Ligue de Quizos
La ligue de Quizos est une symmachie entre les cités grecques dominées par Égine, créée à la fin des guerres médiques en 477 avant J.C. pour organiser une hégémonie militaro-intellectuelle grecque. Elle est considérée comme la forme politique ancestrale du Royaume des Quiz la plus ancienne de l’Histoire.
Contexte[modifier]
À la suite de ses victoires sur les Perses au cours des guerres médiques, Athènes devient la puissance dominante de la région durant toute la période du IVᵉ siècle avant J.C. Ces guerres ont fait naitre un sentiment d'unité dans tout le monde grec, inspirant à quelques cités la volonté de créer des confédérations de villes soutenues militairement, financièrement et culturellement par des cités puissantes locales. Ainsi, la Ligue de Quizos se fonde autour d’Égine, qui devient la cité mère, les autres membres devenant ses vassales.
Histoire[modifier]
Fondation[modifier]
À partir du 17 décembre 479 avant J.-C., Égine met en place la ligue de Quizos. Les richesses accumulées par la ligue, destinées à la construction des infrastructures nécessaires à chaque ville et au maintien d’une force armée combinée, sont distribuées plus ou moins équitablement entre ses cités-membres à partir d’échanges de ressources. L'union est rejointe d'abord par Gaïdaros Molakis, tyran de Samos, Giannis Nyktalopos, stratège de Mantinée. Viennent peu après Polyklitos Vonaldis, roi de Vónitsa, et Sevastianos Oktoantahepta, stratège de Lávrio. L'alliance entre cette dernière et ses alliées est fondée sur le consenti mutuel, garantissant sa pérennité. Cette nouvelle configuration se traduit par une large diffusion du modèle éginète, avec, entre autres, l'obligation pour les alliés de passer par Kéllerophon Sôter, roi d’Égine, en cas de nouvelle adhésion à la ligue de Quizos, ainsi que par une centralisation du pouvoir, qui consiste notamment en un transfert de décision militaire en cette capitale.
Les opérations militaires ne concernent, dans un premier temps, que la sécurisation des villages dépendant des cités-membres, avec l'envoi de petits contingents armés sur des campements de bandits faiblement défendus. Ensuite, à partir de 475 avant J.-C., des cités satellites des membres les plus importantes sont fondées, avec une volonté, bien souvent, de les bâtir proches géographiquement les unes des autres. Cette augmentation soudaine, en plus d'être permise par la relative prospérité de la ligue, se produit dans un contexte de guerre contre les armées du tyran Skotinodécos Pegásiothria.
Cités principales | Dirigeants | Fondation/Conquête | Destruction/Abandon | Cités-satellites |
---|---|---|---|---|
Égine (Egine) |
Kéllerophon Sôter | 17 décembre 479 avant. J.-C. | - Gónni (Ville de Kéllerophon Gonatas) | |
Mantinée (Mantinée) |
Giannis Nyktalopos | - Delphes (Delphes) - Nikíti (Nyktapolis) | ||
Néa Moudaniá (Hénaika) |
Hakiténa | 19 décembre 478 avant. J.-C. | ||
Samos (Samos) |
Gaïdaros Molakis | 17 décembre 479 avant. J.-C. | - Colophon (Colophon) - Patmos (Patmos) - Fourni (Fourni) | |
Vónitsa (Bobigny) |
Polyklitos Vonaldis | - Sarakinó (Sarcelles) - Mykonos (Maubeuge) |