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L'Épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure

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Auteur Raphaël Confiant
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Version originale
Langue Français
Titre L'Épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure
Éditeur Mercure de France
Lieu de parution Paris
Date de parution
ISBN 978-2-7152-4409-2
Version française
Nombre de pages 336

L'Épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure est un roman historique de Raphaël Confiant publié en 2018.

Résumé[modifier]

La fiction concerne l’ensemble de l'intervention française au Mexique, ou expédition du Mexique[1] (1861-1867), lors du Second Empire (1852-1870) de Napoléon III. L'île de la Martinique sert alors de base navale[2] et d'escale pour le corps expéditionnaire français, à Fort-de-France. Des Martiniquais sont enrôlés, et quittent pour la première fois leur île pour une aventure pleine de promesses dans un pays inconnu.

Composition[modifier]

Dans le bref prologue, le personnage principal, dans une déclaration datée de 1869, invite les bonnes gens de Saint-Pierre à écouter son épopée, ce qui fut « une fuite en avant, une date sinistre à effacer de l'histoire de notre mère la France, mais vous oubliez que pour nous autres, ses fils de la Martinique, ce fut un moment de gloire ! Car rien ne nous obligeait à nous engager et à partir risquer notre misérable peau dans cette contrée dont nous ne savions rien, hormis qu'elle était peuplée d'Indiens sanguinaires » (p. 11).

Le récit se compose de quatre parties, appelées cercles, chacun dépourvu de titre, mais introduit par un résumé (ou avant-propos introductif), et contenant cinq chapitres.

  1. Premier cercle : La situation en Martinique en 1848-1860,

« Où il sera question, dans l'aller-venir-revenir le plus complet, du retour au pays d'un soldat napoléonien, Nègre bon teint, parti au diable vauvert, autre nom du désert de Sonora (ou de la Sierra Madre, si l'on préfère). Parti tel un Amiral de la Mer océane et rentré au pays, accompagné d'un chien aztèque au pelage gris acier dépourvu de poils, tel un Chevalier à la triste figure ; où il se souviendra du Temps de l'Antan, quans les chaînes et le fouet régnaient en maîtres dans les plantations de canne à sucre, puis du temps de l'Abolition et son cortège d'incendies ravageurs ; où la haute figure d'une péripatéticienne aux cheveux-fil-mangue-zéphirine et à l'arrière-train à damner un évêque viendra chambouler l'ordre du monde... »

— Raphaël Confiant, L'épopée mexicaine de Romulus Bonnaventure (p. 13)

  1. Deuxième cercle : L'arrivée des militaires français à Fort-de-France,
  2. Troisième cercle : L'expédition au Mexique, la première année, la phase conquérante,
  3. Quatrième cercle : Les années suivantes, et la fin.

Le récit, avec des phases de narration et de dialogue (en français ou en créole), est entrecoupé de textes réputés authentiques et d'époque : extraits de journaux (de marche, intime ou autre) de militaires, lettres officielles, lettres personnelles, comptes-rendus.

Personnages[modifier]

Les personnages historiques évoqués sont nombreux, dont Joséphine de Beauharnais, Napoléon III, Benito Juárez, le comte Pierre Belain d'Esnambuc (1585-1636), découvreur de la Martinique, Victor Schœlcher (1804-1893), ou Antoine Marie Ferdinand de Maussion de Candé (1801-1859), alors gouverneur de la Martinique.

L'aventure mexicaine évoque de nombreux généraux (Bazaine, Zaragoza, Forey, Mejía, Latrille de LOrencez, Ortega, Miranda, etc), capitaines (Danjou, Détrie, Paul Laurent, etc), soldats, auxiliaires.

Parmi les personnages développés :

Les principaux personnages martiniquais, supposés de fiction, et participants de l'expédition mexicaine, sont :

  • Romulus Bonnaventure, narrateur pour l'essentiel, ancien esclave (sous le nom de Roro), aussi surnommé Tête-Cercueil, véritable Michel Morin (homme à tout faire), djobeur, dresseur de chevaux pour manège, palefrenier de haras, engagé volontaire, et amoureux de Péloponnèse,
  • la chabine Péloponnèse Beauséjour, dite Bel-Bonda, au fessier monumental (p. 44), charbonnière, péripatéticienne (p. 135), femme galante (p. 85), puis Mulâtresse de marque, et favorite, grande amoureuse,
  • Adrien Delfort, bachelier, 37 ans, gestionnaire du commerce paternel, anciennement commerçant, agnostique, rationaliste et sceptique de naissance (p. 135), puis adjudant, devenu conseiller apprécié auprès de l'Empereur du Mexique, et amoureux de Péloponnèse.

Les personnages secondaires, épisodiques, sont nombreux également, surtout martiniquais : Isidore, Placide Hector, Jédio, Roland Quelquechose, Charles-Ferdinand Delval, Théramène Héphaïstos (p. 284), etc.

Les militaires sont français, d’En-France, mais l’armée des envahisseurs (p. 213) compte aussi des Espagnols, des Anglais, des Belges, des Autrichiens, des Bulgares, des Hongrois, des Égyptiens, des Nord-Africains, des Polonais, comme Miroslaw Lowensky (futur déserteur), Brinislaw (Blanc-marron (p. 88), déserteur dès son arrivée à la Martinique), Bogdan Ludosky, Adam Sobesky, ou encore des auxiliaires métis mexicains, comme Juan-Bautista (p. 236), et des Martiniquais. Fantassins, marins, légionnaires, techniciens...

Société[modifier]

La seconde abolition de l'esclavage, par le décret de 1848, est vite connue, et appréciée des anciens esclaves, devenus Nègres libres. La vie continue parfois comme avant, avec propriétaires, régisseurs, commandeurs, et travailleurs. Beaucoup quittent les plantations et vont en ville tenter leur chance, vivre leur corps.

Tous peuvent recevoir un nom complet. Romulus est un des rares esclaves qui a pu apprendre à lire, grâce au dernier fils du maître, Bernard-Marie, et il transporte toujours avec lui un dictionnaire français, récupéré .

En ville, à Saint-Pierre puis à Fort-de-France, les deux agglomérations toujours en compétition (avant l'éruption de la montagne Pelée en 1902), la population est mêlée : Békés, Grands Blancs, Blancs-France, Blancs-pays, Blancs manants, Mulâtres, Chabins, Quarterons, Griffes, Câpres, Nègres, Nègres créoles, Nègres africains, Nègres-Guinée, Nègres-la-campagne, Nègres-gros-sirop... Interdits de ville sont les coolies, travailleurs sous contrat, assignés à résidence en plantation, d'origine indienne (Cheveux-huile) ou chinoise (Yeux-fendus), comme le fabuleux Shang-Sha, surdoué du mah-jong et autres jeux de société, vite rappelé à l'ordre au bec de mère espadon (p. 55).

Les rues Cases-Nègres sont remplacées par des quartiers populaires, Ravine Bouillé ou La Galère, plutôt insalubres, souvent bricolés, dirigés par des majors fiers à bras, comme La Ficelle ou Dorméus (p. 60-66).

Au Mexique aussi, Romulus fréquente surtout les milieux populaires, les simples soldats.

Delfort connaît plutôt la petite bourgeoisie martiniquaise, puis la cour et les comités restreints proches du pouvoir impérial, dans l'entourage tellement cosmopolite de l'empereur. Il partage les propos historiques, politiques, parfois peu diplomatiques, les interrogations de cette haute société : Sire, votre empire est un vrai accordéon ! Et pour employer un mot d'ici, un bandonéon (p. 243).

Péloponnèse fréquente les bateaux, puis les salons, puis la cour, dont la comtesse croate Paula Kollonitz[3] et la princesse de Salm Salm (p. 270), d'ascendance abénaqui.

Le point de vue mexicain est peu présenté, mais présent, d'abord dans la résistance (et le mépris réciproque), et finalement dans l'admiration que l'Impératrice voue au Yucatan (p. 294), et aux vestiges archéologiques (p. 292).

Langue[modifier]

Le roman est important pour donner une vision martiniquaise épique de ce passé (dépassé, mythifié, oublié) de la Martinique dans la région.

La langue du récit reflète à la fois le français courant de cette époque, le français martiniquais (proche du français guadeloupéen), le créole martiniquais, pour une partie du vocabulaire, des expressions, dont

  • négraille, valetaille, mulâtraille, marmaille, drivaille, entrailles,
  • bailler, causailler, verbiager, fariboler, ruader,
  • bamboche, parlure, simagrées, trâlées,
  • capon, mitan, bougre, estravail, dîme, dérade, dénanti, mirobolant,
  • gourmer, rabrouer, dégoiser, piper, s'amabiliser,
  • fainéantiseur, djobeur,
  • bienaiseté, belleté, amicalité, savantise, galantise,
  • putainerie, apothicairerie, bravacherie, macaquerie, raconterie, déraisonnerie,
  • emmerdation, couillonnades, couillonaderies ...
  • sans parler des malsonnaces et injures,
  • et beaucoup de noms d'animaux, de végétaux, d'objets, de désignations, de plats spécifiques aux Antilles ou à la Martinique
    • corossolier, cachimans, pois doux, caïmites, pommes cannelle,
    • l'en-bas, l'En-ville, le devant-jour, en six-quatre-deux,
    • enrageaison sans papa ni manman (p. 21), charroyer tout un lot de douleurs (p. 58),
    • ladja ou danmyé, jambette,
    • quimbois, quimboiser, quimboiserie, zombie, et autres sorcelleries, et croyances à la magie.

Le texte contient peu de mots venant du Mexique : gachupín, mezcal, temazcal, peyotl, zopilote (ou urubu noir), ou encore xolotl comme le chien-fer (p. 202), mâtin, qui fraternise avec Romulus, et devient son âme-sœur (p. 207). Peu d'espagnol, sauf l'expression espagnole Viva la muerte !, et la chanson La paloma (1863), telle que chantée par la cantatrice Conchita Méndez (p. 195). L'altitude, la sauvagerie des paysages et de la végétation, les noms propres suffisent à l'exotisme : Veracruz, Mexico, Bataille de Puebla, Bataille de Cerro del Borrego, Bataille de Camerone, Chapultepec, Popocatepetl, Iztaccíhuatl, Tonantzin, Quetzalcoatl...

Et surtout le narrateur, assimilable la plupart du temps à Romulus, enrichit son récit dans une surenchère de baroque, d'épique et d'ironie.

Réception[modifier]

Les recensions francophones sont encore peu nombreuses[4],[5].

Articles connexes[modifier]

Notes et références[modifier]

  1. https://www.napoleon.org/wp-content/uploads/2016/04/campagnemexique-1861-1867_bibliographie_gallica_fr.pdf
  2. Delisle, Philippe, « Andrivon Milton (Sabine) : La Martinique base navale dans le rêve mexicain de Napoléon III 1862-1867 », Outre-Mers. Revue d'histoire, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 85, no 319,‎ , p. 145–145 (lire en ligne, consulté le 2 août 2020).
  3. https://catalog.hathitrust.org/Record/008649845
  4. http://www.potomitan.info/confiant/bonaventure2.php
  5. http://www.madinin-art.net/lepopee-mexicaine-de-romulus-bonnaventure/

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Liens externes[modifier]

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