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Imran Nazar Hosein

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Imran Nazar Hosein
Description de l'image Imran_N._Hosein.jpg.
Naissance (81-82 ans)
Drapeau de Trinité-et-Tobago Trinité-et-Tobago
Nationalité
Pays de résidence Drapeau de la Malaisie Malaisie
Diplôme
Diplômé d'études Islamiques, Master en Philosophie
Profession
Activité principale
Eschatologie islamique, philosophie, géopolitique, histoire, économie et finance
Formation
Université Al Azhar au Caire, Institut Aleemiyah d'Études Islamiques de Karachi, Université de Karachi, Université des Indes Occidentales à Trinité, Institut de hautes études internationales et du développement à Genève.
Ascendants
Maître spirituel : Dr. Muhammad Fazlur Rahman Ansari


Imran Nazar Hosein ou plus communément appelé Imran Hosein est un érudit musulman et philosophe spécialisé en eschatologie islamique (étude de la fin des temps selon l'Islam), géopolitique internationale, sciences économiques et financières. Il est l'auteur du livre Jérusalem dans le Coran.

Biographie[modifier]

D'origine indienne, Imran Nazar Hosein est né dans les Caraïbes, sur l'île de Trinité en 1942.

Il débuta ses études islamiques à l'Université d'Al Azhar au Caire, où il demeura une année. Non satisfait par la méthodologie de l'enseignement qu'il considéra limité à la théologie, il décida en 1964, d'étudier auprès du Dr Muhammad Fazlur Rahman Ansari au Pakistan à l'institut Aleemiyah des Études Islamiques (en) à Karachi. En plus des études islamiques, il étudia dans cet institut la philosophie de l'histoire auprès du Dr Burhan Ahmad Faruqi et d'autres domaines tels que la philosophie des sciences jusqu'à l'obtention du diplôme en 1971. En complément, il étudia à l'Université de Karachi au Pakistan où il décrocha un Master en philosophie.

Par la suite, il retourna à Trinité-et-Tobago, son pays natal, où il trouva un emploi au sein du ministère des Affaires Étrangères du pays. En conséquence, il étudia les relations internationales à l'université des Indes occidentale à Trinité durant une année. Il obtint ensuite une bourse d'études afin de pouvoir poursuivre ses études à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève, en Suisse. Sa thèse avait pour sujet « l'Islam après la chute du Califat », thèse qu'il n'a pas pu soutenir[réf. nécessaire].

En 1979, il rentra à Trinité et exerça plusieurs années en tant que fonctionnaire dans le service diplomatique au ministère des Affaires étrangères du gouvernement de Trinité-et-Tobago puis abandonna son travail en 1985 en allant au Pakistan afin de consacrer sa vie à l’Islam. Il prit la direction de l'Institut des études islamiques Aleemiyah à Karachi de 1986 à 1988, fondé par son professeur Dr Fazlur Rahman Ansari, dans l'objectif de mettre fin au sectarisme qui s'en était emparé après la mort de son fondateur. En vain, il décida d'émigrer vers les États-Unis en 1989.

Il fut proche du Dr Israr Ahmad. Il a été directeur de recherche du Congrès du monde islamique à Karachi, directeur de l'Institut islamique pour l'éducation et la recherche à Miami, en Floride, et directeur de dawa pour Tanzeem-e-Islami (en) d'Amérique du Nord.

Il a vécu à New York pendant dix ans, période durant laquelle il exerça la fonction de directeur des études Islamiques pour le comité collectif des organisations musulmanes du Grand New York. Il donna des conférences sur l’Islam dans de nombreuses universités américaines et canadiennes, des collèges, églises, synagogues, prisons, salles communautaires, etc. Tout en représentant l’Islam aux États-Unis, Imran Nazar Hosein participa également à des cercles de réflexions sur le dialogue inter-religieux avec des intellectuels juifs et chrétiens. Il exerça en tant qu’imam à la mosquée Dar al-Qur’an à Long Island, New York. Il dirigea également la prière hebdomadaire commune du vendredi ainsi que le sermon au siège de l'Organisation des Nations unies à Manhattan une fois par mois pendant dix ans.

Par la suite, il émigra en Malaisie où il vit toujours en enseignant l'eschatologie islamique.

Appartenance religieuse et spiritualité[modifier]

Imran N. Hosein est de confession sunnite de l'école hanafite mais préfère se définir comme étant simplement musulman. Il ne se considère pas comme soufi et n'est lié à aucune confrérie soufie. En revanche, il reconnaît pleinement l'influence de personnalités soufies dans sa spiritualité, dont son professeur et guide spirituel, l'érudit soufi Dr Muhammad Fazlur Rahman Ansari.

Il considère Abu Hamid Al Ghazâlî, Djâlal ad-din Rûmi, Ibn 'Arabi comme guides spirituels. Parmi les contemporains, Dr Muhammad Iqbal et Muhammad Abdul 'Aleem Siddiqi (en) sont quelques-unes de ses références. Son approche du soufisme n'implique aucune croyance ou pratique religieuse qui n'est pas fondée sur le Coran et la Sunna. Aujourd'hui, il rejette le terme « soufi », préférant utiliser le terme « Ihsan » qui, contrairement au terme « soufi », est présent dans le Coran, et ce pour éviter tout sectarisme et toute division dans la communauté musulmane.

Philosophie islamique[modifier]

Imran N. Hosein considère que l'ère contemporaine répond à la description islamique de la fin des temps. L'époque contemporaine est marquée par des changements radicaux en Occident : révolution politique et sociale, révolution scientifique et technologique, révolution sexuelle... ayant donné naissance à la civilisation occidentale moderne. À travers cette volonté civilisatrice, par la colonisation, puis la décolonisation ouvrant la voie à la mondialisation, les nouvelles valeurs occidentales ont pu être transmises au reste du monde. Ainsi, l'humanité assiste à une seule société globalisée, une économie unique, une sécularisation politique, le tout régi par des normes internationales.

Il critique cette vision en ces termes :

« Ce progrès (scientifique et technologique) sans précédent provenant de la civilisation occidentale moderne valide la revendication de l'Occident comme étant l'ultime civilisation de l'humanité [...] Pour eux, toutes les civilisations précédentes, y compris la civilisation islamique, sont dépassées, moribondes et appartiennent désormais au musée de l'histoire[1]. »

Modèle de l'érudition : Al Khidr[modifier]

Imran N. Hosein critique la méthode d'enseignement au sein des instituts islamiques. L'enseignement défaillant enterre l'espoir de voir émerger des savants islamiques éclairés pouvant faire face aux défis du monde contemporain. Il considère qu'un savant islamique spécialisé dans la jurisprudence (fiqh) se doit de maîtriser les sciences politiques, la finance, l'économie monétaire et l'histoire, afin d'être en mesure de comprendre la complexité du système juridique actuel et ses enjeux[1].

La méthodologie d'enseignement qu'il expose est celle qu'il a héritée de son professeur Fazlur Rahman Ansari, basée sur la reconnaissance du Coran comme guide et autorité suprême en Islam. Les hadiths sont d'une importance extrême en Islam du fait qu'ils expliquent la parole divine. En revanche, le Coran est l'unique autorité absolue et son jugement prévaut sur les hadiths. Selon ses termes, « S'il y a un conflit entre ce qui se trouve dans le Coran et dans les hadiths malgré leur authenticité, le Coran prévaut sur le hadith. ». Deuxièmement, c'est considérer les versets du Coran « comme les étoiles dans le ciel reliées les uns aux autres ». Une lutte intellectuelle permettant de rassembler tous les versets d'un sujet précis en un tout harmonieux et cohérent appelé dans l'ouvrage de Fazlur Rahman Ansari Les Fondations Coraniques et Structure de la Société Musulmane[2] « le système de signification du sujet ».

L'épistémologie islamique, selon Imran Hosein, est que la connaissance ne vient pas uniquement de l'analyse rationnelle, mais aussi de l'intuition spirituelle. Elle est fondée sur la perspicacité intérieure, la clairvoyance permettant de « voir avec la lumière d'Allah ». Ces deux océans de connaissance externe (rationnelle) et interne (intuitive) sont personnifiés par Al-Khidr dans la sourate 18 du Coran (La Caverne).

Imran N. Hosein considère l'époque contemporaine comme un défi intellectuel et que la sourate 18 est liée directement à l'époque eschatologique où Al-Khidr est le modèle de l'érudition.

Politique et société[modifier]

Le monde contemporain a vu la disparition du modèle islamique de gouvernance avec la chute de l'Empire ottoman.

Imran N. Hosein rejette catégoriquement le modèle de gouvernance séculier et laïc qu'il considère comme un rejet du droit divin sur des serviteurs. Selon lui, la loi divine en Islam (appelée charia) ne s'applique pas à toute l'humanité, mais exclusivement aux musulmans ayant la volonté de s'y soumettre.

Face à une société hétérogène, Imran N. Hosein considère que l'islam appelle à la mise en place d'une constitution (à l'image de la constitution de Médine) acceptée par un consensus de la société civile.

En critiquant ouvertement les Frères musulmans pour avoir imposé par référendum une nouvelle constitution égyptienne en 2012, sous la présidence de Mohamed Morsi, il développe l'idée de mettre en place la charia en parallèle aux lois civiles déjà en place. La sagesse des savants islamiques éclairés démontrerait la supériorité du système de gouvernance islamique sur tout autre système législatif, au lieu de l'imposer par la force sans considérer l'hétérogénéité de la société[1].

Économie et finance[modifier]

Imran Hosein critique le système monétaire international, où les statuts du Fonds monétaire international interdisent l'utilisation de l'or comme monnaie. Il considère que la monnaie fiduciaire est contraire à la stabilité monétaire (elle permet la manipulation des cours et l'inflation). Il milite pour un retour à une monnaie ayant une valeur intrinsèque, c'est-à-dire l'or et l'argent, le dinar or et le dirham d'argent. Il considère que la monnaie doit être un moyen d'échange et un marqueur de valeur. La monnaie papier et la monnaie électronique sont contraires aux fondements de l'Islam concernant l'équité et la liberté du marché, du fait que la monnaie fiduciaire est soumise à la perte de valeur conduisant à un pillage de la richesse.

Prises de positions[modifier]

Politiques[modifier]

La participation aux élections[modifier]

Imran N. Hosein considère que l'une des caractéristiques de l'Islam est que dès lors qu'un peuple reconnaît Allah comme « Al Malik » (Le Souverain), « Al Hakim » (Le Législateur), il doit veiller à ce que toutes ses institutions se soumettent à l'autorité suprême de Dieu et à sa loi suprême, c'est-à-dire le modèle basé sur le Califat, suivant la voie prophétique. Si l'État, plutôt qu'Allah, est reconnu comme souverain, ce qui est l'essence même de la laïcité, cela entraîne un rejet des Attributs Divins, ce que l'Islam considère comme étant de « l'associationnisme » (Shirk), c'est-à-dire le « plus grand péché ». L'époque contemporaine est marquée par la naissance d'États dits « modernes », considérant que seule la souveraineté de l'État est reconnue. La participation au processus électoral par le peuple permet de constituer un gouvernement qui exerce le pouvoir au nom de l'État et de sa constitution, processus à travers lequel s'affrontent des partis politiques, tout en reniant l'un des attributs divins. Selon Imran N. Hosein, tous sont concernés par le péché en prenant partie intégrante à la légitimité de ce modèle séculier d'État.

Économiques et financières[modifier]

Les banques dites « islamiques »[modifier]

Selon Imran Hosein, les banques dites « islamiques » ont mis en place un système usuraire détourné appelé « mourabaha » . Selon la jurisprudence islamique, une transaction commerciale met en jeu un acheteur et un vendeur, ou un bien et/ou un service dont le paiement au comptant doit être exactement similaire à un paiement à crédit, toute augmentation ou diminution étant considérée comme « Riba » (Usure).

Imran Hosein explique que la Mourabaha est une transaction dans laquelle quelque chose est vendu avec un profit et selon laquelle l'acheteur et le vendeur connaissent le montant du profit et l'acceptent. Mais cela (la pratique des banques dites « islamiques ») ne pratiquent pas la Mourabaha. Si elle était une transaction au comptant, oui. Mais ceci est une opération de crédit. Et parce qu'il est une opération de crédit où il y a différence entre le prix du crédit et le prix au comptant qui est considéré comme Riba.

Spirituelles[modifier]

La fête du Mawlid[modifier]

Imran Hosein considère qu'il est préférable de célébrer le Mawlid individuellement en privé plutôt que de le faire collectivement en public.

Hommages[modifier]

Malcolm X[modifier]

Il rendit hommage à Malcolm X en rédigeant un essai, et de par ses conférences filmées en le considérant comme « prince parmi les croyants » et « un modèle pour la jeunesse d'aujourd'hui ».[3].

L'assassinat de Mohamed Saïd Ramadân Al Boutî[modifier]

Dans l'une de ses conférences en Malaisie, Imran Hosein a rendu hommage au théologien musulman syrien Mohamed Saïd Ramadân al Boutî, qu'il a décrit comme « un savant éclairé et distingué de l'Islam (...) instruit et respecté » en implorant pour lui « la miséricorde d'Allah et le pardon ainsi que les plus hauts rangs du Paradis ». Selon lui, ceux qui se sont réjouis et ont approuvé cet assassinat sont des personnes « sans foi ». Imran Hosein pense qu'Al Boutî a été tué pour avoir pris le parti du régime de Bachar el-Assad au début de l'insurrection syrienne de 2011.

Ouvrages[modifier]

Imran N. Hosein a écrit plus d’une douzaine d’ouvrages sur l’Islam qui ont été accueillis avec respect par le public[réf. nécessaire], notamment « Jérusalem dans le Coran – une vue islamique du destin de Jérusalem », devenu un best-seller traduit dans plusieurs langues. Malik Badri, doyen de l'Institut international pour la pensée islamique et la civilisation à Kuala Lumpur, en Malaisie, a écrit la préface du livre.

Le premier livre d'Imran Hosein, intitulé Islam and Buddhism in the Modern World (L'islam et le bouddhisme dans le monde moderne) a été écrit alors qu'il avait 29 ans. Ce livre a recueilli les éloges du vice-chancelier de l'université de Karachi et historien Husain Ishtiaq Quraishi, du juriste et philosophe pakistanais A. K. Brohi, et du sociologue Ali Basharat. Fazlur Rahman Ansari a écrit la préface du livre.

La politique éditoriale d'Imran Nazar Hosein se veut telle que ses livres, ou tout du moins, des versions résumées, seront toujours disponibles gratuitement en version numérique. Certaines traductions en français peuvent être téléchargées directement sur son site imranhosein.org.

  • Methodology for study of the Qur'an
  • The Gold Dinar and Silver Dirham - Islam and Future of Money.
  • Dreams in Islam - A Window to Truth and to the Heart
  • A Muslim response to the Attack on America.
  • Jerusalem in the Quran (rééedité par les Éditions Kontre Kulture en 2012[4]).
  • The Religion of Abraham and the State of Israel - A View from the Qur'an
  • The Caliphate, the Hejaz and the Saudi-Wahhabi Nation-State
  • One Ameer, One Jamaat - The Organization of a Muslim Community in the Age of Fitan
  • Islam and Buddhism in the Modern World
  • The Prohibition of Riba in the Qur'an and Sunnah
  • The Importance of the Prohibition of Riba in Islam
  • The Strategic Importance of the Fast of Ramadan and Isra & Mi'raj
  • The Qur'anic Method of Curing Alcoholism and Drug Addiction
  • George Bernard Shaw and the Islamic Scholar
  • Surah al-Kahf: Text, Translation and Modern Commentary.
  • Surah al-Kahf and the Modern Age
  • Signs of the Last Day in the Modern Age
  • The Islamic Travelogue (Two different travelogues exist)
  • An Islamic View of Gog and Magog in the Modern Age
  • The Purpose of The Spiritual Quest and Sura Fatiha
  • Ihsaan : The Spiritual Essence of Islam

Liens externes[modifier]

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  • Site personnel

Notes et références[modifier]

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « Dans quelle direction Les Frères Musulmans sont-ils en train de mener l'Égypte ? (Vidéo) », sur YouTube, (consulté le 2 février 2020)
  2. (en) Fazlur Rahman Ansari, The Quranic Foundations and Structure of Muslim Society
  3. Ilmu Akhir al-Zaman, « Le message de Malcolm X pour les musulmans d'aujourd'hui - Sheikh Imran Hosein », (consulté le 1er mars 2016)
  4. « Jérusalem dans le Coran », sur Kontre Kulture (consulté le 31 juillet 2021)

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