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Jules Save

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Jules Save est un officier de gendarmerie français né le 6 avril 1873 à Billy-Chevannes (Nièvre) et mort le 1er juin 1918 à Saconin-et-Breuil (Aisne)[1].

Son nom a été attribué à la 94e promotion (1989-1990) de l’école des officiers de la gendarmerie nationale[2].

Biographie[modifier]

Fils de Jean Save, cultivateur nivernais, il s’engage volontairement le 6 octobre 1892 comme artilleur au 37e RA de Bourges, est promu maréchal des logis en 1894, puis maréchal des logis-chef en 1897. En 1902, il passe dans la gendarmerie comme brigadier. En 1907, il est maréchal des logis à cheval au sein de la 8e légion de gendarmerie. Admis à l’école des sous-officiers de gendarmerie en 1910, il est classé premier sur 10 candidats[3]. Il est alors nommé sous-lieutenant et affecté comme trésorier-adjoint à Lille. Il y est reçu avec circonspection par le chef de la Ière légion, qui note qu'« il s’est fait accorder un sursis d’arrivée sans demander l’agrément de son colonel. Son éducation militaire est-elle bien complète ? ». Il est alors envoyé à Bourges, sur un poste équivalent, qui lui vaut d’abord d’être mieux noté : « M. le sous-lieutenant Save est un officier intelligent et travailleur qui s’est bien mis au courant de ses nouvelles fonctions. Il est à même actuellement de remplacer, en cas d’absence, le capitaine trésorier. Il est sérieux, paraît actif et très dévoué. Bonne tenue, santé robuste. Noté comme un cavalier hardi et vigoureux, il a continué à s’entretenir dans la pratique du cheval ».

Mais il y est bientôt puni de 15 jours d’arrêts de rigueur pour avoir « malgré les observations qui lui ont été faites par le capitaine trésorier, son chef de service et le chef de légion, continué à entretenir des relations compromettantes, pendant plusieurs mois, en dehors de la caserne, avec la femme d’un gendarme de la résidence, nié ces relations au cours d’une enquête faite à ce sujet et ne les avoir avouées que lorsque le mari a eu connaissance des soupçons qui planaient sur sa femme ». Marié depuis 1900, Jules Save est en effet père de deux enfants, et son institution a estimé en cette occasion qu’il « manquait parfois de sens moral et que sa vie privée avait besoin d’être surveillée ». Il est alors muté d’office à Ussel (Corrèze) où il est promu lieutenant.

En 1914, il est mobilisé comme prévôt (officier de police militaire aux armées), et envoyé sur le front de Champagne. En septembre 1916, alors qu’il est adjoint au colonel de gendarmerie prévôt de la 7e armée, il profite de l’absence de ce dernier pour emprunter son automobile et circuler ainsi en dehors de la zone de l’armée[4]. Traversant un poste de contrôle, il tente de s’y dérober, ce qui lui vaut à nouveau 15 jours d’arrêt de la part du commandement de la gendarmerie. Cependant, l’affaire est rapportée devant le général d’armée qui considère qu’ « étant chef d’un détachement de gendarmerie chargé de veiller aux règles de la circulation dans la zone réservée

1° il a quitté son cantonnement de sa propre autorité et sans rendre compte pour installer son logement personnel dans un village situé à 6 km environ de son cantonnement et chez la femme d’un mobilisé.

2° il a enfreint lui-même les règles de la circulation en voyageant à deux reprises avec cette femme dans une automobile non militaire

3° il a abandonné son poste pendant 20 h pour accompagner à Saint-Ylie un aliéné, frère de la propriétaire, admis dans une maison de santé ».

Il est alors traduit devant le conseil de guerre de la 7e armée qui le condamne le 15 décembre 1916 à 2 ans d’emprisonnement avec sursis pour abandon de poste sur un territoire en état de guerre. Radié de la gendarmerie, mais conservant son grade, il passe 60 jours en forteresse, avant d’être versé dans l’infanterie, au sein du 57e RI. Il s’attache alors à se réhabiliter, comme en témoigne son chef de corps, qui estime qu’il « a mis tout son cœur et toute son ardeur à perfectionner dans le rôle d’officier d’infanterie et donné satisfaction complète à son commandant de compagnie et à son chef de bataillon.» En avril 1918, son unité est engagée dans l’Aisne, et le lieutenant Save, qui « vient de prendre part à une série de rudes combats devant Noyon et sur le Mont Renaud, s’est bravement comporté, y a été légèrement blessé et y a mérité une citation à l’ordre de la division ». Menant un nouvel assaut à la tête de sa section le 1er juin 1918[5], il est tué à Saconin-sur-Breuil le 1er juin 1918[6], « au cours d’une contre-attaque allemande, en plein combat, alors qu’il communiquait à ses hommes son entrain et sa farouche énergie ».

Le 2 octobre 1918, il est réhabilité par la cour d'appel de Limoges[7].

Références[modifier]

  1. Service historique de la Défense, dossier du personnel, n° 5Ye 120 269
  2. Benoît Haberbusch (dir.), Pour la patrie, l'honneur et le droit : Les parrains de promotion de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale (1919-2004), Maisons-Alfort, SHGN, , 227 p.
  3. François Alègre de la Soujeole et Benoît Haberbusch, L'EOGN, une grande école militaire au service de la Nation, Paris, SPE Barthélémy, , 216 p.
  4. Louis N. Panel, La Grande Guerre des gendarmes, Paris, Nouveau Monde,
  5. Hervé Vatel et Michel Boittiaux, Le graffiti des tranchées, Soissonnais 14-18, , 287 p.
  6. « Mémoire des hommes »
  7. « archives départementales de la Nièvre, classe 1893, fiche matricule n° 38. »

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