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Parti humaniste (France)

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Parti humaniste
Image illustrative de l’article Parti humaniste (France)
Logotype officiel.
Présentation
Fondation 1984
Positionnement Gauche
Idéologie Humanisme
Altermondialisme
Internationalisme
Antilibéralisme
Démocratie participative
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Le Parti humaniste en France est la branche française, fondée en 1984, d'un parti politique présent dans plusieurs pays et lié au mouvement philosophique et politique Mouvement humaniste fondé par Mario Rodríguez Cobos et renommé Parti humaniste international en 2010.

Origine[modifier]

Lancé par les membres du Mouvement Humaniste, courant d'opinion internationaliste, le Parti humaniste s'est constitué dans une vingtaine de pays en 1984. Il se présente comme l'expression politique du Mouvement humaniste et de sa philosophie, le Nouvel humanisme ou Humanisme Universaliste, lui-même surgi en 1969 en Amérique latine autour des écrits de l'Argentin Mario Rodríguez Cobos.

En 1989, plus de quarante partis humanistes du monde se réunissent à Florence pour constituer l'« Internationale humaniste ». En 1999, est formée à Madrid la Régionale humaniste européenne.

Il n'a pas de lien idéologique ou organique avec le communisme, bien que les positions des deux courants se recoupent souvent. Ce qui les distingue au contraire est la position clairement non violente de l'humanisme et en particulier que ses analyses et propositions n'entrent pas dans le contexte de la lutte des classes. Par ailleurs, à partir d'une doctrine clairement définie, l'Humanisme universaliste, qui fixe ses limites dans la non-discrimination et la non-violence, il prône une organisation qui prend la base sociale et l'implication personnelle comme références. Ce n'est pas l'appareil qui dicte la direction mais la base sociale, l'appareil politique étant un simple rouage au service de la population.

Bien que disposant de fondements idéologiques dès sa fondation[1], le Parti humaniste voit sa pensée et son orientation politiques synthétisées dans l'ouvrage « Lettres à mes amis, à propos de la crise sociale et personnelle dans le moment actuel »[2] et en particulier dans la lettre 6, le « Document humaniste »[3], considéré comme un véritable manifeste humaniste pour le XXIe siècle.

Identité[modifier]

Positionnement[modifier]

Le projet de société du PH est un projet altermondialiste, anti-libéral et participatif.

Le PH rejette les OGM et soutient les faucheurs volontaires, demande la régularisation massive des étrangers en situation irrégulière, la libre circulation, le droit de vote et l'éligibilité pour tous les résidents, il soutient les logiciels libres, les services publics et le libre choix de sa médecine (y compris alternative et rejette les abus de psychotropes et les amphétamines données aux enfants dits hyperactifs), le désarmement nucléaire et la sortie complète de l'OTAN, le processus démocratique en Bolivie qui a porté Evo Morales au pouvoir…

Il prône la non-violence et la désobéissance civile comme méthode d'action, tandis que son approche existentialiste encourage le développement personnel et l'ouverture spirituelle, revendiquant pour chacun le droit de vivre ses croyances et sa foi ou son athéisme.

Symboles[modifier]

Son logo est le ruban de Möbius qui illustre l'intrication entre les aspects personnels et collectifs, « les deux faces » de la société. Le PH considère en effet impossible de transformer la société sans se changer soi-même, et inversement. Il est partiellement incliné à la façon du signe de l'infini, évoquant des aphorismes humanistes comme « apprendre sans limite », « l'être humain n'a pas de frontière » ou « l'Homme n'a pas terminé son évolution ».

Sa couleur est l'orange. C'est une couleur vive, qui évoque l'enthousiasme, mais qui n'a pas la violence du rouge. C'est aussi une couleur dont la signification, dans différentes cultures, se rapporte au sens du service, à l'engagement désintéressé. C'est encore l'alliance du jaune et du rouge, le spirituel et le terrestre.

Ses slogans principaux sont « L'Humain d'abord »[4], « Bien plus qu'un parti », « La rébellion non-violente » et « Le parti des jeunes, des femmes et des immigrés ».

Principales campagnes[modifier]

En France, c'est par une campagne de signatures pour dénoncer la montée alarmante du chômage, que le PH commence son action en 1984. Ainsi, en un mois, 2 millions de signatures sont récoltées et adressées au B.I.T. (Bureau international du travail).

En 1998, sa deuxième campagne phare en France se résumait par cette formule « En tant qu'être humain, je suis en situation régulière sur toute la planète ».

En 2005, le Parti humaniste se prononça contre le traité établissant une constitution pour l'Europe, proposant une analyse thématique du traité[5].

Sa campagne actuelle est animée par tous les Partis humanistes, par le Mouvement humaniste sur toute la planète. Il s'agit d'une campagne pour le désarmement nucléaire, identifié comme urgence planétaire maximale, compte tenu de l'instabilité croissante de la situation géopolitique mondiale et du renouveau de la prolifération nucléaire. Cette campagne a notamment reçu le soutien de Noam Chomsky, Mikhaïl Gorbatchev, Tadatoshi Akiba, Mairead Corrigan, Reiner Braun, Alice Slater[6]

Campagnes électorales[modifier]

Il a présenté 75 candidats aux élections législatives de juin 2007[7].

Européennes de 2009[8]
Circonscription Tête de liste Voix %
Est Marie-Laurence Chanut 82 0,00
Sud-ouest Robert Raich 102 0,00
Sud-est Philippe Bariol 140 0,00
Massif Central-Centre Thérèse Neroud 341 0,03
Île-de-France Alain Ducq 626 0,02
Total 1 291 0,00

Secte ?[modifier]

La nature du PH fait l'objet, en France et en Belgique, d'une polémique.

En 1995 et 1999, le MH et le PH ont été cités dans deux rapports parlementaires sur les sectes :

  • dans le rapport de 1995[9], le MH est classé parmi les 57 mouvements qui « présenteraient un danger » de « rupture de l'adepte avec l'environnement d'origine ». Il y est ainsi classé parmi les « groupes "alternatifs"[10] », précisant que sa vision de la transformation sociale « est axée sur la solidarité, la non-violence active, la non-discrimination, la lutte contre les monopoles, les coopératives, l'autogestion. »
  • dans le rapport de 1999 sur le financement des sectes[11], le financement du Parti humaniste via la loi de financement des partis est établi à un montant de 38,225 francs (5 827,36 ) en 1998 et un de 38,238 francs (5 829,35 ) en 1999.

En outre :

  • ceci est à mettre en lien avec une enquête parlementaire équivalente en Belgique concernant le Parti humaniste belge[12].

En réponse, les défenseurs du PH et du MH indiquent que :

  • en Amérique latine, où est apparu le Mouvement humaniste, le PH et le MH jouissent d'une certaine reconnaissance :
    • en 2005, la gauche antilibérale chilienne (PC, PH, MIR…)[13], réunie en un front commun, le « Juntos Podemos Más », a choisi un humaniste, Tomás Hirsch, comme candidat à la présidence du pays face à Michelle Bachelet.
    • en 2007, le Président bolivien Evo Morales a reçu et ouvert le second forum humaniste latino-américain à La Paz, terminant son discours d'ouverture par ces mots « Chers frères et sœurs visiteurs, bon séjour. Je voudrais connaître les conclusions de ce grand événement, pour mieux m’engager, et même en tant qu’humaniste, comme vous l’êtes tous ici, frères et sœurs. Merci beaucoup[14]. »
  • Présent en France depuis le début des années 1970, le Mouvement humaniste n'a subi aucune attaque de ce genre jusqu'à la formation du Parti humaniste.
  • Le Parti humaniste s'est porté partie civile dans un procès en diffamation contre la mairie du 19e arrondissement de Paris en 2004. Ce procès a été gagné en première instance en 2009, puis en appel en 2010, avec obligation de publication sur le site de la mairie du texte suivant : « Par arrêt en date du , la chambre 2-7 de la Cour d'Appel de Paris (chambre de la presse) a condamné Roger Madec et Colombe Brossel pour avoir publiquement diffamé l'association Parti humaniste à l'occasion de la réunion du associant le conseil d'arrondissement et le comité d'initiative et de consultation d'arrondissement consacrée aux dérives sectaires », et condamnation à rembourser les frais de justice.

Au sujet du rapport parlementaire, il répercute les différentes critiques énoncées envers cette commission notamment l'absence de définition des sectes ou dérives sectaires, ainsi que l'absence d'indication des critères amenant objectivement chaque organisme à figurer dans la "liste de sectes" présentée, et note qu'il n'est pas cité par d'autres organismes chargés de la lutte contre les sectes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu ou le Centre contre les manipulations mentales, Roger Ikor).

Notes et références[modifier]

  • Cet article est partiellement ou en totalité issu du « Document humaniste  » publié sous licence Art-Libre par PartiHumaniste.fr.

Annexes[modifier]

Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

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