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Affaire d'espionnage par drone par l'équipe du Canada féminine de soccer

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En juillet 2024, il est découvert que certains membres du personnel de l'équipe du Canada féminine de soccer ont utilisé la surveillance par drone pour espionner des séances d'entraînement de l'équipe de Nouvelle-Zélande dans le cadre des Jeux olympiques d'été de 2024. À la suite d'une enquête sur cet incident, des révélations suggèrent que l'espionnage par drones aurait existé depuis plusieurs années tant pour les équipes hommes que femmes.

Incident de drone en prélude des Jeux olympiques de 2024[modifier]

L'équipe du Canada a été tirée au sort avec la Nouvelle-Zélande dans le cadre du Groupe A du tournoi olympique de football féminin 2024. Leur rencontre comptant pour la première journée aura lieu à Saint-Étienne.

Trois jours avant le début du tournoi, le 22 juillet, les joueuses néo-zélandaises s'entraînent à huis-clos sur un stade de Saint-Étienne, mais remarquent un drone survolant leur séance d'entraînement et le signalent. La police suit le drone et arrête son opérateur pour usage illégal d'un engin volant. Il s'appelle Joseph Lombardi et il est membre du staff de l'équipe canadienne. Le Comité olympique néo-zélandais signale l'incident au CIO, avant de faire une annonce publique le lendemain, exprimant leur déception envers l'équipe canadienne. Le Comité olympique canadien a présenté ses excuses, se disant « bouleversé et déçu » et a déclaré qu'il examinerait les prochaines étapes avec tous les organismes concernés[1],[2].

L'opérateur du drone, Joseph Lombardi, a reconnu après son arrestation avoir également filmé une autre séance d'entraînement néo-zélandaise le 19 juillet. Bien que Lombardi ait immédiatement déclaré que l'espionnage était « une initiative personnelle », la police a trouvé un échange de SMS sur son téléphone avec l'entraîneur adjoint Jasmine Mander qui indique que celui-çi au moins était au courant de l'affaire.

Conséquences[modifier]

Lombardi, Mander, et l'entraîneuse Bev Priestman, sont renvoyés des Jeux olympiques par leur comité : Lombardi et Mander dès la découverte de l'affaire, et Priestman trois jours plus tard après avoir été suspendue à titre conservatoire pour le match d'ouverture contre la Nouvelle-Zélande. C'est l'entraîneur adjoint Andy Spence qui prend en charge l'équipe avant d'être nommé entraîneur lorsque Priestman est renvoyé. Le 24 juillet, Lombardi est condamné en comparution immédiate à huit mois d'emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne.

Le match entre les équipes se déroule sans incident le 25 juillet, et est remporté 2-1 par le Canada.

Le 27 juillet, la FIFA annonce qu'elle retire six points au Canada dans le tournoi. Après la première victoire de l'avant-veille, cela fait passer l'équipe en négatif (-3 points), et les oblige concrètement a gagner leurs deux autres rencontres pour se qualifier. Elle condamne également la fédération à une amende de 200 000 francs suisses et suspend Priestman, Lombardi et Mander de toute fonction pendant un an[3].

Journalisme d'investigation[modifier]

Le journaliste sportif canadien Rick Westhead de The Sports Network enquête également sur l'incident. Dans la soirée du 26 juillet, Westhead a publié un rapport indiquant que l'espionnage par drone serait en place depuis plusieurs années probablement[4]. D'anciens employés s'adressant à Westhead auraient affirmé qu'il y aurait eu de l'espionnage au sein des équipes nationales du Canada de football depuis au moins 2016.

Autres tournois potentiellement impliqués[modifier]

Le 26 juillet, David Shoemaker du COC a annoncé avoir pris connaissance d'informations pouvant remettre en question la médaille d'or remportée par l'équipe féminine du Canada aux Jeux olympiques d'été de 2020 (tenus en 2021)[5].

Enquêtes[modifier]

La FIFA a commencé à enquêter sur Priestman et sur « toutes les parties potentiellement impliquées » le 24 juillet. La fédération et le Comité olympique canadien ont confirmé le 26 juillet qu'il y avait eu des antécédents d'espionnage au sein de leurs équipes et qu'ils feraient l'objet d'un examen externe indépendant[6].

Notes et références[modifier]

  1. (en-GB) « Allégation d'espionnage olympique : la Nouvelle-Zélande signale que le Canada a fait voler un drone au-dessus d'un entraînement de football », The Guardian, (ISSN 0261-3077, consulté le 25 juillet 2024)
  2. Meg Linehan, « Le Comité olympique canadien s'excuse après une prétendue tentative d'espionnage », The Athletic (consulté le 24 juillet 2024)
  3. Graham Dunbar, « Scandale d'espionnage de drones : La FIFA prive le Canada de 6 points dans le football féminin olympique et interdit les entraîneurs pendant 1 an », Associated Press,‎ (lire en ligne)
  4. Rick Westhead, « Les équipes de football masculines et féminines du Canada comptent sur les drones et l'espionnage depuis des années, selon des sources », sur TSN, (consulté le 27 juillet 2024)
  5. « La médaille d'or du Canada en football aux Jeux olympiques de Tokyo sous un nouvel examen au milieu du scandale d'espionnage par drone », sur Sky Sports,
  6. (en-GB) Associated Press, « L'entraîneur de Football Canada expulsé des Jeux de Paris en raison d'allégations d'« utilisation antérieure de drones » », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne)



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