Mini-série
Une mini-série ou minisérie[1] est une série télévisée racontant une histoire en un nombre prédéterminé d'épisodes[2] (entre deux et treize), pour une durée totale de trois à treize heures[3].
Aux États-Unis, le terme est désigné par miniseries, limited serie, ended serie. Dans le cadre des Primetime Emmy Awards, depuis 2015, le terme limited serie fait référence à un programme diffusé en deux parties au minimum, d'au moins 150 minutes au total, et dont les intrigues et personnages sont finis[4]. Une mini-série en plusieurs saisons, qui n'a en commun que le thème ou l'univers, et donc aucune intrigue ou personnage récurrents, est désignée comme étant une « série d'anthologie » (anthology series (en), que l'on peut comparer à un recueil de nouvelles ou de contes). Pour les distinctions, les mini-séries sont nommées dans les mêmes catégories que les téléfilms, ce qu'elles sont par nature, mais avec une durée beaucoup plus longue.
En ce qui concerne la production, la mini-série est tournée d'un seul jet, sur plusieurs semaines d'affilée, comme un film de long métrage destiné à la diffusion en salle de cinéma. Les conditions de tournage sont donc particulièrement lourdes et nécessitent un gros travail de préparation.
Histoire[modifier]
Dans les années 1950, certaines dramatiques, comportant un début, un développement et une fin, étaient découpées en plusieurs parties, filmées dans les conditions du direct et retransmises immédiatement à l'écran, comme du théâtre filmé.
Depuis le milieu des années 1970, ce type de séries a commencé à avoir du succès aux États-Unis, avec notamment Racines. De nombreuses mini-séries américaines ont été diffusées dans des pays francophones, comme Shogun et Les oiseaux se cachent pour mourir, mais aussi des mini-séries australiennes comme Le Vent d'Australie. Ce concept s'affirme à partir de 1985 et se situe entre le film et la série[5]. La mini-série peut également être qualifiée de téléfilm à gros budget[6]. Parmi les plus connues, on peut citer The Pacific, Frères d'armes, John Adams, Generation War ou encore Les Voyages de Gulliver qui ont chacune remporté l'Emmy de la meilleure mini-série, ou encore Battlestar Galactica en 2003 qui comprend deux volets.
La télévision française a également produit ou coproduit dans les années 1960 et 1970 beaucoup de téléfilms en plusieurs parties presque toujours adaptées d’œuvres romanesques :
- Le chevalier de Maison-Rouge (1963, Alexandre Dumas)
- L'Île au trésor (en) (1966, R. L. Stevenson)
- Les Habits noirs (1967, Paul Féval)
- Lagardère (1967, P. Féval)
- Le Chevalier Tempête (1967)
- Les Aventures de Tom Sawyer (de) (1968, Mark Twain)
- Jacquou le Croquant (1969, Eugène Le Roy)
- D'Artagnan (1969, Alexandre Dumas)
- Quentin Durward (1971, Walter Scott)
- Face aux Lancaster (1971, Anne Mariel)
- La dame de Monsoreau (1971, Alexandre Dumas)
- Le Loup des mers (de) — Der Seewolf (1971, Jack London)
- Mandrin (1972)
- L'homme qui revient de loin (1972, Gaston Leroux)
- La porteuse de pain (1973, Xavier de Montépin)
- Joseph Balsamo (1973, Alexandre Dumas)
- L'ile mystérieuse (1973, Jules Verne)
- Chéri-Bibi (1974, G. Leroux)
- Deux ans de vacances (1974, Jules Verne)
- La Juive du château Trompette (1974, Ponson du Térail)
- Michel Strogoff (1975, Jules Verne)
- La Poupée sanglante (1976, G. Leroux)
- D'Artagnan amoureux (1977, Roger Nimier)
- La Lumière des justes (1979, Henri Troyat)
- Le Comte de Monte-Cristo (1979, Alexandre Dumas)
- Mathias Sandorf (de) (1979, Jules Verne)
Elles étaient hebdomadaires ou, à l'occasion des fêtes de fin d'année, bi-hebdomadaires. Les durées et mode de diffusion étaient variables : parfois elles étaient découpées en treize épisodes de vingt-cinq à trente minutes chacun, parfois six ou sept épisodes d'environ une heure diffusés une fois par semaine, ou encore, on trouvait de courts épisodes de treize minutes diffusés quotidiennement.
Terminologie[modifier]
En France, on utilise l'expression de feuilleton télévisé.
Le terme télésuite a été créé au Québec pour remplacer l'expression mini-série, calquée sur l'anglais miniseries. Le terme télésuite n'est pas courant en France.
Au Royaume-Uni on appelle ces œuvres des serials, le terme miniseries étant réservé aux formats de cette nature importées des États-Unis.
Au Brésil, l'anglicisme minissérie, désigne les mini-séries produites localement à partir de 1982. Quelques-unes d'entre elles ont été diffusées dans des pays francophones, comme Anarchistes, grâce à Dieu et Chiquinha Gonzaga.
Notes et références[modifier]
- ↑ Par exemple, « miniserie », dans cette graphie, est utilisé dans : Nils Ahl et Benjamin Fau (direction), Dictionnaire des séries télévisées, 2e édition, Paris, Philippe Rey, 2016 (ISBN 9782848765563).
- ↑ Alain Carrazé 2007, p. 16
- ↑ Allan Gorsën 2007, p. 158
- ↑ Primetime Emmy Rules and Procedures (en) [PDF]
- ↑ Jean Mottet 2005, p. 90
- ↑ Stéphane Benassi 2000, p. 58
Articles connexes[modifier]
Bibliographie[modifier]
- Stéphane Benassi, Séries et feuilletons T.V. : pour une typologie des fictions télévisuelles, Éditions du CEFAL, , 192 p. (ISBN 978-2-87130-071-7, lire en ligne)
- Jean Mottet, Série télévisée et espace domestique : la télévision, la maison, le monde, Paris/Budapest/Torino, Éditions L'Harmattan, , 156 p. (ISBN 2-7475-6909-8, lire en ligne)
- Alain Carrazé, Les séries télé, Paris, Hachette Livre, , 286 p. (ISBN 978-2-01-237415-7, lire en ligne)
- Allan Gorsën, Séries TV : pourquoi on est tous fans, Pantin, Éditions Edysseus, , 181 p. (ISBN 978-2-9523058-2-2, lire en ligne)
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