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Jobbing

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Le jobbing peut se définir par la mise en relation de missions/tâches (jobs) avec des personnes, particuliers, professionnels, auto-entrepreneurs, freelances, sociétés, internautes, mobinautes, et d’une manière plus générale, avec des contractuels, moyennant rémunération, disponibles dans une zone donnée à un instant T et bénéficiant d’une grande liberté d’organisation dans la gestion de leur temps.

Dans le même ordre d’idée, on appelle un « jober / jobeur / jobber », toute personne (particulier, professionnel, auto-entrepreneur, freelance, sociétés) connectée, via Internet ou via un téléphone mobile, susceptible de contracter avec une autre personne ou une entreprise, dans le cadre de la réalisation d’une mission / tâche (job) ponctuelle, moyennant un paiement en échange.

Gestion du temps[modifier]

Le jober dispose généralement d’une grande liberté d’organisation de sorte qu’il gère son temps comme il l’entend. Il n’intervient sur la mission / la tâche (le job) que s’il est disponible et à condition qu’il possède les compétences pour accomplir à bien sa mission / sa tâche (son job).

Protection sociale et statut[modifier]

Dans leur grande majorité, les jobers ne disposent pas de protection sociale. Mais sous l’impulsion des politiques, dont Élisabeth Warren[1] proche de Hillary Clinton, leur situation devrait, à terme, leur permettre de se voir attribuer une reconnaissance de leur statut. Aux États-Unis, un américain sur trois utilise cette forme de travail.

En Europe, on devrait compter près de 8 millions de jobers à l’horizon 2020, notamment dans l’univers des services à la personne[2][réf. nécessaire]. La société Uber met en relation par le biais d'applications mobiles des particuliers et des chauffeurs. Elle est actuellement en procès avec ses chauffeurs, en ce qui concerne leur statut[3]. Ce procès devrait être déterminant pour la reconnaissance ou non des droits des travailleurs des plateformes collaboratives.

Causes du succès du modèle[modifier]

Ce modèle de travail connaît un succès fulgurant[4] avec la montée du chômage et la baisse du pouvoir d’achat. L’informatique et les télécommunications ont favorisé les organisations et les techniques facilitant l’externalisation d’une mission. Plus précisément, l’avènement des laptops et des smartphones d’une puissance considérable dans les poches de tout un chacun, a considérablement simplifié la recherche des personnes hors de l’entreprise (connectées depuis n’importe où) pour réaliser une variété de tâches de plus en plus grande et plus ou moins spécialisée, moyennant une rémunération.

Le modèle de l’économie collaborative s’est accentué avec notamment l’arrivée d’Uber aux États-Unis (on parle d’ubérisation voire de jobérisation du travail) en 2009. Plus précisément, la Uber économie ou l’économie à la demande est bel et bien en place. Selon l’article « workers on tap » de The Economist titré du 3 janvier 2015[5], l’économie à la demande correspondrait au fait que la force de travail serait désormais disponible comme l’eau sortant d’un robinet, qu’on peut ouvrir ou fermer selon son bon vouloir.

Marché[modifier]

Aujourd’hui, près de 9 000 start-up composent le marché mondial de la consommation collaborative. Ce dernier est actuellement estimé à 15 milliards de dollars et devrait représenter 335 milliards de dollars en 2025[6], ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de +36,4 % et une multiplication du marché par plus de 20 en 10 ans[6].

Acteurs du marché[modifier]

Certains acteurs de la consommation collaborative ont quitté le statut de start-up et représentent désormais des challengers redoutés dans leur secteur d’activité, mettant en œuvre des stratégies ambitieuses pour assurer leur développement.

En France, BlaBlaCar[7], plateforme de covoiturage créée en 2006 et qui a levé plus de 310 millions d’euros depuis sa création, est désormais valorisée à plus d’1,6 milliard d’euros en 2016. En effet, depuis la crise de 2008, le succès du covoiturage ne se dément pas. Avec près de 5 000  consacrés à leur voiture, soit le troisième poste du budget des ménages, le covoiturage permettrait une économie de près de 1 500 /an et par personne.

La plateforme BlaBlaCar détiendrait 95 % du marché hexagonal et revendiquerait 20 millions d’utilisateurs dans 19 pays. Elle prélève 20 % sur chaque passager et encadre également les prix puisque les conducteurs sont censés ne pas faire de bénéfice. BlaBlaCar a su s’imposer en incitant les utilisateurs à mettre leur photo, ce qui a conforté l’ensemble des clients à accepter de prendre la route avec un inconnu. Par ailleurs, pour en savoir plus sur le conducteur, le site leur donne un statut (de débutant à ambassadeur selon le nombre de trajets effectués) et permet de laisser un avis (de « à éviter » à « excellent » et commentaires) tout en offrant un fonctionnement ultra simple : pour réserver, il suffit simplement d’indiquer sa ville de départ, sa destination, sa date et BlaBlacar liste les chauffeurs qui disposent encore de places libres, dans quel type de voiture, pour quel prix et à quelle heure.

Plusieurs plateformes de jobbing mettent en relation particuliers et professionnels pour du bricolage, du déménagement ou encore des cours particuliers[8] :

  • NeedHelp
  • Frizbiz
  • Stootie
  • Jemepropose
  • Youpijob

Aux États-Unis, Thumbtack (en)[9], plateforme d’échanges entre des consommateurs avides de trouver un garagiste ou un jardinier ou un professeur de violon autour de chez eux et des professionnels de service désireux d’étendre leur clientèle, a levé plus de 273 millions de dollars depuis sa date de création en 2009.

En août 2016, la plateforme est valorisée autour d’1,3 milliard de dollars[10]. Elle incarne à la fois l’exécution d’une place de marché de services pros ultra personnalisés et une expérience hybride entre dating de professionnels (les fameux jobers) et e-commerce. Contrairement aux Pages jaunes qui donnent accès à du contenu statique et générique, Thumbtack a fait son succès en permettant à l’utilisateur de faire une recherche par mots-clés et en lui proposant une offre personnalisée, tout en sachant qu’il souhaite être mis en relation, le plus vite possible et à moindre frais, avec des professionnels qui sont disponibles, proches de chez lui et intéressés par sa demande de service[non neutre]. Le business model de Thumbtack s’appuie sur un paiement par les jobers compris entre 3 et 25 dollars pour la mise en relation avec des clients (Thumbtack ne prend pas de pourcentage sur le montant du deal et a rapidement abandonné un modèle d’abonnement à 24 dollars).

Cette croissance exponentielle de certaines plateformes a attisé l’intérêt de certaines entreprises conventionnelles (notamment les géants d’Internet), qui voient dans cette nouvelle forme d’économie un levier de croissance[11]. Enfin, on considère que depuis 2012, les entreprises conventionnelles de capital risque ont investi 2 milliards d’euros dans plus de 500 start-up de l’économie collaborative dans le monde[11].

Notes et références[modifier]

  1. Elizabeth Warren, Strengthening the Basic Bargain for Workers in the Modern Economy, New America Annual Conference, 19 mai 2016
  2. D'après cedefop.europa.eu
  3. Le Temps : [1]
  4. L'Usine Digitale : [2]
  5. The Economist, « Workers on tap »
  6. 6,0 et 6,1 Économie collaborative : [3]
  7. Les Échos : [4]
  8. Clémence Chopin, « Les sites à connaître en matière de jobbing - 20 Minutes s'intéresse à l'économie collaborative - 20minutes.fr », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le 14 septembre 2017)
  9. Viuz : [5]
  10. Yves Grandmontagne, « Elles sont 171 licornes, dont la valorisation dépasse le milliard de dollars - IT Social | Média des Enjeux IT & Business, Innovation et Leadership », sur itsocial.fr (consulté le 12 mars 2018)
  11. 11,0 et 11,1 Rapport final Consommation collaborative et distribution commerciale

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