ArScAn
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Le laboratoire Archéologies et Sciences de l’Antiquité (ArScAn), créé en 1998, est une unité mixte de recherche (UMR 7041) qui rassemble environ 500 membres (dont près de 200 permanents et 250 étudiants), située sur le campus de l’Université Paris Nanterre.
Son histoire est intimement liée à celle de la Maison des sciences de l’homme Mondes[1].
ArScAn couvre un large spectre disciplinaire en sciences humaines et sociales autour de l’étude des sociétés et cultures du passé, de la Préhistoire à la période moderne, avec une forte implication sur le Proche et Moyen-Orient anciens, l’Antiquité classique et le Moyen Âge[2].
Son périmètre géographique s’étend de l’Europe du Nord-Ouest à la Chine, autour du bassin Méditerranéen et avec des foyers d’étude en Amérique du Sud, en Afrique du Sud et en Polynésie.
La diversité des domaines de recherche et des approches développés dans le laboratoire se retrouve dans ses équipes et ses projets collectifs[3]. L’unité comptait 188 statutaires permanents en 2017[4].
Historique[modifier]
La création de l’unité mixte de recherche Archéologie et Sciences de l’Antiquité résulte de celle de la Maison des Sciences de l’homme Mondes. René Ginouvès, professeur d’archéologie grecque à l’université de Paris Nanterre depuis 1968, avait œuvré pendant de très longues années pour la création d’une maison de la recherche, rassemblant des équipes, sur le campus de Nanterre. La première pierre de la Maison fut posée le 18 novembre 1994, huit jours après le décès de René Ginouvès et il fut décidé ce jour-là que la Maison porterait son nom. En raison de problèmes graves dans la construction, l’installation ne se fit qu’en octobre 1997, avec l’inauguration en mai 1998.
Au départ, ce sont dix-huit équipes de recherche en archéologie qui s’installent dans ce nouveau bâtiment : quinze équipes liées au Centre national de la recherche scientifique et trois équipes de l’Université Paris Nanterre reconnues par le ministère de la Recherche. Ces équipes, de tailles diverses, étaient précédemment installées dans des locaux généralement insuffisants, mal adaptés et très dispersés dans Paris ou sur le campus de Nanterre. Elles avaient pour objet de recherche l’archéologie orientale (6 équipes), l’archéologie européenne (6 équipes, de la Préhistoire au monde romain), l’archéologie de l’Amérique centrale et du Sud (1 équipe), l’ethnologie préhistorique, tandis que deux autres préparaient des revues d’archéologie (Gallia et Gallia Préhistoire, Paléorient). Rassemblées, ces équipes correspondaient à plus de la moitié du potentiel de recherche en archéologie situé en Île-de-France.
Après l’installation dans la Maison des Sciences de l’homme Mondes, la direction de l’institut des sciences humaines et sociales (InSHS) du CNRS a demandé aux équipes de se regrouper en trois ou quatre entités pour que ces dernières deviennent des unités mixtes. Devant la difficulté de tracer des limites spatio-chronologiques entre ces « pôles », sous l’impulsion de trois chercheurs de l’équipe à l’origine des Nouvelles de l’Archéologie (Alain Schnapp, Jean-Paul Demoule et Anick Coudart), il fut proposé par les chercheurs de la Maison de créer une seule entité d’archéologie, de très grosse taille, inédite en sciences humaines et sociales. En 1998, fut ainsi créée ArScAn (Archéologie et Sciences de l’Antiquité) sous le statut d’équipe postulante rassemblant les 18 équipes (ayant pour tutelles le CNRS, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’université Paris X-Nanterre) et qui fut dirigée par Anne-Marie Guimier-Sorbets, professeure d’archéologie grecque, secondée par Claudine Karlin, ingénieure de recherche au CNRS.
L’année 1998 fut mise à profit pour mieux définir les contours de l’unité de recherche, les objectifs communs ainsi que les modalités de son fonctionnement, tant scientifique qu’administratif. En 1999, ArScAn fut créée en tant qu’unité mixte de recherche (UMR) 7041 avec pour tutelles le CNRS et les deux universités. En 2005, s’y ajoutèrent le ministère de la Culture, et l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). L’Inrap, alors dirigé par Jean-Paul Demoule, ne pouvait être « tutelle », car il dépendait du ministère de la Culture : il fut lié à l’UMR par une convention et ce modèle fut ensuite étendu à d’autres unités mixtes. Lors du passage de l’équipe postulante à l’UMR, certaines équipes sortirent du rassemblement tout en restant dans la Maison (principalement l’archéologie des Amériques qui donna naissance au laboratoire ArchAm), tandis que progressivement d’autres furent créées (comme l’équipe Archéologie de la Gaule et du Monde Antique en 1999 et l’équipe Archéologie environnementale en 2000) ou rejoignirent ArScAn (l’équipe Textes, histoire et monuments de l'Antiquité au Moyen Âge et le LIMC, équipe créée dans la dynamique du projet éponyme Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae).
La structure interne de la nouvelle UMR ArScAn fut originale : dès sa création, les équipes constituantes voulurent garder leur identité scientifique tout en collaborant à des programmes communs. L’organisation interne respecta ce choix, avec le maintien des équipes et la création de thèmes transversaux, qui avaient des responsables mais pas de personnel affecté, pour garder la souplesse de collaboration nécessaire et indépendante de l’appartenance des chercheurs aux équipes. Les résultats des travaux de recherche des thèmes transversaux furent publiés dans les Cahiers des thèmes transversaux, revue « hybride » avant la lettre : un petit nombre d’exemplaires fut imprimé et distribué par échanges aux principales bibliothèques d’archéologie, en France et à l’étranger. Puis fut créé (2008) le programme partagé Archéologie du Bassin parisien[5], auxquels participaient des membres de sept équipes de l’UMR. À chacune des équipes sont rattachés les doctorants et doctorantes encadrés par un membre de l’équipe.
Durant la décennie 2012-2022, plusieurs mouvements d’équipes ont abouti à une recomposition, fondée sur des spécialités chronologiques bien identifiables. Des historiens de l’Antiquité et du Moyen Âge de l’université Paris 8 ont rejoint ArScAn en 2020. Les spécialistes de la protohistoire européenne (du Néolithique à l’âge du Fer) ont fondé en 2012 un laboratoire nommé Trajectoires (UMR 8215), qui en 2020 a quitté la Maison de Nanterre en même temps que le laboratoire d’ Archéologie des Amériques (UMR 8096). Parmi les préhistoriens, les héritiers de l’école d’André Leroi-Gourhan, l’ethnologie préhistorique, ont quitté ArScAn en 2022 pour se fondre, avec une autre école de technologie préhistorique, dans un laboratoire de préhistoire nommé TEMPS (UMR 8068) qui lui est resté dans la Maison de Nanterre. En 2022, ArScAn comporte toujours une équipe de préhistoriens anthropologues (AnTET), le reste de ses activités se concentrant sur l’étude des sociétés avec ou sans écriture, du Néolithique à la fin du Moyen Âge et de l’Asie centrale à l’Europe de l’Ouest.
Organisation institutionnelle[modifier]
ArScAn dispose de cinq tutelles :
- CNRS
- Université Panthéon-Sorbonne
- Université Paris Nanterre
- ministère de la Culture
- Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis
Et d’un partenaire conventionné : l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)
ArScAn participe à quatre écoles doctorales :
- ED 112 : École doctorale d’archéologie (Université Panthéon-Sorbonne)
- ED 113 : École doctorale d’histoire (Université Panthéon-Sorbonne)
- ED 395 : Milieux, Cultures et Sociétés du passé et du présent (Université Paris Nanterre)
- ED 31 : Pratiques et théories du sens (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)
ArScAn est membre fondateur de deux LabEx (Les passés dans le présent[6] et Dynamiques territoriales et spatiales[7]) et d’une École universitaire de recherche (EUR) : Archéologie dans le présent : défis globaux[8].
Le laboratoire est également porteur-gestionnaire du consortium Paris Time Machine, partenaire du domaine d’intérêt majeur Matériaux anciens et patrimoniaux (DIM MAP) et expert auprès de l’OCBC (Office central de lutte contre le trafic de biens culturels).
Directeurs[modifier]
Quatre chercheurs ont assuré la direction du laboratoire depuis 1998 :
- Anne-Marie Guimier-Sorbets (1998-2010) ; adjoints : Claudine Karlin puis Philippe Soulier
- Francis Joannès (2011-2016) ; adjoints : Pascal Darcque et Monique Olive (2011-2013), puis Corinne Debaine-Francfort (2014-2016) et Philippe Chambon (2014-2015)
- François Villeneuve (2017-2022) ; adjointes : Brigitte Boissavit-Camus et Anne-Violaine Szabados
- Ricardo González Villaescusa (depuis 2022) ; adjoints : Maria Goréa et Laurent Costa
Personnalités liées[modifier]
Membres de l'Académie des inscriptions et belles-lettres[modifier]
- Jean-Marie Dentzer † (2002-2020)[9]
- Henri-Paul Francfort (depuis 2016)[10]
- Jean-François Jarrige † (2014)[11]
- Agnès Rouveret (depuis 2019)[12].
Notes et références[modifier]
- ↑ Pierre Rouillard, « La Maison archéologie et ethnologie, René-Ginouvès : regard sur sa naissance et, déjà, ses quinze ans. », Histoire de la recherche contemporaine, no Tome III - N°1, , p. 73–82 (ISSN 2260-3875 et 2265-786X, DOI 10.4000/hrc.637, lire en ligne, consulté le 8 février 2023)
- ↑ « Collection d’ArScAn dans l’archive ouverte HAL », sur hal-paris1.archives-ouvertes.fr (consulté le 8 février 2023)
- ↑ « Les projets collectifs d'ArScAn – Carnet des Projets Collectifs de l’Unité Mixte de Recherche Archéologies et Sciences de l’Antiquité (UMR7041-ArScAn) » (consulté le 8 février 2023)
- ↑ « ArScAn - Archéologies et sciences de l'Antiquité », sur Hcéres (consulté le 8 février 2023)
- ↑ Archéologie du Bassin parisien.
- ↑ « Les passés dans le présent », sur Les passés dans le présent (consulté le 8 février 2023)
- ↑ « Le LabEx », sur LabEx DynamiTe (consulté le 8 février 2023)
- ↑ « EUR ARCHAL – École Universitaire de Recherche ArchaeoChallenges » (consulté le 8 février 2023)
- ↑ « Académie des Inscriptions et Belles Lettres », sur Académie des Inscriptions et Belles Lettres (consulté le 28 novembre 2022)
- ↑ « Francfort Henri-Paul », sur Académie des Inscriptions et Belles Lettres (consulté le 28 novembre 2022)
- ↑ « Jarrige Jean-François », sur Académie des Inscriptions et Belles Lettres (consulté le 28 novembre 2022)
- ↑ « Rouveret Agnès », sur Académie des Inscriptions et Belles Lettres (consulté le 28 novembre 2022).
Voir aussi[modifier]
Articles connexes[modifier]
- Ministère de la Culture (France)
- Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
- Maison des Sciences de l’homme Mondes
- Université Panthéon-Sorbonne
- Université Paris Nanterre
- Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
Liens externes[modifier]
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