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Institut de l'engagement

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Institut de l'Engagement
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Loi 1901
Zone d’influence Drapeau de la France France
Fondation
Fondation 2012
Fondateurs Martin Hirsch, Claire de Mazancourt
Identité
Siège 115 boulevard Richard Lenoir
75011 Paris
Président Martin Hirsch
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Employés 25 salariés
Slogan Valorisons les parcours civiques
Site web www.engagement.fr

L’Institut de l’Engagement est une association française à but non lucratif créée en 2012 dont l’objet est de détecter des jeunes à fort potentiel, engagés sur le plan citoyen, puis de les accompagner dans leurs projets d’avenir (reprise d’études, obtention d’un emploi ou encore création d’une activité entrepreneuriale ou associative). Ces jeunes appelés lauréats sont sélectionnés à l’issue d’une période au cours de laquelle ils se sont engagés au service de l’intérêt général, le plus souvent à travers un Service Civique.

L’Institut de l’Engagement se donne pour mission de former « une nouvelle génération de responsables éclairés, porteurs des valeurs d’engagement et de citoyenneté »[1],[2]. En effet, durant leur volontariat, les jeunes volontaires développent généralement des qualités (sens des responsabilités, capacité d’initiative, esprit d’équipe, motivation) permettant théoriquement une insertion professionnelle durable.[3],[4] Cependant, par manque de bagage scolaire, social ou culturel, l’insertion de ces jeunes peut se révéler difficile dans un contexte où l’engagement citoyen est parfois insuffisamment pris en compte. L’Institut intervient donc auprès de ses lauréats afin que les qualités acquises lors de cet engagement soient reconnues à leur juste valeur et offrent à ces jeunes un avenir à hauteur de leur potentiel.

Histoire[modifier]

L’histoire de l’Institut de l’Engagement est étroitement mêlée à celle du Service Civique, dispositif gouvernemental français qui propose à tout jeune âgé de 16 à 25 ans d’effectuer une période d’engagement volontaire, le plus souvent au sein d’associations ou de services publics. Le service civique a été créé par la loi du 10 mars 2010 sous la houlette de Martin Hirsch, ancien président d’Emmaüs France et à l’époque Haut-Commissaire à la jeunesse et aux solidarités actives au sein du gouvernement Fillon. Ce dernier était chargé, dans le cadre de ses fonctions, de piloter la mise en place d’une Agence supervisant le Service Civique, dont il prendra la présidence dans la foulée. Cette création s’inscrit dans la continuité d’une promotion de l’engagement citoyen et solidaire dont il est à ce moment l’un des porte-voix au niveau politique. Cependant, comme il en fait le constat lui-même à partir d’observations effectuées avant et après le lancement du Service Civique, la société ne sait pas récompenser à sa juste valeur l’investissement et les qualités dont font preuve les citoyens, et en particulier les jeunes, qui s’engagent dans des causes d’intérêt général. Par ailleurs, il considère dans le même temps qu’il est indispensable de lutter contre « l’inégalité des chances », autrement dit le blocage de l’ascenseur social pour la jeunesse[5].

Le projet émerge alors de créer une « grande école » recrutant et formant une « élite » différente de celle des grandes écoles traditionnelles, car sélectionnée non pas sur des critères académiques mais sur la base de son investissement citoyen préalable, et sur son envie de porter des projets de nature à changer la société. Sur la base de cette idée, le projet de l’Institut est lancé entre 2010 et 2012, conjointement avec Claire de Mazancourt, qui en prendra la direction tandis que Martin Hirsch en deviendra le président. La création d’une école se révélant impossible, l’Institut se construit sous forme associative et, du fait de son ancrage dans la continuité du Service Civique, prend à ses débuts le nom d’ Institut du Service Civique. La première promotion de 150 lauréats est accueillie en 2012. Depuis cette date, l’association connaît une forte croissance : 250 lauréats ont été admis en 2014, 400 en 2015, 700 en 2016 [6]. En 2017, 5 300 dossiers ont été ouverts, pour 500 lauréats retenus pour la session de printemps, ce qui porte le total des lauréats accompagnés à 2 200. Une autre session va être ouverte pour l'automne 2017, pour environ 200 lauréats supplémentaires. Par ailleurs, en 2015, l’association change de nom : l’ Institut du Service Civique devient Institut de l’Engagement, afin d’élargir le recrutement de lauréats à d’autres jeunes n’étant pas passés par le dispositif du Service Civique mais ayant fait preuve d’un engagement consistant et de longue durée.

Le mardi 13 mars 2018, un article sur l'Institut de l'Engagement était publié dans le journal Le Monde. Cet article est également disponible en ligne sur le site internet Le Monde Campus[7].

Fonctionnement[modifier]

Le fonctionnement de l’Institut de l’Engagement témoigne de l’esprit du projet initial, pensé comme une grande école. Cet esprit se retrouve en particulier dans la sélection des bénéficiaires, à laquelle ne peuvent postuler que des jeunes ayant déjà effectué une période d’engagement de type Service Civique, et qui s’effectue par un processus de type « concours » organisé chaque année de manière à constituer des promotions de « lauréats ». Les candidats remplissent d’abord en ligne un dossier écrit présentant leur personnalité, ce qu’ils retiennent de leur période d’engagement ainsi que leur projet d’avenir pour lequel ils souhaitent l’accompagnement de l’Institut.[8] Ce projet peut être une reprise d’études (filière Formation), l’obtention d’un emploi (filière Parcours professionnel) ou encore la création d’une activité (création d’une entreprise ou d’une association). Chaque dossier écrit est évalué par trois bénévoles qui se prononcent sur le niveau d’engagement du candidat, la faisabilité intrinsèque de son projet et la capacité du candidat à le mener à bien. Les candidats admissibles sont ensuite conviés à un entretien oral avec un jury composé de salariés de l’Institut et de bénévoles issus de divers secteurs (associatif, entreprise, universitaire…). Bien entendu, ce processus n’est pas un concours dans la mesure où le but n’est pas de classer ni de sélectionner les meilleurs mais de permettre à chaque candidat de mûrir son projet tout en retenant les plus engagés et ceux que l’Institut est le plus à même d’aider.

Une fois sélectionnés, le travail de l’Institut avec ses lauréats consiste à les accompagner à distance avec des salariés (les chargés d’accompagnement) qui leur dispensent conseils et soutien tout en les mettant en relation avec des personnes et des organismes pouvant les faire avancer dans leur projet. Par ailleurs, les lauréats sont réunis plusieurs fois par an pour des événements appelés les Universités de l’Engagement avec des conférences et des ateliers sur plusieurs jours.

Les filières de l'Institut[modifier]

Lors de leur candidature, les futurs lauréats décrivent leur projet et indiquent la filière de l’Institut à laquelle il se rapporte : filière « Formation » pour les lauréats souhaitant reprendre des études, filière « Parcours professionnel » pour les lauréats à la recherche d’un emploi, et filière « Création d’activité » pour les lauréats qui souhaitent développer leur propre projet : monter une entreprise, une association ou tout autre projet personnel contribuant à porter les valeurs de l’engagement. Les lauréats ne sont pas répartis de manière équitable entre les trois filières : parmi les candidatures, et de fait parmi les admis, les projets de formation sont les plus nombreux (environ 70%). Les lauréats des filières « Parcours professionnel » et « Création d’activité » sont quant à eux représentés dans des proportions similaires (environ 15 % dans chaque filière). Ces filières ne constituent toutefois pas des catégories hermétiques : l’évolution du projet d’un lauréat en cours d’accompagnement peut mener à un changement de filière, et l’Institut continuera à le suivre de la même façon. Parmi les projets de formation se retrouvent des cas fréquents et très typiques : les formations dans le travail social, les formations dans l’animation (BPJEPS, DEJEPS), les formations de niveau licence ou master au sein des Instituts d’études politiques (Sciences Po) à Paris et en province, les formations en écoles de commerce ou encore les formations dans l’humanitaire (IFAID, Institut Bioforce). L’Institut de l’Engagement a cette particularité d’accompagner un public avec tous niveaux de diplôme, de l’absence de qualification au Bac +5.

L'accompagnement par l'Institut de l'Engagement[modifier]

Les chargés d’accompagnement de l’Institut de l’Engagement sont les interlocuteurs privilégiés des lauréats au sein de l’association. Chaque lauréat est en contact avec son chargé d’accompagnement référent, et peut le solliciter à tout moment pour obtenir des renseignements, pour se faire accompagner dans ses démarches ou encore pour être mis en relation avec d’autres personnes spécialisées dans son domaine. Les chargés d’accompagnement s’assurent par ailleurs fréquemment du bon déroulement des projets de leurs lauréats par des échanges téléphoniques réguliers. Cet accompagnement s’effectue donc la majeure partie du temps à distance car les lauréats sont répartis sur tout le territoire français, là où ils résident, tandis que les chargés d’accompagnement travaillent au siège de l’Institut à Paris ou dans ses antennes régionales situées à Bordeaux, Grenoble et Nancy. Chaque lauréat a cependant l’opportunité de rencontrer plusieurs fois par an son (sa) chargé(e) d’accompagnement, en particulier lors des temps forts de l’Institut que sont les Universités de l’Engagement.

Photo de promotions à l'occasion de l'Université de l'Engagement - Automne 2017

Les Universités de l'Engagement[modifier]

Les Universités de l’Engagement[9], auparavant appelées séminaires, sont les grandes réunions pluriannuelles regroupant les lauréats d’une promotion et l’équipe de l’Institut. Les lauréats sont hébergés sur site pendant plusieurs jours, participent à des ateliers et assistent à des conférences. Tandis que les conférences sont l’occasion d’écouter des intervenants de haut niveau présenter de grands enjeux du monde contemporain pour lesquels des citoyens, des organisations ou des entreprises s’engagent, les ateliers en petits groupes sont l’occasion pour les lauréats d’acquérir de nouvelles compétences pour mener à bien leur projet (se préparer à des entretiens, "pitcher" son projet, manager une équipe lors de jeux de rôles, apprendre à rédiger…). L’ensemble de ces activités sont animées par des intervenants bénévoles, parmi lesquels on compte bon nombre d’anciens lauréats. Les Universités de l’Engagement les plus importantes pour une promotion, notamment l’Université d’intégration d’une nouvelle promotion, sont généralement organisées dans un cadre rural. A titre d’exemple, l’Université d’intégration de chaque nouvelle promotion de printemps a lieu au début de l’été et est organisée depuis deux ans dans le centre de la Ligue de l’enseignement d’Autrans[10], dans le Vercors, tandis que la dernière Université de l'Engagement de printemps s'est déroulée à Anglet[11] au Pays basque. D’autres Universités de l’Engagement sont également organisées dans un cadre plus urbain, fréquemment à Paris, mais Marseille[12] et Tunis ont également eu l’honneur d’accueillir ce type d’événement au début de l’année 2017. Ce sont ainsi plusieurs centaines de lauréats qui se regroupent pour quelques jours et qui ont ainsi l’occasion, au-delà des activités proposées, de rencontrer d’autres jeunes ayant effectué un Service Civique, ce qui leur permet d’échanger sur leurs projets futurs tout en tissant des liens amicaux. Les Universités de l’Engagement peuvent donc représenter un catalyseur important pour étoffer le réseau des jeunes lauréats.

Le réseau de l'Institut[modifier]

L’Institut de l’Engagement s’appuie sur un réseau d’organisations partenaires[13] pour offrir des opportunités à ses lauréats : entreprises, fondations et établissements d’enseignement supérieur sont des maillons essentiels du fonctionnement de l’Institut. L’apport de ces partenaires peut recouvrir différentes formes et il est parfois multiple, mais il se classe approximativement en quatre catégories : le mécénat financier, le mécénat de compétences, la proposition d’offres (stages, emplois) et l’admission facilitée au sein de différents établissements d’enseignement. Ce dernier point est crucial compte tenu de la forte proportion de lauréats souhaitant poursuivre ou reprendre des études. Les partenariats de l’Institut avec ces établissements d’enseignement supérieur consistent généralement en une dispense d’épreuve écrite d’admissibilité pour un certain nombre de lauréats présentés par l’Institut : ces lauréats sont directement conviés à l’oral d’admission. Parmi les exemples d’établissement avec lesquels ce type de partenariat est en place, on peut citer les Instituts régionaux du travail social (IRTS), les Institut d'études politiques (Sciences Po), certaines écoles de commerce ( ESCP, EM Lyon, Grenoble Ecole de management…) ainsi que des instituts de formation au travail humanitaire et aux projets de coopération (Institut Bioforce, IFAID). Au-delà de ces établissements d’enseignement, la fondation Bettencourt Schueller, les entreprises de conseil Accenture et Randstad ou encore la Ligue de l’enseignement sont des exemples de partenaires de longue date de l’Institut. Le partenariat ne se résume cependant pas à des organisations, puisqu’il est possible d’être partenaire de l’Institut à titre individuel en exerçant des activités bénévoles pour permettre son fonctionnement. C’est le cas des personnes qui choisissent de parrainer des lauréats pour leur dispenser avec l’œil du spécialiste des conseils précis, adaptés à leur projet, en prolongement de l’accompagnement « généraliste » effectué par les chargés d’accompagnement. C’est également le cas de tous les bénévoles qui participent au processus de sélection en tant qu’évaluateurs des dossiers écrits et en tant que jurés lors des oraux. La logique de constitution de réseaux et de mise en réseau est fondamentale dans le fonctionnement de l’association : que ce soit au niveau individuel chez chaque lauréat pour qu’il puisse mener son projet, ou au niveau de l’Institut tout entier pour qu’il puisse poursuivre et intensifier ses activités, le réseau est considéré comme la clé permettant de faire évoluer favorablement une situation.

Impact[modifier]

L’Institut de l’Engagement effectue un suivi régulier de l’évolution de ses lauréats et dresse des statistiques de réussite des projets, notamment à la fin de l’accompagnement proactif un an après l’admission. Le taux de réussite tourne autour de 90 % dans les trois filières de l’Institut, c’est-à-dire que 90 % des lauréats ayant un projet de formation intègrent une formation et valident leur année, tandis que 90 % des lauréats en création d’activité progressent significativement dans leur projet et que 90 % des lauréats en recherche d’emploi obtiennent au minimum un CDD de plus de six mois, et le plus souvent un CDD plus long ou un CDI. De nombreux lauréats font également part de leur satisfaction vis-à-vis de l'accompagnement proposé par l'Institut et des opportunités qu'il leur a offertes [14].

Chiffres-clés[modifier]

  • Nombre de lauréats accompagnés depuis le lancement : 2200
  • Nombre de lauréats admis en 2016 : 700
  • Nombre de lauréats admis en 2017 (prévisionnel) : 700
  • Nombre d’antennes de l’Institut de l’Engagement (dont le siège) : 4

Notes et références[modifier]

  1. « Rôle et missions », sur https://www.engagement.fr (consulté le 11 novembre 2017)
  2. « Cultural diplomacy among the youth. The example of l'Institut de l'Engagement », sur www.cd-n.org (consulté le 14 janvier 2018)
  3. « Claire de Mazancourt, directrice de l'Institut du Service Civique, dans le Grand Journal (BFM Business, 23/12/2013) », sur bfmbusiness.bfmtv.com (consulté le 14 janvier 2018)
  4. « L'actu : l'Institut de l'Engagement valorise les parcours civiques (BFM Business, 20/05/2017) », sur bfmbusiness.bfmtv.com (consulté le 14 janvier 2018)
  5. Martin Hirsch, La lettre perdue. Les racines de l'engagement., Stock, , 288 p., "Volontaires, ils sont capables de concevoir des projets, de se débrouiller dans des contextes difficiles, d’animer des équipes, de redonner de l’espoir à des personnes isolées. Sur le marché du travail, ils ne vaudront pas grand-chose. S’ils n’ont pas de diplômes, ils sont sûrs de rencontrer des embûches. S’ils ont des parchemins, ils n’ont aucune garantie de pouvoir faire un travail aussi intéressant que la mission qu’ils ont réalisée comme volontaires. Pourtant, notre société glorifie les valeurs de l’engagement. Elle vante cette énergie de la jeunesse. Elle déplore que tous ne s’engagent pas. Elle se lamente vis-à-vis d’une génération qui ne saurait plus prendre de risques, accepter l’effort et les contraintes. Elle ne sait pas quoi faire de ceux qui précisément font ce que la société attend d’eux." Chapitre "Où il est question de l'immense escalier de l'inégalité des chances", p.182
  6. « Rapports d'activité de l'Institut », sur https://www.engagement.fr (consulté le 11 novembre 2017)
  7. « Quand le service civique ouvre le champ des possibles », sur Le Monde.fr (consulté le 12 avril 2018)
  8. « Comment postuler à l'Institut du Service Civique ? », sur www.lemonde.fr (consulté le 14 janvier 2018)
  9. « Universités de l'Engagement », sur https://www.engagement.fr (consulté le 11 novembre 2017)
  10. « Ils ne se connaissent pas et s'aiment déjà ! », sur www.ledauphine.com (consulté le 14 janvier 2018)
  11. « Université de l'Engagement - Printemps 2017 - Anglet, Juin 2017 (France 3 Euskal Herri Pays Basque) » (consulté le 14 janvier 2018)
  12. « Université de l'Engagement - Hiver 2017 - Marseille, Janvier 2017 (France 3 Provence-Alpes) » (consulté le 14 janvier 2018)
  13. « Partenaires », sur https://www.engagement.fr (consulté le 11 novembre 2017)
  14. « "L'Institut du Service Civique m'a apporté une aide qui n'a pas de prix" », sur www.lemonde.fr (consulté le 14 janvier 2018)

Voir aussi[modifier]

Articles connexes[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • Martin Hirsch, La lettre perdue. Les racines de l'engagement, Stock, 2012, 288 p.

Liens externes[modifier]

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