Bastion social
Zone d’influence | France |
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Fondation | 2017 |
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Origine | Groupe union défense |
Siège | Lyon |
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Bastion social est un mouvement néofasciste français créé en 2017 par d'anciens membres du Groupe union défense. Il s'inspire du mouvement italien CasaPound et entretient des liens avec ce dernier. Il a également reçu le soutien de certains cadres du Front national.
Le mouvement se fonde autour d'une stratégie d'aides sociales sélectives, réservées aux « français de souche », et est surtout remarqué pour les actions violentes de ses membres et plus importants responsables. Son centre de gravité se situe à Lyon, où il a été fondé.
Fondation et développement[modifier]
Le mouvement Bastion social est composé d'anciens membres du groupe Edelweiss-Savoie de Chambéry et surtout du Groupe union défense (GUD), connu pour ses actions violentes[1]. Le groupuscule est d'ailleurs présidé par Steven Bissuel, ancien chef du GUD de Lyon. Le GUD avait en effet souffert de divisions internes et est placé en sommeil depuis la mise en examen de son chef pour l'agression physique d'un autre membre[2].
Le Bastion social est fondé en juin 2017 à Lyon puis s'étend en ouvrant des locaux dans diverses villes, comme Chambéry, Strasbourg, Aix-en-Provence, Angers, Clermont-Ferrand et Marseille[2]. Selon le journal L'Humanité, la naissance du mouvement s'expliquerait par le double phénomène d'une galvanisation grâce au score de Marine Le Pen à l'élection présidentielle, à peine un mois plus tôt, mais aussi du sentiment que la prise du pouvoir par des moyens légaux serait impossible, d'où le recours à une méthode violente[3].
Idéologie et organisation[modifier]
Le groupe s'inspire du mouvement italien CasaPound et est classé en tant que « néofasciste » ou d'extrême droite radicale[2],[1],[4]. Il se définit lui-même comme « nationaliste-révolutionnaire », opposé à l'ultralibéralisme, à l'« immigration de masse »[2] ainsi qu'à l'« assimilation » des immigrés qu'il juge impossible[5]. Le groupe se fonde autour d'une stratégie d'aides sociales destinées aux seuls sans-abris « français de souche »[6], revendiquant une sélection dans sa politique « sociale » basée sur le droit du sang plutôt que le droit du sol[5]. À Lyon, cette expérience solidaire aurait toutefois rapidement pris fin selon la presse locale[7],[8]. Plusieurs des membres du groupe, dont son président, sont accusés de propos antisémites et glorification de symboles nazis[6].
À l'inverse du GUD, le Bastion social s'organise de manière centralisée et très hiérarchisée autour de son président. Il se finance grâce à des commerces détenus par ses membres[2], comme à Lyon où il possède trois enseignes situées dans le 5e arrondissement de Lyon, à savoir un bar, un salon de tatouages et un magasin de vêtements[8].
Actions et violences[modifier]
Le Bastion social est principalement remarqué pour ses actions violentes[3] et est à ce titre surveillé par les services de renseignements français[2]. Plusieurs responsables et militants du groupe ont été condamnés par la justice pour violences, comme par exemple pour l'agression d'un couple d'origine magrébine à Aix-en-Provence[9] pour laquelle est impliquée le chef de la section marseillaise Clément Duboy. Ce dernier est ensuite condamné à six mois de prison pour l'agression d'un Guadeloupéen et d'un gendarme hors de son service[10].
Le président du groupe Steven Bissuel a été placé sous contrôle judiciaire en avril 2018 suite à une rixe en marge d'un concert antiraciste à Lyon[11]. Le bastion social est d'ailleurs l'objet d'une « cellule de veille » de la mairie de Lyon qui surveille son implantation dans le vieux centre[8]. À Chambery, le groupe est également accusé d'avoir attaqué un concert organisé par un mouvement d'extrême-gauche, blessant plusieurs personnes avec jusqu'à 30 jours d'incapacité. La section strasbourgeoise a également été menacée de fermeture après des violences[6].
Soutiens[modifier]
Le Bastion social compterait « quelques dizaines de membres » selon la presse[5] alors qu'il refuse par ailleurs de communiquer son nombre de militants[12]. En plus de s'inspirer du groupe fasciste italien CasaPound, le bastion social tente de se structurer avec lui en organisant des conférences communes ou des congrès européens. Bastion social a par ailleurs reçu le soutien de certains cadres du Front national en France, comme son vice-président Bruno Gollnisch, le sénateur Stéphane Ravier ou le député européen Jean-François Jalkh[2],[6].
Opposition[modifier]
Une manifestation pour la fermeture du Pavillon Noir, le local du Bastion social de Lyon, a eu lieu le 26 mai 2018 et réunit un millier de personnes[13],[14],[5]. Plusieurs attaques menées par des antifascistes ont également visé ce local[15].
Notes et références[modifier]
- ↑ 1,0 et 1,1 Nicolas Lebourg, « Bastion Social, le mouvement néofasciste qui s'implante en France », Slate, (lire en ligne)
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Matthieu Suc et Marine Turchi, « « Bastion social »: les secrets du nouveau GUD », Mediapart, (lire en ligne)
- ↑ 3,0 et 3,1 Pierre Duquesne, « Extrême droite. Qui arrêtera les néofascistes dans le Vieux Lyon ? », L'Humanité, (lire en ligne)
- ↑ Anne Fauquembergue, « "Bastion Social" : stratégie et limites d'un nouveau mouvement de l'ultra-droite », France Culture, (lire en ligne)
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Aurélie Kieffer, « Le Vieux Lyon face à l’ultra-droite », France Culture, (lire en ligne)
- ↑ 6,0 6,1 6,2 et 6,3 Marylou Magal, « Bastion social : les habits neufs de l'extrême droite radicale », sur Le Point, (consulté le 8 juin 2018)
- ↑ L’extrême droite radicale poursuit son implantation dans le Vieux-Lyon sur lyoncapitale.fr, le 26 décembre 2016
- ↑ 8,0 8,1 et 8,2 Le Gud change de nom et ouvre un nouveau local dans le Vieux-Lyon sur lyoncapitale.fr, le 12 janvier 2018
- ↑ Aix-en-Provence : un militant du Bastion Social condamné à un an de prison dont 4 mois ferme sur francetvinfo.fr, le 31 mai 2018
- ↑ Deux fondateurs du Bastion social condamnés à Marseille sur Le Monde, le 28 juin 2018
- ↑ Le président du Bastion Social sous contrôle judiciaire sur lyoncapitale.fr, le 14 avril 2018
- ↑ Le "Bastion social", ce groupe d'extrême droite radicale dont s'accommode le FN marseillais sur Le HuffPost, le 24 mars 2018
- ↑ Dolores Mazzola, « Manifestation anti “Bastion Social” dans le centre de Lyon », sur France 3, (consulté le 7 juin 2018)
- ↑ « Lyon: rassemblement contre le Bastion Social », sur Le Progrès, (consulté le 7 juin 2018)
- ↑ « Pour la 3ème fois à Lyon, le local du Bastion social attaqué par des antifas », sur Rue 89, (consulté le 7 juin 2018)
Voir aussi[modifier]
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