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Jonathan Pedneault

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Jonathan Pedneault
Naissance (34 ans)
Greenfield Park, Québec, Canada
Nationalité Canadien
Pays de résidence Canada
Profession
Politicien
Autres activités
Journalisme, Activisme

Jonathan Pedneault est né en à Greenfield Park, au Québec (Canada). Il est un activiste, journaliste et enquêteur sur les droits de l'homme.

Jeunesse[modifier]

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Pedneault est né enfant unique d'une mère célibataire sur la rive sud de Montréal. La famille de sa mère est originaire de Dolbeau-Mistassini au Lac Saint-Jean, tandis que celle de son père est originaire de Cuba. Le grand-père paternel de Pedneault, Nino Valdes, était un champion cubain de boxe poids lourd dans les années 1950.

Activisme social[modifier]

À l'âge de 15 ans, Pedneault cofonde la Soprégé (Société de prévention du génocide), une organisation étudiante qui se consacre à la sensibilisation à l'Holocauste, au génocide rwandais et à la crise du Darfour.[réf. nécessaire] En 2006, Pedneault soumet l'ébauche d'un projet de loi sur la responsabilité canadienne pour la prévention des génocides à sa députée locale, Caroline Saint-Hilaire[1].[pertinence contestée]

Cette année-là, Pedneault reçoit une bourse nationale du Programme des bourses d'études du millénaire[2] et est nommé Personnalité de la semaine par le journal québécois La Presse et Radio-Canada[pertinence contestée][3]. Après avoir obtenu son diplôme de l'école secondaire Jacques-Rousseau de Longueuil, Pedneault s'inscrit comme étudiant en sciences politiques à l'Université d'Ottawa, où il commence ses cours de premier cycle à l'automne 2007.

Journalisme[modifier]

En 2008, peu avant son 18e anniversaire, Pedneault se rend au Tchad et traverse le Darfour soudanais avec des rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité pour faire un reportage sur la crise humanitaire et coproduire un documentaire de CBC/Radio-Canada[4]. En 2009, Pedneault quitte l'Université d'Ottawa pour se présenter à l'investiture du Parti libéral du Canada dans sa circonscription natale de Longueuil—Pierre-Boucher. Denis Coderre, le lieutenant[style à revoir] du parti au Québec, bloque sa candidature et nomme un candidat, malgré les assurances du chef de l'époque, Michael Ignatieff, que le parti tiendrait des nominations ouvertes dans toutes les circonscriptions non représentées par un député en poste[5] Cela incite Pedneault à co-rédiger une lettre d'opinion dans La Presse demandant à Ignatieff de respecter sa promesse de démocratiser le parti[6].

Entre 2010 et 2012, Pedneault codirige The New Great Game, un documentaire de 52 minutes produit pour CBC/Radio-Canada, Al-Jazeera et Arte sur la multipolarisation des espaces maritimes du Moyen-Orient[réf. nécessaire]. Pedneault dirige par la suite le tournage et le reportage dans la région, obtenant l'accès à la fois aux pirates somaliens dans la ville de Hobyo de Galmudug et aux forces navales anti-piraterie de l'OTAN qui patrouillent dans l'océan Indien[7].

Attaque en Égypte en 2011[modifier]

Pedneault est attaqué par une foule nombreuse en 2011 alors qu'il est déployé pour couvrir la révolution égyptienne de 2011 pour L'Actualité[8]. Blessé à la tête alors qu'il tente d'aider le journaliste américain Greg Palkot, il est hospitalisé puis détenu par l'armée égyptienne aux côtés des journalistes de Fox News. Les efforts du Département d'État américain conduisent à leur libération et à leur expulsion peu après. Dans une interview avec GQ, Palkot déclare : « Un Canadien - un jeune homme, un journaliste de 20 ans, en fait - avait réussi à atteindre le véhicule blindé de transport de troupes, et il était monté dessus. Et il m'a vu, le visage plein de sang, le corps plein de sang, me faire malmener, et il a essayé de me tirer par-dessus le côté du véhicule blindé. Et pour son aide, il a reçu un coup de fusil et a dû trouver un moyen de se mettre en sécurité, ce qu'il a heureusement fait »[9].

Pedneault retourne dans la région plus tard cette année-là pour couvrir les fronts ouest et est de la guerre civile libyenne[10]. Il se rend à Tripoli avec James Foley et Jon Lee Anderson quelques jours après que les forces rebelles prennent pris la capitale à Mouammar Kadhafi. Foley et Pedneault partagent une chambre d'hôtel à Tripoli avec Matthew Van Dyke et un quatrième journaliste, faisant des reportages ensemble alors que les rebelles continuaient à combattre les poches de sympathisants de Kadhafi dans la ville[11].

Formation de journalistes locaux[modifier]

En 2013, Pedneault forme des journalistes sud-soudanais en reportage pour Radio Tamazuj à Djouba et Malakal[12]. L'année suivante, il continue la formation de journalistes avec le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République centrafricaine, alors engloutie dans des violences intercommunautaires meurtrières[style à revoir][13]. Cette année-là, Camille Lepage, une amie proche de Pedneault, est assassinée[14]. Pedneault ramène alors son corps à sa famille[15]. Dans le cadre de son travail ultérieur de développement des médias en RCA, Pedneault convainc le chef de guerre Ali Darassa et les leaders anti-balaka de la ville de Bambari à autoriser la construction et l'exploitation d'une station de radio multiconfessionnelle[16].

Enquêtes sur les droits de l'homme[modifier]

Amnesty International engage Pedneault en 2015 pour rendre compte des droits de l'homme en RCA et des lacunes de la mission de maintien de la paix de l'ONU envoyée pour protéger les civils. Dans le cadre de ce travail, le travail de Pedneault conduit l'organisation à publier une enquête percutante sur les abus sexuels et le recours excessif à la force par les casques bleus de la MINUSCA, et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon à limoger son représentant en RCA[17].

Dès 2016, Pedneault commence à travailler avec Human Rights Watch en tant que chercheur sur le Soudan du Sud[18]. Il y fait des reportages sur l'expansion du conflit et des abus dans les parties sud et ouest du pays et sur les abus commis en juillet 2016 dans la capitale Djouba. Fin 2016, Pedneault s'est installé à Svalbard, dans l'arctique norvégien[19].

Entre 2017 et 2022, Pedneault est employé comme chercheur au sein de l'équipe des urgences de Human Rights Watch[20]. Au sein de cette division, il a travaillé sous le radar des autorités au Venezuela, au Nicaragua et en Biélorussie pour documenter la torture et l'usage excessif de la force par les forces de sécurité après les élections et les manifestations. Il a également mené des recherches dans les zones de conflit du Cameroun pour produire le premier rapport de l'organisation sur les abus commis par les forces gouvernementales et d'opposition dans le contexte de la crise anglophone.[réf. nécessaire]

Dans le cadre de la division des crises et des conflits de HRW, Pedneault réalise également des reportages en Afghanistan, au Burkina Faso, en Tanzanie, en Ouganda, aux États-Unis et au Kirghizistan, sur divers abus allant de la torture au recours excessif à la force, en passant par le droit à la santé mentale.[réf. nécessaire]

Le dernier travail d'enquête de Pedneault avec Human Rights Watch a eu lieu en Ukraine pendant les dix premiers jours du conflit de 2022[21]. Après sa démission de l'organisation à la fin du mois d'avril 2022, Pedneault rentre au Canada.[réf. nécessaire]

Politique fédérale[modifier]

En , Pedneault annonce qu'il se porte candidat à la direction du Parti vert du Canada[22].

Notes et références[modifier]

  1. « Caroline St-Hilaire, "Jonathan Pedneault" on June 7th, 2006 | openparliament.ca », sur openparliament.ca (consulté le 24 juillet 2022).
  2. Commission scolaire Marie-Victorin, « Procès-verbal de la séance ordinaire du Conseil des commissaires de la Commission scolaire Marie-Victorin » [PDF], sur qc.ca (consulté le 25 juillet 2022).
  3. Anne Richer, « La personnalité de la semaine », La Presse,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  4. « Refuge: le Darfour vu par deux Montréalais », sur La Presse, (consulté le 24 juillet 2022).
  5. « Coderre gagne, le PLC perd », sur La Presse, (consulté le 24 juillet 2022).
  6. « Nous méritons mieux », sur La Presse, (consulté le 24 juillet 2022).
  7. Jonathan Pedneault, « Somalie : sur la trace des pirates », sur L'actualité, (consulté le 24 juillet 2022).
  8. Charles Grandmont, « Un reporter de L'actualité agressé au Caire : le récit », sur L'actualité, (consulté le 24 juillet 2022).
  9. (en-US) Condé Nast, « How I Survived an Attack in Cairo », sur GQ, (consulté le 24 juillet 2022).
  10. Jonathan Pedneault, photos par Jonathan Pedneault, « Libye : journal d'une révolution », sur L'actualité, (consulté le 24 juillet 2022).
  11. (en-US) Matthewvandyke, « A Tribute to James Foley and Steven Sotloff », sur The Freedom Fighter Blog, (consulté le 24 juillet 2022).
  12. (en) « Analysis: A chief's death », sur Radio Tamazuj (consulté le 24 juillet 2022).
  13. (en-GB) Patrick Davis, « Supporting local media in the Central African Republic », sur Humanitarian Practice Network (consulté le 24 juillet 2022).
  14. « La communauté journalistique salue Camille Lepage », sur La Presse+, (consulté le 24 juillet 2022).
  15. (nb) Anne Håskoll-Haugen, « Jonathan (27) dokumenterer overgrep i Sør-Sudan. Ville du orket en slik jobb? », sur www.bistandsaktuelt.no, (consulté le 24 juillet 2022).
  16. (en-US) « A Radio “Bridge” to Peace », sur Information Saves Lives | Internews (consulté le 24 juillet 2022)
  17. (en) « UN Peacekeepers Allegedly Raped Another Child and Murdered Civilians in the Central African Republic », sur www.vice.com (consulté le 24 juillet 2022).
  18. « Jonathan Pedneault », sur Human Rights Watch (consulté le 24 juillet 2022)
  19. (nb) « (+) Svalbard som fristed », sur www.svalbardposten.no, (consulté le 24 juillet 2022).
  20. (en) « Los Angeles Review of Books », sur Los Angeles Review of Books (consulté le 24 juillet 2022).
  21. Mathieu-Robert Sauvé, « Un Québécois a documenté des crimes de guerre » (consulté le 24 juillet 2022)
  22. « Actualité | 16 juillet 2022 | Le Journal de Québec », sur www.journaldequebec.com (consulté le 24 juillet 2022).

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