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Mohamed Seghir Boushaki

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Mohamed Seghir Boushaki
Fichier:محمد الصغير بوسحاقي.jpg
Mohamed Seghir Boushaki

Nom Mohamed Seghir Boushaki
👔 Profession Politicien
Activités Politique
Ascendants Sidi Boushaki
Conjoint Fatma Cherifi, Khedoudja Ben Tafat, Yamna Afiri, Aïcha Ishak Boushaki
Descendant Boualem Boushaki
Site internet  http


Mohamed Seghir Boushaki, (1869-1959), est un homme politique algérien né et décédé dans la wilaya de Boumerdès en Algérie.

Présentation[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki, (1869-1959), né dans le village de Thala Oufella (dit Soumâa), fut le Cheikh de la Djemaa kabyle de la tribu des Aïth Aïcha dans la Basse Kabylie. Il a étudié le Coran dans la zaouïa de Sidi Boushaki, zaouïa de Sidi Boumerdassi, zaouïa de Sidi Abdelkader et dans une zaouïa de Tizi Ouzou avec Amar Belhocine (1866-1934). Il a été gestionnaire d'une propriété agricole à Bouira de 1920 à 1928. De retour à Thénia, il y était conseiller municipal et y possédait un café maure où les militants révolutionnaires du PPA puis du FLN prenaient attache et liaison avant sa fermeture en 1955. Son fils Mohamed Boushaki (1913-1983), négociant en bétail, a été emprisonné et torturé en 1957. Son petit-fils Bouzid Boushaki (1936-2008), postier et chef de cellule militante à Thénia, a posé une bombe dans la poste de Thénia en 1956 et a été alors incarcéré au centre de torture de la ferme Gautier[1] de Souk El Had[2].

Généalogie[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki est un des descendants du savant Sidi Boushaki (1394-1453) qui est un théologien musulman malikite algérien dont la tribu kabyle des Aïth Aïcha ainsi que les descendants ont essaimé en Basse Kabylie, dans la Mitidja et à Alger[3].

Sidi Boushaki est un contemporain de Sidi Abderrahmane At-Thaalibi qui est lui-même originaire de la Basse Kabylie[4].

Lors de la conquête de l'Algérie par la France, de 1830 à 1837, les tribus des Aïth Aïcha avaient entretenu des rapports de courtoisie avec le gouvernement français à Alger, distante de plus de 53 kilomètres. Jusqu'après 1835, les tribus des Aïth Aïcha ne demandaient en effet que la paix dans leur territoire à l'est d'Alger[5].

Et ce n'est que dans la nuit du 17 au 18 mai 1837 que des troupes françaises arrivèrent dans le territoire des Aïth Aïcha, sous le commandement du colonel Maximilien Joseph Schauenburg, à la suite d'un incident[6].

La colonne du colonel Schauenburg était composée de deux bataillons du 2e léger, un du 48e, 300 chasseurs d'Afrique ou spahis, une centaine de cavaliers auxiliaires, et deux obusiers de campagne[7].

Elle partit de Boudouaou le 17 mai 1837, à 9 heures du soir, et se dirigea vers Tizi N'Aïth Aïcha, un des deux passages qui conduisent de la plaine de la Mitidja dans celle des Issers à la lisière entre la Basse Kabylie et la Grande Kabylie[8].

Cette colonne ne put arriver qu'à 8 heures du matin à l'entrée du col des Aïth Aïcha, où une centaine de kabyles, dont Ali Boushaki qui est le grand-père de Mohamed Seghir Boushaki, défendaient le passage, qui fut forcé par un bataillon du 2e léger[9]. Les pertes de la colonne française se sont élevées à 3 morts, dont deux officiers, et 21 blessés, tandis que les kabyles des Aïth Aïcha déploraient 18 morts durant les deux journées du 18 et 19 mai 1837[10].

La colonne du colonel Schauenburg rentra le 19 mai 1837 au bivouac retranché de Corso (rivière en avant de Réghaïa), après avoir tué beaucoup de kabyles et eu 22 soldats morts dans sa colonne[11].

Ali Boushaki survécut à cette première offensive française de 1837 mais yombba au champ d'honneur lors de l'offensive de 1844 laissant derrière lui un orphelin nommé Mohamed, surnommé Mouh Ouaâli.

Cet orphelin, Mohamed Boushaki ou Mouh Ouaâli, est le père de Mohamed Seghir Boushaki.

Enfance[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki a grandi dans la wilaya d'Alger avant de regagné une zaouia et école coranique à Maala dénommée zaouïa de Sidi Abdelkader, puis une autre école coranique dans la wilaya de Tizi Ouzou comme il était courant pour tous les enfants kabyles d'Alger.

Parcours politique[modifier]

Conseiller municipal[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki a été élu comme conseiller municipal dans l'ancien Département d'Alger lors des élections municipales du 25 juillet 1920.

En effet, après le retour de son neveu Abderahmane Boushaki de la Première Guerre mondiale et son adhésion à l'Amicale des mutilés[12] du département d'Alger et à l'Union des Mutilés et Anciens Combattants, une participation active des familles algériennes fut consentie dans les structures représentatives et électives à Alger[13].

Abderrahmane Boushaki était caporal du 1er régiment de tirailleurs algériens[14].

Après un premier mandant de cinq ans, Mohamed Seghir Boushaki a été réélu comme conseiller municipal lors des élections municipales du 25 mai 1925[15].

Il a été encore réélu comme conseiller municipal lors des élections municipales du 25 mai 1935[16].

Mohamed Seghir Boushaki a eu à officier au niveau du Canton de Ménerville avec le Caïd Mohamed Deriche[17].

Sénat[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki et plusieurs de ses collègues conseillers municipaux ont rédigé la Pétition n°30 du 18 juillet 1920 adressée au Sénat algérien pour protester auprès de cette chambre parlementaire contre les dispositions du projet de loi déposé à la Chambre haute par le Gouvernement sur la réglementation du régime de l'indigénat et l'accession des indigènes algériens aux droits politiques[18].

Le Statut juridique des indigènes d'Algérie avait connu une avancée notoire avec la Loi Jonnart du 04 février 1919 où Charles Jonnart est venu après la Première Guerre mondiale pour remercier les algériens pour la mobilisation de 172019 jeunes Algériens sur les champs de batailles européens.

Les promesses d'octroi de droits politiques aux indigènes algériens se multiplièrent après 1919 puisque les pertes algériennes se sont élevées à 25711 tués et 72035 blessés.

C'est ainsi que la France contracte à cette occasion une dette de sang, qu'elle essaiera de régler cette dette de sang avec la Loi Jonnart du 04 février 1919.

Cette nouvelle Loi Jonnart a ainsi ouvert aux indigènes algériens la porte de certains emplois subalternes de la fonction publique locale, bien que quarante-quatre fonctions d'autorité expressément énumérées leur restant cependant interdites.

C'est ainsi que Mohamed Seghir Boushaki et les autres conseillers municipaux musulmans pouvaient participer à l'élection du maire et de ces adjoints sans pour autant être éligibles à ces mandants.

La Pétition n°30 du 18 juillet 1920, adressée au Sénat algérien, visaient à élargir les droits et prérogatives des élus indigènes algériens.

Combat indépendantiste[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki s'est rallié à Ferhat Abbas après la fin de la Seconde Guerre mondiale pour participer aux élections de 1947 dans les listes de l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) après la promulgation du Statut de 1947.

Ces élections se déroulèrent sous la responsabilité de Marcel-Edmond Naegelen.

Activisme Algérois[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki accomplissait sa prière du vendredi (salat-ul-joumou'a) hebdomadairement à la Grande Mosquée d'Alger, ou Jamaa el Kebir, pour écouter les prêches du Mufti d'Alger Mohamed Baba Ameur qui était son ami.

L'Imam Mohamed Baba Ameur assistait périodiquement aux cérémonies de mariage de la famille Boushaki en compagnie de son compère conseiller municipal, et avait opté en 1948 pour la nomination de Brahim Boushaki comme Imam hezzab de la mosquée Safir à la Casbah d'Alger.

Ils avaient tous deux participé avec les dignitaires musulmans algérois de l'époque, dont Mohamed Belhocine, à la construction de la Mosquée El Oumma de Bologhine.

Mohamed Seghir Boushaki empruntait le train à partir de la Gare d'Alger pour faire sa navette entre Alger et Tizi Ouzou, ainsi que vers Blida.

Mariage[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki ne s'est marié qu'avec des épouses originaires de la Grande Kabylie, ou Arrondissement de Tizi Ouzou, pour maintenir le lien entre la Basse Kabylie, ou l'Arrondissement de Maison-Blanche et l'Arrondissement d'Alger, et le Djurdjura, et ceci dans l'ancien grand Département d'Alger.

Sa première épouse Fatma Cherifi était originaire de Sidi Daoud, ou Abbo pendant la colonisation française.

A la mort de Fatma Cherifi, il se remaria avec Khdaouedj Tafat Bouzid qui était originaire de Chabet el Ameur.

Sa dernière épouse fut Yamna Afiri qui était originaire d'Afir et qui mourut en 1983.

Progéniture[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki a enfanté les quatre garçons: M'Hamed, Omar, Ali et Mohamed.

Son garçon aîné a été nommé M'Hamed par bénédiction du marabout kabyle connu qui est Sidi M'hamed Bou Qobrine à Alger.

Le politicien et électronicien Abdenour Boushaki[19][20] est l'un de ses descendants, ainsi que l'électrotechnicienne Fadila Boushaki[21].

Révolution algérienne[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki, étant l'un des doyens des Aïth Aïcha, avisaient les jeunes moudjahidine des Wilayas III et IV historiques dès avant le 01 novembre 1954.

Le Chahid Yahia Boushaki (1935-28 décembre 1960) prenait souvent conseil chez son aîné par des voies multiples.

La commune algéroise de Bab Ezzouar a donné le nom du Chahid Yahia Boushaki à un de ses quartiers après l'indépendance de l'Algérie le 05 juillet 1962.

Décès[modifier]

Mohamed Seghir Boushaki est décédé à Thénia en 1959, durant la Révolution Algérienne, à l'âge de 90 ans.

Il a été enterré dans le cimetière de Thénia dans l'actuelle wilaya de Boumerdès.

Références[modifier]

  1. http://www.vitaminedz.com/souk-el-had-des-familles-logees-dans-un-ancien-centre-de-t/Articles_18300_2304550_35_1.html
  2. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b72002410/f5.item.r=carette.zoom
  3. https://archive.org/stream/Tarikh.Al-jazair.Al-am/kitab#page/n541/mode/2up
  4. https://arachne.uni-koeln.de/arachne/images/portfolio.php?add=4138063
  5. http://www.memoireetactualite.org/presse/26COURDROMAR/PDF/1835/26COURDROMAR-18351217-P-0001.pdf
  6. Les Époques militaires de la Grande Kabylie, Adrien Berbrugger, Ed. Bastide, Alger-Paris 1857, p. 13.
  7. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b72002410/f2.item.zoom
  8. https://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/21113/?offset=#page=25&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q=
  9. http://www.memoireetactualite.org/presse/26COURDROMAR/PDF/1837/26COURDROMAR-18370528-P-0001.pdf
  10. Le Courrier de la Drôme et de l'Ardèche, 8 juin 1837, n° 69 (reprenant le Moniteur Algérien du 26 mai).
  11. Cris de conscience de l'Algérie, A. G. Rozey, Amédée Gratiot et Cie, Paris, avril 1840, p. 342.
  12. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6586446v/f1.item.r=boushaki%201925.zoom.texteImage
  13. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63719824/f2.image.r=boushaki
  14. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6475945b/f43.item.r=boushaki%201925.zoom.texteImage
  15. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7581529b/f5.item.r=Boushaki%20mohamed%20M%C3%A9nerville.langFR.zoom.texteImage
  16. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75841984/f6.item.r=Mohamed%20boushaki.zoom.texteImage
  17. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75826757/f2.item.r=Boushaki+Deriche.zoom
  18. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6466914t/f14.item.r=boushaki.zoom.texteImage
  19. http://copainsdavant.linternaute.com/p/abdenour-boushaki-18841275
  20. https://sites.google.com/site/genetiquelmd/curriculum-vitae-1
  21. http://thenia.net/piwigo/picture.php?/361

Articles connexes[modifier]