La Riposte (organisation)
La Riposte est une organisation marxiste. Ses militants sont membres du Parti communiste français.
Théorie politique[modifier]
La Riposte revendique l'héritage politique de Karl Marx, Lénine et Trotski. Elle se veut donc une organisation révolutionnaire, visant au renversement du capitalisme et à l'établissement d'une société socialiste basée sur la propriété collective des moyens de production[1].
D'un point de vue stratégique, elle considère qu'il ne sert à rien de construire des organisations révolutionnaires minoritaires coupées des partis traditionnels de la classe salariale. Elle qualifie par conséquent les organisations comme le NPA, LO ou le POI de sectaires[2], jugeant leur action politique inefficace pour défendre les intérêts des travailleurs.
À l'inverse, La Riposte oriente principalement son action en direction des organisations traditionnelles du salariat, principalement le PCF et la CGT, ceci afin de toucher sa frange la plus militante et de réinjecter les idées du marxisme dans le mouvement ouvrier. Elle maintient néanmoins une activité militante propre, notamment par la diffusion de son journal mais aussi par la publication de différents textes et l'organisation de conférences sur des thèmes liés au marxisme.
Cette orientation l'a amenée à se constituer de facto en aile marxiste du PCF, la plupart de ses adhérents étant membres de ce parti.
Histoire[modifier]
Naissance[modifier]
L'association La Riposte a été fondée, comme section française de la Tendance marxiste internationale, au début des années 1990, mais le journal du même nom (La Riposte) ne commence à paraître régulièrement qu'à partir de 1999[3]. Elle est présidée lors de sa création par Greg Oxley, d'origine britannique mais résidant en France depuis 1981.
En 2002, La Riposte a soutenu le PCF lors de l'élection présidentielle. En 2007, malgré de vives critiques sur la stratégie et le programme de Marie-George Buffet, La Riposte a de nouveau appelé à voter pour la candidate soutenue par le Parti Communiste[4].
Développement[modifier]
L'organisation a connu une croissance relative avant d'être véritablement mise en lumière au 34e congrès du PCF où La Riposte a déposé un texte alternatif[5] à celui de la direction qui a récolté 5 428 voix soit 15 % des suffrages[6].
En 2011, sur la Consultation interne au PCF pour l'élection présidentielle de 2012, La Riposte déclare que le Front de Gauche (FdG - alliance électorale regroupant le PCF, le PG et Gauche unitaire) doit se doter d'un candidat communiste et surtout d'un programme communiste. Dans cette optique, elle apporte un soutien critique à la candidature du communiste André Chassaigne pour représenter le FdG lors de l'élection présidentielle[7]. Celui-ci rassemblera 36,82 % des voix et sera devancé par le président du PG Jean-Luc Mélenchon (59,12 %)[8].
Après le vote interne, La Riposte appelle à voter pour le candidat désigné et publie un appel à s'engager dans la campagne du Front de Gauche[9].
Scission[modifier]
En 2014, un vif débat interne oppose deux positions : une première qui cherche à privilégier l'intervention auprès des étudiants, et plus largement des jeunes ; une seconde qui veut privilégier le travail dans les organisations de masse comme la CGT et le PCF. Les sections de Lorient et Alès n'enverront aucun délégué, celle de Roissy ayant déjà quitté l'organisation[réf. nécessaire]. Finalement, la première position est majoritaire, avec près des deux tiers des délégués. Peu de temps après, une partie des défenseurs de la seconde position, emmenée par Greg Oxley, décide de rompre avec l'organisation et avec la Tendance marxiste internationale et dénonce des dérives bureaucratiques dans la TMI. Se prévalant du soutien d'une majorité des adhérents, il annonce alors sa volonté de continuer à publier le journal La Riposte[10], Greg Oxley ayant déposé la marque auprès de l'INPI en son nom propre [11].
Nouveau nom[modifier]
En 2014, ne pouvant plus utiliser le nom de La Riposte déposé par Greg Oxley à l'INPI en son nom propre et ne voulant pas s'engager dans un combat juridique, les militants de l'organisation restés membres de la section française de la TMI lancent un nouveau journal : Révolution[12].
Notes et références[modifier]
- ↑ « Qui sommes nous ? », La Riposte
- ↑ « Contre le sectarisme de "l'extrême gauche" », La Riposte
- ↑ Trois numéros sortent en 1999 alors que deux seulement avaient été édités au cours des années précédentes. Source : Archives, sur le site de La Riposte
- ↑ « Appel à soutenir Marie-George Buffet », La Riposte
- ↑ « Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme », sur AlternativeForge.net
- ↑ « Congrès du PCF : 15 % des voix pour "Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme" », Renforcer le PCF
- ↑ Lettre ouverte à André Chassaigne, La Riposte
- ↑ Consultation 2012: déclaration de P. Laurent, sur le site du PCF
- ↑ Appel à s’engager dans la campagne du Front de Gauche, la Riposte
- ↑ Déclaration sur la situation interne de « La Riposte », le 29 mai 2014
- ↑ LA RIPOSTE, copie du bulletin officiel de la propriété industrielle, sur le site de l'INPI
- ↑ Qui sommes-nous, Article expliquant le changement de nom
Voir aussi[modifier]
Articles connexes[modifier]
Liens externes[modifier]
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