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La Wallonie nouvelle

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La Wallonie nouvelle (1934-1940) est la feuille officielle de la Concentration wallonne de concert avec L'Action wallonne. Lancée à Charleroi le , la veille de l'anniversaire de la bataille de Waterloo, elle disparaît le .

Histoire[modifier]

Le journal a été fondé conjointement par l'abbé Jules Mahieu et Arille Carlier en 1934[1]. Roger Lefèvre, ingénieur des Mines et directeur des Houillères unies à Gilly le soutient financièrement jusqu’en mars 1935, mais le déficit est si important qu'il veut alors cesser la publication. L’abbé Jules Mahieu en assume dès lors la trésorerie, l'administration et la direction du périodique, et Arille Carlier devient le rédacteur en chef. Raymond Colleye, Henri Ohn et Jules Vandereuse collaborent aux premiers numéros.

En mars 1935, Carlier se charge de la plus grande part de la rédaction. En 1936, l’hebdomadaire paraît sur huit pages (le double du départ) et un format plus grand. En 1934, il a 150 abonnés et, en 1935, 325. En 1936, l'Association wallonne du Personnel de l’État fusionne Le Bloc wallon, avec le journal de la Concentration wallonne. En 1937, il y a 2 000 abonnés de plus, dans plus de 70 % des communes wallonnes avec une personne payée à plein temps.

En novembre 1937, une une violente, « Léopold III ne serait-il pas l’ambassadeur officieux du Reich à Londres ? », provoque la saisie de l'hebdomadaire dans les kiosques et des perquisitions. Roland Ferrier écrit que ce titre a été suscité par « la visite de Léopold III en Angleterre pour tenter de réunir une conférence sur le statut de la politique de l'Europe occidentale[2]. »

Échaudée par l'aventure, La Wallonie nouvelle s’organise en société coopérative, (1938). La mobilisation de 1939 décidée après la déclaration de guerre au Reich par la France et l'Angleterre entrave la parution du journal qui devient bimensuel, puis cesse d'exister avec l'attaque allemande de mai 1940.

Le journal chercha à couvrir toute l'actualité, politique intérieure, économie, chronique littéraire d'Émile Lempereur, sportive par Franz Lefèvre. L'hebdomadaire lutte contre le déclin économique de la Wallonie et ses causes parmi lesquelles les collaborateurs pointent l'aveuglement patriotique belge des Wallons notamment face au Boerenbond qui, selon lui, exproprie les fermiers du pays wallon en faveur de familles agricoles flamandes.

Il exige la défense effective du pays à la frontière (et non par un retrait prématuré, selon les rédacteurs du journal, sur la Meuse, abandonnant ainsi plus de la moitié du territoire wallon, ce qui de fait correspondra aux plans de l'Armée belge en mai 1940 lors de la Campagne des 18 jours; éventuellement sans les Flamands, et avec l’Armée française, toutes choses incompatibles avec la politique de neutralité défendue par Léopold III

L’hebdo crée des Ligues locales, réunit les sympathisants dans un but promotionnel. Le triomphe de Rex en 1936 amène Mahieu à organiser une riposte populaire, une sorte de Front populaire contre le nationalisme fasciste de Léon Degrelle, dont Lucien Marchal se fait le relais auprès des 10 000 militants wallons rassemblés à Waterloo en juin, réunion qui lancent le Front démocratique wallon (dont les résultats électoraux en 1939 seront minces).

L'hebdomadaire est partagé entre sa volonté de radicaliser le combat (il parle au début d'instaurer une République wallonne), et de rassembler les Wallons, raison pour laquelle il prône ensuite surtout le Fédéralisme. Mais à nouveau, en 1936, l'hebdomadaire radicalise ses choix et parle de la nécessité du confédéralisme, notamment en matière de politique étrangère puisque le souci premier du Mouvement wallon à l'époque est la politique officielle belge de neutralité. Ensuite, se produit un nouveau repli sur le fédéralisme.

Catherine Lanneau écrit à propos de Jules Mahieu qui était directeur de la publication depuis fin 1936 « En mai 1939, l’ambassade de France à Bruxelles avait clairement recommandé au quai d’Orsay de ne pas soutenir Mathieu[3]. » Elle ajoute en note « Le 27 mai 1939, le Ministère rapporte à l’ambassadeur Bargeton que Mahieu est venu exposer les difficultés financières de son journal La Wallonie nouvelle. Il réclame 300.000 francs pour apurer le passif et assurer le fonctionnement de ses centres de propagande durant une année. 50.000 francs lui permettraient de surmonter les difficultés immédiates. Le Quai s’interroge sur l’opportunité de satisfaire sa requête. La réponse de l’ambassadeur est sans ambiguïté : « Il convient de s’abstenir entièrement d’accorder une aide quelconque à l’intéressé et il paraît même préférable d’éviter tout contact.» [dépêche du Ministère à l’Ambassade, 27.5.1939 et réponse (AMAEF, Z – Europe 1930-1940 : Belgique, dossier 172, presse : 1er juillet 1938-2 juin 1940)][4]

Arille Carlier s'intéresse de très près aux mouvements autonomistes à l'étranger : l'hebdo ouvre ses colonnes également au Réunionisme

Références[modifier]

  1. Hervé Hasquin (directeur) Dictionnaire d'histoire de Belgique, Didier-Hatier, Bruxelles, 1988, p. 3O8.
  2. Roland Ferrier, Figures ecclésiastiques du mouvement wallon dans Église-Wallonie, Chances et risques pour un peuple, EVO, Bruxelles, 1983, p. 71-137, p. 103.
  3. Catherine Lanneau, « Démarches wallonnes en temps de guerre. Deux France très courtisées dans Cahiers d'histoire du temps présent - n° 21 - 2009, p. 173-210, p. 193-194. Lire en ligne [1].
  4. Catherine Lanneau op. cit., note 65.

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