement, Olivier Noblecourt a apporté son expertise au niveau national sur les questions de lutte contre la pauvreté, de petite enfance et d’insertion des jeunes. Il a notamment travaillé pour le Conseil national des missions locales (Administrateur de l’UNCCAS de 2008 à 2014), a participé aux travaux du livre vert de la jeunesse en 2009[13] , à l’’élaboration du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale en 2012 ainsi qu’au rapport Bacqué—Mechmache[14] sur la participation et la politique de la ville. Il est également l’auteur de plusieurs rapports portant successivement sur la petite enfance [15](Terra Nova, 2013), l’intégration des femmes migrantes (2014)[16],[17] ou l’expérimentation sociale dans les collectivités territoriales.
Conseiller puis directeur de cabinet ministériel[modifier]
De 2014 à 2017, Olivier Noblecourt a exercé plusieurs fonctions en cabinet ministériel, auprès de la ministre Mme Najat Vallaud-Belkacem successivement à l’Égalite entre les Femmes et les Hommes, à la Jeunesse et à la Politique de la ville puis à l’Éducation nationale où il est nommé directeur de cabinet[18] le 11 octobre 2016[19].
Commissariat général à l’investissement.[modifier]
De juin à novembre 2017, il est directeur du programme « Urbanisme et cohésion sociale » au Commissariat général à l’investissement[20], en charge du financement des programme « villes durables et solidaires », « Villes de demain » puis du lancement de « territoires d’innovation de grande ambition » qui portent tous les enjeux de transition écologique des territoires.
Délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes[modifier]
Olivier Noblecourt est nommé délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes le 15 novembre 2017[20],[21],[22].
Entre décembre 2017 et le printemps 2018, il a conduit une concertation de plusieurs mois combinant la mobilisation des personnes concernées, une plateforme numérique, des rencontres territoriales et des groupes de travail nationaux[23], qui a abouti à la présentation de cette stratégie[24] par le Président de la République le 13 septembre 2018[25],[26].
Cette stratégie fait l’objet d’un déploiement effectif depuis un an[27],[28] avec une contractualisation inédite entre l’État et les départements[29] et une coopération territoriale mobilisant plus de 11000 acteurs des territoires animés par des haut-commissaires régionaux dédiés depuis septembre 2019[30].
En tant que délégué interministériel, Olivier Noblecourt a piloté les concertations visant à la création d’un revenu universel d’activité[31] et du service public de l’insertion[32].
Ayant fait le choix de Grenoble[évasif], il est mis fin à ses fonctions lors du conseil des ministres du 6 janvier 2020[33],[34],[35].
Élections municipales 2020 à Grenoble[modifier]
Grenoble Nouvel Air[modifier]
En février 2019, Olivier Noblecourt constitue le collectif « Grenoble Nouvel Air » qui rassemble initialement quelques militants politiques de la gauche et de l’écologie, mais surtout de nombreux citoyens engagés dans la vie de Grenoble en tant qu’acteurs associatifs, syndicaux, culturels, universitaires, économiques…
Pendant plus de six mois, il multiplie les rencontres et les réunions pour poser un diagnostic sur la situation de la ville et s’interroger sur ce qui fonde l’identité grenobloise, sa grandeur et son souffle.[non neutre]
Le 13 octobre 2019, le collectif Grenoble Nouvel Air se lance officiellement dans la course aux élections municipales de Grenoble pour proposer une alternative à gauche à la majorité municipale actuelle[36]. Le collectif est soutenu officiellement par le Parti socialiste (PS)[37], le Parti Radical de Gauche (PRG)[38], le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS)[39], CAP 21 / Le Rassemblement Citoyen[40], le mouvement local GO Citoyenneté[41] ainsi que plusieurs membres et anciens responsables de Génération.s[42].
Le 16 décembre 2019, Olivier Noblecourt annonce officiellement sa candidature à la Mairie de Grenoble devant l'Hôtel de ville[43],[44]. La liste Grenoble Nouvel Air est officiellement présentée le 25 janvier 2020[45].
Notes et références[modifier]
- ↑ « Michel Noblecourt, ses dernières publications dans Le Monde », sur Le Monde.fr (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales 2008 », sur http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__municipales_2008 (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « Grenoble, laboratoire social de réputation nationale », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « À Grenoble, Eric Piolle mène-t-il une politique "antisociale" ? », sur Rue89Lyon, (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « POLITIQUE - Du changement dès le prochain conseil municipal pour le Rassemblement de gauche et de progrès. L’élu socialiste Olivier Noblecourt démissionne, c’est le communiste Patrice Voir qui le remplace », sur www.ledauphine.com (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « SOCIAL. Grenoble exemplaire pour sa politique petite enfance », sur www.ledauphine.com (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « Lutter contre les inégalités sociales dès la crèche », sur Les Echos, (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « Parler Bambin », sur www.parler-bambin.com (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « Programme Parler Bambin: ils en ont parlé toute une journée », sur Gynger (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « Le CCAS de Grenoble soutient les aidants aux malades d'Alzheimer », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « Une équipe mobile pour les malades d'Alzheimer », sur www.20minutes.fr (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ 12,0 et 12,1 « Pour manger mieux, les "paniers solidaires" du CCAS de Grenoble », sur Banque des Territoires (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « "Reconnaître la valeur de la jeunesse" - Le site du CNLE », sur www.cnle.gouv.fr (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « Pour une reforme radicale de la politique de la ville | Vie publique », sur www.vie-publique.fr (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « La lutte contre les inégalités commence dans les crèches », sur tnova.fr (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « GRENOBLE. Olivier Noblecourt missionné par la ministre Najat Vallaud-Belkacem sur les femmes migrantes », sur www.ledauphine.com (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « Rapport Egalité femmes migrantes | Centre Hubertine Auclert », sur m.centre-hubertine-auclert.fr (consulté le 24 janvier 2020)
- ↑ « Olivier Noblecourt, nommé directeur de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem », sur www.letudiant.fr (consulté le 26 janvier 2020)
- ↑ LegiFrance, « Arrêté du 11 octobre 2016 portant cessation de fonctions et nomination au cabinet de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche », sur https://www.legifrance.gouv.fr/
- ↑ 20,0 et 20,1 CAB_Solidarites et CAB_Solidarites, « Nomination d'Olivier NOBLECOURT, Délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes. », sur Ministère des Solidarités et de la Santé, (consulté le 26 janvier 2020)
- ↑ Sophie Fay, « Sa spécialité, "le pognon de dingue" : 10 choses à savoir sur Olivier Noblecourt », L'OBS, (lire en ligne)
- ↑ « Olivier Noblecourt, ancien adjoint et suppléant de Michel Destot, nommé Délégué interministériel », sur Place Gre'net, (consulté le 26 janvier 2020)
- ↑ DICOM_Jocelyne.M et DICOM_Jocelyne.M, « Présentation détaillée de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté », sur Ministère des Solidarités et de la Santé, (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté - Ministère des Solidarités et de la Santé », sur solidarites-sante.gouv.fr (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ Emmanuel Macron, « Transcription de la présentation par le Président de la République de la stratégie nationale de prévention de lutte contre la pauvreté », sur https://www.elysee.fr/,
- ↑ « Les quatre axes du « plan pauvreté » de Macron : petite enfance, emploi, aides sociales et logement », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ Délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, « STRATÉGIE NATIONALE DE PRÉVENTION ET DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ », https://solidarites-sante.gouv.fr/,
- ↑ « Compte rendu du Conseil des ministres du 11 septembre 2019 », sur Gouvernement.fr (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ DICOM_Jocelyne.M et DICOM_Jocelyne.M, « Stratégie Pauvreté : lancement de la contractualisation entre l'Etat et les conseils départementaux », sur Ministère des Solidarités et de la Santé, (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ DIPLPEJ_Florent.M et DIPLPEJ_Florent.M, « Installation des Hauts-commissaires à la lutte contre la pauvreté », sur Ministère des Solidarités et de la Santé, (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ DICOM_Lisa.C et DICOM_Lisa.C, « Revenu universel d'activité : lancement de la consultation en ligne », sur Ministère des Solidarités et de la Santé, (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ DICOM_Gabriel.DS et DICOM_Gabriel.DS, « Lancement du service public de l'insertion », sur Ministère des Solidarités et de la Santé, (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « Décret du 6 janvier 2020 portant nomination du délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes par intérim - M. REYMOND (Vincent) », sur https://www.legifrance.gouv.fr/,
- ↑ « Olivier Noblecourt quitte son poste de « Monsieur pauvreté » du gouvernement », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « Vincent Reymond succède à Olivier Noblecourt comme délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté par interim », sur Libération.fr (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « POLITIQUE. Municipales à Grenoble : Noblecourt présente « une alternative à gauche » », sur www.ledauphine.com (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « POLITIQUE. Municipales à Grenoble : le PS national valide le choix Noblecourt », sur www.ledauphine.com (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « ÉLECTIONS MUNICIPALES. Le PRG rejoint la démarche "Grenoble nouvel air" et Olivier Noblecourt », sur www.ledauphine.com (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « Municipales à Grenoble : le Mouvement Républicain et Citoyen se rallie au projet "Grenoble Nouvel Air" », sur Place Gre'net, (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ Pierre Isère 16/12/2019 15:00, « Stéphane Gemmani rejoint finalement Grenoble Nouvel Air », sur Place Gre'net, (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « ÉLECTIONS MUNICIPALES. Grenoble : Go Citoyenneté rejoint l’équipe “Grenoble nouvel air” », sur www.ledauphine.com (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « ÉLECTIONS MUNICIPALES. Maxime Gonzalez, Mallory Tetu et Lucas Duchaine rejoignent le collectif animé par Noblecourt », sur www.ledauphine.com (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « Olivier Noblecourt, « le troisième larron » des municipales à Grenoble face à Piolle et Carignon », sur L'Obs (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « ÉLECTIONS MUNICIPALES. Olivier Noblecourt: "Oui, je suis candidat aux municipales à Grenoble" », sur www.ledauphine.com (consulté le 27 janvier 2020)
- ↑ « Municipales à Grenoble : Olivier Noblecourt présente les 59 noms de sa liste », sur France Bleu, (consulté le 27 janvier 2020)
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