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Gauchisme

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Gauchisme est un terme péjoratif employé pour qualifier l'action politique d'individus ou d'organisations que l'on considère comme étant d'extrême gauche.

Origine et emploi du terme[modifier]

Lénine[modifier]

Bien que le terme soit utilisé dès le XIXe siècle[1], c'est Lénine qui en propage l'emploi : dans son ouvrage La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme »), publié en 1920, Lénine qualifie ainsi de « gauchistes » certains partis communistes d'Europe, dont il juge que le radicalisme (refus de participer aux syndicats non communistes, rejet du parlementarisme) les coupe des masses et par conséquent les empêche de s'implanter dans la classe ouvrière. Le terme a été employé pour désigner notamment les conseillistes, mais aussi la gauche communiste dans son ensemble. Par extension, il a été utilisé pour qualifier les différentes tendances de l'extrême gauche.

Au sein de la gauche[modifier]

Le terme possède une connotation critique entre mouvements de gauche : il sert à reprocher à un autre groupe le caractère contre-productif de sa stratégie. Son emploi est ainsi très varié :

Une notion critiquée[modifier]

Critique anti-léniniste[modifier]

Portrait d'Herman Gorter par Thérèse Schwartze.

Dès 1920, le communiste hollandais Herman Gorter, dans sa Réponse à Lénine, critique cette analyse du « gauchisme »[3].

En 1939, le communiste anti-léniniste allemand Otto Rühle, figure du Communisme de conseils et engagé dans des polémiques avec Lénine depuis longtemps[4], critique sévèrement le contenu de cette brochure de Lénine :

« La brochure de Lénine était un écrit polémique plein de poison et de bile, agressif, grossier, un tissu de fausses interprétations, de suspicion et de falsifications […], un vrai régal pour tout contre-révolutionnaire. […] Quand Hitler interdit en Allemagne en 1933 toute la littérature socialiste et communiste, ce fut le seul écrit dont il maintint la publication. Et il savait ce qu’il faisait[5]. »

Certains courants, pour bien signifier qu'ils étaient à gauche du léninisme, se sont eux-mêmes revendiqué du « gauchisme » dans les années 1960 : Daniel Cohn-Bendit et son frère Gabriel publient ainsi en 1968 le livre Le Gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme, dont le titre se veut une réponse au texte publié par Lénine[6].

Critique anarchiste[modifier]

En 1949, des anarchistes sud-américains proposent leur définition du « gauchisme » :

« Une dispute entre marxistes [...], des positions « à droite » de la majorité des tendances anarchistes[7]. »

Pour Noël Godin, le gauchisme s'oppose inoffensivement au pouvoir[8].

Critique globale[modifier]

Le Mouvement ibérique de libération (Movimiento Ibérico de Liberación), actif en Espagne entre 1971 et 1973, critique le « gauchisme » comme une mystification :

« La société actuelle possède ses lois, sa justice, ses gardiens, ses juges, ses tribunaux, ses prisons, ses crimes, sa normalité. Devant cette situation apparaît une série d’organes politiques (partis et syndicats, réformistes et gauchistes, etc.) qui feignent de contester cette situation alors qu’en fait ils ne font pas autre chose que de consolider la société actuelle[9]. »

« Le gauchisme n’est autre chose que l’extrême gauche du programme du capital[9]. »

Unabomber[modifier]

Ted Kaczynski dit "Unabomber", analyse la société technologique et fustige ou dénigre le gauchisme[10],[11]

Approche sociologique[modifier]

En 1971, le sociologue Richard Gombin, dans son livre Les origines du gauchisme, en donne une définition :

« Par gauchisme, nous désignerons cette fraction du mouvement révolutionnaire qui offre ou veut offrir une alternative radicale au marxisme-léninisme en tant que théorie du mouvement ouvrier et de son évolution. [...] Le gauchisme apparaît comme une pratique révolutionnaire partout où la lutte des classes rompt le cadre établi par les organisations traditionnelles : partout donc où elle est dirigée à la fois contre le système et contre les directions ouvrières. [...] Tous les gauchistes s'accorderont sur le principe d'autonomie qui exclut, par conséquent, tous les schémas autoritaires, centralisateurs, dirigistes, planificateurs, idéologiques[12],[13]. »

Dans un ouvrage sur Mai 68 publié en 1998, le sociologue Jean-Pierre Le Goff opère un distinguo entre gauchisme culturel et gauchisme politique[14].

Dix ans plus tard, la sociologue et politiste Isabelle Sommier, critiquant la définition de Gombin et la dichotomie entre gauchisme culturel et gauchisme politique, relève les estimations de 5 000 à 16 000 « gauchistes » en mai 68 en se fondant sur une autre définition :

« Le gauchisme se présente plutôt comme une alternative au communisme orthodoxe[15]. »

Passerelles entre gauchisme et terrorisme[modifier]

En France[modifier]

En Allemagne[modifier]

En Italie[modifier]

Au Japon[modifier]

Le mouvement des repentis[modifier]

Le traitement gouvernemental des repentis des groupes terroristes pourrait, selon les experts[16], être plus important que la façon dont il les a traités lorsque le groupe était actif. Pour la République fédérale allemande.

Les expériences d'Angelika Speitel, son mari Volker Speitel graciée, et Boock qui a quitté la RAF, ont constitué d'importants exemples de possibilités de sortie pour d'autres. De même, les peines judiciaires pour les ex-RAF arrêtés en Allemagne de l’Est pouvaient influencer d’autres à quitter ou à rejoindre la RAF.

Bommi Baumann en 1974[modifier]

Dès 1974, Bommi Baumann, cofondateur du Mouvement du 2 juin, a abjuré la violence lors d'une interview dans le magazine d'information Der Spiegel[17]. Sa citation "Freunde, schmeißt die Knarre weg" (Amis, jetez votre arme / pistolet) est devenue bien connue dans ses cercles politiques. En 1975, son autobiographie Wie alles anfing ("Comment tout a commencé") a été publiée. Il y décrit son évolution personnelle en défenseur de la guérilla urbaine et commente de manière critique la lutte armée.

Plus globalement, ceux qui vont quitter les organisations terroristes par eux-mêmes sont très souvent les "artificiers", responsables de la logistique, plus que les chefs ou les exécutants des attaques[16]. L'une des méthodes possibles pour quitter le groupe est pendant l’emprisonnement, au cours duquel le prisonnier fournit des informations contre les anciens membres du groupe en échange d'une protection, comme ce fut le cas pour Volker Speitel en 1977-1978.

Speitel et Klein en 1977[modifier]

Au printemps 1977, Hans-Joachim Klein rompt publiquement avec les Cellules Révolutionnaires en envoyant par courrier à Der Spiegel son arme personnelle avec ses empreintes, avec une lettre expliquant les raisons[18] publiée par le journal allemand d'investigation le . Le texte informe d'un projet d'attentat contre deux responsables de la communauté juive de Berlin et Francfort[19].

Volker Speitel, membre du « Secours Rouge » de Stuttgart depuis 1973 puis avait participé au « Comité contre la Torture » et travaillait en collaboration avec les avocats Croissant et Lang à Stuttgart[20]. Comme Hans-Joaquim Klein, membre du « Secours Rouge », il a cité la mort d’Holger Meins comme à l'origine de sa décision de devenir un militant actif de la RAF[20],[16].

En 1975 à Stuttgart, Volker Speitel devient responsable des services de messagerie entre les membres de la RAF emprisonnés et libres, centrés sur les bureaux de Klaus Croissant, tandis que sa femme Angelica trouve des planques discrètes pour les clandestins. Il révèlera dans Der Spiegel du 31/1980 que la RAF ne recrutait que sur le principe d'accepter que la seule vie possible d'un allié[16], même non-clandestin, était l'illegalité et la lutte armée[16].

Arrêté le dans un train à Puttgarden[20], il coopère avec les enquêteurs. Ses déclarations permettent la compréhension du fonctionnement de la RAF et des événements de la nuit de la mort de Stammheim au même moment. Il sera condamné le à trois ans et deux mois de prison pour appartenance à association criminelle[20], puis libéré le , grâce à l'aide du programme de protection des témoins de l' Office fédéral de la police criminelle[20]. Il changera de nom avec l'aide des autorités brésiliennes, et créera une petite agence de publicité au Brésil. Il a été le principal témoin de l’accusation dans le procès contre la "Bande à Baader" et certains de ses avocats en 1978 et 1979[20].

Sa femme Angelika Speitel, arrêtée le à Dortmund après une fusillade avec la police sera un cas plus complexe, résolu plus tardivement.

Pour Peter-Juergen Boock, interpellé en 1981, les premières réponses ont d'abord été allusives et il n'a élaboré ses réponses qu'en 1990[16].

Les freins en 1988[modifier]

Toujours, en Allemagne, la question des amnisties et grâces ou pardon est revenue sur le devant de la scène en 1988 quand Angelika Speitel et Peter-Juergen Boock ont demandé les pardons du président de Richard von Weizsäcker[16]. Au même moment Friedrich Zimmermann, le ministre fédéral de l’Intérieur, a estimé qu’en envisageant le pardon à d'anciens terroristes, Weizsaecker mettait en danger sa réputation, et celle de la République fédérale[16]. La tentative d'attentat de contre Hans Tietmeyer, président de la Banque centrale de la République fédérale allemande a fait que certains craignaient que cela entraîne un sabotage du processus de pardon[16].

Speitel a obtenu le pardon le et une date de libération fixée, un an après, au [16]. Elle avait passé 12 ans sous les verrous[16]. Boock s'est vu refuser le même pardon car il n'avait pas purgé une peine aussi longue. La décision du président de la République fédérale s'est inscrit dans un politique d'accorder des pardons après avoir passé 9 à 14 ans en prison[16].

Histoire du Gauchisme en France[modifier]

Les méthodes et les dérives contestées[modifier]

Les grèves de longue durée[modifier]

Les années 1970 voient le déroulement de plusieurs grèves de longue durée, méthodes pas spécifiques au gauchisme, mais dans lesquelles les militants de Mai 68 issus du gauchisme s'investissent particulièrement, aux côtés de ceux de la gauche classique et des syndicats.

La politisation des procès[modifier]

Au cours de l'année 1970, une nouvelle forme de "gauchisme médiatique" apparue avec la Gauche prolétarienne, créée en 1968, estime obtenir des succès médiatiques, culturels et judiciaires, lors d'actions symboliques comme le vol de produits de luxe à l'épicerie Fauchon, distribués dans des bidonvilles. Elle gagne en justice quand la peine de Frédérique Delange, qui a participé à ce vol est commuée en sursis, puis lors des acquittements de l'affaire des Houillères de Lens, marquée par des jets de projectiles incendiaires contre un bâtiment près un accident minier ayant causé 16 décès, qui suit de deux jours le Tribunal populaire de Lens.

La politisation systématique des procès est doublé de la méthode du Tribunal Russell, fondée en par Bertrand Russell et Jean-Paul Sartre pour dénoncer la politique des États-Unis dans le contexte de la guerre du Viêt Nam, à la suite de la publication du livre de Russell, War Crimes in Vietnam[24], puis mené en deux sessions en 1967, à Stockholm, en Suède et à Roskilde, au Danemark. Ce Tribunal d'opinion sera suivi par le Tribunal Russell sur le Congo, le Tribunal mondial sur l'Irak et le Tribunal Russell sur la Palestine.

Les premiers procès découlent de violences observées au tout début , à la veille des élections cantonales des 7 et 13 mars 1970, qui voient les gaullistes gagner 39 sièges et les communistes 13, et vont se tenir quelques mois après. En attendant, le ministre de l'Intérieur suspend la parution de plusieurs numéros du journal maoïste La Cause du peuple.

En , le chef des maoïstes Benny Lévy invite à la brasserie La Coupole le philosophe Jean-Paul Sartre pour lui proposer de prendre la direction de son journal La Cause du peuple. Sartre rend public son soutien à La Cause du Peuple le en prenant la direction, à titre provisoire, du journal pour faire échec aux manœuvres du gouvernement, qui consiste à ruiner ce journal par des saisies et à la discréditer en faisant croire que ses articles sont des appels au meurtre[25].

Sept mois après, Sartre est le procureur et l'acteur central d'un Tribunal populaire de Lens en 1970 contre les Houillères du Nord, qui prétend juger un accident minier à Fouquières-lès-Lens le 4 février 1970 au cours duquel 16 mineurs ont été tués.

L'année 1970 est ainsi celle de la politisation d'une série de procès, à l'instigation des militants de la Gauche prolétarienne, mouvement maoïste.

Le à Paris, procès des directeurs de La Cause du peuple, Jean-Pierre Le Dantec et Michel Le Bris, est suivi par des incidents violents au Quartier latin (400 arrestations). L'État, par la voix de Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur, dissout la Gauche prolétarienne(GP) et demande la saisie des n°15 à 19 de La Cause du peuple. Le Alain Geismar, autre dirigeant de la Gauche prolétarienne et leader de Mai 68, retrouvé dans la planque où il se cachait[26] est au contraire un échec pour la Gauche prolétarienne car le tribunal le condamne à 18 mois de prison ferme.

En 1972, c'est l'affaire du Procès de Bobigny qui offre une victoire retentissante à l'avocate gauchiste Gisèle Halimi et à Simone de Beauvoir, qui préside l'association féministe « Choisir » : elles obtiennent la relaxe d'une fille de 16 ans poursuivie pour avoir avorté.

L'avocate Gisèle Halimi obtient un autre succès, le [27], quand le tribunal correctionnel de Marseille se déclare incompétent dans l'Affaire Tonglet Castellano en raison de la nature criminelle des faits, le viol le d'Anne Tonglet et Araceli Castellano à la Morgiou près de Marseille[28]. Deux lesbiennes belges en route pour le camp nudiste de Sugiton sont abordées par Serge Petrilli. Éconduit deux fois de suite, il monte alors une « expédition punitive » avec deux amis, Guy Roger et Albert Mouglalis dans la soirée du . Ils frappent puis les violent les campeuses jusqu'à cinq heures du matin. Araceli Castellano tombe enceinte. L'IVG est alors interdite en Belgique, mais elle parvient néanmoins à avorter grâce à un médecin qui accepte de la pratiquer[29].

La violence, héritée de la période de la Guerre d'Algérie[modifier]

La critique du gauchisme s'appuie surtout sur des épisodes de violence de rue et dans les entreprises datant du début des années 1970. La violence de rue s'exerce aussi bien contre la police que contre l'extrême droite et prend des dimensions spectaculaires entre 1970 et 1973, avec l'aval et même l'impulsion des dirigeants de la Gauche prolétarienne, mouvement maoïste. La violence contre l'extrême-droite, la police ou dans les entreprises se confond, la police protégeant les meetings de cette dernière tandis que les milices patronales apparues après Mai 68 font appel des à des militants d'extrême-droite qui reprennent du service après la période récente de la Guerre d'Algérie.sera cité comme d'une des causes du suicide de Michel Recanati en 1978.

La violence au sein de la Ligue communiste sera abordée dans un film de Romain Goupil en 1982, et celle au sein de la Gauche prolétarienne d'un livre, bien plus critique, paru un quart de siècle plus tard en 2008 : Ils ont tué Pierre Overney, du romancier Morgan Sportès, évoquant le suicide de Nicolas Boulte, qui avait protesté contre la violence dans les entreprises, en particulier, la sienne, chez Renault, qui avait causé plusieurs licenciements puis un mort par balles. Au printemps 1972, Nicolas Boulte rédige sous le pseudonyme de Baruch Zorobabel une Tentative de bilan du Comité de lutte Renault[30] qui est publiée en octobre par la revue conseilliste Informations et correspondances ouvrières[31],[32]. Il est alors violemment mis sous pression par les militants de la Gauche prolétarienne, qui le menacent puis le frappent. Dans ce mémoire, l'auteur analyse une « idéologie de l'activisme coupée de la réalité quotidienne » : par manque d'implantation réelle chez les ouvriers, les maos sont contraints pour exister à mettre en œuvre une stratégie « militariste » de surenchère permanente dans l'affrontement avec les agents de maîtrise aux portes de l'usine. C'est, d'après l'auteur, ce type d'action qui est à l'origine du meurtre de Pierre Overney, le , par un vigile de Renault[33].

La violence contre la police[modifier]

La violence, verbale et physique, contre la police est d'abord pratiquée directement par les maoïstes de la GP début 1970, puis en l'accusant d'être complice des meetings 'Ordre nouveau (mouvement) d'extrême-droite, lorsqu'elle s'interpose le et le , deux dates au cours desquelles la GP obtient le ralliement à ces attaques de la Ligue communiste.

Le à 4 h 45 du matin, tous les véhicules du commissariat de Mantes-la-Jolie[34] sont attaqués avec des engins incendiaires. Six détonations dans la cour, un réservoir en feu et la grille cadenassée[34], Olivier Rolin et Alain Geismar sont vus s'enfuyant vers leur voiture[34]. Cinq semaines après, l'intervention de la police dans l'Université de Nanterre, provoque la démission le de son président Paul Ricoeur, qui l'avait demandée fin février[35] après avoir été pris à partie et molesté en , au cours d'une bagarre[35]. Cette intervention, plus violente que prévu, déclenche une bataille rangée.

Jean-Pierre Le Dantec, directeur de La Cause du peuple, journal de la GP est inculpé de provocation au crime, d'apologie de vol, de pillage, d'incendie et de meurtre, le . Lors de conférence de presse du surlendemain, Serge July déclare que "l'idée de prendre un fusil" a "fait un bond en avant"[36], termes qui serviront à saisir La Cause du peuple le [36],[37].

Le , à la Maison de la Mutualité, Alain Geismar appelle à "écraser les hordes flicardes". Trois jours après, Raymond Marcellin demande des peines sévères, pour provocations suivies d'effets à la violence et voies de fait contre les agents de la force publique". Il dissout la GP et demande la saisie des n°15 à 19 de La Cause du Peuple. Le journal demande à l'écrivain Jean-Paul Sartre d'être son directeur de la publication et il acceptera. Entre-temps, la presse a publié des photographies de « guérilla urbaine » au Quartier Latin le [38].

La violence dans les entreprises[modifier]

La violence dans les entreprises, est une stratégie spécifiquement adoptée par des militants de la Gauche prolétarienne dès pour commémorer la mort du lycéen Gilles Tautin à l'usine Renault de Flins, dans les Yvelines. Elle est au même moment testée à l'Université de Vincennes contre les enseignants adhérents du Parti communiste français, accusé de déviance idéologique. Puis elle connaît surtout un pic au printemps 1971, à la suite duquel la mort tragique de l'ouvrier Pierre Overney chez Renault va progressivement calmer une partie des militants.

La violence contre l'extrême-droite[modifier]

La violence, verbale et physique,d'abord pratiquée par les maoïstes de la GP contre les communistes en 1969 puis début 1970 contre la police se déplace ensuite vers les meetings 'Ordre nouveau (mouvement) d'extrême-droite, ce qui permet aussi d'attaquer la Police lorsqu'elle s'interpose le et le , deux dates au cours desquelles la GP obtient le ralliement à ces attaques de la Ligue communiste.

Le 7 février et le 28 avril 1968[modifier]

Le soutien du Parti communiste à la candidature unique pour la gauche de François Mitterrand à l'élection présidentielle de décembre 1965 amène au printemps 1966 un groupe de militants de l'UEC qui admirent la Révolution culturelle qui commence en Chine à former en l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes. L'UJC (ml) crée les Comités Viêtnam de base (CVB) — par opposition au Comité Viêtnam national (CVN) proche de la JCR — pour défendre le régime du Nord-Viêtnam. Afin d'organiser le service d'ordre des manifestations mais aussi de mener des actions « militaires » contre l'extrême droite, le PCF ou la police, l'UJC (ml) se dote alors d'une branche paramilitaire, les GPA (Groupes de protection et d'autodéfense)[39], dirigée par Olivier Rolin et animée par Jean-Marc Salmon, Jacques Rémy[39], Jean-Claude Zancarini (dit « Tarzan »), Didier Truchot, Jean Paul Cruse (dit « Paulo ») ou encore Maurice Brover (dit « Momo »). Ce sont eux qui dirigent les trois cents militants prochinois qui attaquent le le meeting organisé par l’extrême droite à la Mutualité, en soutien au Sud-Vietnam, avec des casques de chantier été achetés en gros au BHV et des manches de pioche[réf. nécessaire], affrontant les forces de police durant trois heures et toute la soirée[39].

Jean-Marc Salmon est présent le [40] lorsque les "Comités Vietnam de Base (CVB) lancent l'attaque d'une vingtaine de personnes de l'extrême droite participant à une exposition sur les crimes des Vietcongs, organisée pour un "Meeting de soutien au sud-vietnam", organisé dans les locaux de la Société d'encouragement pour l'Industrie nationale, au 44 rue de rennes à Paris. L'attaque fera dix blessés, parmi lesquels Roger Holeindre, soignés à l'hôpital Laënnec[réf. nécessaire]. Les étudiants de la Sorbonne s'attendent alors dans les jours qui suivent à une riposte de l'extrême droite, le mouvement Occident ayant déclaré vouloir se venger. Le 3 mai, le rassemblement des différents services d'ordre des organisations d'extrême gauche dans la cour de la Sorbonne provoque l'intervention de la police et la première émeute de Mai 68[39], selon le Cycle provocation-répression-mobilisation.

Les affrontements des 8 et 9 mars 1971[modifier]

La violence de rue prend à nouveau des dimensions spectaculaires dès , quand la Gauche prolétarienne, mouvement maoiste attaque le meeting du Ordre nouveau (mouvement) au Palais des sports de Paris, qui donne lieu à des images télévisées heurtant l'opinion publique. Une opération à laquelle se joint la Ligue communiste, ce qui déclenche en son sein une première série de protestations.

L’extrême gauche appelle à une contre manifestation, d'abord contre la réunion d’extrême droite, puis pour empêcher sa tenue. Près de 6 000 étudiants et lycéens participent à l'assaut. Lors des affrontements violents qui s’ensuivent, les royalistes se battent des deux côtés ». "Des groupes d’étudiants rejoindront même les maoïstes de la Gauche prolétarienne", selon Le Monde et Minute, l’hebdomadaire d’extrême droite, nommera d’ailleurs à cette occasion les militants de la NAF les "maorassiens"[41].

La veille du meeting, le , Robert Allo, un ex-militant d'Occident, cofondateur d'Ordre nouveau du Groupe union défense est repéré dans la rue par des gauchistes[42]. Il est matraqué avec une telle violence qu’il sombre dans le coma peu après avoir rejoint le local du mouvement. Il doit subir une trépanation[43].

Le lendemain, au matin du , devant journalistes et policiers, les membres du service d’ordre nationaliste déchargent de plusieurs camionnettes des centaines de barres de fer, des casques et des boucliers[42].

Dans L'Humanité rouge du , un article intitulé « Ordre nouveau = Ordure nazie. UDR instigatrice ! » rend compte très favorablement de la manifestation du [44], contre le meeting d'Ordre nouveau au Palais des sports, à laquelle 6 000 étudiants et lycéens avaient manifesté, à l'appel de diverses organisations dont la Ligue communiste[44].

Les violences du 30 juin 1973[modifier]

Deux ans plus tard, avant les Élections cantonales françaises des 23 et 30 septembre 1973, qui voient la gauche obtenir 54 % des voix, une seconde attaque de la Ligue communiste contre un autre meeting du Ordre nouveau (mouvement) provoque un mouvement des militants de la LC, ceux qui militent en entreprise et la direction de ce mouvement décident de renoncer à ce type d'actions.

La chanson du service d'ordre de la Ligue communiste ayant encadré cette manifestation est écrite de la façon suivante par son dirigeant Henri Weber : « Dans la nuit noire brillent les mousquetons, les CRS nous barrent le chemin, mais dans nos rangs y’a pas d’hésitation, les CRS ça s’enfonce très bien »[45].

Les affrontements en deux temps de janvier 1973[modifier]

Deux manifestations violentes avaient eu lieu dès à peu près au même moment, mais pas avec les mêmes organisateurs. Depuis la Visite de Richard Nixon en Chine en 1972, première visite d'un président des États-Unis dans ce pays considérant alors les États-Unis comme l'un de ses principaux adversaires, qui eut lieu du 21 au . Depuis ce rapprochement sino-américain, les maoïstes atténuent ou même oublient leurs critiques de la Guerre du Vietnam, qui par ailleurs touche à sa fin.

La première série d'affrontements a lieu lors d'une manifestation contre la venue de Golda Meir le à Paris, organisée par les maoïstes de la GP et leur leader Alain Geismar. En , le Viêt-nam du Sud et Israël avaient décidé d'établir des relations diplomatiques et les maoïstes avaient privilégié la manifestation contre Israël de la semaine précédente.

La seconde manifestation violente de réunit plusieurs milliers de personnes à Paris[46] le , jour de la réinvestiture officielle de Richard Nixon, qui voit aussi réunis plusieurs milliers d'intellectuels dans un meeting à la Mutualité pour le succès des négociations de paix sur le Vietnam, qui déboucheront le sur les Accords de paix de Paris, signés à l'Hôtel Majestic de Paris. Le service d'ordre de la Ligue communiste charge alors la police vers l’Opéra, des véhicules de police et voitures sont attaquées au cocktail Molotov et un « véritable camp retranché » démarre à la Gare Saint-Lazare, où les manifestants occupent la voie[46]. En , Alain Krivine et Michel Recanati comparaissent au tribunal pour avoir attaqué le consulat américain le et de nombreuses actions avaient protesté contre les « bombardements de Noël » sur Hanoï et Haïphong. Une douzaine de prêtres et pasteurs perturbent la messe de minuit à l'Église américaine de l'Avenue Georges V[47].

Les violences du 21 juin 1973[modifier]

Dans les entretiens qu’il accorda par courriel au professeur Christian Beuvain[48], rapportés par la revue Dissidences et repris dans le livre de l'ancien dirigeant du PCMLF, Jacques Jurquet[49], Jean-Luc Einaudi détaille le rôle des militants parisiens du PCMLF[44] lors de la manifestation du contre le meeting de l’organisation d’extrême droite Ordre nouveau (mouvement)[44]. Jean-Luc Einaudi sera élu peu après secrétaire général de l'organisation de jeunesse du PCMLF[44].

En , Jean-Luc Einaudi publie sous pseudonyme de « André Colère », une brochure intitulée « la fascisation en France », (supplément au no 186 de L'Humanité rouge)[44], dans laquelle il écrit notamment : "Partout où le fascisme se manifeste, la riposte de masse doit venir, en n’oubliant pas que le danger vient de l’État, que c’est lui qu’il faut frapper"[44]. Une seconde édition de cette brochure paraîtra à la mi- (supplément au no 198 de L’Humanité rouge)[44], avec une postface tirant les leçons de la manifestation du contre le meeting du groupe d’extrême droite Ordre nouveau[44].

Jean-Luc Einaudi est alors membre du Collectif de Travail Parisien (CTP), qui supervisait l’action des cellules et sections du PCMLF en région parisienne[44].

Selon lui, le rôle des « maoïstes » a été souvent occulté, mais tous les militants et sympathisants de Paris du PCMLF "ont été mobilisés, ainsi que ceux de la Gauche prolétarienne, à qui étaient échus "plus particulièrement la fabrication et l’utilisation de cocktails Molotov"[44].

Deux réunions des organisations d’extrême gauche servent à préparer la manifestation contre le meeting d'Ordre nouveau à la Mutualité le [44]. La première se déroule à l’imprimerie de la Ligue communiste, représentée par Michel Recanati[44]. La Cause du peuple est représentée par Alain Geismar, le PCMLF par Jean-Luc Einaudi. "Ligne rouge" (groupe marxiste-léniniste) et l’Alliance marxiste révolutionnaire de Nicolas Baby sont aussi présents. Tous tombent d’accord sur « une volonté commune de tout faire pour tenter d’empêcher la tenue du meeting et d’aller jusqu’à l’affrontement violent avec les forces de police qui ne manqueraient pas d’en assurer la protection[44]. Chaque organisation doit mobiliser son service d’ordre et ses militants et de les équiper en vue de l’affrontement[44].

Après cette manifestation très violente, Jean-Luc Einaudi ne rentre pas chez lui: le lendemain il part à Besançon pour y rencontrer les ouvriers de l’usine Lip[44]. La Ligue communiste fut dissoute et David Rousset contacté pour une médiation auprès du ministère de l'Intérieur, qui lui permit de se reconstituer sous le nom de Ligue communiste révolutionnaire, à la condition expresse de dissoudre l'essentiel de son service d'ordre, qui comptait alors des milliers de membres entraînés sous la responsabilité de la Commission très spéciale (CTS), à la tête de laquelle son fils Pierre Rousset et Daniel Bensaïd avaient en 1971 succédé à Henri Weber.

Les familles de Daniel Bensaïd[50], Pierre Rousset (ornithologue) et Michel Recanati, également impliqué dans cette manifestation voulue par la direction de la LC, avaient été déportées sous l'occupation.

De son côté, Régis Debray, explique dans Politique Hebdo que la provocation était transparente « pour un enfant de huit ans »[51].

Daniel Bensaïd, cofondateur et leader de la Ligue communiste, continue cependant à défendre le principe de cette manifestation et dénonce dans Rouge] du , tous ceux qui "s’en trouvent soulagés, justifiés" et estiment avoir eu "raison d’être absents"[51]. Il vise en particulier, le PSU qui "y aurait échappé par clairvoyance[51]. Le PCF par expérience" et "la direction confédérale CFDT". Il rappelle que la manifestation du "fut presque aussi violente que le , mais, après les bombardements de Hanoï, personne n’a parlé de provocation"[51]. Ce , des comités de mobilisation avaient été mis en place dans les quartiers, les facultés, les lycées, de nombreuses personnalités et organisations avaient signé l’appel", mais "le clairvoyant PSU avait déjà fait défection", raille-t-il[51]. A la question, "la Ligue communiste est-elle tombée dans une provocation le ?", il répond cependant "peut-être"[51]. Deux mois après les violences du , Daniel Bensaïd entreprend un voyage en Argentine, à l’automne 1973, tandis que plusieurs membres de la Commission très spéciale (CTS), comme Romain Goupil, invoquent le coup d'Etat au Chili du pour cesser de militer.

Le féminisme[modifier]

Le ras-le-bol des femmes et des homosexuels en mars 1971[modifier]

Les affrontements dont se vante la Ligue Communiste[34] entre son le service d’ordre, les CRS et celui du Meeting d'Ordre nouveau au Palais des Sports, "attaqué le meeting avec des boulons", selon l'ORTF[52], qui causent la blessure de 80 personnes parmi ce dernier et de 73 policiers[52] agacent par leur machisme les composantes féministes et homosexuelles de la mouvance gauchiste, qui se lance dans une violence plus symbolique. Le elles décident d'obliger Ménie Grégoire suspendre l'émission qu'elle consacrait sur RTL à « Ce douloureux problème, l'homosexualité »[53],[54] car elle a été perturbée par des activistes du Front homosexuel d'action révolutionnaire, créé le soir même, suite à l’émission. Un mois après c'est le Manifeste des 343, sur le droit à l'avortement des militantes de VLR ! se rallient au Mouvement de libération des femmes (MLF) et VLR ! s'autodissout, même si son magazine Tout ! continue de paraître jusqu'au numéro de juillet. Le apparaît un Front homosexuel d'action révolutionnaire, qui publie un ensemble d’articles engagés, coordonnés par Guy Hocquenghem dans Tout![55].

Les réticences sur l’avortement et la contraception[modifier]

Les réticences envers la libéralisation de l’avortement et la contraception sont encore nombreuses au sein du gauchisme au début des années 1970. Ainsi, le , dans Le Nouvel Observateur, qui est alors un journal s'étant rapproché du gauchisme, le journaliste et producteur Maurice Clavel, un ex-gaulliste reconverti dans le soutien aux maoïstes proclame « Révolution sexuelle piège à cons » et défend l’encyclique papal Humanæ Vitæ – condamnant l’avortement et la contraception –, non sans susciter l’approbation de nombreux lecteurs »[56].

Alors qu'il a fallu attendra pour le premier décret d'application de la loi Neuwirth, qui définit les visas de fabrication des produits contraceptifs[57], 1970 pour la première grande enquête sur la sexualité et la contraception menée par le Docteur Pierre Simon, et  : autorisation du stérilet sous certaines conditions[57], ce sera seulement le qu'une "deuxième loi Neuwirth" supprime l'obligation de l'autorisation parentale pour la vente de contraceptifs aux mineurs[57]. Entre temps naît en Le torchon brûle, journal édité par le Mouvement de libération des femmes (MLF) qui obtient en 1972 un autre décret d'application de la loi Neuwirth avec les centres spécialisés, les centres de planifications et d’éducation familiale (CPEF), permettant aux mineurs un accès libre, gratuit et surtout anonyme à tous les types de contraceptifs[58].

Le combat de Gisèle Halimi à Bobigny[modifier]

En 1972, deux figures du gauchisme, l'avocate Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir, qui préside l'association féministe « Choisir », mènent un procès politique retentissant, en faveur de l'avortement, via l'affaire du Procès de Bobigny. En octobre et novembre 1972 à Bobigny (Seine-Saint-Denis), cinq femmes sont jugées : Marie-Claire, 16 ans, qui a avorté après un viol, et quatre majeures, dont sa mère, pour complicité ou pratique de l'avortement. Peu après l'avortement, Daniel P., son violeur, est arrêté et soupçonné d'avoir participé à un vol de voitures. Il dénonce Marie-Claire dans l'espoir que les policiers le laissent tranquille. La mère de Marie-Claire a trouvé à la bibliothèque de la RATP le livre Djamila Boupacha écrit par Gisèle Halimi, sur la militante algérienne Djamila Boupacha violée et torturée par des soldats français. Les cinq femmes poursuivies contactent l'avocate, qui accepte de les défendre.

Avec l'accord des inculpées, loin de demander pardon pour l'acte commis, la défense de Marie-Claire attaque l'injustice de la loi de 1920, en rappelant que les Françaises qui le peuvent partent en Suisse ou en Grande-Bretagne pour avorter, alors que les plus pauvres doivent le faire en France dans la clandestinité et des conditions sanitaires souvent déplorables.

Après le huis clos du procès, le jugement est rendu en audience publique, permettant à l'actrice Delphine Seyrig et plusieurs manifestantes d'y assister. Considérée comme ayant souffert de « contraintes d'ordre moral, social, familial, auxquelles elle n'avait pu résister », Marie-Claire est relaxée.

Les provocations sociétales[modifier]

Au milieu des années 1970 des provocations sociétales touchant à la pédophilie ont été lancées mais dans les milieux et cénacles littéraires et mondains, par des auteurs distincts du gauchisme, les écrivains Tony Duvert et Gabriel Matzneff, quasiment au même moment. Le seul gauchiste à leur emboîter directement le pas sera Daniel Cohn-Bendit, même si en 1977 Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut, dans Le Nouveau Désordre amoureux[59],[60], vont aller jusqu'à déplorer en 1977 la réprobation déclenchée par le livre de Tony Duvert, allant jusqu'à inciter à le lire.

L'écrivain français Tony Duvert, publie Le Bon Sexe illustré, en [61], un essai rédigé l'année d'après son Prix Médicis de 1973 pour un roman, et qui se veut une réaction à L'encyclopédie de la vie sexuelle publiée en cinq volumes aux éditions Hachette en 1973[62]. Chacun des chapitres de l'essai Le Bon Sexe illustré est accompagné d'une photo représentant un jeune garçon en érection, tirée de l'Encyclopédie de la vie sexuelle (volume destiné aux 10-13 ans), que l'auteur décrit comme « une bite de gamin qui bande »[63]. Le livre de Tony Duvert "provoque le scandale", reconnaissent cependant en 1977 Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut dans Le Nouveau Désordre amoureux (Éditions du Seuil, page 266), mais pour le déplorer et inviter leurs lecteurs à s'en inspirer[60].

Un autre essai controversé, lui aussi écrit en dehors de la sphère gauchiste, par l'écrivain mondain Gabriel Matzneff, a choqué pour les mêmes raisons. Les moins de seize ans ont "fait scandale" à cause d'un ton allègre, provocateur, qui a "tant choqué" dans Apostrophes, le , à la sortie du livre, qui déclenche un scandale. Il choque "à droite comme à gauche et les bien-pensants ne supportèrent pas", affirment ses admirateurs, tandis qu'un père de famille, choqué, porte plainte[64],[65],[66]. Un an plus tard, Gabriel Matzneff prendra prétexte de la sombre Affaire de Versailles pour se plaindre du manque de soutien reçu après son intervention chez Bernard Pivot[67]. Cet essai très controversé, qu'il qualifiera en 1994 de « suicide mondain », est à l'origine de sa "réputation de débauché, de pervers et de diable", selon ses propres termes.

Au même moment, Daniel Cohn-Bendit, dans un recueil d'entretiens de souvenirs avec Maren Sell et Jean-Marc Salmon, le livre Le Grand Bazar[68], dans lequel un chapitre de Daniel Cohn-Bendit comporte certains passages à connotation sexuelle très controversés, qui seront reprochés à Daniel Cohn-Bendit pendant des décennies. Le livre est publié aux Éditions Denoël puis aux Éditions Belfond, mais son tirage n'atteindra pas 30 000 exemplaires malgré la notoriété de Daniel Cohn-Bendit, qui ne s'est plus exprimé depuis sept ans et la couverture par Libération du livre lorsqu'il n'est encore qu'en projet et son contenu non dévoilé. Daniel Cohn-Bendit s'est pourtant fait inviter en à l'émission littéraire Apostrophes, fondée cinq mois plus tôt, le , par Bernard Pivot, en même temps que le mensuel Lire. Un des premiers autres invités Apostrophes avait été dès François Mitterrand: le président de la République Valéry Giscard d'Estaing souhaitait alors en effet donner un parfum de liberté à sa très controversée réforme de l'Ortf de l'été 1974. Daniel Cohn-Bendit échoue cependant, en juin comme en , à obtenir une autorisation pour entrer en France, dont il avait été expulsé au printemps 1968. Paul Granet, gaulliste rallié à VGE, est alors secrétaire d'État à la Formation professionnelle, et se souvient d'avoir vu en Daniel Cohn-Bendit se précipiter vers lui lors de la Foire du livre de Francfort, pour tenter d'obtenir un visa[69] et de l'avoir soutenu mais sans succès. En , Daniel Cohn-Bendit parviendra à entrer en France clandestinement mais n'y reste que dix jours. L'émission Apostrophes a déjà eu lieu le avec Gabriel Matzneff. Daniel Cohn-Bendit a saisi le tribunal administratif, qui ne fera suite que par l'arrêt du , abrogeant son expulsion de 1968 mais trop tard pour qu'il souhaite en bénéficier pour revenir.

Au cours de l'année 1977, Serge July, directeur de la publication de Libération contacte le groupe de provocateurs graphiques nommé Bazooka pour des illustrations, démarche qui fait rapidement face aux réticences de plus en plus grandes de la majorité de la rédaction du journal. Bazooka est obligé arrêter sa participation directe. Cependant, Libération édite à partir de Un Regard moderne[70], mensuel d'actualité remarqué mais aussi critiqué pour ses provocations, comme lorsqu'ils proposent dans le numéro du 5-6 novembre 1978, consacré aux personnes détenues, un dessin pédopornographique dans la page d'annonce « Taules »[71], ce qui conduira Libération à arrêter la publication de Un Regard moderne après six numéros.

Les attentats et enlèvements[modifier]

Les attentats et enlèvements n'ont pas pris la même ampleur, et de très loin, qu'en Italie et en Allemagne, respectivement victimes des Brigades rouges et de la [es humains, et des personnalités politiques ou des responsables d'entreprises ont été enlevés sur des courtes durées puis relâchés par la Gauche prolétarienne en 1970 et 1971. Face à la prétendue « fascisation » de l'appareil d'État, la GP appelle à une « résistance populaire » mené par des « nouveaux partisans » et multiplie sabotages d'entreprises et incendies de bâtiments patronaux, attaques de commissariats, etc. De sa fondation en à sa dissolution à l'été 1970, le ministère de l'intérieur lui attribuera 82 attentats (sans menace pour la vie humaine)[72]. Ces attentats causent une répression policière : des centaines de militants sont dans la clandestinité, en prison (200 militants) ou en fuite à l'étranger, notamment en Belgique et en Italie. Alain Geismar[73] est condamné à 18 mois de prison.

Une vague de terrorisme plus grave, causant de nombreux décès, a été déployée par la mouvance dite « autonome », distincte du gauchisme, via le groupe terroriste Action directe beaucoup plus tard, dans les années 1980. Il existe cependant des liens, Jean-Marc Rouillan ayant été un militant anti-franquiste violent dans les années 1970.

La préface du livre publié en 1979 par l'ex-terroriste allemand Hans-Joachim Klein a été écrite par une figure du gauchisme français Daniel Cohn-Bendit alors qu'il a été participant d'une opération commando qui a causé trois morts à Vienne en 1975, et a échappé à la Justice pendant un quart de siècle, ainsi qu'à la condamnation à 9 ans de prison qui sera prononcée plusieurs décennies plus tard contre lui. Plus tard, lors de son procès et au cours de ce procès, Hans-Joachim Klein a coopéré et livré des informations utiles à la Justice et exprimé des regrets plus appuyés et plus modestes que dans son livre de 1979.

Chronologie[modifier]

Avant 1945[modifier]

Entre 1945 et 1968[modifier]

1967[modifier]

  •  : meurtre par la police allemande de Benno Ohnesorg.
  • 1967: les étudiants de sociologie à Nanterre font campagne sur les questions de sexualité

1968[modifier]

  • janvier 1968 : grèves dans les usines de Caen.
  •  : bataille rangée police-étudiants à Rome
  • fondation du Mouvement du 22 Mars.
  •  : attentat contre la compagnie de CRS 13 de Saint-Brieuc, plasticage revendiqué par le Front de libération de la Bretagne.
  •  : la police fait évacuer la Sorbonne. Le SNE-Sup pour les enseignants et l'UNEF pour les étudiants dénoncent l’atteinte aux franchises universitaires et décident une grève illimitée.
  • 10 au  : nuit de barricades au Quartier latin de Paris. Les affrontements avec la police font plus de mille blessés des deux côtés. La FEN appelle à une grève générale.
  •  : manifestation "dix ans ça suffit" de la Gauche et des syndicats à Paris rassemblant 800 000 personnes selon contre 171 000 selon la police.
  •  : le journal fondé par Roland Castro devient quelques mois plus tard, le relais presse de l'UJCML.
  •  : Sartre dans Le Nouvel Observateur, suggère que Raymond Aron soit privé de son enseignement, car il « répète indéfiniment à ses étudiants les idées de sa thèse, écrite avant la guerre de 1939-1945.
  •  : Vive le communisme (VLC), groupe maoïste apparait à l'université de Nanterre.
  •  : une nouvelle série est lancée avec Jean-Pierre Le Dantec comme directeur de publication. Dix-huit numéros paraîtront jusqu'au .

Après 1968[modifier]

1969[modifier]
1970[modifier]
  •  : le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) remplace le SMIG.
  •  : occupation du siège du CNPF par des militants de Vive la révolution et des intellectuels pour dénoncer la mort de cinq ouvriers africains dans leur foyer d'hébergement.
  •  : un groupe de la GP, sous la direction d'Olivier Rolin et Alain Geismar, attaque le commissariat de Mantes-la-Jolie. Six détonations dans la cour, tous les véhicules attaqués, réservoir d'un car de police en feu et la grille cadenassée[34], Rolin et Geismar sont vus s'enfuyant vers leur voiture[34].
  •  : aux Chantier navals de Dunkerque, décès de Francis Deloffre, 19 ans, la tête écrasée par une poulie[77].
  •  : campagne de la GP pour le métro gratuit, affrontements avec des agents RATP, à Billancourt[34].
  •  : accident minier à Fouquières les Lens, 16 mineurs tués.
  •  : sabotage de plusieurs grues aux Chantier navals de Dunkerque en réaction au décès de Francis Deloffre le [77]. Réactions scandalisées de la presse.
  • 16- : A Hénin-Liétard (Pas-de-Calais), la GP attaque aux cocktails Molotov le siège de la direction des Houillères, la nuit après avoir vérifié que le gardien ne risque rien[34]. Six militants sont arrêtés, dont Jean Schiavo et Bernard Vittori[34].
  • au  : Roland Castro, de Vive la révolution, condamné à 1 mois avec sursis pour l'occupation du CNPF du . Jean-Paul Sartre, Michel Leiris, Maurice Clavel et Jean Genet en sa faveur.
  • 3 et  : violences policières à l'intérieur de Nanterre, 60 blessés, 20 gauchistes sous les verrous[34]. La police matraque tout, saccage les voitures, casse tout, le restau U est dévasté, des millions de dégâts matériels, les gendarmes mobiles doivent intervenir contre des policiers[34].
  •  : A Meulan, des militants de VLR ! attaquent le bureau de la main-d'œuvre de la mairie pour dénoncer un trafic de travailleurs immigrés.
  • début mars : "on n'enfouit pas les armes avant d'avoir enterré les assassins", écrit la GP en appelant à un meeting à la Mutualité le .
  •  : au Parc des Princes, le CID (Comité d'Information et de Défense) rassemble 40 000 sympathisants.
  •  : Jean-Pierre Le Dantec, directeur de La Cause du peuple inculpé de provocation au crime, d'apologie de vol, de pillage, d'incendie et de meurtre, et le n°18 de La Cause du peuple est saisi.
  •  : le CID de Gérard Nicoud bloque les routes après avoir appelé les commerçants à retirer leurs fonds des banques et faire la grève de l'impôt. Gérard Nicoud et 33 militants sont condamnés à des peines de prison ferme. Ils ont reçu le soutien d'ouvriers à Sud-aviation et de Benny Lévy.
  •  : conférence de presse très dure de Serge July après l'arrestation de Jean-Pierre Le Dantec, qui estime que "l'idée de prendre un fusil" a "fait un bond en avant"[36], termes qui seront utilisées par le gouvernement pour saisir La Cause du peuple le [36],[37].
  •  : Dans Le Monde, article moins dur de Serge July, « Pour la cause du peuple », en « Libres opinions ».
  •  : numéro dix-neuf de La Cause du peuple, Michel Le Bris devient directeur de publication.
  •  : numéro de VLR! envisageant de fusionner avec la GP[36].
  •  : Michel Le Bris, nouveau directeur de La Cause du peuple, est lui aussi arrêté.
  •  : loi « anti-casseurs ».
  •  : 7 militants maoïstes condamnés à 4 à 8 mois ferme pour l'attaque du contre les imprimeries de 2 quotidiens, Parisien libéré et La Nation. En appel (), les peines sont réduites au sursis.
  • printemps 1970 : la chanson Les Nouveaux Partisans, d'une établie en usine, devient l'hymne des Maoistes[78].
  •  : pillage de Fauchon par un commando maoïste, qui offre le produit dans des bidonvilles[34], plus gros coup médiatique de la GP[79].
  •  : la 24e chambre de la Cour correctionnelle de Paris condamne Frédérique Delange à 14 mois de prison ferme pour l'attaque de Fauchon, ce qui déclenche les protestations du Nouvel Observateur, de L'Express et une campagne de soutien mondial où même Mick Jagger publie un communiqué de soutien[79],[25],[80],[81].
  •  : Le Nouvel Observateur, sous le titre « Jean-Paul Sartre fait parler les « casseurs » », donne la parole à des cadres de la GP, dont Alain Geismar et Serge July[34].
  •  : les maos ne cessent plus d’occuper la devanture des kiosques[34]. De marginale et extrémiste, leur cause est devenue nationale et presque populaire [82].
  •  : meeting unitaire de l'extrême gauche pour réclamer la libération de Michel Le Bris et Jean-Pierre Le Dantec. Alain Geismar qui a appelé, à la tribune d'un meeting à la mutualité, à l'avant-veille du procès de Jean-Pierre Le Dantec à "écraser les hordes flicardes", vocabulaire violent et haineux, devient clandestin.
  •  : Raymond Marcellin demande des peines sévères, pour provocations suivies d'effets à la violence et voies de fait contre les agents de la force publique". Il dissout la GP et demande la saisie des n°15 à 19 de La Cause du peuple.
  •  : Michel Le Bris et Jean-Pierre Le Dantec condamnés à 8 mois et un an de prison ferme, verdict suivi d'émeutes au Quartier Latin, avec 400 arrestations[34], de nombreux blessés graves chez les policiers, des flammes de six mètres de haut[34].
  •  : La direction de la GP décide de créer la "Nouvelle résistance populaire (NRP)", clandestine et dirigée par Olivier Rolin.
  • 1er juin : Appel pour la création du Secours rouge, organisation de défense de militants menacés par la loi « anti-casseurs » définitivement votée le .
  • mi- : arrestation d'Alain Geismar[83].
  •  : interpellation de Jean-Paul Sartre, qui distribuait La Cause du peuple.
  • 13- : les « maoïstes » attaquent le commissariat de police de Saint-Etienne-du-Rouvray, 14 personnes écrouées. Le Secours rouge demande leur libération.
  • « Septembre noir » : En Jordanie, le roi Hussein envoie l'armée et les bédouins éliminer les combattants palestiniens. Des militants issus pour partie de la GP créent des Comités de soutien à la révolution palestinienne (CSRP), sur le modèle des Comités VietNam.
  •  : Premier numéro de Tout !, journal quinzomadaire de Vive la révolution. Jean-Paul Sartre est directeur de publication.
  •  : Meeting de soutien à la résistance palestinienne à Paris (Mutualité) organisé par le PSU, l'UNEF, les trotskystes et marxistes-léninistes[34].
  • 1er au  : grève de la faim de vingt-neuf gauchistes emprisonnés, dont Alain Geismar[36].
  •  : lors d'un des trois concerts des Rolling Stones au Palais des sports de Paris[84],[25], Serge July marche vers le microphone pour un plaidoyer en faveur de tous les "prisonniers politiques" – maoïstes comme non-maoïstes[84],[25].
  •  : Parution du 1er numéro de Fedaï, journal des Comités de soutien à la révolution palestinienne (CSRP).
  •  : condamnation de Alain Geismar à dix-huit mois de prison devant la 17e chambre correctionnelle. Il avait été retrouvé dans la planque où il se cachait[26].
  •  : A Renault-Billancourt, devant l’usine, Jean-Paul Sartre, monté sur un tonneau, dénonce le procès du leader de la GP, Alain Geismar.
  • 1er novembre : Un Numéro Zéro de J'accuse paraît, titré « Le Temps des procès », tandis que la CDP est titrée « Geismar-Arafat nous montre le chemin de l'honneur »[36]. Serge July se voit reproché d'avoir négligé le soutien aux grévistes de la faim au profit des relations avec les journalistes. La GP décide qu'il doit retourner à la base. Il s'installe à Douai de à [36].
  •  : Alain Geismar devant la Cour de sûreté de l'Etat pour reconstitution d'organisation dissoute, condamné à 2 ans de prison ferme.
  •  : enlèvement par la NRP du député gaulliste Alain de Grailly, rapidement libéré[34].
  •  : censure de Hara-Kiri, qui lance Charlie Hebdo.
  •  : évacuation de la faculté des lettres de Caen par la police à la suite des élections étudiantes ; 60 arrestations et 200 policiers mobilisés.
1971[modifier]
  •  : La Cause du peuple n°33, article virulent sur « Les Groupes ouvriers anti-flics à l'action » à Renault-Billancourt.
  •  : 1er numéro de J'accuse, mensuel de la GP pour élargir l'audience avec les intellectuels dits « démocrates ». Les responsables sont Robert Linhart, Christian Jambet et André Glucksman. Jean-Luc Godard, Simone de Beauvoir, le peintre Gérard Fromanger participent. Il n’y aura que 5 numéros.
  •  : nationalisation du pétrole en Algérie, suivi de l’intensification des crimes racistes, selon les comités Palestine de Barbès.
  •  : manifestation non autorisée du Secours rouge, place Clichy, Richard Deshayes défiguré par une grenade lacrymogène des brigades spéciales d’intervention. La photo de sa figure ensanglantée fait la une de Tout !, dont le tirage grimpe à 80 000 exemplaires contre une moyenne de 40 000[36].
  •  : À Paris, occupation du Sacré-Cœur par des militants de la GP, avec Jean-Paul Sartre et Liliane Siegel, pour protester contre la répression de la manifestation du . La police matraque dans l’église[34].
  •  : Meeting d'Ordre nouveau au Palais des Sports, affrontements avec le service d’ordre de la Ligue Communiste[34], qui « attaque le meeting avec des boulons », selon l'ORTF[52], qui montre les « contre-manifestants gauchistes qui chargent » les CRS et causent par ailleurs la blessure de 80 personnes du service d'ordre, pourtant casqué et armés de longue lances à la japonaise[52], avec des images de guérilla urbaine son plein Paris. L'ORTF diffuse des images du service d'ordre du meeting amenant aux CRS un gauchiste après « l'avoir sévèrement corrigé »[52]. La police compte près de 73 blessés
  •  : les affrontements à la suite du meeting d’Ordre Nouveau se poursuivent à l’université de Caen où l'extrême droite locale en est galvanisée[85].
  • : Ménie Grégoire doit suspendre l'émission qu'elle consacrait sur RTL à « Ce douloureux problème, l'homosexualité »[53],[54] car elle a été perturbée par des activistes du Front homosexuel d'action révolutionnaire, créé le soir même, suite à l’émission.
  •  : Grèves des OS chez Renault, parties du Mans.
  • : Manifeste des 343, sur le droit à l'avortement.
  •  : VLR autodissous, mais Tout ! continue de paraître jusqu'au numéro de juillet.
  • , André Glucksmann écrit un long article, titré « Le fascisme qui vient d'en haut » dans le numéro 4 de J'accuse[34].
  • printemps 1971 : numéro spécial de la revue Les Temps modernes, entièrement rédigé par les maos, consacré à "Nouveau fascisme, nouvelle démocratie"[34].
  • : le Front homosexuel d'action révolutionnaire publie un ensemble d’articles engagés, coordonnés par Guy Hocquenghem dans le journal maoïste Tout!, dont Jean-Paul Sartre est directeur[55].
  • Avril : des militantes de VLR ! se rallient au Mouvement de libération des femmes (MLF).
  •  : Le torchon brûle, premier numéro du journal édité par le Mouvement de libération des femmes (MLF) jusqu'à juin 1973[86].
  • 13- : Dans la nuit, la NRP plastique les locaux de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute.
  •  : dernier numéro de J'accuse[34].
  •  : Premier numéro de J’Accuse-La Cause du peuple, qui ont fusionné.
  •  : Alain Jaubert, journaliste au Nouvel Observateur, tabassé dans un car de la police[34], qui dément[34].
  •  : "A l'heure qu'il est, nous sommes dans une situation pré-faciste"[34], nuance Simone de Beauvoir, selon qui un tribunal populaire doit avoir le droit de siéger afin d'informer le public de certains faits et d'informer la grande presse[34].
  •  : date fixée dans un tract de Sartre pour un "tribunal pour juger la police" et "étudier son rôle dans la vie quotidienne des Français depuis le "[34].
  •  : des militants du Comité de lutte Renault attaquent, devant les portes de Citroën, quai de Javel, des membres de la Confédération française du travail (CFT).
  •  : manifestation de 6 000 personnes à Millau contre l'extension du camp du Larzac.
  • 1971 : manifestation d’environ quatre mille personnes dans les rues de Barbès pour dénoncer le meurtre d'un Algérien 15 jours plus tôt, l’affaire « Djellali Ben Ali ». Peu avant le meurtre une pétition, signée par des concierges du quartier demandait une présence policière accrue, un meilleur éclairage public, et une action policière.
  • : tribune pour Barbès dans Le Monde de Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Jean Genet et Michel Drach.
  •  : première manifestation publique menée par le MLF (première grande manifestation féministe depuis 1936)[87].
  •  : permanence juridique des intellectuels à Barbès, les militants arabes proposent d'en faire une sorte de librairie-papeterie, mais les intellectuels voient venir la propagande pro-palestinienne.
  •  : révolte à la prison de à Toul[34].
1972[modifier]
  •  : André Glucksmann signe l'article "Fascisme, l'ancien et le nouveau", truffé de citations de Mao. Il lie les révoltes de prisonniers à Toul et les événements de Renault: "les usines deviennent la base d'appui de la guerre contre le nouveau fascisme"[34],[88].
  •  : des adolescents s’en prennent à la vitrine d’un hôtel du boulevard de la Chapelle.
  •  : La direction de Renault-Billancourt licencie trois maoïstes, Christian Riss, José Duarte et Sadok Ben Mabrouk[34]. Ils entament une grève de la faim[34].
  •  : des militants de la GP tractent dans l’usine Renault-Billancourt avec Jean-Paul Sartre et sont rapidement expulsés[34].
  •  : dans le Le Nouvel Observateur, Maurice Clavel proclame « Révolution sexuelle piège à cons » et défend l’encyclique papal Humanæ Vitæ – condamnant l’avortement et la contraception –, non sans susciter l’approbation de nombreux lecteurs »[56].
  •  : assassinat de Pierre Overney militant ouvrier maoïste chez Renault. Christophe Schimmel[89], photographe à l'Agence de Presse Libération (APL), est sur les lieux et photographie toute la scène. Cinq des vingt sept photographies font le tour des rédactions.
  •  : le journal télévisé de la première chaîne française ouvre sur l’image de Tramoni pointant son arme sur Pierre Overney, recadrée de sorte qu'on voit le manche de pioche mais pas Pierre Overney le brandissant.
  •  : Jean-Pierre Le Dantec organise les obsèques de Pierre Overney, 30 000 à 200 000 personnes selon les sources[34].
  •  : la NRP (Nouvelle résistance populaire), de la GP, dirigée par Olivier Rolin, kidnappe Robert Nogrette, chef-adjoint chargé des relations sociales à Billancourt. Il est libéré le [34].
  •  : Brigitte Dewèvre, 16 ans retrouvée morte, début de l'Affaire de Bruay-en-Artois.
  •  : Le juge Henri Pascal inculpe un notaire de Bruay-en-Artois, Pierre Leroy, du meurtre de Brigitte Dewevre.
  •  : décret d'application, très attendu, de la loi Neuwirth de 1967, création des centres de planifications et d’éducation familiale (CPEF), permettant aux mineurs un accès libre, gratuit et surtout anonyme à tous les types de contraceptifs.
  •  : La Cause du peuple prend violemment parti contre le notaire Pierre Leroy, et l'accuse sans aucune preuve[34], malgré l'inculpation.
  •  : numéro hors-série des Temps modernes, rédigé par les dirigeants de la GP (Benny Lévy et André Glucksman), « Nouveau fascisme, nouvelle démocratie ».
  • printemps 1972 : création du journal La Goutte d’Or, c’est son nom.
  • Juin : Le PSU, lors du Comité national à Juvisy, exclut la tendance maoïste Gauche révolutionnaire (GR)[34].
  • Nicolas Boulte, membre du Comité de lutte Renault, tabassé par des maos qui l'avaient menacé pour le dissuader de critiquer leurs méthodes[34].
  • Juin : Création du Mouvement des travailleurs arabes (MTA), dont l'organe est La Voix des travailleurs arabes. Le MTA est issu en partie des militants des CSRP.
  •  : Programme commun de gouvernement entre le PS, le PCF et le MRG en France.
  •  : démission du Premier ministre Jacques Chaban-Delmas.
  •  : Nicolas Boulte publie une brochure très critique, sous le pseudonyme de Baruch Zorobabel, Tentative de bilan du Comité de lutte Renault (supplément n° 120 de la revue conseilliste ICO).
  •  : Fondation par Jean-Marie Le Pen du Front national (FN), issu de formations d'extrême droite telles qu'Ordre nouveau, ou Occident.
  •  : grève de la faim contre deux expulsions à la Goutte d’Or, des chrétiens de gauche les accueillent à l’église Saint-Bernard.
  •  : manifestation au square de La Chapelle, deux mille personnes.
  •  : Pour dénoncer son ordre d'expulsion, Saïd Bouziri, leader du MTA et membre de la GP, débute une grève de la faim à Barbès à Paris. Grâce à une forte mobilisation, l'arrêté d'expulsion est annulé.
  • octobre et  : Gisèle Halimi défend à Bobigny une jeune fille ayant avorté après un viol.
1973[modifier]

L'année commence par une série de manifestations gauchiste importantes et violentes, les et . Voir Les affrontements en deux temps de janvier 1973.

1974[modifier]
1975[modifier]
1976[modifier]
  • 3 mai : mise en liquidation de la fabrique d'horlogerie LIP à Besançon
  • 5 mai : naissance du Front de libération national de la Corse (FLNC).
  • printemps : Rouge (presse) devient quotidien. Libération subit aussi la concurrence à l'été du quinzomadaire américain The Paris Metro [91].
  • 22 septembre : plan Barre de lutte contre l'inflation.
  • décembre : inflexion de Libération : 1977 marque la brisure définitive avec un certain gauchisme social, pour aller vers le sociétal [91].
1977[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • Lénine, La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme ») (lire en ligne sur marxist.org)
  • Daniel Cohn-Bendit et Gabriel Cohn-Bendit, Le Gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme, éditions Seuil, Paris, 1968
  • Max Gallo, Gauchisme, réformisme et révolution, éditions Robert Lafont, 1968
  • Claude Prévost, Les Étudiants et le gauchisme, Éditions sociales, 1969.
  • Pierre Sorlin, Lénine et le gauchisme, revue études, , pages 805 et suivantes [32] Via Gallica.bnf.fr
  • Richard Gombin, Les Origines du gauchisme, Seuil, 1971.
  • Thierry Pfister, Le Gauchisme, publ. Filipacchi, 1972.
  • Abel Jeannière, « L'enjeu fondamental du nouveau combat social ou les causes cachées du gauchisme », Revue Études,‎ , p. 545-558 (lire en ligne, consulté le 8 février 2018). Via Gallica
  • J.-M. Chauvier, « Gauchisme » et nouvelle gauche en Belgique, Numéros 600 à 603 de Courrier hebdomadaire du C.R.I.S.P, Centre de recherche et d'information socio-politiques, 1973[92],[93].
  • Edvard Iakovlevitch Batalov, Marina Vichnevskaïa, et Nathalia Peressada, Philosophie de la révolte : Critique de l'idéologie du gauchisme, Éd. Du Progrès, 1976
  • Théodore Kaczynski, Manifeste de 1971 - l'Avenir de la société industrielle, Climats, 2010
  • Henri Rey, « Les anathèmes gauchistes contre le PCF et la CGT », Savoir/Agir, no 6,‎ , p. 23-28 (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2018). Via Cairn.info.

Références[modifier]

  1. (fr) Ch Bellangé, Le Parti Républicain, Dentu, .
  2. Lola Miesseroff, Voyage en outre gauche. Parole de francs-tireurs des années 68, éditions Libertalia, 2018.
  3. Hermann Gorter (graphie moins usuelle du prénom du même auteur), Lettre ouverte au camarade Lénine.
  4. « Otto Rühle contre Lénine : le parti, un outil dépassé ? »
  5. Otto Rühle, Lénine combat la Gauche allemande, p. 43. dans Fascisme brun, fascisme rouge, 1939, éditions Spartacus, 1975.
  6. Rey 2008
  7. Textes et circulaires dans le Cahier anarchiste américain (numéro 2), éditions Apatride, Montevideo, 1949
  8. Anthologie de la subversion carabinée. Noël Godin, L'AGE D'HOMME, 2008, page 50
  9. 9,0 et 9,1 « Autodissolution de l'organisation politico-militaire dite MIL », texte du MIL écrit au congrès de Toulouse en août 1973 et publié dans la revue CIA n° 2.
  10. Manifeste de 1971 - l'Avenir de la société industrielle, traduit et présenté par J.-M. Apostolidès, Patrick Barriot, éditions Xenia, 2008
  11. La sociologie consensuelle et le terrorisme : De la propagande par le fait à Unabomber, L'Homme et la société, Année 1997, no 123-124, page 72, https://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1997_num_123_1_2879
  12. Richard Gombin, Les Origines du gauchisme, Seuil, 1971.
  13. Yves Tavernier, « Compte rendu de Les origines du gauchisme, de Richard Gombin », Revue française de science politique, 1973, 23-2.
  14. Jean-Pierre Le Goff, Mai 68. L’héritage impossible, Paris, La Découverte, 1998, réédité en 2002 et 2006 (ISBN 2-7071-3654-9).
  15. Article « Les gauchismes » par Isabelle Sommier dans Mai-juin 68, sous la direction de Dominique Damamme, Boris Gobille, Frédérique Matonti et Bernard Pudal; éditions de l'Atelier/éditions ouvrières, 2008, pages 295 et suivantes.
  16. 16,00 16,01 16,02 16,03 16,04 16,05 16,06 16,07 16,08 16,09 16,10 et 16,11 "LEFT-WING TERRORISM IN THE FEDERAL REPUBLIC OF GERMANY" par Bruce Allen Scharlau, à l'Université de Saint Andrews [1]
  17. Der Spiegel, 11 February 1974, page 32: "Freunde, schmeißt die Knarre weg" [2]
  18. AFP, L'ancien terroriste allemand Hans-Joachim Klein gracié, Libération, 7 mars 2009, texte intégral.
  19. Michel Wieviorka, Sociétés et terrorisme, Fayard, 1988, note 2.
  20. 20,0 20,1 20,2 20,3 20,4 et 20,5 anlo[réf. insuffisante]
  21. "La lutte des Penarroya contre le plomb" par LAURE PITTI, HISTORIENNE ET MAÎTRE DE CONFÉRENCES À L'UNIVERSITÉ PARIS 8, en avril 2008 [3]
  22. "Grenoble : la grève NEYRPIC a mobilisé l'ensemble de l'opinion" par Pierre BELLEVILLE, dans Tribune socialiste le 27 avril 1963 [4]
  23. Émission de l'ORTF du 27 avril 1974, sur le site l'Institut national de l'audiovisuel [présentation en ligne].
  24. « 15 novembre 1966 | Session constituante du tribunal Russell sur les crimes de guerre au Viêt-nam », Perspective monde.
  25. 25,0 25,1 25,2 et 25,3 "Les Années Mao en France: Avant, pendant et après mai 68" par François Hourmant
  26. 26,0 et 26,1 "Les dangers du soleil", par Jean-Pierre Le Dantec, aux Éditions FeniXX
  27. Collectif 2012, p. 46.
  28. Véran 2014.
  29. de Montvalon 2018.
  30. Jean-Pierre Duteuil, Mai 68: Un mouvement politique, Éditions Acratie, 2008, page 212.
  31. Christian Beuvain, Florent Schoumacher, Chronologie des maoïsmes en France, des années 1930 à 2010, revue électronique Dissidences, no 3, printemps 2012, lire en ligne.
  32. Centre international de recherches sur l'anarchisme (Lausanne) : notice.
  33. Rémi Hess, Le maoïsme, l'analyse et les analyseurs, L'Homme et la société, no 29-30, 1973, Analyse institutionnelle et socio-analyse, DOI:10.3406/homso.1973.1832, pp. 41 & 44.
  34. 34,00 34,01 34,02 34,03 34,04 34,05 34,06 34,07 34,08 34,09 34,10 34,11 34,12 34,13 34,14 34,15 34,16 34,17 34,18 34,19 34,20 34,21 34,22 34,23 34,24 34,25 34,26 34,27 34,28 34,29 34,30 34,31 34,32 34,33 34,34 34,35 34,36 et 34,37 Génération (enquête) sur le gauchisme, aux Éditions du Seuil de Hervé Hamon et Patrick Rotman
  35. 35,0 et 35,1 "De battre Ricoeur s'est arrêté" par Robert Maggiori, dans Libération du 21 mai 2005 [5]
  36. 36,0 36,1 36,2 36,3 36,4 36,5 36,6 36,7 36,8 et 36,9 "Il était une fois Libé", par François Samuelson, Éditions Flammarion, 2007, page 273
  37. 37,0 et 37,1 Verbatim dans Le Monde du 28 mai 1970
  38. 3Les emprisonnements des maoïstes et la détention politique en France (1970-1971)" par Jean-Claude Vimont, revue Hypermédia [6]
  39. 39,0 39,1 39,2 et 39,3 ""Le maoïsme en France" par Jacques Serieys 12 mars 2019 [7]
  40. Jean-Paul Gautier, Les extrêmes droites en France : De 1945 à nos jours, Syllepse, , 498 p. (ISBN 978-2-84950-570-0, lire en ligne).
  41. "Quand des royalistes appellent à la grève générale" par Abel Mestre et Caroline Monnot, dans Le Monde du 22 avril 2010 [8]
  42. 42,0 et 42,1 "Aux racines du FN. L’histoire du mouvement Ordre nouveau" par Nicolas Lebourg, Jonathan Preda, et Joseph Beauregard, Éditions de la Fondation Jean-Jaurès, 2014 [9]
  43. "La violence, un phénomène répandu à l’extrême droite comme à l’extrême gauche" par Laurent de Boissieu, dans La Croix du 10/06/2013
  44. 44,00 44,01 44,02 44,03 44,04 44,05 44,06 44,07 44,08 44,09 44,10 44,11 44,12 44,13 44,14 et 44,15 "Jean-Luc Einaudi, parcours d’un homme de colère", Biographie de Jean-Luc Einaudi sous la forme d'un billet de Christian Beuvain, dans la revue Dissidences [10]
  45. Biographie Maitron d'Henri Weber [11]
  46. 46,0 et 46,1 « Archives INA Inter actualités de 19H00 du 20 janvier 1973 » [vidéo], sur ina.fr, à 04:35.
  47. 68, une histoire collective (1962-1981) par Philippe ARTIÈRES et Michelle ZANCARINI-FOURNEL [12]
  48. courriels les 30 janvier, puis les 3, 18 et 21 février, et enfin 9 et 15 mars, 1er et 4 avril de 2013
  49. À contre-courant-1963-1986, Paris, Le Temps des cerises, 2001, préface de Jean-Luc Einaudi
  50. Biographie de DB [13]
  51. 51,0 51,1 51,2 51,3 51,4 et 51,5 "21 juin, provocation ou pas" par Daniel Bensaïd dans Rouge] du 13 juillet 1973 [14]
  52. 52,0 52,1 52,2 52,3 et 52,4 Archives INA [15]
  53. 53,0 53,1 et 53,2 " Le mouvement homosexuel français face aux stratégies identitaires", par Yves ROUSSEL, dans la revue Les Temps Modernes, mai-juin 1995 [16]
  54. 54,0 et 54,1 "Pro-choix, la revue du droit d choisir", automne 2002 [17]
  55. 55,0 et 55,1 " Mai 68 et le Front homosexuel d’action révolutionnaire", revue Les Utopiques de 13 décembre 2018 [18]
  56. 56,0 et 56,1 Jean Daniel, L’ère des ruptures, Paris, Grasset, 1979, p. 113.
  57. 57,0 57,1 et 57,2 "LE LONG COMBAT POUR LE DROIT À LA CONTRACEPTION", dans L'Humanité du 3 juillet 2000 [19]
  58. Bilan IGAS [20]
  59. (Éditions du Seuil, page 266
  60. 60,0 et 60,1 L'autre pensée 68: Contre-histoire de la philosophie, par Michel Onfray, Grasset 2018 [21]
  61. "Images en lutte", de Philippe Artières, Eric de Chassey, Anne-Marie Garcia, Pascale Le Thorel, et Elodie Antoine, page 746 [22]
  62. Mai-juin 68 par Dominique Damamme
  63. Tony Duvert, Le Bon Sexe illustré, éditions de Minuit, 1974, page 7
  64. L'Œuvre de Gabriel Matznef [23]
  65. . La prestation de Gabriel Matzneff à Apostrophes, vidéo de l'émission de 1975 [24]
  66. Chronologie de Gabriel Matznef [25]
  67. Le 8 novembre 1976, dans le journal Le Monde,
  68. Le grand bazar: entretiens avec Michel Lévy, Jean-Marc Salmon, Maren Sell et Daniel Cohn-Bendit, Éditions Denoël, 1975
  69. "Ne dites pas au Président que je suis U.D.F... il me croit socialiste", par Paul Granet, éditions de la FeniXX
  70. Après un numéro 0 pilote titré Un Regard sur le monde. Épistolier (1978), p. 20.
  71. Anne-Claude Ambroise Rendu, « Un siècle de pédophilie dans les médias », Le temps des médias,‎ (lire en ligne, consulté le 16 mars 2017)
    note de bas de page numéro 26
  72. Dominique Damamme, Boris Gobille, Frédérique Matonti, Bernard Pudal (dir.), Mai-Juin 68, L'Atelier, 2008, page 301 lire en ligne
  73. Minutes du procès d'Alain Geismar, préface de Jean-Paul Sartre, Paris, France, Éditions Hallier, Documents L'Idiot International, 1970, 219 p.
  74. Jean-Paul Étienne, La Gauche prolétarienne (1968-1973) : illégalisme révolutionnaire et justice populaire, Thèse de doctorat en Science politique sous la dir. de Jean-Marie Vincent, Université Paris-VIII, 2003, page 45.
  75. Jacques Leclercq, Ultras-gauches : Autonomes, émeutiers et insurrectionnels 1968-2013, L'Harmattan, 2013, page 11 et suivantes.
  76. Christophe Bourseiller, Les Maoïstes. La folle histoire des gardes rouges français, Éditions du Seuil, collection « Points – essais », 2008, p. 287.
  77. 77,0 et 77,1 "Luttes de classes à Dunkerque : les morts, les mots, les appareils d'État" par Jean-Pierre Faye, FeniXX
  78. écrite et enregistrée par Dominique Grange, jeune chanteuse maoïste et militante de la Gauche prolétarienne, établie en usine
  79. 79,0 et 79,1 "The Wind From the East: French Intellectuals, the Cultural Revolution, and the Legacy of the 1960s" par Richard Wolin, aux éditions Princeton University Press, 2017, page 198 [26]
  80. Les années 68: le temps de la contestation par Antoine de Baecque aux Éditions Complexe, 2000
  81. "Les Maos ont inventé la médiatisation politique" PAR WILLIAM BOURTON, dans Le Soir du 27/02/2018
  82. Christophe Bourseiller, Les maoïstes, la folle histoire des gardes rouges français, page 274
  83. Biographie en ligne du "Dictionnaire Maitron" [27]
  84. 84,0 et 84,1 "Le moment maoïste parfait de Sartre" par Richard Wolin et Michel Kail, dans L'Homme & la Société 2013 [28]
  85. L’année 70/71 à l’université de Caen [29]
  86. (OCLC 473986075), Sudoc.
  87. 8 mars info [30]
  88. Le fascisme aujourd'hui ne signifie plus la prise du ministère de l'intérieur par des groupes d'extrême droite, mais la prise de la France par le ministre de l'intérieur., André Glucksmann, Nouveau fascisme, nouvelle démocratie, Les Temps Modernes, 1972 blog.lemonde.fr
  89. Tombés pour les maos, Libération, 18 novembre 2008 liberation.fr
  90. "28 mois de grève : quand les salariés du "Parisien libéré" tentaient de survivre dans le conflit", La Fabrique de l'histoire par Emmanuel Laurentin sur France Culture le 30/06/2015[31]
  91. 91,0 et 91,1 "Il était une fois Libé", par François Samuelson, Éditions Flammarion, 2007, page 270
  92. « Gauchisme » et nouvelle gauche en Belgique (I)
  93. « Gauchisme » et nouvelle gauche en Belgique (II)

Articles connexes[modifier]

Modèle:Palette Mai 68

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