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France Arnaud De Taddéo

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France Arnaud De Taddéo, Sciences-Po ECO FI, expert-comptable et ancienne élève du Collège de Bruges, commence sa vie professionnelle en Afrique dans l’audit des sociétés d’État en Côte d’Ivoire. Elle passe ensuite 15 ans à l’Agence française de développement (AFD), d’abord chargé du diagnostic des entreprises emprunteuses, puis de la promotion des entreprises privées, notamment avec la création du GARI et la gestion des fonds ARIA pour la garantie des financements privés.

Avec l’émergence d’un marché d’assureurs privés, France Arnaud De Taddéo crée Solmondo en 1999[1],  courtier spécialisé en risques politiques et risques financiers Corporate qu’elle développe depuis 20 ans.

Elle développe également le marché de l’émission de garanties avec une dizaine d’assureurs privés au bénéfice de clients européens.

Conseiller du Commerce Extérieur de la France depuis 2015, elle contribue aux activités de formation aux métiers de l’international et aux travaux du groupe national sur l’intelligence économique[2].

Études[modifier]

Après l’obtention du Baccalauréat série C à l’école Active Bilingue de Paris, France Arnaud De Taddéo rentre à l’Institut d'études politiques de Paris, Section Eco Fi - Problèmes financiers et fiscaux. Elle obtient son diplôme en juin 1977.

En octobre 1982, elle obtient le diplôme d’Expertise Comptable en soutenant un mémoire sur «Les missions de l’expert comptable français à l’étranger».

Après quelques années d’activité professionnelle, elle bénéficie d’une bourse du MAE pour le Collège d’Europe à Bruges dont elle obtient le Certificat - section économie - en juin 1983.

L’engagement pour le développement[modifier]

1978 - 1982 Cabinet Guérard Audit, Expertise Comptable (Paris, Abidjan, New York)[modifier]

Entre 1978 et 1982, France remplit différentes missions d’expertise comptable, de conseil en gestion, d’audit et de commissariat aux comptes pour le cabinet Guérard Delbor Viala en Côte d’Ivoire 1978-80[3], en France, Allemagne, Belgique1980-82 et à New York au printemps 1983.

Dans les années 70, la Côte d’Ivoire lance un grand programme de développement via des sociétés publiques à capitaux étatiques[4],  notamment dans les différents domaines de l’énergie, des services publics et de l’agro-industrie[5]. En 1978, France intervient dans le cadre des missions systématiques d’audits financiers annuels des entreprises publiques ivoiriennes[6]. Ces missions sont diligentées par le Ministère des Finances Ivoirien[7]. Ce dernier souhaite vérifier la qualité des états financiers et de la gestion de ses nombreuses sociétés d’état (Régie des Chemins de Fer Abidjan-Niger, Énergie Électrique de la Côte d'Ivoire…).

Ces missions constituent une parfaite réponse à l’envie de France de mieux comprendre les ressorts du développement en Afrique, en intervenant au cœur même du moteur ivoirien des sociétés d’État[8].

1983 - 1989 CCCE – AFD[modifier]

À la suite de l’obtention de son diplôme d'expertise comptable en novembre 1982, avec un mémoire intitulé «Les missions de l’expert comptable français à l’étranger», France Arnaud De Taddéo est sollicitée par la Caisse Centrale de Développement Economique (CCCE), aujourd’hui Agence Française de Développement (AFD)[9], pour rejoindre la division chargée du diagnostic des sociétés emprunteuses de l’AFD[10].

De 1984 à 1988, France est chargée de missions de diagnostic, d’élaboration et de suivi des plans de restructuration financière et de redressement d’entreprises emprunteuses de la CCCE. Ceci amène France à voyager dans toute la zone d’intervention de la CCCE sur un rythme de 5 ou 6 diagnostics par an. Les principaux pays concernés sont le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, Haïti, l’Ile Maurice, Madagascar, le Niger, le Rwanda et le Sénégal[11].

En Ile Maurice, elle évalue les projets de développement de l’utilisation de la bagasse de canne à sucre du Central Electricity Board (CEB)[12].

En Côte d’Ivoire, France intervient pour identifier les causes du découvert abyssal de la compagnie Énergie Électrique de la Côte d'Ivoire (étude des tarifs, analyse des dépenses de gestion, évaluation de la politique d’investissements, etc.)[8]

Au Sénégal, la Société d'Aménagement et d'Exploitation du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) avait réalisé de coûteux investissements pour développer un riz de qualité internationale dit «riz long». Cette implantation s’accompagnait d’un encadrement des petits producteurs, du financement des intrants et de la construction d’usines[13]. Cependant aucune production de riz ne sortait de ces usines. Le diagnostic que conduit France permet d’identifier différents problèmes. D’abord ce type de riz ne correspond pas aux habitudes alimentaires des Sénégalais. Ensuite les planteurs préfèrent utiliser des décortiqueuses artisanales à rendement beaucoup plus faible que les usines parce qu’elles cassent les grains en brisures qui conviennent bien à la préparation du riz sénégalais, le thiéboudiène. Cela permet ainsi de produire du riz qui correspond au goût de la population locale et aussi de ne pas rembourser les intrants financés par l’usine en évitant le passage en usine.[14]

Au Sénégal encore, France effectue le diagnostic de l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA). Les financements de ce laboratoire ne produisent aucun résultat tangible[15]. La mission identifie que les recherches effectuées portent toujours sur les mêmes produits de cultures de rentes de type arachide. En effet, à la suite des changements climatiques, les chercheurs recommencent à chaque fois leurs études à zéro, d’où l’impossibilité de pouvoir en tirer de véritables conclusions. En revanche aucune recherche valable n’est mise en œuvre pour identifier les produits de culture vivrière capables de s’adapter à ce pays, comme la pomme de terre, que certains acteurs privés avaient commencés à adapter avec succès dans toute la région autour de Dakar[16].

Au Burundi, l’électricité et l’eau sont gérées par la REGIDESO. Leur distribution est calquée sur un modèle européen qui ne s’adapte pas à ce petit pays. Sa topographie de collines, ainsi que son nombre d’abonnés extrêmement faible, auraient supposé la mise en place de solutions ponctuelles, sans l’obligation de financer un réseau[17].

À Madagascar, une mission est diligentée pour évaluer un projet de restructuration de la raffinerie de Tamatave (Toamasina). Elle est à l’arrêt en raison de sa vétusté. Le diagnostic révèle que le pétrole est vendu par la Russie à des prix largement supérieurs au prix du marché. Sur le plan technique, la visite de la raffinerie, remise en service le jour de la visite «en l’honneur de la mission», révèle que le taux de perte sur le réseau (fuites ou vol) et dans la raffinerie est très supérieur aux standards des usines plus récentes.

Ces missions auprès d’entreprises de service public (eau, électricité, télécoms) parviennent le plus souvent au même résultat d’analyse financière: l’État et ses différents démembrements ne payent pas leurs factures. Par conséquent les entreprises publiques ne disposent pas des moyens suffisants pour financer leurs investissements et recourent à l’endettement extérieur.

1989 - 1991 «Culture et Méthode»[modifier]

Ce constat décevant et répétitif incite France à s’intéresser au secteur privé de ces pays et à réfléchir à la façon de le dynamiser. En 1989, France Arnaud De Taddéo crée l’association «Culture et Méthode» qui a pour vocation la diffusion de la culture d’entreprise. Son nom est choisi en réaction aux courants économistes de l’époque qui recommandent d’adapter les méthodes européennes de gestion aux sociétés africaines. Pour les fondateurs de «Culture et Méthode» ce n’est pas la bonne voie.

Cette association avait pour objectif la formation des managers africains, peut-être sur le modèle de l’Institut International d’Administration Publique (IIAP). Pour ce faire, France organise des soirées de brainstorming avec une vingtaine d’amis motivés. Très vite s’impose la conclusion qu’il faut promouvoir une formation pratique par échanges entre professionnels, sous la forme de partenariats Nord-Sud pour transférer et adapter les savoir-faire concrets.

Yves Roland-Billecart[18], directeur général de l’AFD, accepte la proposition d’étudier un programme sous le nom de «Parrainage Partenariat». Lorsqu'il est sollicité pour présider au redressement d’Air Afrique, il demande à France de participer à son diagnostic préalable. Cette mission s’effectue sur place, en Côte d’Ivoire, au siège de la compagnie Air Afrique[18]. France a alors l’occasion d’évoquer son projet de promotion des entrepreneurs africains avec des personnes qui l’encouragent fortement à créer un premier laboratoire sur place: Jean-Pierre Bouniol, directeur du bureau d’expert-comptable Guérard à Abidjan, Patrick Desgranges, directeur de l’UAP avant le rachat par AXA à Abidjan et surtout un dirigeant ivoirien connu pour ses qualités morales, Soungalo Traore, ce qui est essentiel pour diriger un tel projet. À cette époque la PROPARCO[19], dont l’objet est le financement de fonds propres d’entreprises, n’accompagne que des investisseurs européens désireux de financer des projets d’implantations et non des « va-nu-pieds » selon l’expression du directeur de l’agence sur place Antoine Baux. Mais aucun projet n’accompagne les dirigeants africains.

Le projet est donc lancé en Côte d’Ivoire. Très vite les grandes entreprises internationales présentes sur place souhaitent rejoindre l’association locale « Parrainage-Partenariat »: la SGBCI, Nestlé, Unilever, la Société Ivoirienne des tabacs SITAB (Bolloré), la Société ivoirienne de raffinage SIR… Ces entreprises, qui vendent des biens de première consommation (huile, savon, essence…), ont bien compris l’effet immédiat qu’aura l’émergence de PME sur leurs activités[20]. Ce projet obtient le soutien de la Mission de Coopération sous l’impulsion du Ministère de la Coopération à Paris. À cet effet, «Culture et Méthode» recommande que la gestion quotidienne de l’entreprise soit suivie au plus près par un cabinet d’expert comptable diplômé, dont les termes d’intervention sont validés par l’association[20].

1991 - 1992 Le lancement du FIDI[modifier]

Le Fonds Ivoirien de Développement et d’Investissement (FIDI) est un fonds d’investissement pour créateurs d’entreprise avec un programme d’appui à la gestion pour favoriser le partenariat entre l’Europe et l’Afrique[21]. En 1991 la Banque Mondiale contacte «Parrainage Partenariat» à la demande du Comité catholique contre la faim et pour le développement. Le CCFD cherche un partenaire de qualité à Abidjan pour les aider à créer un fonds d’investissements pour les PME locales. France va donc mobiliser les sociétés qui contribuent à «Parrainage Partenariat» (BNP, Bolloré, Bouygues, Nestlé, Shell, Total, UAP…), ainsi que sept personnes physiques, dont Patrick Desgranges, Jean-Pierre Bouniol et Oungalé Traoré, pour démarrer rapidement ce fonds d’investissement.

C’est la naissance du FIDI. France crée et dirige cette société de capital-risque privée dotée de 4,3 millions FF. Elle identifie et réalise les premiers investissements du FIDI. France négocie avec la Communauté européenne la gestion d’un fonds d’un million d’ECU à placer par le FIDI, en fonds propres, dans des entreprises de seize villes de la zone côtière de la Côte d'Ivoire[22].

La première année d’activité est difficile. Sur une centaine de projets examinés, aucun ne dispose des caractéristiques requises par le conseil d’administration. Le contexte de marasme de cette année 1992, qui précède la dévaluation du franc CFA en 1994, n’est sans doute pas étranger à cette année décevante. Fort de cette expérience, le conseil d’administration décide qu’il ne doit pas intervenir en fonds propres. En effet, l’entrée au capital du FIDI d’un acteur extérieur pousse les petites entreprises à devenir beaucoup plus formelles. L’adoption d’une structure juridique a des conséquences lourdes dans le contexte d’une administration ivoirienne peu ouverte aux mécanismes de l’entreprise privée, puisque le moteur du développement est l’entreprise publique. Des formules proposant des mécanismes de leasing de biens d’ équipements seraient bien plus intéressantes.[23]

Pendant cette année, une action importante est menée en parallèle avec la télévision ivoirienne. Il s’agit de présenter une émission sur la gestion d’entreprises, dont la grille de programmes est aménagée.

1992 - 1998 à l’AFD : GARI - ARIA - ARIX[modifier]

Entre 1992 et 1995 France Arnaud De Taddéo s’attèle à la promotion de fonds de garantie dans la Division d’Appui au Secteur privé. Elle participe à la création du GARI ainsi qu’à la gestion et à l’évolution  des fonds ARIA et ARIX pour la garantie des financements privés.[24]

Entre 1995 et 1998, France se voit confiée la responsabilité de la Division Systèmes de Gestion Pilotage des chantiers d’organisation côté utilisateurs. Cette division de neuf personnes est responsable de l’architecture des systèmes de traitements de l’information financière en vue du passage à l’euro. Cette cellule gère également la réforme des Virements Grand Montants en relation avec la Banque de France. Elle doit en identifier les déficiences et piloter les chantiers de réorganisation. France analyse les besoins de la Direction financière et met à jour ses procédures fonctionnelles et comptables. Elle collabore donc étroitement avec la division informatique qui met en œuvre de nouveaux logiciels. Enfin elle assure la liaison du siège avec ses agences pour en améliorer la gestion[25].

La création de Solmondo[modifier]

Forte de ses 19 années passées au sein de l’AFD et de son expérience dans de nombreux pays africains, France Arnaud De Taddéo a depuis longtemps constaté un manque substantiel d’accompagnement aux entreprises pour l’assurance des investissements à l’étranger.

Pour pallier cette défaillance, emmenée par son souci de la performance du système, France crée en 1999 Solmondo, un cabinet de courtage spécialisé dans l'assurance des risques politiques, des investissements à l'étranger et des contrats export ainsi que dans l'émission de cautions (domestiques et export) par des assureurs.[26]

Émission de garanties, assurance-crédit des contrats et des financements, Solmondo assure chaque année une cinquantaine de contrats d’un montant total d’environ 1 milliard d’Euros grâce à un marché très dynamique de plus de 50 assureurs privés.

Elle développe également le marché de l’émission de garanties légales et de cautions de marché avec une dizaine d’assureurs privés au bénéfice de clients européens.

Un des éléments cœur du moteur de développement de Solmondo est sa spécialisation dans le domaine de la défense aéronautique. Dès le début de son activité France travaille avec le groupe EADS, aujourd’hui Airbus, et les autres entités de ce groupe[27].

En parallèle, France acquiert une expérience dans le secteur des grands chantiers, avec l’accompagnement du groupe Veolia. Celui-ci connaît un développement important dans les pays du Golfe, avec la construction d’usines de dessalement via sa filiale d’ingénierie Sidem[28].

Un courtier atypique[modifier]

France va rapidement s’illustrer en tant que courtier atypique. Il est en effet notable qu’au contraire de la plupart des courtiers, elle ne provienne pas du monde de l’assurance. En passant 20 années dans l’audit et à l’AFD, France a pu nourrir sa fibre du conseil et du service aux entreprises en exerçant des fonctions d’organisation et d’aménagement de nouveaux produits. Elle sait donc se mettre à la place des entrepreneurs, comprendre leurs besoins et défendre leurs intérêts.

C’est parce que France se sent plus assurée qu’assureur, qu’elle est en mesure de porter un regard critique sur les pratiques d’assurances. Elle va analyser les propositions des assureurs à la lumière des attentes de l’utilisateur, ce qui lui permet de repérer un certain nombre de défaillances des polices standard et d’identifier des points d’amélioration. Elle est ainsi en mesure de trouver les meilleures solutions et d’expliquer aux assureurs que ces évolutions sont indispensables pour répondre correctement aux besoins de l’assuré.

Un courtier innovant pionnier du marché[modifier]

En réagissant en tant qu’assurée, France a pu imposer, à des moments particuliers, des avancées sur les wordings aux assureurs. Ces innovations ont notamment permis de faire évoluer le marché et de conforter l’image de Solmondo en tant que courtier innovant.

France est la pionnière de l’utilisation plus large des assureurs dans les émissions de garanties sur l’assurance des investissements et des contrats, en collaboration avec les banques. À l’époque ce produit est extrêmement limité. Le marché est composé d’assureurs français qui font de la caution France et d’assureurs américains qui font de la garantie à la mode américaine, c’est-à-dire sans collaboration avec les banques. France doit faire accepter aux assureurs de se mettre derrière une banque, ce que jusqu’ici aucun assureur n’acceptait, et aux banques d’avoir derrière elles un assureur, même si la garantie est à première demande.

En 2004 France réalise une première opération à l’international, pour un contrat en Inde, à la suite d’une très longue négociation avec la BNP. Cette banque est d’abord très récalcitrante à l’idée d’associer un assureur sur ce marché. Selon cette dernière, seules les banques sont autorisées par la réglementation française à émettre des garanties. France mobilise des juristes pour relire les textes réglementaires. Il en ressort que le paragraphe de la loi bancaire précise bien que les assureurs sont autorisés à émettre des garanties.

C’est grâce à cette opération inédite qu’à partir d’un marché qui était constitué d’un ou deux assureurs, les courtiers sont aujourd’hui à même de consulter une dizaine d’assureurs caution pour faire des montages soit avec un seul assureur, soit avec plusieurs assureurs.

En 2007, France place la première police en droit français à Londres. Traditionnellement le marché était totalement drivé par les acteurs de Londres. Ayant bien compris que le droit français est plus protecteur pour l’assuré que le droit anglais, elle fait en sorte d’imposer le droit français sur un deal auquel les assureurs anglais veulent absolument participer. Cette pratique s’est par la suite développée et est aujourd’hui communément acceptée[29].

France a également développé des solutions sur le marché de l’assurance crédit de contrats longs. Parce que l’assurance crédit traditionnelle ne couvre que des opérations à court terme, et avec des solutions d’agrément qui sont révocables, l’utilisateur paye pour une couverture qui peut disparaître. Il peut arriver qu’il ait payé 10 ans de prime en assurance crédit et que l’assureur décide de ne plus l’assurer. Si l’assuré a, par exemple, un contrat de maintenance industrielle sur 8 ans et qu’il est couvert pour des règlements à horizon d’un an par des assureurs crédits classiques type COFACE, Euler ou Atradius, il n’est pas assuré valablement[30].

Il y a donc un autre marché qui s’est développé, celui de l’assurance crédit de contrats longs, sur lequel Solmondo a été très actif et en pointe. Ces contrats peuvent être courts certes mais aussi longs, voir très longs puisque la couverture peut s’étendre jusqu’à 10 ou 15 ans, sur des polices non annulables.

Action citoyenne[modifier]

Tout au long de sa carrière, avec constance, France Arnaud De Taddéo a eu le souci de pourvoir aux dysfonctionnements du système et de corriger ses aberrations économiques et éthiques. L’engagement volontaire de France s’illustre par son opiniâtreté à informer, former et éduquer.

Déjà en 1989, pour contribuer au développement de la culture d’entreprise dans les PME africaines, elle avait créé l’association « Culture et Méthode ». Par la suite cette action citoyenne va se constituer autour de thèmes récurrents : la performance du système et la diffusion de l’information pour promouvoir le marché privé de l’assurance export, la défense de la souveraineté et la protection des données.

Une réflexion sur la motivation dans les entreprises[modifier]

Pendant son séjour en Côte d’Ivoire en 1990, France Arnaud De Taddéo travaille sur les techniques de management appliquées à la motivation.

Intéressée par la méthode du Pr Gordon sur l’écoute active et les techniques de résolution des conflits, France organise des conférences pour faire connaître ces techniques qui se sont finalement révélées assez proches des techniques africaines de l’arbre à palabres où les querelles sont gérées par des discussions souvent longues entre les différentes parties et les sages du village[31]. Dans la foulée, France suscite une série de déjeuners de travail avec les patrons les plus performants d’Abidjan : Daouda Thiam à la Société Ivoirienne de Raffinage, Zadi Kessi pour la Sodeci, Pierre Magne de la Société ivoirienne de tabac (Nestlé), pour que chacun à tour de rôle présente « sa » méthode.

Il s’est avéré que les excellents résultats de toutes ces entreprises découlaient effectivement de méthodes très différentes allant du paternalisme à une organisation décentralisée qui responsabilise en chaîne tous les niveaux opérationnels. Nestlé payait les salaires les plus élevés du pays mais ne voulait rien entendre des problématiques locales, familiales notamment. Pour la Sodeci, la vie familiale était anticipée : des fonds de collecte étaient structurés pour permettre que chacun puisse épargner avant de solliciter des mécanismes de tontines traditionnelles.[32] La même entreprise détaillait la comptabilité budgétaire jusqu’au crayon afin que chacun se sente responsable de la maîtrise des coûts à son poste.

Le souci de la performance du système[modifier]

À partir de 2003, en marge de son activité principale de courtier, France s’engage dans la défense et la promotion du marché privé. Elle développe via Solmondo une action de lobbying non rémunérée auprès du service de la Direction Générale du Trésor. Elle se heurte notamment à un changement d’interlocuteur trop fréquent. La rotation des jeunes fonctionnaires est tellement rapide qu’ils n’ont pas le temps de se communiquer les informations.

Pour France, le marché est encore trop cloisonné et ne donne pas tout le potentiel dont il est capable. Il est réservé à quelques initiés car les entreprises ne connaissent pas l’existence de cet écosystème, aujourd’hui composé de plusieurs courtiers spécialisés et d’une cinquantaine d’assureurs. Le marché est bridé par des pratiques et des dispositions qui font qu’un trop grand nombre d’entreprises utilise l’assureur public sans même se renseigner sur les solutions offertes par le marché privé. Une part importante de ce marché en est donc réduite à couvrir les risques les plus difficiles alors que les risques les plus abordables sont couverts par l’assureur public. Ces utilisateurs vont encombrer les services de l’état, alors que ces services pourraient être utilisés de manière plus efficace si la subsidiarité était appliquée. Ce qui n’est toujours pas le cas.[33]

Nomination en tant que Conseiller du Commerce extérieur de la France[modifier]

En mars 2015, France est sollicitée par les CCE[2]. Son mandat est renouvelé en février 2018 pour trois ans. Elle contribue aux activités de formation aux métiers de l’international. Elle y voit l’opportunité de diffuser le savoir-faire auprès d’étudiants sous contrats avec les CCE.

En 2019, France rejoint le groupe national d’intelligence économique des CCE. Elle peut ainsi éclairer les entreprises sur cet autre sujet qui lui tient depuis toujours à cœur, la défense de la souveraineté et la protection des données. L'information est devenue stratégique pour devancer la concurrence ou décrocher de nouveaux marchés. Gérer et protéger cette information constitue donc un enjeu pour les entreprises. France a un souci permanent de longue date de la protection des données. Dès le début de sa vie professionnelle dans l’audit elle est initiée à l’importance de la confidentialité alors qu’elle travaille avec le cabinet de Claude Guérard. À l’époque tous les clients ont des noms de codes et tout manquement à la confidentialité  entraîne un licenciement immédiat.  

Toujours dans le cadre du groupe national d’intelligence économique des CCE, France participe en 2020 à la préparation d’un ouvrage sur la cybersécurité. Elle peut apporter son expertise sur ce produit qu’elle connaît bien car avec Solmondo elle a enclenché de son côté, depuis 2010, l’ouverture sur ce produit qui fait partie de la panoplie absolument indispensable de la couverture des entreprises. L’assurance cyber donne à l’entreprise qui souscrit un dispositif de services immédiats en cas d’attaque. Cela permet notamment de prendre en charge les coûts financiers et d’indemniser les pertes financières, mais surtout de disposer immédiatement des meilleurs experts pour répondre à l’attaque que subit l’entreprise.

Le Forum de Solmondo[modifier]

En 2015, toujours dans l’idée de diffuser les savoirs et de contribuer à la performance du système, France crée le Forum Solmondo. C’est un espace de rencontre, de brainstorming et d’échanges d’expériences qui permet de rassembler entrepreneurs et assureurs, chacun avec leurs compétences, leurs intérêts et leurs valeurs, autour de thèmes qui contribuent à faire évoluer le marché.

Chaque mois le Forum Solmondo organise une réunion avec débat sur un thème précis autour des sujets clés de gestion des risques. Des spécialistes interviennent autour de problématiques géopolitiques, économiques et techniques comme la protection des investissements, l’émission de cautions par des assureurs, les nouveaux incoterms 2020, la protection des données opérationnelles, la gestion de crise, les risques d’interruption de contrat, la gestion des sinistres…  

Une fois par an le Forum Solmondo organise une conférence pour expliquer les subtilités de ce marché dynamique. Cet événement rassemble plus de cent professionnels du CAC40 (directeurs financiers, trésoriers…) de l’assurance export et de la banque.

Mécénat[modifier]

France Arnaud De Taddéo a une véritable passion pour l’art moderne. Elle exerce une activité de mécénat depuis plus de trente ans, en collaborant avec différents artistes, aussi bien plasticiens que musiciens. Elle nourrit des relations de partenariat dans la durée afin de soutenir des artistes de qualité qui ne sont pas forcément repérés par les grands acteurs spéculateurs du monde artistique. Cette activité de mécénat correspond à l’importance que France donne à l’art aussi bien dans sa vie de tous les jours que dans ses relations professionnelles.

Arts plastiques[modifier]

France a effectué de nombreuses commandes auprès de nombreux artistes plasticiens : Charles Bézie, Massimo Silveri, Tony Soulié, Louisa Burnett-Hall, Giancarlo Caporicci, Marcos Cei, Geneviève Claisse, Terry Haass, Pascal Pilate, Guillaume Piéchaud, Teurk, Ricardo Santerini…

Musique[modifier]

Grande amatrice de jazz et de musique classique, France a produit plusieurs disques :

  • Dress Code - Yacine Boulares - Ben Rando – 2011
  • Supplément d'âme - Quatuor - Jean-Philippe Viret - Sebastien Surel, David Gaillard, Eric Maria Couturier – 2012
  • Ajoyo - Yacine Boulares, Sarah Elizabeth Jones et Ben Rando – 2014
  • Les idées heureuses - Autour de François Couperin - Les compositions sont de Jean-Philippe Viret – 2016
  • True story - Ben Rando - 2016
  • L'ineffable ivresse - Trio - Jean-philippe Viret - Edouard Ferlet - Fabrice Moreau – 2019

Édition[modifier]

France a également édité plusieurs livres d’art en éditions limitées :

  • Francois Weill – Ardoises, schistes & otrélites. Une rétrospective des œuvres sur schistes, ardoises et ostrélites de François Weil.
  • Massimo Silveri – Percept(s). Les œuvres de Massimo Silveri rassemblées dans cet ouvrage.
  • Unjusa : poème de Le Clezio[34] – Photographies de Lim Young Kyun. Unjusa est un temple bouddhique très ancien en Corée dont la fondation reste mystérieuse. Cet ouvrage réunit le poème écrit par Jean-Marie Gustave Le Clézio à la suite de sa visite du site en octobre 2001, « Unjusa, Pluie d'automne » et les photographies de Lim Youn Kyun sur le même site en 1989, photographies qui ont fait l'objet de sa première exposition personnelle en Corée en 1991.

L'Espace Solmondo[modifier]

En 2011 France ouvre l'Espace Solmondo, situé au 45 avenue de Versailles, dans le 16e arrondissement de Paris. Cette galerie d'art, ouverte au public, fait appel à des artistes pluridisciplinaires et se veut un lieu de rencontres inédites et de synergies créatives. Artistes peintres, sculpteurs, musiciens et interprètes sont ainsi convoqués pour créer des événements uniques et éphémères.[35]

Au nombre des artistes exposés ou reçus, on a pu voir Pascal Pilate, Ricardo Santerini, Lim Young Kyun, Gabriela Rosa Da silva, Marc Aghemio, Prindeo, Santi Gonzalez, Marcos Cei, Jeanine Panteix, Pascale Renaudineau, Louisa Burnett-Hall, Simon Tailleu, Charles Pépin, Jay Elfenbein et Jean-Philippe Viret, Eric-Maria Couturier, Charles Bezie, Massimo Silveri, Yacine Boularès et Cécile McLorin-Salvant, Teurk…

La galerie est fermée en 2016.

Notes et références[modifier]

  1. « les courtiers d'assurance en france : Gestion passive et ETF : comment faire mieux que 97% des ... (article) », sur www.assurance-dommage.com (consulté le 21 juillet 2020)
  2. 2,0 et 2,1 « France De Taddeo Arnaud - Nominations au Journal officiel de la République française », sur jorfsearch.steinertriples.fr (consulté le 21 juillet 2020)
  3. Mazars, « Mazars en Côte d'Ivoire, un acteur différent de l’audit, de la comptabilité, de la fiscalité et du conseil - Mazars - Côte d’Ivoire », sur www.mazars.ci (consulté le 22 juillet 2020)
  4. « Revue canadienne de géographie tropicale | Rétrospective de l’aménagement du territoire en Côte d’Ivoire: le cas d’Abidjan » (consulté le 22 juillet 2020)
  5. « Côte d'Ivoire | AFD - Agence Française de Développement », sur www.afd.fr (consulté le 22 juillet 2020)
  6. « L'AFD et la Côte d'Ivoire », sur www.afd.fr (consulté le 22 juillet 2020)
  7. « Bienvenue sur le site du Ministère de l'Economie et des Finances », sur finances.gouv.ci (consulté le 22 juillet 2020)
  8. 8,0 et 8,1 Patrick Plane, « La privatisation de l'électricité en Côte-d'Ivoire : évaluation et interprétation des premiers résultats », Revue Tiers Monde, vol. 38, no 152,‎ , p. 859–878 (DOI 10.3406/tiers.1997.5200, lire en ligne, consulté le 22 juillet 2020)
  9. « Notre histoire », sur www.afd.fr (consulté le 22 juillet 2020)
  10. « Les évaluations | AFD - Agence Française de Développement », sur www.afd.fr (consulté le 22 juillet 2020)
  11. « Diagnostics-pays : connaître les enjeux et les risques associés à ses investissements | AFD - Agence Française de Développement », sur www.afd.fr (consulté le 22 juillet 2020)
  12. AFP, « A Maurice, tout est bon dans la canne à sucre, même l'électricité », sur Geo.fr, (consulté le 22 juillet 2020)
  13. « Programme de Promotion du Partenariat Rizicole dans le Delta du fleuve Sénégal », sur afd.fr
  14. « SENEGAL - Appui à l'Agriculture Irriguée et au Développement Economique de Podor », sur afd.fr
  15. Céline Pessis, « Les sols sénégalais malades de l'arachide », sur cairn.info,
  16. Nadège Garambois, Samir El Ouaamari, Mathilde Fert et Léa Radzik, « Chapitre 5 - Sécheresse, aménagements hydrauliques et modèles de développement : delta du fleuve Sénégal », dans Systèmes agraires et changement climatique au Sud : Les chemins de l'adaptation, Éditions Quæ, coll. « Update Sciences & Technologie », (ISBN 978-2-7592-3027-3, lire en ligne), p. 147–179
  17. « Évaluer les investissements dans les infrastructures d'eau potable », sur www.afd.fr (consulté le 22 juillet 2020)
  18. 18,0 et 18,1 « Une vie vouée au développement - Mémoires d’Yves Roland-Billecart », sur www.afd.fr (consulté le 24 septembre 2020)
  19. « Fonds d'investissement et de soutien aux entreprises en Afrique | Proparco - Groupe Agence Française de Développement », sur www.proparco.fr (consulté le 24 septembre 2020)
  20. 20,0 et 20,1 Jean-Marie chevassu, Le modèle ivoirien et les obstacles à l'émergence de la petite et moyenne industrie (lire en ligne)
  21. « Evaluation et analyse du programme d'extension du FIDI (Fonds Ivoirien de Développement et d'Investissement) », sur Gret (consulté le 24 septembre 2020)
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Liens externes[modifier]

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