Mouvement pour une alternative réunionnaise à l'ordre néolibéral
Le Mouvement pour une alternative réunionnaise à l'ordre néolibéral (Maron) est un mouvement politique réunionnais.
Il a été créé dans la foulée de l'élection présidentielle de 2002 avec l'ambition d'être la seule organisation politique de l'île se plaçant dans une perspective de rupture avec le capitalisme. Il fonde précisément son programme sur la tradition socialiste du mouvement ouvrier comprenant les analyses des courants qui se sont opposés au stalinisme ou en ont été victimes. Il se fixe comme objectif de participer dans les conditions propres à la Réunion à une alternative à la politique libérale, ressenti avec la mondialisation comme un prolongement du colonialisme. Maron lie donc lutte anti-capitaliste et lutte anti-coloniale.
Positions[modifier]
Le mouvement défend notamment la thèse selon laquelle la Réunion entretiendrait une relation mortifère avec la métropole, que ce soit dans le domaine économique, politique ou culturel. Aussi, il se plait à souligner que 40 % de Réunionnais sont au chômage et plus de 200 000 contraints à ce qu'il présente comme un exil prétendument choisi. Il parle aussi d'un modèle de consommation aliénant, d'une folklorisation de la culture créole, etc.
En se donnant le nom de Maron, le mouvement a voulu marquer sa volonté de se construire dans le prolongement des traditions de ce qu'il appelle le peuple réunionnais. À l'époque de l'esclavage, on appelait marrons les esclaves qui partaient reconquérir leur liberté dans les Hauts au risque de leur intégrité physique et de leur vie. Or, le mouvement perçoit dans le marronnage, qui fut terriblement réprimé, la principale forme de résistance à l'oppression tout au long de la période esclavagiste.
Il se situerait selon ses propres dires dans une perspective internationaliste. Il se veut en effet un mouvement ancré tout à la fois dans la société réunionnaise et dans son environnement régional : le sud-ouest de l'océan Indien. Maron tente donc d'y développer des contacts politiques, en particulier dans les pays qui ont été par le passé sous ce qu'il appelle la domination française. Son audience n'en reste pas moins extrêmement limitée, même à l'échelle de La Réunion. Ce mouvement est sympathisant du Secrétariat unifié de la Quatrième Internationale et de sa section française la Ligue communiste révolutionnaire.
En février 2009 MARON s'est auto-dissous. Ses membres, ainsi que plusieurs autres militants de la "gauche de gauche" (pour reprendre le terme forgé par Bourdieu) ont fondé le NPA réunionnais, totalement indépendant du NPA fondé à la même période en métropole, comme MARON était indépendant de la LCR avec laquelle il avait des relations très étroites. Le NPA réunionnais est partie prenante dans le COSPAR (Collectif des organisations syndicales et politiques de La Réunion contre la vie chère) créé en février 2009.
Scores électoraux[modifier]
Scrutin | Têtes de liste | % exprimés |
---|---|---|
Légisatives 2007 | 2e circonscription - M. Philippe AZEMA et 3e circonscription - M. Sébastien ENAULT | 0,92 % et 1,14 % |
Régionales 2004 | M. J. Yves PAYET | 1,55 % |
Cantonales 2004 | Le port2 - Philippe Azéma, Saint-André 1 - Michel Nasseau, Saint-Denis 9 - Eric Soret | 4,58 % 1,24 % 1,87 % |
Législatives 2002 | 1re circonscription - M. Philippe AZEMA | 0,4 % |
Voir aussi[modifier]
Lien externe[modifier]
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