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Stelios Faitakis

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Stelios Faitakis, né en 1976 à Athènes, est une des figures pionnières dans le mouvement street art qui s'est développé à Athènes depuis le milieu des années 1990 avec des artistes comme Alexandros Vasmoulakis ou le collectif Carpe Diem. Il vit actuellement à Athènes.

Parcours artistique[modifier]

Il est diplômé de l'école des Beaux-Arts d'Athènes. Ses premiers graffitis sont signés "Byzarre" . « J'adore le fait d'être un artiste en extérieur qui vous rend témoin de scènes bizarres, comiques et inattendues qui ont lieu dans votre ville. Vous avez toujours beaucoup d'histoire à raconter après chaque escapade pour faire des graffitis. »

Ses thèmes de prédilection sont divers, de l'histoire et la  politique aux affaires actuelles, représentant une vision dystopique du chaos social et de la violence urbaine.

Les décors de ses peintures font souvent référence à la vie urbaine, foyer des révoltes populaires. « J’ai passé beaucoup de temps dans la rue, j’ai donc été témoin de ce qui s’y passe. Je me suis souvent retrouvé au premier plan, sur le terrain, pour voir de mes propres yeux la réalité des événements. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : je peins désormais en m’isolant dans mon atelier, dans mon monde, avec mon matériel. » Il continue à utiliser les techniques acquises pendant sa période où il était graffiste. « J’ajoute aussi des “throw ups” utilisé dans les graffitis comme des références à mon passé, pour créer une atmosphère dans mes peintures ou pour chiffrer des mots auxquels je veux me référer. »

L'artiste s'intéresse aussi à la violence urbaine car il est passionné par les arts martiaux et la gestuelle qui accompagne ces sports de combat. « Les arts martiaux me procurent une matière importante dans mes peintures. La violence est présente dans toutes les formes d’art. Les gens semblent incapables d’y échapper. J’aime la peindre de façon réelle. Je la vois partout autour de moi, ce serait un mensonge d’en faire abstraction dans mes peintures. »

Ses peintures anthropocentriques   et ses peintures murales sont des allégories sociales et politiques remplies d'information visuelle. Pourtant, l'artiste affirme que l’engagement politique n’est pas l'objectif essentiel de son travail. Pour définir ses tableaux, il préfère parler de “peinture religieuse” en abordant des sujets spirituels. « L’Art est une recherche spirituelle, un moyen pour comprendre et apprendre. » « Je ne pense pas que la science soit l’unique source valide de connaissance, il y a d’autres sources de vérité qui ont passé l’épreuve du temps et qui ont une profondeur que la science n’aura jamais. J’essaie donc de les combiner dans ma peinture. À mes yeux, la connaissance du monde guide notre existence, donc je refuse de rejeter certaines sources qui nous permettraient de mieux le comprendre. C’est la raison pour laquelle le doré domine mes peintures : il symbolise la dimension spirituelle de la réalité, ce qui est pour moi le plus important, en opposition au matérialisme et à une vision trop simpliste et mécanique du monde. »[1]

Ses œuvres fourmillent de plusieurs scènes narratives juxtaposées et de symbolisme dense. « J’essaie de créer un système complexe de symboles et de propos qui, une fois juxtaposés, posent des questions ou affirment des positions. Mes peintures sont au service d’un propos qui n’est souvent pas visible au premier regard. J’essaie d’être anachronique, j’utilise des langages visuels d’une autre époque pour avoir des bases profondes et solides sur lesquelles placer mon langage contemporain. Je trouve que les anciennes images sont plus fortes, plus solides et stables. »[1]

Les médias par leur omniprésence et leur pouvoir dans notre environnement quotidien est une autre thématique récurrente de ses œuvres. Les médias ont été au début une ressource iconographique : l'artiste a beaucoup travaillé à partir d'archives de presse et a utilisé des images de presse dans ses recherches visuelles. Les médias deviennent désormais de plus en plus un sujet de peinture dans ses œuvres. À la Biennale de Venise en 2011, sur la façade du pavillon danois, sur le thème de la liberté d’expression, sa peinture murale faisait apparaître l’ingénieur serbe Nikola Tesla, les autodafés de 1933 en Allemagne par les nazis, Mao Zedong et les récentes révoltes altermondialistes et antifas.

Faitakis fait le portrait d'anges déchus, de saints portant des masques à gaz, d'officiers corrompus, de pêcheurs de notre époque moderne, de révoltés qui luttent contre la police, le capitalisme, les multinationales, de costumes-cravates pendus à des gibets de potence, d'une jeunesse dorée qui vieillit dans la débauche...

Les thèmes de tous les jours sont élevés à un niveau biblique tout en désacralisant les icônes.

Ses peintures sont réalisées en s'inspirant de la peinture d'icône de style byzantin,  en la ressuscitant et en la réinventant. Le texte en écriture cyrillique dans ses œuvres est toujours indéchiffrable et est en relation avec l'écriture byzantine. Ses œuvres font écho à différentes  références visuelles : le peintre et graveur allemand Albrecht Dürer, les graffitis, la culture urbaine et la peinture murale mexicaine avec par exemple Diego Rivera, aboutissant à une peinture possédant un caractère singulier et immédiatement reconnaissable.

En 2009, le projet Winwood Walls lui a donné la possibilité de voyager aux États-Unis pour la première fois et il a réalisé sa peinture murale en se basant sur ses impressions sur la société et la culture américaine. Les thèmes abordés étaient l'esclavagisme, le massacre des Indiens, la pauvreté des classes défavorisées, la prostitution et le Ku Klux Klan avec en décor les progrès technologiques. Son regard sur son expérience américaine est mitigée : cette aventure l'a à la fois déprimé en raison de la vision de l'état de délabrement de la société américaine et enthousiasmé car il a pu rencontrer des artistes du street art et voir leurs œuvres (Shepard Fairey, Os Gêmeos …). Au Musée d'art contemporain de Los Angeles (MOCA) en 2011, il avait d'ailleurs dessiné le portrait d'Obama en réalisant un pastiche de celui de l'artiste Shepard Fairey avec le slogan No hope.

Expositions[modifier]

Ses prestations personnelles ont été présentées à The Breeder à Athènes avec l'exposition « What a great day » (Quelle journée formidable) en 2008 et « towards a blessed land of new promise » (vers une terre bénie de nouvelle promesse ») en 2009 et à The Breeder Monaco en 2013 à Monaco lors de l'exposition Crescendo.

Lors de son exposition à Turin « Shit and die » en 2014, l'artiste s'est penché sur l'histoire politique et économique de cette ville affectée par la crise économique et s'est intéressé aux magies occultes, à l’Automne chaud de 1969 et aux occupations des usines Fiat, au mouvement NO TAV ...

Il expose à la Maison Particulière à Bruxelles dans le cadre de l’exposition collective « Icône(s) », du 22 avril au 5 juillet 2015.

Stelios Faitakis a reçu de nombreuses commandes pour des peintures  murales pour les expositions suivantes : “Shit & Die” Palais Benso di Cavour à Turin, avec Maurizio Cattelan comme commissaire de l'exposition, Myriam Ben Salah et Marta Papini, “How far is the horizon?” à Holbæk, au Danemark (2013), Arsenale 2012, Première Biennale de Kiev avec David Elliot comme commissaire de l'exposition, Kiev (2012); “Speech Matters”, Danish Pavilion, 54e Biennale de Venise avec Katerina Gregos comme commissaire de l'exposition, Venise (2011); “Art in the Streets”, MOCA – Le Musée d'Art Contemporain de Los Angeles (2011); Wynwood Walls, Miami (2009); “Destroy Athens”, Première Biennale d'Athènes, Athènes (2007).

Notes et références[modifier]

  1. 1,0 et 1,1 « Les icônes sulfureuses de Stelios Faitakis », sur Mediapart (consulté le 15 juin 2015)

Voir aussi[modifier]

Liens externes[modifier]

Bibliographie[modifier]

Stelios Faitakis, Hell on Earth, éd. Gestalten, 2011, 160 p. (ISBN 978-3899553840)

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