Expansion intellectuelle des Quiz
La campagne d'expansion intellectuelle des Quiz désigne la période voyant bon nombre d'expéditions financées et promues par la Couronne du Royaume des Quiz.
Dans un contexte de ce qu'on appelle alors l'« appétit cérébral », le roi Louis Ier envisage d'aller chercher les cerveaux hors des provinces habboziennes pour accroître la population du royaume. Cette nouvelle stratégie est alors communiquée au connétable Gad de Molay en mars 2022, alors que les Quiz sortent tout juste d'une guerre s'étant déroulée au Maroc. Reculé par manque de moyens et de temps, ce plan de campagne n'est finalement réellement mis en application que deux mois après sa théorisation initiale.
Commission d'exploration[modifier]
Projet tenu largement secret dans toutes ses composantes, cela implique donc la participation d'une équipe restreinte pour atteindre les objectifs de la campagne. Les premières provinces concernées par ce plan furent celles de Syttie. La commission secrète en charge du dossier acte alors, le 13 mai 2022, la mise en place du projet.
Missions[modifier]
Syttie[modifier]
La mission royale débarque sur les terres syttiennes le 17 mai. Le roi, qui est à la tête du détachement expéditionnaire, note alors le peu d'activités prometteuses aux frontières, ce qui le pousse à s'enfoncer dans les terres de cette contrée encore largement méconnue.
Les troupes rencontrent le premier village aux environs de 23 heures. Ce dernier semble être alors rassemblé au cours d'une cérémonie dirigée par une prêtresse non-identifiée. Le connétable Gad de Molay, commandant en second de l'expédition, aidé par son interprète, remarque alors l'utilisation très courante et prononcée de mots et de comportements grossiers. Assez rapidement repérée, l'équipe se fond dans la cérémonie et y participe avec une facilité remarquable, comme si « le statut d'étranger n'existait tout simplement pas », rapporte le connétable. Un peu plus tard, la prêtresse laisse place à la cheffe de la tribu locale, Zaog. Cette dernière, par son calme et sa générosité, impressionne le roi et son connétable, qui étaient encore mitigés quant à l'ambiance du village. Un contact est immédiatement tenté, avec un succès notable puisque Zaog se fond en louanges pour les colons.
Cependant, parmi ceux qui participaient à la cérémonie se trouvait Kaltoum, doyenne de la famille des Kaltoumides. Cette dernière ne voit alors pas d'un bon œil les rapprochements entre ces nouveaux venus et la cheffe du village. Elle propose donc aux habitants, à partir de minuit, de la suivre dans le village proche, que les Kaltoumides dirigent officieusement en maître, afin d'y continuer les festivités. L'expédition se prend tout aussi vite au jeu que pour la cérémonie précédente. Malheureusement, l'une des spécialités des Kaltoumides est la corruption, chose que le connétable découvre alors en premier. En effet, plus par volonté de nuire que par réelle tradition, Kaltoum expulse manu militari Gad de Molay alors que celui-ci devait répondre à une question. Malgré la justesse de sa réponse, Kaltoum fit mine de se perdre dans les complexités de la langue pour l'humilier publiquement. De plus, bien que les autres membres des Kaltoumides, dont Piggeuse est une membre importante, répondent de la mauvaise manière à chaque question successive, aucun n'est expulsé. Ainsi, autant de prétendus faits aberrants sont relayés comme la disparition d'Uranus ou l'utilisation d'un haut-de-forme en géométrie. Louis Ier ne cherche alors pas à provoquer un conflit armé et en appelle à l'arbitrage de Zaog. D'un naturel influençable, cette dernière cède cependant aux pressions de Kaltoum et finit même par exclure le roi et ses troupes hors des limites du village.
Le surlendemain, 19 mai, une autre expédition est tentée en après-midi. Un village à proximité de ruines est rapidement découvert, dirigé par la cheffe Hels. La rencontre entre les deux dignitaires va pourtant rapidement tourner court. Les pratiques intellectuelles semblent tout à fait satisfaisantes selon les colons mais ce sont encore une fois les comportements grossiers qui freinent l'enthousiasme de Louis Ier. Le village parait aussi être paria puisqu'à l'entrée un panneau mentionne l'interdiction de territoire à quelques figures influentes de la région comme le seigneur Aukio. Malgré tout, l'expédition prend sur elle et s'efforce de s'intégrer aux coutumes locales. La méfiance déjà bien ressentie de Hels s'accroît, et avec elle les impolitesses, lorsqu'une femme à l'allure suspecte arrive peu après l'expédition. Les regards inquisiteurs des habitants en direction de cette dernière ne sont pas vraiment compris par les colons. Alors que les exercices cérébraux reprennent et que le connétable Gad de Molay s'y distingue, Hels s'énerve subitement et, invoquant une ressemblance du Quizeur avec Aukio, pareillement pour la femme qui serait travestie, elle décide de chasser sans ménagement les deux étrangers. Cette réaction est critiquée comme indigne par le roi des Quiz qui déserte le village avec le reste de la troupe en conséquence.
Au retour au camp, une nouvelle stratégie est étudiée. Louis Ier ordonne l'aménagement d'une partie du camp afin de se conformer à l'architecture locale et ainsi attirer la population indigène susceptible de correspondre aux critères intellectuels recherchés. Pour ce faire, une aide extérieure est utilisée en la personne de Husnaa. Jeune autochtone étant d'une rare correction, elle se fait remarquer pour sa sympathie désintéressée envers les troupes du roi. Elle conseille ainsi les chefs d'expédition dans les matériaux à utiliser, ce qui permet l'érection rapide d'une infrastructure tout à fait crédible. Malheureusement pour le corps expéditionnaire, l'installation ne connaît que très peu de succès, n'attirant que quelques âmes perdues sans potentiel notable. Le connétable explique alors ce résultat par le manque de liens sociaux avec les élites autochtones.
Contrariée mais peu découragée, l'expédition décide dans la soirée de partir à la recherche de ruines comme celles précédemment vues proches du village de Hels. Le connétable a alors pour objectif d'étudier les restes des grands esprits s'étant imposés dans la région au travers des sites anciens dits wirediens. Les éclaireurs envoyés en amont rapportent quelques localisations intéressantes pour les recherches. Ainsi, les fouilles des premiers sites se déroulent sans encombre, et Louis Ier note la pertinence intellectuelle satisfaisante de plusieurs parties de ces derniers. Cependant, les premiers problèmes se posent très vite pour les ruines restantes. En effet, elles semblent infranchissables, non pas par le fait de la nature qui aurait repris ses droits, mais simplement par le fait que les architectes d'antan ont privilégié les culs-de-sac pour leurs couloirs. Les recherches qui s'étalent jusque tard dans la nuit restent donc incomplètes malgré le potentiel de certains sites. De plus, la troupe royale remarque, après minuit, que certains autochtones les suivent de loin. Deux sont présentés par le connétable : Tokonoha et un prédicateur musulman. La première, s'exprimant très bien dans la langue des Quiz, ne parait pourtant pas dans son état normal, et est victime de bipolarité au contact des pierres antiques. Celle qui est surnommée la "Cochinchinoise" par l'expédition se met alors à fuir sans raison, pose des questions sans attendre la réponse et arrive même à provoquer le bégaiement du roi. Le deuxième, noté comme « tout aussi étrange » par Gad de Molay, introduit des analyses farfelues et aveuglées par son culte en plus de celles déjà réalisées par les colons. Laissant parfois échapper des incantations arabes, celui qui se présente comme un guerrier d'Allah insulte les expéditionnaires d'infidèles, tout comme ceux ayant construit ces sites wirediens. Pour autant, aucune menace physique n'est redoutée, provoquant plutôt l'amusement dans la troupe.
Le 27 mai en après-midi, le connétable Gad de Molay part seul vers l'une des villes de la contrée. L'objectif de sa mission est d'étudier le système éducatif syttien pour comprendre les perspectives intellectuelles du pays. Heureux de constater que l'ambiance est beaucoup plus apaisée dans les deux lycées qu'il visite, il calme toutefois ses ardeurs en se rendant compte du niveau des exercices proposés, trop basiques. Au soir et une fois le connétable rentré, c'est cette fois toute la troupe qui repart en exploration. Soucieux d'accorder une deuxième chance à la cheffe Hels, plus par opportunité d'y rencontrer des profils prometteurs que par sympathie, Louis Ier se rend à une autre de ses cérémonies. Cette fois, Gad de Molay n'est pas reconduit aux limites du village et est même très bien accepté, puisque ayant montré patte blanche. Mieux encore, par le Savoir dont font preuve les colons, Hels autorise même Gad de Molay à prendre la tête du cortège cérémoniel en guise de pardon pour la dernière fois. Bien que cette expédition soit la plus courte de toutes, des relevés d'éminences intellectuelles sont notés, mentionnant notamment Parisud, Lulic et un habitant de Marseille.
Quatre jours plus tard, le 31 mai, une nouvelle excursion est organisée. Cette fois-ci, les colons s'aventurent du côté de la zone la moins dense de la contrée. Longeant donc les frontières de la Syttie, Louis Ier et son connétable finissent par pénétrer dans une zone de transit internationale. Ces derniers s'y arrêtent alors puisque ne croyant pas pouvoir découvrir quelque chose de plus civilisé dans cette partie du pays. Ils y observent des discussions entre des ressortissants anglophones et arabophones sans pour autant qu'il y ait moyen d'en tirer quelque chose. C'est seulement lorsque l'expédition allait se préparer à rebrousser chemin qu'une figure familière les alpagua au sujet d'une ville belge. Gad de Molay reconnaît très vite une ancienne confédérée des Quiz du temps où ceux-ci étaient en exil en Syttie. Ce dernier sort un enregistrement datant de cette époque pour ramener les souvenirs à la compatriote et celle qui est surnommée Pi se reconnaît et croît alors au coup monté. Ce n'est qu'après quelques minutes d'explications que Pi se détend enfin et salue chaleureusement les deux Habboziens. Cependant, les retrouvailles sont interrompues par un messager cherchant Louis Ier et Gad de Molay. Celui-ci les informe que la cheffe Hels les attend pour commencer une session de patate chaude. La troupe y va alors ensemble. Quelques séquences de jeux sont entamées une fois sur place, animées par une Hels qui ne fût jamais connue aussi joviale par nos expéditionnaires. Mais la session ne dure pas puisque subitement, et pour une raison que rien n'explique encore, après une finale, la cheffe Hels déguerpit dans la forêt sans plus reparaître de la soirée. Louis Ier et Gad de Molay en profitent alors pour reprendre leurs discussions avec Pi, finissant même par la convaincre de repartir avec eux en terres habboziennes. Cette première réussite satisfait suffisamment le groupe sans pour autant qu'il stoppe l'expédition. Les colons continuent donc en direction d'une région inexplorée mais déjà repérée bien en amont. Ils arrivent alors dans un petit havre naturel, protégé par des cascades et des ruines antiques. Le groupe y fait une halte bien méritée et constate qu'un groupe sectaire prend à cœur de mimer des personnalités du monde culturel et sportif. On y reconnait alors le bouddhiste Matthieu Ricard, le protestant Martin Luther, le tennisman Novak Djokovic, etc...
Enfin, pour conclure ce spectacle traditionnel, les membres de la secte proposent au roi et à son connétable d'essayer des massages typiques du pays dits du « Rolesex », consistant à s'allonger côte-à-côte et se faire marcher dessus par des volontaires. Reposée et détendue après cet interlude culturel, la troupe se fait inviter chez Pi avant de ramener cette dernière au pays. Les invités y dégustent donc une pizza dite « Haba », traditionnelle et très épicée, surmontée d'une pâte marron épaisse semblable à un étron que Pi désigne comme du « poulet au curry ». La soirée de l'hôte se conclut enfin par un défilé de tenues exotiques, tantôt syttiennes tantôt habboziennes.
Les jours suivants furent caractérisés par une fréquentation en hausse de la partie du camp aménagée pour y accueillir des locaux, et par une alliance avec le chef Olympe dont la spécialité sont les quiz de rapidité et les débats. Cette alliance permit d'ailleurs de renouer les contacts entre le roi et Lulic, unis par le passé commun au sein de la confédération tribale dirigée par Traben, avant 2020.
Le 4 juin, alors que le roi et son connétable se rendent au havre tranquille de la fois dernière pour une nouvelle séance de massages, ils font la rencontre de NBLdz04 dit « Ragnar ». De petite taille, l'homme se définit comme un viking d'Algérie. Rapidement, les liens se créent entre les explorateurs et cet autochtone et le sujet de discussion glisse vers la question du culte local. Ragnar explique alors en quoi consiste son panthéon divin personnel, « Zozorg » représentant une sorte d'apocalypse maléfique, étant opposé à « Erikzemmoursson », dieu hégémonique ayant promis à Ragnar une terre promise appelée « Erikzemmourssonland ». Ce dernier explique que cette île mystérieuse et utopique n'est accessible qu'en passant par la mer et que pour y parvenir, il avait construit un drakkar. Ragnar accompagne donc Louis Ier et Gad de Molay jusqu'à son fief pour lui montrer l'embarcation mais ceux-ci constatent que le drakkar n'a ni voile ni rames et se contente d'être balloté par le flux des vaguelettes. Après une prière récitée selon le rite de Ragnar, qui s'avère infructueuse, le viking décide de se rendre au bourg le plus proche pour trouver de quoi faire avancer le bateau. S'absentant alors, Louis Ier et Gad de Molay se retrouvent seuls sur le drakkar qui s'avère hanté. En effet, alors que les deux en profitaient pour faire un bilan de l'expédition du jour, une ombre fantomatique surgit des flots. Louis Ier, plus irrité par le dérangement que par peur, s'énerva alors et hurla au fantôme de « cesser d'être ridicule ». Choquée, l'ombre ne lâche qu'un « ok » et redisparaît sous l'eau.
Les mois suivants sont plus caractérisés par des prises de contact sommaires avec les autochtones. L'objectif de longue haleine étant de former un réseau de clientèle apte, à terme, de s'assimiler au royaume. Aucun profil exceptionnellement doué ne se présente en premier lieu mais certains profils typiques des traditions exotiques tentent de se faire remarquer, comme Sperman ou Ryyk. Ce dernier, que le connétable avait pu identifier en amont, se démarque par une recherche d'un savoir sans d'abord chercher à se conformer aux méthodes royales. Ses expressions ainsi que son accoutrement sont renseignées et son double est exposé au musée royal. Par les multiples interactions avec les colons, Ryyk finit par s'assujettir de lui-même le 13 mars 2023. Le 1er mai de l'année, il participe à l'agrandissement du domaine des Quiz en Syttie. Les terres qu'il lègue sont constituées conséquemment en duché de Roussaint, auquel est relié directement le Palais des Quiz.
Conséquences[modifier]
Les premiers jours des opérations sont donc un échec mais qui n'a aucun effet sur le moral des troupes, bien au contraire. C'est enfin à partir du 27 mai que l'espoir naît à propos de l'existence de potentiels cérébraux intéressants. Et en effet, dans la nuit du 31 mai au 1er juin est ramenée au royaume Pi qui semble s'acclimater vite et bien à l'ambiance royale, reconnaissant même quelques sujets comme Narcis ou Kefo d'Hardouin-Mansart. De plus, des premières tentatives de séduction sont faites sur Lulic pour l'intégrer au Royaume des Quiz, encore peu efficaces.
Bibliographie[modifier]
- Journal de bord du corps expéditionnaire, Gad de Molay, 2022
