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Attaque du 18 mars 2017 à Orly

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Attaque du 18 mars 2017 à Orly
Image illustrative de l’article Attaque du 18 mars 2017 à Orly
Image de vidéo-surveillance lors de l'attaque à Orly
Première attaque
Localisation Stains (Seine-Saint-Denis), Drapeau de la France France
Cible Des policiers à Stains
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Deuxième attaque
Localisation Aéroport de Paris-Orly, Drapeau de la France France
Cible Une patrouille de militaires de l'opération Sentinelle à Aéroport de Paris-Orly
Coordonnées 48° 43′ 41″ nord, 2° 22′ 06″ est

Date
h 50 et h 30 (UTC+1)
Type Fusillade, car-jacking, prise d'otage
Armes Arme de poing, fusil d'assaut FAMAS
Morts 1 (le terroriste)
Blessés 1
Auteurs Zyed Ben Belgacem
Participants 1
Mouvance Terrorisme

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Attaque du 18 mars 2017 à Orly
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Géolocalisation sur la carte : Île-de-France

(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Attaque du 18 mars 2017 à Orly
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L’attaque du 18 mars 2017 à Orly est une attaque terroriste[1] perpétrée le  à Stains (Seine-Saint-Denis) et à l'aérogare sud de l'aéroport de Paris-Orly[2].

Selon les déclarations du Ministère de l'intérieur, Bruno Le Roux, cette double attaque a été organisée par un ressortissant français âgé de 39 ans d'origine tunisienne, et dénommé Zyed Ben Belgacem, demeurant à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise)[3].

Contexte[modifier]

Depuis les attentats de novembre 2015, l'état d'urgence est en vigueur en France. L'armée française est déployée sur le territoire dans le cadre de l'opération Sentinelle.

À la date du , jour de l'attaque, la France est toujours placée en alerte selon le nouveau plan Vigipirate dit de « 3e niveau », entré en vigueur depuis le [4] .

L'attaque est perpétrée en pleine campagne pour l'Élection présidentielle française de 2017, le jour même de la validation des candidatures par le Conseil Constitutionnel.

Déroulement des faits[modifier]

Fusillade de Stains[modifier]

Le samedi , à h 55 du matin, des policiers effectuent un contrôle de routine sur le territoire de la commune de Stains en Seine-Saint-Denis, au niveau d'un rond-point à la limite du territoire communal de Garges-lès-Gonesse.

Contrôlé à cette occasion, le conducteur d'une Renault Clio de couleur blanche remet tout d'abord ses papiers. Il ouvre ensuite le feu avec un pistolet à grenaille en direction de deux policiers, touchant un policier au visage et prend la fuite avec sa voiture tout en continuant à tirer en direction des policiers. Les forces de l'ordre ripostent de plusieurs coups de feu en direction du véhicule et de son conducteur en fuite[5].

Incident de Vitry sur Seine[modifier]

Le même jour, à h 40, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), le même individu entre dans un bar qu'il fréquente régulièrement et menace de séquestrer des gens au « nom d'Allah »[6]. Il tire ensuite une dizaine de coups de feu, mais sans blesser aucun témoin de l'incident.

Carjacking à Paris[modifier]

À une heure non encore déterminée, mais peu de temps après avoir quitté le bar de Vitry-sur-Seine, l'individu se livre à un carjacking : il vole un véhicule, un Citroën Picasso, braquant une femme accompagnée de sa fille de 18 ans tout en proférant des menaces. Avec ce véhicule, il se rend à l'aéroport d'Orly. Le véhicule est retrouvé par la suite[7].

Attaque à l'aérogare sud d'Orly[modifier]

À h 50, l'individu pénètre dans le hall 1 de l’aéroport d’Orly-Sud. Un groupe de trois militaires de l'opération Sentinelle, composé de deux hommes et d'une femme, sont en train de patrouiller dans le cadre de leurs fonctions. L'individu agresse alors la femme militaire du groupe, l'entraîne sur le sol et tente de lui dérober son fusil d'assaut en la menaçant avec son pistolet à grenaille. À la suite à une courte lutte, le l'individu parvient à prendre en otage la militaire en s'emparant de son fusil d'assaut, alors que les autres militaires tentent de le dissuader. Selon de nombreux témoignage, l'assaillant aurait déclaré lors de l'agression : « Posez vos armes, mains en l'air, je suis là pour mourir par Allah ! »[8]. L’homme est cependant abattu par les militaires. Mis à part l'attaquant tué, aucune victime n’est à déplorer au cours de l'attaque.

Par la suite, plus de 3 000 personnes sont évacuées du secteur de l'aérogare. Le RAID, ainsi que les services de secours, s'installent sur ce secteur sécurisé par les forces de l'ordre. Les services de déminage sont également présents pour s'assurer que l'assaillant n'est pas porteur d'un gilet-explosif[7].

Tous les vols en directions de Paris-Orly sont annulés ou détournés vers d'autres aéroports[7]. La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie de l’enquête[7]

Enquête judiciaire[modifier]

Zyed Ben Belgacem
Terroriste (présumé)
Information
Naissance [9]
Décès (à 39 ans)
Aéroport de Paris-Orly
Cause du décès Abattu par des militaires de l'opération Sentinelle
Sexe Masculin
Patrie Français
Affaires Attaque du 18 mars 2017 à Orly
Victimes 1 blessé
Période 18 mars 2017-18 mars 2017
Pays Drapeau de la France France
Régions Île-de-France
Ville Stains, Vitry-sur-Seine, Orly

Profil du suspect[modifier]

L'assaillant est identifié comme étant Zyed Ben Belgacem, un citoyen français de 39 ans, dont les parents d'origine tunisienne sont domiciliés en France[10].

Connu pour des faits de délinquance de droit commun, son casier judiciaire comporte neuf mentions pour des vols à main armée et des faits de trafic de stupéfiants. Plusieurs condamnations de nature pénale avaient déjà été prononcées contre lui, dont cinq ans d’emprisonnement pour vol à main armée et deux peines de trois et cinq ans d’emprisonnement pour trafic de stupéfiants. Au moment de l'attaque, l'individu était encore sous contrôle judiciaire. Il était sorti en novembre 2016 de la prison de Fresnes[11].

En outre, selon les déclarations du procureur de la République, François Molins, l'assaillant avait été « repéré comme radicalisé à l’occasion d’un passage en détention au début des années 2010 » mais n'avait pas fait l'objet d'une fiche signalétique, dite Fiche S, les investigations n'ayant pas mis en évidence de risque immédiat, mais uniquement d'une Fiche J[11],[3].

Article connexe : Fichage en France.

Les analyses toxicologiques pratiquées sur la dépouille de l'attaquant mettent en évidence la présence dans son sang d’alcool (0,93 g par litre), de cannabis et de cocaïne[12]. Le père de l'individu, entendu en en garde à vue avant d'être mis hors de cause, exclut des motivations terroristes aux actes de son fils : « Jamais il n’a fait la prière et il boit. Et sous l’effet de l’alcool et du cannabis, voilà où on arrive »[12].

Déroulement de l'enquête[modifier]

L'enquête est confiée à la section anti-terroriste (SAT) de la Brigade criminelle, la sous-direction anti-terroriste (SDAT) de la Police judiciaire et la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI). Des perquisitions sont faites chez l'assaillant à Garges-lès-Gonesse[13]. Son père et son frère sont également entendus[2].

François Molins, le procureur de la République, précise que l'homme abattu à Orly avait réclamé aux militaires de poser leurs armes : « Posez vos armes, mains en l'air, je suis là pour mourir par Allah, aujourd'hui il y aura des morts ». Molins indique que l'assaillant « a jeté au sol un sac contenant un bidon d'hydrocarbures » et précise qu'« un briquet, un paquet de cigarette, ainsi qu'un Coran et 750 euros en liquide » ont aussi été découverts[13]. Il fait également part de la teneur de son casier judiciaire : « Neuf mentions pour faits de violence, de recel (...) condamné à trois années de prison pour trafic de stupéfiants en 2009 (...) puis à cinq années par le même tribunal de Créteil. ». Il ajoute par la suite que l'assaillant avait fait l'objet d'une perquisition administrative après les attentats de Paris en novembre 2015[8].

Réactions[modifier]

Déclaration de François Hollande[modifier]

Le , le site web du palais de l'Élysée publie un communiqué du président de la République François Hollande, qui salue « le courage et le comportement exceptionnel des forces de sécurité qui ont pu mettre hors d’état de nuire l’individu et le faire dans des conditions qui étaient extrêmement délicates puisque c’était à l’aéroport d’Orly. »[14].

Déclarations de candidats à l'élection présidentielle[modifier]

La tentative d'attentat s'étant déroulée durant la campagne présidentielle de 2017, de nombreux candidats officiels à cette élection ont effectué des déclarations :

  • Le candidat du parti Les Républicains, François Fillon, à l'occasion d'un communiqué publié le , déclare que la France se trouve « en situation de quasi guerre » et « que rien, n'autorise à lever l'état d'urgence... »[15] ;
  • La candidate du Front National, Marine Le Pen, déclare lors d'un meeting organisé le , « que le gouvernement est dépassé, ahuri, tétanisé, comme un lapin dans les phares d'une voiture », entraînant une réplique immédiate du premier ministre Bernard Cazeneuve, celui-ci réclamant « plus de dignité » de la part de la candidate[16] ;
  • Le candidat de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, invité le 18 mars sur le plateau du journal de 20 heures de TF1, salue « le professionnalisme des forces de l'ordre ». Il déclare également qu'il « mesure la gravité de la situation car les mesures qui s'imposaient n'ont pas été mises en œuvre »[17].
  • Le candidat du mouvement En marche !, Emmanuel Macron, évoque l'attaque d'Orly lors de son meeting de Strasbourg du 18 mars et fait référence à l'efficacité des militaires chargés d'assurer la sécurité des lieux et des personnes.[réf. nécessaire]

Notes et références[modifier]

  1. « Attaque terroriste à Paris-Orly : le point sur l'enquête », sur Le Midi libre.fr (consulté le 19 mars 2017)
  2. 2,0 et 2,1 « Attaque à l'aéroport d'Orly : perquisition en cours au domicile de l'assaillant », sur Europe 1.fr (avec AFP), (consulté le 18 mars 2017)
  3. 3,0 et 3,1 « Le "parcours violent et destructeur" de l'assaillant d'Orly  », Le Figaro.fr, 18 mars 2017.
  4. « "Urgence attentat" : face à la menace, un 3e niveau d'alerte pour Vigipirate », RFI.fr, 1er décembre 2016.
  5. « Stains : un policier blessé par balle par l'homme abattu à Orly  », Page d'actualité du site Orange.fr avec AFP, 18 mars 2017.
  6. « Garges-lès-Gonesse, Vitry, Orly : le parcours de Ziyed Ben Belgacem, samedi matin », Le Parisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le 19 mars 2017)
  7. 7,0 7,1 7,2 et 7,3 « Attaques à Orly et Stains : Fusillade et menaces... Retour sur la matinée de l'homme abattu à l'aéroport », 20 minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le 18 mars 2017)
  8. 8,0 et 8,1 « Orly: « Je suis là pour mourir par Allah », a déclaré l'agresseur avant d'être abattu », sur BFMTV.com (consulté le 18 mars 2017)
  9. http://www.midilibre.fr/2017/03/18/ce-que-l-on-sait-de-l-homme-abattu-a-l-aeroport-d-orly-ce-samedi-matin,1480647.php.
  10. « Attaque d’Orly : "Mon fils n’a jamais été un terroriste" », Sud-Ouest.fr avc AFP, 19 mars 2017.
  11. 11,0 et 11,1 « Ce que l'on sait de Ziyed Ben Belgacem, l'homme abattu à l'aéroport d'Orly », France info.fr, 18 mars 2017.
  12. 12,0 et 12,1 « Attaque d’Orly : l’assaillant était sous l’emprise d’alcool, de cannabis et de cocaïne », Le Monde.fr, (consulté le 20 mars 2017)
  13. 13,0 et 13,1 « L'attaque de Ziyed Ben Belgacem à Orly détaillée par le procureur de la République », sur Le Huffington Post.fr (consulté le 19 mars 2017)
  14. « Déclaration sur l'attentat d'Orly », Site web de l'Élysée, 18 mars 2017.
  15. « Attaque d'Orly : Fillon appelle à plus de vigilance et de fermeté », Europe 1.fr, 18 mars 2017.
  16. « Marine Le Pen surfe sur l'attentat manqué à Orly » 7sur7.be avec AFP, 18 mars 2017.
  17. « "Indigné" de ne pas être invité au débat, Dupont-Aignan quitte le JT de TF1 » Libération.fr, 19 mars 2017.

Voir aussi[modifier]

Articles connexes[modifier]



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