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Modes de vie en 2050

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Les modes de vie en 2050 font partie des facteurs pesant sur le réchauffement climatique de la planète. Éviter une hausse de la température de la Terre supérieure à 2 °C nécessite une division par 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 (Facteur 4). Le Club d’Ingénierie Prospective Énergie et Environnement (CLIP)[1] a étudié les effets des modes de vie à la lumière de cet objectif. L’étude est exposée dans le numéro 21 des Cahiers du CLIP[2],[3]. La procédure déroulée est celle de la prospective à la française. Les variables clés ayant un impact sur les émissions de CO2 sont inventoriées. Les tendances actuelles de ces variables ainsi que celles susceptibles de se développer à l'avenir (signaux faibles) sont analysées. Les données sont celles de l’année 2008. Différents scénarios sont établis. Des préconisations sont émises afin de promouvoir les scénarios souhaitables.

Les facteurs déterminants[modifier]

Le revenu, la mobilité, le logement et les modes de comportement sont les principaux facteurs concernant les émissions de CO2.

Le revenu[modifier]

Le revenu est le principal élément car il conditionne largement les autres.

La mobilité[modifier]

La mobilité englobe la quotidienne et l’exceptionnelle (longue distance). La mobilité quotidienne correspond principalement aux déplacements pour travailler et s’approvisionner. La mobilité longue distance a essentiellement pour cause des motifs professionnels ou les loisirs. Ses émissions sont en rapport direct avec les revenus. Les émissions par personne pour la mobilité varient, selon les ménages, dans un rapport de 1 à 6. La disparité de la mobilité exceptionnelle selon les ménages est dans un rapport de 1 à 25.

Le logement[modifier]

Les émissions de CO2 des ménages pour le logement sont dans un rapport de 1 à 3. Les facteurs qui interviennent de manière prépondérante sont l’âge du logement, l’énergie utilisée et le type de logement (maison individuelle ou immeuble collectif). Les émissions augmentent en même temps que la surface par personne, notamment compte tenu du chauffage.

Alimentation, biens, services[modifier]

La moitié des émissions des ménages proviennent de ces trois postes. Il n’est cependant pas possible de les imputer par type de ménage. Les données pour le faire ne sont pas disponibles. Il aurait été nécessaire de les connaître en fonction de la localisation (métropoles, villes moyennes, habitat rural) ou de la structure du ménage (vie en solo ou avec enfants, etc.). En leur absence le critère adopté a été celui du revenu. Effectivement il est observé que les émissions dues à l’alimentation sont plus importantes lorsque le revenu est plus élevé. Concernant les émissions dues aux biens, les ménages à revenu élevé émettent 27 % de plus que ceux à revenu moyen. Les ménages à faible revenu en émettent 33 % de moins. Une partie des émissions des services est répartie équitablement entre tous les individus concernés.

Modes de comportement[modifier]

Les comportements individuels (quête d’image, éthique personnelle, affectation du temps libre, etc.) influent sur les émissions de GES.

Les tendances en cours[modifier]

Mobilité[modifier]

La mobilité automobile a cessé d’augmenter sur la période 2003-2008 alors que les transports collectifs ont connu une certaine progression. La hausse du prix du pétrole est une des explications. Les zones périurbaines et rurales continuent à être fortement dépendantes de l’automobile mais la mobilité urbaine de proximité tend à décroître. Les déplacements contraints (domicile/travail et professionnels) diminuent au profit d’une hausse de ceux choisis.

Logement[modifier]

Les mises en couple tardives et les pratiques croissantes de décohabitation entraînent une augmentation du nombre de logements. Le pourcentage de ménages d’une seule personne est passé de 20 % en 1962 à 33 % en 2005. La taille des logements diminue régulièrement passant de 3,1 personnes en 1968 à 2,7 en 2007. Ces tendances entraînent un accroissement de déplacements, une multiplication d’achats de biens de consommation et un alourdissement de l’empreinte carbone. Selon les périodes les efforts de construction portaient sur des immeubles collectifs ou sur des maisons individuelles. Entre 2005 et 2007 la construction de logements collectifs l’emportait.

De nouveaux groupes sociaux[modifier]

La précarité au travail et la hausse des inégalités font émerger de nouveaux groupes sociaux marqués par le sous-emploi chronique, l’exclusion et la pauvreté.

Valeurs sociales et culturelles[modifier]

L’insécurité croissante est le trait marquant de la période. Elle prend racine dans l’éclatement de la sphère familiale, la multiplication des emplois précaires, la fragmentation de la société salariale, l’approfondissement des discriminations sociales et le développement des crises écologiques. Pour une large frange de la population, et principalement les jeunes, cela débouche sur la perte des idéaux, du sens de vivre ensemble et se traduit par des formes de repli, de désespoir, de radicalisation. Pour d’autres parties de la population, notamment les classes moyennes, les valeurs restent stables mais sont déconnectées des pratiques. Ainsi concernant l’écologie 57 % des personnes interrogées sont préoccupées par le changement climatique mais ont du mal à identifier les champs d’action pour réduire les gaz à effet de serre. Le recul de l’engagement politique est notable compensé par des participations critiques à certaines actions (lobbying, boycott, vote protestataire, etc.).

Les signaux faibles[modifier]

À l’origine de ces signaux se trouvent deux visions. Dans l’une l’exploitation maximale des innovations technologiques permettrait la réalisation d’un « individu augmenté », à la limite cyborg. Dans l’autre la construction de nouveaux « mondes sociaux » privilégiant la simplicité volontaire et la sociabilité répondrait au fort pessimisme des jeunes et à la fin de la centralité du travail. Les signaux faibles qui sont détectés sont révélateurs de nouveaux comportements concernant les modes d’habiter, de travailler, de consommer ainsi que les représentations sociales. Ils peuvent déboucher sur une modification profonde des modes de vie et des expressions culturelles et également des institutions politiques et des modes de gouvernance. La motivation n’est pas forcément liée à une préoccupation environnementale mais peut avoir des effets positifs ou négatifs sur les consommations d’énergie.

Les nouveaux mouvements sociaux[modifier]

Les signaux faibles épars peuvent révéler un nouveau type de mouvement social. Le sentiment de pénurie de temps est le facteur prédominant dans cette population. Il en résulte une distanciation et une autonomisation par rapport aux modes de vie conventionnels jugés aliénants. La déconnexion vis-à-vis du productivisme et du consumérisme se conjugue à une reconnexion avec les lieux, le vivant, les autres et soi. Pour certains le sentiment de gravité de la situation écologique engage à une action collective en vue d’une résilience aux modifications climatiques. Se joignent à ce mouvement de nouvelles couches paupérisées ou exclues de la société de consommation.

Habitat[modifier]

Des signaux faibles se retrouvent dans différentes formes de cohabitation et de décohabitation et dans une réappropriation de l’espace urbain.

Décohabitation[modifier]

La revendication d’autonomie est au cœur de cette tendance. Une enquête approfondie auprès de femmes vivant seules distingue trois situations de « vie en solo ». La première est contrainte et mal vécue. Elle fait suite à une histoire familiale en général heurtée. La seconde catégorie apprécie une solitude retrouvée sans savoir toujours composer avec elle au quotidien. La troisième correspond à un désir de retrouver du « temps à soi ».

Le double habitat concerne l’oscillation d’un enfant entre le domicile du père et de la mère, celle d’un membre d’un couple entre le domicile familial et la résidence étudiante ou le lieu de travail. C’est enfin le cas de personnes âgées vivant entre leurs résidences principale et secondaire.

Cohabitation[modifier]

Les colocations sont la conséquence de l’augmentation actuelle des prix immobiliers et d’un allongement important des périodes de vie en solitaire. Ces facteurs peuvent être conjoncturels. De façon plus pérenne le cohabitat et les écoquartiers répondent à des préoccupations écologiques et au désir d’un environnement coopératif et solidaire tout en préservant une vie privée libre.

Réappropriation de l’espace urbain[modifier]

L’objectif est de rendre l’espace urbain plus convivial et plus écologique. Les acteurs en sont les habitants eux-mêmes. Ils promeuvent la diminution du nombre de voitures et de pollutions visuelles et nocturnes. Ils incluent plus de festivités et de lieux de convivialité et d’art. Ce mouvement est pragmatique, non-confrontationnel, inclusif et consensuel. Il obtient un grand succès dans le monde, notamment à travers les Villes en transition.

L’essor des technologies[modifier]

Technologies d’information et de communication[modifier]

Ces technologies démultiplient les possibilités d’échange. Internet est un espace partagé pour la connaissance libre. Les individus se transforment en consomm’acteurs et en producteurs d’information. Internet fait aussi émerger une pensée réseau. Des communautés virtuelles se créent favorisant l’explosion de liens faibles. Des trajectoires futures sont ainsi initiées. Toutefois l’industrie de l’immatériel et du numérique est énergivore et grande consommatrice d’eau. Internet permet un contrôle de plus en plus serré sur les internautes et les contenus en ligne. Cette surveillance porte atteinte à la liberté des individus dans un contexte sécuritaire. Le télétravail permettrait de diminuer les déplacements et les émissions de GES. Il n’est pas sans inconvénients. Il peut aussi engendrer des effets rebonds se traduisant par des déplacements personnels plus importants pour s’extraire d’un ancrage urbain. Il alourdirait ainsi le bilan carbone des individus.

Info-nano-bio-technologies[modifier]

La symbiose entre les progrès de l’informatique, des nanotechnologies, de la biologie et des sciences cognitives ouvre la voie à un « homme augmenté ». Les interfaces (casques, exosquelettes, puces miniaturisées et incorporées) produisent un homme aux sens hyper développés. À plus long terme est envisagée la connexion directe cerveau-ordinateur. De telles perspectives, portées par le mouvement transhumaniste, ne sont pas sans risques sanitaires et éthiques.

Les scénarios[modifier]

Les scénarios étudiés sont au nombre de cinq. Deux évoquent des extrêmes. Dans la société « individu augmenté » ce qui compte c’est la recherche de performance à tous les niveaux. Les performances individuelles sont obtenues par l’utilisation de prothèses mécaniques et d’intelligence artificielle. À l’autre extrême la valeur dominante dans la société « âge de la connaissance » est celle de l’enrichissement en savoirs et les biens de consommation sont dévalorisés. La prolongation des tendances dominantes actuelles se trouve dans le scénario « consumérisme vert ». Les deux dernières sociétés (« duale et sobriété plurielle » et « écocitoyenneté ») correspondent à une prise en compte plus ou moins importante des impératifs écologiques et font place à des modes de vie alternatifs. Pour chaque scénario ce sont les trois ménages les plus représentatifs de la société qui sont analysés.

Société consumérisme vert[modifier]

Cette société s’inscrit dans la poursuite de l’actuelle société de consommation. Le consumérisme en reste le fondement. Les préoccupations écologiques se traduisent par un verdissement des modes de production et de consommation. Les mécanismes de compensation carbone sont largement utilisés tant par les individus que par les entreprises. Les bilans personnels carbone se sont répandus. Les politiques publiques favorisent, dans la mesure de leurs moyens, le verdissement de l’économie et la décarbonisation de l’offre d’énergie.

Économie[modifier]

L’adaptation à la mondialisation de l’économie et les délocalisations se poursuivent. Les émissions des importations sont intégrées dans le bilan carbone du commerce extérieur. Les produits sont conçus en tenant compte des cycles de vie et du recyclage. Les équipements électroniques se multiplient avec une obsolescence rapide des produits. La compétition pour l’accès au travail se durcit. Le télétravail s’étend. Il renforce la pression sur les salariés.

Facteurs d’émission[modifier]

Habitat[modifier]

L’accroissement démographique se fait au bénéfice des métropoles. L’étalement urbain se poursuit. La ségrégation spatiale conduit à la multiplication de quartiers fermés et surveillés. La rénovation des bâtiments existants ne concerne, en 2050, que 30 % d’entre eux tandis que beaucoup d’autres se dégradent. Le développement des nouvelles techniques d’information et de communication (NTIC) assure une régulation de la température des pièces selon leur usage et l’heure. Les économies d’énergie sont limitées par l’essor de la climatisation à la suite des canicules.

Mobilité[modifier]

L’accroissement démographique des zones périurbaines allonge les déplacements. Mais le coût des carburants dissuade les ménages modestes d’utiliser la voiture. Ils ont recours à des deux-roues ou à de nouveaux petits véhicules légers, type (gyropodes). Le développement des transports en commun est limité par le budget des communes. L’essor du commerce en ligne diminue les déplacements pour les achats. Au total la mobilité quotidienne est stable.

La mobilité longue distance est accrue vu l’augmentation du nombre de résidences secondaires et de doubles résidences. La mobilité exceptionnelle est également en hausse. Les déplacements internationaux sont plus nombreux. Ils correspondent à des besoins professionnels et à des visites à des amis ou à des membres de la famille établis à l’étranger, ce qui est devenu très fréquent. Les voyages en avion pour les vacances sont devenus trop chers pour une partie de la population. Celle-ci fréquente des parcs de loisirs et des environnements « exotiques » artificiels situés dans un rayon de 100 à 200 km.

Autres facteurs[modifier]

Les besoins en biens et services continuent d’augmenter. Mais les biens de consommation sont « verts » et décarbonés. La part carnée de l’alimentation a baissé de 50 % pour la plupart des ménages du fait de la hausse des prix des produits alimentaires et pour des raisons de santé. Les produits biologiques sont davantage consommés. Ils proviennent principalement d’autres pays (Europe de l’Est, Afrique du Nord notamment) car moins chers. La production agricole n’est pas soutenue par le gouvernement. Priorité est donnée aux agrocarburants. Une agriculture respectueuse de l’environnement coexiste avec une agriculture intensive. Cette dernière développe de nouvelles productions hors sol dans des environnements artificiels tels que la ferme verticale.

Mode de vie et empreinte carbone[modifier]

La société consumérisme vert s’adapte à la mondialisation de l’économie sur fond de consumérisme et d’individualisme. Le recul de l’économie publique, la suppression des emplois publics, les délocalisations, entraînent la précarisation d’une partie de la population. Les émeutes de quartier et les tensions sociales qui en résultent sont gérées sur le mode autoritaire. Les besoins de sécurité et de conformité s’accompagnent de xénophobie. Les inégalités s’aggravent et concernent tous les domaines (habitat, alimentation, protection contre les risques sanitaires et environnementaux, loisirs, etc.). La demande énergétique ne baisse pas et le parc nucléaire est maintenu. Aucun des ménages n’atteint en 2050 un niveau proche de l’objectif Facteur 4.

Société individu augmenté[modifier]

Dans ce scénario la recherche de performance, tant au niveau individuel que systémique, est centrale. Le marché est le modèle universel d’organisation sociale. Les performances individuelles sont démultipliées grâce aux nanotechnologies et aux puces. L’hybridation de l’intelligence artificielle et des prothèses mécaniques donnent naissance à un individu augmenté. Mais tous n’accèdent pas au même degré de sophistication. Dans la course à la compétitivité seule une élite parvient à l’hyper-performance. Il y a les « plus » et les « minus ». La recherche de performance renforce l’individualisme.

Économie[modifier]

L’économie repose sur une convergence entre informatique, nanotechnologies et biotechnologies. Les êtres humains incorporent des prothèses physiques et numériques. Celles-ci se connectent entre elles dans des environnements intelligents. La production des prothèses consomme mondialement autant de matériaux et d’énergie que celle de l’automobile en 2010. L’essor de la robotique est spectaculaire. La production agricole est entièrement artificialisée. Celle hors sol est importante.

Les puissances de calcul permettent la planification de toutes les formes de production. Le gaspillage est fortement réduit. La durée de vie des produits s’allonge. Les prothèses et robots usagés, au terme d’une longue vie, sont recyclés. Les économies d’énergies sont absorbées par le développement des NTIC et de la robotique. Le nucléaire et les énergies fossiles constituent encore une part importante de l’offre énergétique.

Facteurs d’émissions[modifier]

Habitat[modifier]

Cette société est caractérisée par l’importance de sa densification urbaine. L’urbanisation atteint 95 %. Le milieu rural est largement déserté. De grandes zones industrielles, d’agriculture et d’aquaculture intensives se développent non loin des métropoles. Les villes petites et moyennes sont abandonnées et servent de carrière pour les matériaux. Le prix au mètre carré dans les métropoles est très élevé. L’espace de vie par habitant est réduit. La vie dans le monde virtuel a rendu secondaire le besoin d’espace intérieur et extérieur. Il y a moins d’objets. Les pièces du logement sont multifonctionnelles. Les logements sont collectifs, intelligents et adaptés aux ménages en solo. De nombreux quartiers urbains sont sécurisés pour se protéger des « minus ». Ceux-ci occupent l’habitat du XXe siècle, à peine réhabilité.

Mobilité[modifier]

Les besoins de mobilité sont très fortement réduits. La généralisation du télétravail, du commerce en ligne et les loisirs virtuels permettent de ne plus bouger de chez soi, ou presque. Les lieux de loisirs sont développés en intérieur chez soi ou dans des salles de sport et lieux de relaxation collective. Les niveaux de mobilité sont strictement fonction des catégories sociales. Les élites font le tour du monde et se déplacent en transport aérien de porte à porte grâce aux héliports sur les toits. Les autres bougent surtout en ville grâce à petits véhicules. Le tourisme est réservé à une petite élite.

Autres facteurs[modifier]

Le renouvellement de la consommation se fait par de nouveaux produits plutôt que par le remplacement des préexistants. Les objets sont en nombre très réduits, multifonctionnels, programmables pour changer de fonction et peu encombrants. Les robots manifestent des émotions, communiquent, aident. On s’y attacha affectivement.

Le secteur hospitalier s’est très fortement développé. Les ménages qui en ont les moyens y passent en moyenne un mois par an pour procéder à l’implantation de prothèses. Les surfaces de soins ont ainsi été multipliées par 10.

L’alimentation est totalement artificialisée. Une part importante comporte des compléments alimentaires, des alicaments et d’autres denrées garantissant des performances physiques et intellectuelles. Seuls les ménages à hauts revenus ont accès à une filière agricole spécifique de haute qualité.

Mode de vie et empreinte carbone[modifier]

Dans cette société le consumérisme est remplacé par la recherche de performances. L’hyper performance d’une élite est obtenue par des artefacts qui améliorent les capacités physiques et cognitives. Une partie de la population n’y a guère accès. Les inégalités s’élargissent et tendent vers l’infini. Il y a les « in » (les « plus ») et les « out » (les « minus »). Cette dualisation se traduit dans les environnements. Les uns vivent dans un environnement artificiel et protecteur alors que les autres subissent les déchaînements du changement climatique, les pollutions et la pénurie de ressources naturelles. Les accès se font par les codes. La frustration concerne tant les « plus » dans leur recherche de performance illimitée que les « minus ». Des barrières invisibles séparent les couches sociales. Les « minus », à titre de compensation, vivent dans des réalités virtuelles multiples. La frontière entre la réalité et la fiction est brouillée. La recherche de performance renforce la tendance à l’individualisme et au solipsisme. Des formes d’isolement choisis se développent dans des pseudos bulles d’autosuffisance ce qui explique le désinvestissement politique et le peu de conflits. La coalition entre forces politiques et économiques est on ne peut plus serrée. Le contrôle de chacun est permis par la technologie. Aucun des ménages n’atteint en 2050 un niveau proche de l’objectif Facteur 4.

Société duale et sobriété plurielle[modifier]

Cette société s’est développée dans le cadre d’une économie en crise chronique. Le système est instable, en menace permanente d’effondrement, incapable d’émettre un projet intégrateur. S’ensuit une profonde crise de sens. L’économie en récession et le chômage de masse détourne une partie non négligeable de la population du système économique dominant. Elle décroche de la société de consommation. Elle se retire et se met à l’abri ou à l’écart au nom d’une quête de sens et de valeurs. De nouvelles formes d’organisation sociale inspirées de la vie communautaire se créent. Ces communautés alternatives se forment soit autour de valeurs écologiques et désir de changer le mode de vie, soit par nécessité pour les individus laissés sur le carreau par les crises récurrentes. Les instances politiques les encouragent. Elles concernent 40 % de la population. Les 60 % restants fonctionnent sur le mode consumériste et maintiennent les formes actuelles de consommation et de production. La société est duale.

Économie[modifier]

L’économie, comme la société, est duale. Elle repose à la fois sur le marché mondial et sur les circuits courts et l’autoproduction. La crise énergétique induit une relocalisation progressive de l’économie. L’économie est partiellement démonétisée. Les monnaies locales prolifèrent. Les communautés alternatives développent des échanges de biens et services. Le recyclage intensif des matières premières s’est développé parallèlement aux filières alternatives de récupération des biens. La production agricole est localisée pour renforcer la sécurité alimentaire. Elle est diversifiée, extensifiée, moins d’intrants et bio. La souveraineté alimentaire est devenue un enjeu. Une centrale nucléaire sur deux n’est pas remplacée. L’amélioration des énergies renouvelables accompagne une relocalisation de la production énergétique.

Une bonne partie des besoins matériels des communautés est couverte par l’autoproduction des aliments, de meubles, de vêtements et par l’auto-construction. Elles échangent à l’échelle régionale. Elles vendent des productions locales et artisanales aux métropolitains en mal de nature et de produits « fraîcheurs ». Elles fournissent une partie de la production alimentaire nationale (maraîchage et petit élevage). Elles ont la charge de l’aménagement écologique et paysager des milieux non urbanisés ainsi que du maintien de la biodiversité et des services écosystémiques. Des petites innovations techniques permettent une gestion décentralisée de l’eau, de l’énergie et des ressources. Grand usage est fait des énergies alternatives.

Dans l’univers métropolitain la concurrence pour accéder à l’emploi et la recherche de performance sont toujours de rigueur. Le temps de travail s’est allongé, le télétravail s’est généralisé. À domicile les journées de travail sont longues. Pour garder son emploi, et parce que les ressources matérielles manquent, chacun est prêt à travailler le week-end et à réduire ses journées de vacances.

Facteurs d’émissions[modifier]

Habitat[modifier]

40 % de la population vivent en dehors des métropoles et 25 % en zone rurale. Le milieu rural et les petites villes sont revitalisées par les nouvelles formes d’organisation sociale que les communautés ont créées. L’habitat y est groupé favorisant la mutualisation des espaces, ce qui permet la diminution de la surface habitable par personne.

Mobilité[modifier]

La mobilité quotidienne et les mobilités résidentielles et récréatives ont été réduites. Se déplacer est devenu trop coûteux tant les revenus ont chuté. Les modes autonomes (pieds, vélos, trottinettes, etc.) prédominent. La majorité des individus ont renoncé au « tout-automobile ». Les contacts et les échanges entre collectivités s’effectuent par les transports en commun lorsqu’ils existent sinon par auto-partage ou covoiturage. Les voyages aériens concernent surtout les élites pour des raisons professionnelles. Les transports internationaux ne sont accessibles qu’à une minorité de la population. Dans les communautés les vacances se prennent en mode doux, genre compagnonnage. Pour les métropolitains les vacances s’effectuent dans des parcs de loisirs régionaux ou dans des communautés.

Autres facteurs[modifier]

Dans le milieu urbain les habitudes de consommation ont peu évolué. Les produits alimentaires sont plus frais et saisonniers fournis par les communautés rurales, mais plus chers. Les filières d’agriculture intensive et des grandes surfaces alimentaires perdurent mais ont perdu de leur importance. Dans les communautés, en vertu du principe d’auto-modération et de simplicité, la consommation est fortement réduite. Les biens d’équipement (outils, machines à laver, ordinateurs, etc.) sont mutualisés.

Mode de vie et empreinte carbone[modifier]

Dans cette société duale le pluralisme est devenu une valeur pivot. Un partage des tâches est effectué. Les « transfuges » s’excluent de la concurrence et laissent la place aux « performants ». Ceux-ci se servent des communautés pour une alimentation plus saine et pour prendre soin de l’environnement. Ces mondes ne sont pas étanches. Des choix différents se font au sein des familles ou des groupes d’amis.

Dans l’univers métropolitain les réflexes défensifs renforcent l’individualisme. La forte ségrégation, l’insécurité relative des espaces publics nourrissent un auto-enfermement que permet le développement des NTIC et du commerce en ligne.

Les communautés se contentent de peu, nourries par un idéal de sobriété et par l’intensité des liens sociaux. La faiblesse des ressources financières est compensée par la qualité du cadre de vie, des rythmes plus détendus et la richesse des liens sociaux. Elles se distinguent par la diversité de leurs préférences culturelles et par leurs penchants existentiels. Elles sont en lien avec d’autres alternatifs du monde entier.

Les ménages à faible revenu représentent 63 % de la population totale. Les émissions dans le système conventionnel ont baissé de 30 % du fait notamment de la contraction des revenus dans une économie en crise. Celles du monde alternatif ont été réduites d’environ 25 %. Deux ménages sur les trois atteignent un niveau proche de l’objectif du Facteur 4.

Société écocitoyenneté[modifier]

Après des épisodes violents s’enracine vers 2030 la conscience des nuisances induites par le modèle de développement. Les cours de matières premières s’envolent. L’économie fonctionne en dents de scie. Les mouvements migratoires sont de plus en plus difficiles à contenir. Les limites en ressources naturelles et en terres agricoles, les victimes climatiques innombrables témoignent de l’impossibilité d’une production illimitée et d’une surconsommation. Une nouvelle hiérarchie de valeurs se met en place afin de préserver une qualité de vie. Elle favorise l’être plutôt que l’avoir et consacre l’importance de la « vie avec les autres ». Les biens publics et l’équité sont centraux. Les contraintes écologiques sont intériorisées tant au niveau individuel que collectif. La préservation des équilibres naturels et l’accès de tous aux services sociaux essentiels deviennent la règle.

Économie[modifier]

Le système économique est régulé et soumis au politique démocratisé. Les associations de consommateurs jouent un rôle important. Les services publics prennent une place centrale. Les inégalités sociales sont réduites. L’échelle des revenus s’est fortement resserrée. Les enjeux écologiques et sociaux sont au centre de l’action collective. La fiscalité est orientée vers l’environnement et l’écologie. Les tarifs sur l’énergie et l’eau ainsi que sur la gestion des déchets sont progressifs. La sobriété énergétique, la relocalisation et le recyclage sont promus. La production d’électricité est décentralisée. Les bâtiments à énergie positive se sont fortement développés. Le PIB est remplacé par un indicateur intégrant la qualité de vie et la durabilité du développement. Le monde de l’entreprise est de plus en plus concerné par le développement durable et l’écocitoyenneté. La réduction des coûts de production s’effectue par la réduction des consommations de matières premières et la pratique du recyclage. Les temps de travail ont diminué afin d’être mieux répartis sur tous.

Facteurs d’émissions[modifier]

Habitat[modifier]

L’urbanisation s’est stabilisée. Les petites métropoles sont dynamisées au détriment des mégapoles et des tissus périurbains. Elles offrent une meilleure qualité de vie. La valorisation de la vie collective conduit à apprécier la proximité urbaine. L’habitat partagé et, pour les revenus faibles, les colocations sont fortement répandus. La revitalisation des campagnes contribue à l’aménagement du territoire. Elle favorise l’équilibre des écosystèmes et restaure la biodiversité et les services écosystémiques.

Mobilité[modifier]

La mobilité quotidienne est réduite de moitié grâce au télétravail, au commerce en ligne et à la vie de quartier particulièrement développée. Les 4/5 des déplacements sont effectués à pied, à vélo ou en transports collectifs. Des véhicules en autopartage (deux- ou quatre- roues) sont utilisés en complément. Les transports collectifs sont rendus de plus en plus agréables. La mobilité longue distance s’effectue grâce à des réseaux ferroviaires extrêmement planifiés. Le transport par avion est relativement désinvesti du fait de son empreinte carbone.

Autres facteurs[modifier]

Les biens sont durables et réparables. Leur durée de vie est allongée, leur utilisation mutualisée. La consommation en est réduite de 30 %. La production alimentaire est biologique à 80 % et régionalisée. En milieu urbain les produits maraîchers sont partiellement autoproduits dans les communs des quartiers et dans les jardins partagés.

Mode de vie et empreinte carbone[modifier]

L’écocitoyenneté place les enjeux écologiques et sociaux au centre de l’action collective et de l’organisation sociale. Chacun est impliqué dans son propre mode de vie. La norme est de combiner liens, engagements, qualité de vie et éthique. Les décisions politiques reposent sur un système démocratique associant une participation active des citoyens et des organisations de la société civile. Leur légitimité en est renforcée. Les débats au sein de conférences de citoyens sont fréquents dans la construction des choix à l’échelle locale. Les mouvements associatifs de proximité sont en plein essor. Les temps d’activité tendent à être répartis en quatre parts égales : pour la société (solidarité, politique), pour la planète (engagements associatifs, pratiques naturalistes), pour le travail productif et pour soi. La vie de quartier est très développée. Les lieux de rencontre (cafés, restaurants) sont largement fréquentés ainsi que les infrastructures culturelles et sportives elles-mêmes en forte augmentation. Globalement l’impact carbone a été réduit de façon très sensible mais un seul ménage, sur les trois, approche du Facteur 4.

Société Âge de la connaissance[modifier]

Ce scénario suppose une crise économique et énergétique vigoureuse qui entraîne une rupture dans le rapport à la consommation. Les biens de consommation sont accusés de tous les maux et subissent une dévalorisation symbolique. S’y substitue l’attrait pour l’acquisition de connaissances et « la fabrique de soi »[4]. C’est l’âge de la connaissance au sens fort. La connaissance est devenue un besoin vital. L’âge de la connaissance met sur la voie de la « libération intérieure et de la liberté créatrice » et de l’accomplissement intérieur avec les autres. La réussite sociale perd de son importance. Les inégalités de savoir sont à combattre. Elles sont à la source de tous les rapports de domination.

Économie[modifier]

La consommation a fortement régressé. L’éthique de la simplicité volontaire s’est imposée pour les besoins matériels. Elle est compensée par un essor important de la vie culturelle. La sphère de l’autoproduction a repris de la vigueur. L’essentiel de la population a des revenus faibles. L’échange de services et le travail non rémunéré sont très présents. Le temps de travail salarié est réduit à deux jours auxquels s’ajoutent deux jours de travail pour les besoins de la collectivité.

L’économie fonctionne au niveau local pour les besoins élémentaires. Les PME et coopératives sont les formes d’entreprises dominantes. Les grandes entreprises ne s’occupent que de quelques secteurs bien spécifiques (matériel hospitalier, ferroviaire, NTIC, etc.). L’artisanat est développé. Les monnaies locales contribuent à la relocalisation. La gestion locale s’effectue dans une optique de durabilité : circuits courts et production énergétique dans de très petites unités grâce à des innovations. Les assemblées métropolitaines de citoyens élus et les assemblées de quartier organisent le socle de la vie collective.

Facteurs d’émissions[modifier]

Habitat[modifier]

85 % de la population vit en milieu urbain, surtout dans les métropoles. Les échanges culturels et sociaux se font sur la toile mais aussi à l’échelle du quartier, la vie urbaine ayant été décentralisée. L’agriculture étant beaucoup plus extensive le monde rural accueille des actifs agricoles devenus plus nombreux. D’autres personnes, acceptant de vivre avec des revenus très faibles s’installent à la campagne, provisoirement pour une « retraite » ou pour maximiser leur temps de créativité personnelle. Les petites villes, en revanche, sont délaissées.

En zone urbaine les immeubles sont conçus avec des espaces de vie communs et des espaces privés. Ils ont été fortement réhabilités et isolés à l’extérieur à partir de matériaux de récupération. Les surfaces par personne ont diminué de 25 à 50 %. Il en est résulté des gains de consommation de chauffage de l’ordre de 50 à 60 %.

Dans chaque quartier des jardins et ateliers communautaires permettent de se former et d’acquérir des savoirs manuels, techniques, naturalistes ou artistiques. Ces activités sont encouragées au titre de la lutte contre la cyberdépendance devenue un problème de santé publique.

Mobilité[modifier]

La vie de quartier et l’usage des NTIC a entraîné une chute des émissions de mobilité quotidienne. Les modes doux et les transports en commun sont privilégiés. Les voitures et deux-roues motorisés sont mutualisés et fournissent le complément. Les déplacements pour le travail sont réduits de 50 % grâce au télétravail. Les voyages longue distance professionnels sont très rares vu le niveau de services atteint par les NTIC. La mobilité exceptionnelle des ménages est fortement réduite car trop onéreuse. Elle est compensée par l’usage des NTIC.

Autres facteurs[modifier]

La consommation des biens high-tech et outils de communication augmente. Le budget qui y est consacré est lourd de même que celui consacré aux multiples formations. C’est une source d’inégalités, au-delà du socle commun d’un accès au savoir. Tous les produits de consommation sont évalués sur le plan environnemental et social.

Mode de vie et empreinte carbone[modifier]

La société âge de la connaissance est fondée sur l’approfondissement des échanges relationnels. Des débats de rue et de quartier sur des grands et petits sujets sont fréquemment organisés dans des amphithéâtres en plein air ou dans des halles couvertes. Les possibilités ouvertes par les nouvelles techniques de communication permettent un développement axé sur la connaissance et l’expression culturelle. De nombreuses communautés professionnelles et scientifiques se font et se défont pour produire des savoirs nouveaux ensemble. Il en résulte une grande diversité culturelle. La société est à la fois très intégrée et très diverse. La valeur dominante est celle de son enrichissement en savoirs. Ceux-ci incluent également les savoirs de terrain anciens et populaires tels que herboriser, planter, naviguer, escalader, etc. Ils sont nourris par l’échange que permet l’Internet.

La décentralisation des connaissances a entraîné la décentralisation politique. Le principe de la représentation par des élites avait été mis à mal. Les citoyens et les contre-pouvoirs issus de la société civile contrôlent le gouvernement aux différents échelons. Leur niveau élevé a permis une démocratie effective. Des élites se recréent cependant car les savoirs sont inégalement répartis. Mais elles sont labiles et moins le fruit d’une reproduction de classes. Elles ne peuvent se maintenir par imposture constitutionnelle. Le pouvoir ne repose plus sur des rapports de force.

Deux ménages sur les trois atteignent un niveau proche de l’objectif du Facteur 4.

Conclusion[modifier]

Pour limiter la hausse de la température de la Terre il faut diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre. Les modes de vie sont concernés, eux aussi. Il existe des modes de vie sobres et d’autres qui ne le sont pas. L’étude a pris en considération trois types d’aptitude : l’adhésion au mode de vie postmoderne, l’inadaptation à ce mode vie (pathologies, exclusions, déclassement) et l’adoption de modes de vie alternatifs, plus ou moins contraints, mais assumés pour récupérer du temps à soi.

Cinq ménages approchent du Facteur 4. Deux se trouvent dans la Société àge de la connaissance, deux dans la Société duale et sobriété plurielle et un dans la Société écocitoyenneté. Ils ont tous des revenus faibles. Leur mobilité et la surface de logement par personne sont les plus bas mais leurs émissions liées à l’alimentation restent relativement élevées. La part carnée n’a pas suffisamment baissé.

Les impératifs[modifier]

Les simulations ont permis de tirer un certain nombre d’enseignements.

Sont interdits : • Une production électrique massivement assurée à partir des combustibles fossiles. • Des transports utilisant surtout des carburants pétroliers.

Sont incontournables : • La qualité des constructions neuves des bâtiments et la réhabilitation du patrimoine bâti ancien. • L’élargissement de la mutualisation des biens et des services. • Une amélioration de l’organisation collective notamment sur le plan de l’urbanisme. • La valorisation des énergies renouvelables. Elles sont produites nationalement et donc pourvoyeuses d’emplois et non corrélées à des fluctuations internationales. • Le recyclage des matières premières. • Un progrès des comportements individuels à partir d’une meilleure connaissance de la portée des actes.

Sont nécessaires : • La préférence à des circuits courts notamment pour l’approvisionnement alimentaire. • La reterritorialisation du maximum de productions. • La réduction de la part de l’alimentation carnée. • La spécialisation de l’aérien sur des fonctions non substituables. • Une meilleure prise en compte des coûts dans les prix.

Agir sur les comportements[modifier]

Conformément à la conception française de la prospective l’étude se termine par des préconisations en vue d’atteindre l’objectif souhaitable, en l’occurrence la division par 4 des émissions de GES d’ici 2050. Parvenir à la sobriété indispensable à l’échelle de l’ensemble de la société nécessite de progresser dans l’évolution des choix individuels. Cependant inciter à adopter des « petits gestes » ne permet pas une inflexion suffisamment forte pour se rapprocher des conduites optimales. Des instruments économiques tels que la fiscalité sont insuffisants, les ménages modestes ayant beaucoup moins de marge de manœuvre que les autres alors que la part de l’énergie dans leur budget est plus grande. Des injonctions répétées à l’amélioration des comportements peuvent déboucher sur leur contraire : le déni, la fuite… Plusieurs étapes sont nécessaires pour passer de la sensibilisation à l’action sans rendre l’avenir brouillé et traumatisant.

• Chacun doit pouvoir vérifier que sa prise de conscience de la gravité du changement climatique est également prise en charge autour de soi. Les médias doivent traiter ces sujets à leur niveau d’importance. Les responsables politiques et économiques doivent intégrer dans leurs choix cette nouvelle question fondamentale. En cette absence le message désastreux est que si le problème n’est pas pris en charge c’est qu’il n’est pas urgent. • L’effort éducatif doit porter non seulement sur les enfants mais aussi sous forme d’éducation permanente. Les collectivités locales ont un rôle décisif à jouer. • Chacun doit pouvoir identifier sa contribution personnelle aux émissions de gaz à effet de serre. Percevoir que l’une des sources principales réside dans le chauffage domestique entraîne les remèdes par l’isolation de son logement, un meilleur chauffage et l’utilisation d’énergies renouvelables. • Les diverses solutions, qu’elles soient de nature technologique, d’organisation collective ou de comportement individuel, doivent être connues. Elles concernent la vie domestique, l’alimentation, les transports des personnes et des marchandises, les biens de consommation, etc. • Des réalisations exemplaires de la part des collectivités publiques et des entreprises dans tous les domaines (construction, transports, agriculture, production d’énergie, etc.) doivent être perçues et mises en évidence. Elles ont un effet apaisant. • Un calendrier cohérent à l’horizon 2050 doit être mis en place par les instances politiques. Les étapes successives à franchir permettent de baliser l’avenir. Cette mise en scénario du futur doit également mettre en évidence les bénéfices pour l’économie et l’emploi des actions engagées. • La garantie d’équité dans les engagements est fondamentale. Elle ne peut se concrétiser que dans un processus de démocratie solidaire : « Je fais, si tu fais, si nous faisons tous ! ».

Notes et références[modifier]

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