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Jeune Bretagne

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Jeune Bretagne
Présentation
Ancien président Yann Vallerie
Fondation
Disparition Mars 2014
Idéologie mouvance identitaire, régionalisme, autonomisme
Couleurs Noir et blanc
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Jeune Bretagne (Breizh Yaouank en breton) est un mouvement identitaire breton, créé en 2008[1] par d'anciens membres du Bloc identitaire, d'Adsav et des personnes actives dans le milieu du hooliganisme rennais.

Le mouvement Jeune Bretagne revendiquait environ 200 adhérents en 2012. Selon Jacques Leclerc, spécialiste de l'extrême droite en France, le mouvement comptait autour de 150 membres en 2010[2]. Avec la vente de Ti-Breizh et la création de la section rennaise de Génération Identitaire, le mouvement ne compterait plus que soixante-dix membres en septembre 2013[3][réf. insuffisante]. Le mouvement Jeune Bretagne n'existe plus depuis 2014.

Historique[modifier]

Créé à Pontivy le 19 août 2008, son porte-parole est, depuis le début, Yann Vallerie, ancien militant des mouvements nationalistes bretons Emgann, puis Adsav. Il est assisté de Mickaël Prima, ancien militaire français[réf. nécessaire] issu du Bloc Identitaire, qui gère Ti-Breizh, à Guerlesquin.

Philippe Milliau, cadre issu du Front national (FN), du MNR et du Bloc Identitaire, est coresponsable de Jeune Bretagne et principal propriétaire de « Ti-Breizh », siège de Jeune Bretagne, qualifié de « Maison de l’identité bretonne »[4]. Il s'était présenté aux élections législatives en 2007 à Châteaulin, sous l'étiquette du MNR, où il avait obtenu 0,32 % des suffrages exprimés[5].

L’organisation était associée au Bloc identitaire jusqu’en mars 2012, date à laquelle Philippe Milliau quitte ce mouvement avec Jeune Bretagne, à la suite de désaccords relatifs à la gestion des mouvements liés au Bloc Identitaire et aux alliances à mettre en place[6].

À partir de la campagne des élections législatives de juin 2012, le mouvement a pris un tournant plus orienté vers l'autonomisme. Cette nouvelle orientation est attestée par la profession de foi des candidats. Celle-ci montre que Jeune Bretagne a récupéré certains thèmes récurrents de l'Emsav (Mouvement breton) tels que la défense de l’autonomie fiscale, de l'autonomie en matière d’éducation, de la Bretagne à cinq départements. De cette période datent les premiers documents produits en langue bretonne par Jeune Bretagne[7]. Toutefois, depuis les élections législatives, le mouvement ne produit plus de documents en langue bretonne et n'a organisé aucune action spécifiquement bretonne.

Selon des rumeurs persistantes, datant de la fin de l'année 2012, le mouvement se débarrasserait de son siège social Ti-Breizh en 2013, pour des raisons financières et par incapacité à trouver un remplaçant à Mickael Prima pour administrer le domaine[8]. Le domaine a été mis en vente en mars 2013[9].

Avec la vente du domaine de Ti-Breizh, le nombre de militants a nettement chuté, se réduisant au nombre de soixante-dix désormais.

Suite à la dissolution de Jeune Bretagne en , ses dirigeants se sont concentrés sur la création et la gestion de médias d'information en ligne, TV Libertés pour Philippe Milliau et Breizh Info pour Yann Vallerie.

Idées[modifier]

Thèmes principaux[modifier]

Bien que détaché du Bloc Identitaire — qui a répliqué au départ de Jeune Bretagne par la création d'une antenne rennaise de Génération Identitaire [10] —, Jeune Bretagne se réclame du mouvement identitaire et entretient de nombreux contacts avec le réseau Identités[11].

Marquée par son ancienne appartenance au Bloc Identitaire, Jeune Bretagne reste attachée à un écologisme de droite, au localisme et au populisme et sa devise est la suivante : « identitaire, écologique, social et populaire ». Ces thèmes prennent place, plus globalement, dans la lutte contre l'impérialisme, la mondialisation, l'islamisme et la défense de l'Occident dans une optique de "choc des civilisations", développé aux États-Unis par les milieux néo-conservateurs.

Identité(s)[modifier]

Le « Kroaz du » sert de fond au nouveau symbole de Jeune Bretagne.

Jeune Bretagne, sur son site, se présente comme suit : "Association qui découle à l’origine d’un rassemblement de Bretonnes et de Bretons sensibles à leur identité régionale, nationale et européenne"[12].

Si le concept d' "identité" est central dans le mouvement Jeune Bretagne, celui-ci n'a jamais été défini précisément et reste sujet à interrogations : on ne peut savoir s'il s'agit de l'identité bretonne, de l'identité française, de l'identité européenne, de l'identité païenne ou de l'identité judéo-chrétienne. Dans son graphisme, qui fait cohabiter les drapeaux bretons — Gwenn-ha-Du et Kroaz du —, le drapeau français et le drapeau de l'Union européenne avec des portraits de figures antagonistes du nationalisme français et des figures du nationalisme breton, ainsi que dans ses références, prises dans l'Emsav (recueillement sur la tombe de l'abbé Jean-Marie Perrot lors de ses camps d'été) ou dans le GRECE (invitation de Guillaume Faye ou de Docteur Merlin à Ti-Breizh), Jeune Bretagne entretient volontiers une confusion sur ce concept.

Cette fluctuation du concept d'identité est ce qui permet d'expliquer que se retrouvent, au sein du mouvement, des personnes issues du nationalisme français, du nationalisme breton ou des rangs néo-païens et européens du GRECE.

Métapolitique[modifier]

Bien que Jeune Bretagne ait pu participer à quelques échéances électorales, son mode d'action est d'abord métapolitique. Le but de Jeune Bretagne est d'abord de former des jeunes au militantisme de terrain et organiser des actions spectaculaires. Ainsi, Jeune Bretagne s'investit dans la lutte contre l'abattage rituel halal[13], dans la lutte contre l'immigration[14], ou en menant des projets liés à la défense de l'environnement, à l'enseignement du breton[15] ou au localisme.

Le mouvement organise aussi des événements et colloques, conjointement avec d'autres mouvements identitaires et nationalistes bretons, français et européens. Ainsi, le 2 juin 2012, Jeune Bretagne a organisé les « Assises bretonnes sur l'immigration », à Vannes, avec la revue nationaliste bretonne War Raok!, dirigée par Padrig Montauzier, fondateur d'Adsav, et le mouvement laïciste français d'extrême-droite Riposte laïque. Il est à noter que cet événement du 2 juin 2012 a donné lieu à une confrontation des membres de Jeune Bretagne et d'Adsav avec des islamistes de la région[16][réf. à confirmer].

Dans cette optique métapolitique d'extrême-droite, le 23 mars 2013, Jeune Bretagne a organisé une série de tables rondes et conférences à Chartres-de-Bretagne, dans la région de Rennes, sur le thème "Que faire face à la crise sociale européenne ?" avec la participation de Guillaume Faye, de CasaPound, de Padrig Montauzier, de Serge Ayoub, du Parti Socialiste Unitaire National-Européen (PSUNE), de Ronan Le Gall, de Riposte Laïque et de Richard Roudier[17].

Le samedi 2 novembre 2013, Jeune Bretagne était l'un des partis à appeler à manifester à Quimper, avec d'autres partis bretons tels Breizhistance, le Parti breton ou l'UDB, sous le mot d'ordre « Vivre, décider et Travailler au pays », manifestation mieux connue sous le terme de « Mouvement des Bonnets rouges »[18], ayant rassemblé entre 15 000 et 30 000 personnes.

Liens internationaux[modifier]

Le siège de CasaPound à Rome.

Jeune Bretagne a de nombreux liens avec d'autres organisations européennes.

Le mouvement entretient des liens d'amitié et de coopération avec l'organisation néo-fasciste CasaPound et la Ligue du Nord en Italie. Le mouvement a plusieurs fois reçu des représentants de la Lega Norde, et nombre de ses membres se sont formés auprès de Casa Pound, lors de voyages à Rome.

Si par le passé fasciste de l'Italie, les organisations italiennes sont les premières vers desquelles Jeune Bretagne se tourne, le mouvement, qui a été partiellement fondé par des hooligans, se tourne aussi vers des mouvements hooligans anglais et suisses. Ainsi, les deux principaux représentants de Jeune Bretagne, Yann Vallerie et Mickael Prima, ont manifesté contre l'islamisation avec le mouvement anglais, hooligan à l'origine, de l'English Defence League[19]. Yann Vallerie et Jeune Bretagne ont plusieurs fois reçu la visite d'Oskar Freysinger, porte-parole de l'UDC, à Ti-Breizh.

Jeune Bretagne, par son aspect autonomiste breton, entretient de bons rapports avec des organisations travaillant dans le cadre de minorités ethniques et régionales européennes. Ainsi, le mouvement organise, régulièrement, des événements de solidarité pour la minorité ethnique des Serbes du Kosovo. En juillet 2012, Ti-Breizh, le siège de Jeune Bretagne, accueillait l'université d'été du Vlaams Belang Jongeren (la section Jeune du parti indépendantiste flamand Vlaams Belang)[20], en assurant les activités culturelles, le logement et la restauration des membres de cette organisation flamande.

Perception du mouvement par l'opinion publique[modifier]

De manière générale, du fait de sa jeunesse et de sa relative confidentialité, le mouvement Jeune Bretagne reste encore peu connu du grand public. Ainsi, aux diverses élections auxquelles Jeune Bretagne a participé, ce mouvement ne se présentait-il pas sous son nom propre mais sous celui d'étiquettes généralistes : "Rassemblement des droites populaires et identitaires" et "Bretagne, nous avons foi en toi"[21].

Jeune Bretagne est qualifié d’« extrême droite » par la presse[22] et par de nombreux acteurs de la gauche bretonne tels le Parti socialiste (PS)[23], l’Union démocratique bretonne (UDB)[24] ou Breizhistance[25].

Pour le parti Adsav, le mouvement est accusé de s'implanter sur un terrain déjà occupé, celui de l'identité bretonne. En effet, les militants d'Adsav ont souvent reproché au mouvement d'occuper le terrain de l'identité bretonne, faisant perdre de l'influence à ce dernier parti, et récupérant certains de ses membres (en premier lieu, Yann Vallerie)[26][réf. à confirmer].

Il est souvent reproché à Jeune Bretagne d'avancer sans se dévoiler, en essayant de s'accaparer les thématiques bretonnes pour enraciner l'extrême-droite identitaire dans le paysage politique breton[27].[réf. à confirmer]

Élections[modifier]

Jeune Bretagne s'est présentée dans plusieurs élections locales et nationales, sous des noms de liste « Rassemblement des droites populaires et identitaires » ou « Bretagne, nous avons foi en toi ». Le mouvement ne dispose d'aucun élu.

Élections cantonales de 2011[modifier]

Jeune Bretagne était présent sur deux circonscriptions aux élections cantonales de 2011, sous l'étiquette « Rassemblement des droites identitaires et populaires »[28], faisant 7,12 % des voix sur l'ensemble des votants des deux cantons :

Résultats détaillés par cantons
Cantons Candidat Inscrits Votants Vote pour Rassemblement des droites identitaires et populaires Pourcentage
Rosporden Mickaël Prima (suppl. Agnès Belbéoc'h) 10 689 4 648 666 15,52 %
Fouesnant Yann Vallerie (suppl. Olivia Couic) 22 474 10 386 405 4,01 %

Élections législatives de 2012[modifier]

Jeune Bretagne présente dix candidats aux élections législatives de 2012, sous l'étiquette « Bretagne, nous avons foi en toi »[29], faisant 0,64 % des voix sur les dix circonscriptions sur lesquelles ils se sont présentés.

Résultats détaillés par circonscriptions
Circonscriptions Candidat Inscrits Votants Vote pour Bretagne, nous avons foi en toi Pourcentage
Septième circonscription d'Ille-et-Vilaine Émeline Berhault 95 132 57 133 247 0,44 %
Première circonscription d'Ille-et-Vilaine Christophe Daniou 87 110 49 620 294 0,60 %
Deuxième circonscription d'Ille-et-Vilaine Simon Danjou 86 964 53 804 389 0,73 %
Cinquième circonscription des Côtes-d'Armor Claude Guillemain 102 353 64 943 419 0,66 %
Cinquième circonscription du Finistère Mikael Lo Verso 91 132 55 709 377 0,69 %
Huitième circonscription de la Loire-Atlantique Valérie Méreau 81 111 45 988 337 0,75 %
Troisième circonscription du Morbihan Marie Ollivier 86 770 54 638 542 1,02 %
Troisième circonscription des Côtes-d'Armor Marie Pêcheul 86 365 58 946 274 0,47 %
Huitième circonscription du Finistère Anne-Marie Rimbaut 84 438 50 454 296 0,60 %
Quatrième circonscription du Finistère Yann Vallerie 82 126 52 194 301 0,58 %

Siège[modifier]

Jusqu'en 2013, le siège se trouvait à Milin Coz, 29650 Guerlesquin.

Notes et références[modifier]

  1. "Jeune Bretagne, la branche locale des Identitaires, a repris son autonomie par rapport au Bloc identitaire (BI) à la suite de l'éviction de Philippe Milliau, lequel est propriétaire de Ti-Breizh, la maison de l'identité bretonne. Jeune Bretagne (Yann Vallerie), comme la Ligue du Midi (Richard Roudier) et Alsace d'abord (Jacques Cordonnier) faisaient partie de la mouvance Philippe Milliau au BI. C'est bel et bien à une scission du Bloc à laquelle on assiste aujourd'hui." (Note de l'article du Monde : le FN investit à Guingamp l'ex-attachée de presse du Bloc Identitaire
  2. Droites conservatrices nationales et ultra. Dictionnaire 2005-2010, Jacques Leclerc, éditions L'Harmattan.
  3. Compte-rendu de l' "université d'été" de Jeune Bretagne, septembre 2013.
  4. « Présentation sur le site de Ti-Breizh », sur ti-breizh.net.
  5. « Article du Télégramme présentant Philippe Milliau »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur letelegramme.com.
  6. « Cela a été une décision consensuelle, politique et stratégique, Philippe Milliau avait une volonté de centralisation et de hiérarchisation accrue, qui ne correspondait pas au Bloc », tiré de l'article du Monde : Philippe Millau est débarqué du Bloc Identitaire
  7. Par exemple, « Program Breizh Yaouank evit dilennadegoù Parlamant Frañs - Version bretonne de la profession de foi de Jeune Bretagne aux élections législatives de 2012 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  8. Cf. Article du site 7seizh Identitaires : fin de party pour Ti-Breizh ?
  9. Cf. Identitaires bretons - Le QG de Gurelesquin est à vendre
  10. Cf. « Section rennaise de Génération Identitaire »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  11. Le réseau Identités, qui regroupent plusieurs groupes et mouvements identitaires français détachés du Bloc Identitaire, consacre une place à Jeune Bretagne, sur sa page : Réseau Identités - Jeune Bretagne
  12. « Présentation de Jeune Bretagne sur son site officiel », sur jeune-bretagne.com.
  13. « Kemenn adkas »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.google.fr.
  14. « Journée sans immigrés », sur flickr.com.
  15. « agencebretagnepresse.com - This website is for sale! -  Resources and Information. »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.agencebretagnepresse.com.
  16. Article du site d'informations nationaliste Fdesouche reprenant les articles de Riposte laïque, Breiz Atao, Ouest-France et Le Télégramme : "Violente attaque d'islamistes contre les assises bretonnes sur l'immigration"
  17. Cf. « L'affiche officielle du samedi 23 mars »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  18. Cf. l'article Fronde bretonne du Figaro
  19. "Les identitaires ont des affinités avec d’autres groupes d’extrême droite comme l’English Defense League avec qui des échanges de bons procédés sont entretenus puisque certains de ses membres étaient présents à la « Marche des Cochons » et que le couple Yann Vallerie - Mickael Prima était présent à Luton durant l’une de leurs démonstrations de force, où ils ont même été invités à prononcer un discours dans un anglais approximatif." in Dossier des antifascistes rennais sur les candidats de Jeune Bretagne aux élections législatives
  20. Cf. compte-rendu en néerlandais et photographie prise à Ti-Breizh in « Verslag VBJ Zomeruniversiteit Bretagne 2012 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  21. Cf. Article de Sylvaine Salliou pour France 3 : Qu'est-ce que représente le mouvement Jeune Bretagne ?
  22. Article du Télégramme, Identitaires bretons - Leur vrai visage, 22 octobre 2012.
  23. « Candidat de Jeune Bretagne. Le PS interroge la droite », sur letelegramme.com, .
  24. « Article de Mona Bras, porte-parole de l’Union démocratique bretonne (UDB) : les candidats "Bretagne, nous avons foi en toi", l'extrême-droite avance masquée », sur wordpress.com, .
  25. « jeune bretagne - Bretagne Info », sur www.breizhistance.tv.
  26. Cf. article Le Télégramme amalgame Jeune Bretagne et Adsav, Le Floc'hington Post, 22 octobre 2012.
  27. Cf. article "L'extrême-droite gangrène nos luttes ! Stop à la récupération par les identitaires de "Jeune Bretagne"", 7 janvier 2010.
  28. « Cantonales. Mickaël Prima candidat de Jeune Bretagne », sur letelegramme.com, .
  29. « Législatives : « Bretagne, nous avons foi en toi » présente une candidate à Saint-Malo », sur ouest-france.fr, .

Voir aussi[modifier]

Articles connexes[modifier]



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