Jocelyn Onno
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Jocelyn Onno est un artiste contemporain, peintre et photographe français né le à Clichy et mort le à Gif-sur-Yvette[1].
Parcours professionnel[modifier]
Jocelyn Onno (1931-2018), nom d'artiste ONNO, n’a cessé de créer durant toute sa vie. Ancien élève des Arts Appliqués, diplômé de l'École Duperré[2], ONNO a passé sa vie professionnelle à créer dans la mode et l’ameublement. Il passe dans différents ateliers de création, notamment chez Dessins Clay[note 1] rue Daunou à Paris et chez Lizzie Derriey[note 2] rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris où il effectuera une grande partie de sa carrière au sein de l’atelier. Sa création incluait aussi bien du style Liberty[3], d’Art and Crafts[4], de Fauvisme[5],[6], d’Art Nouveau[7],[8], que des motifs écossais[9]. ONNO a été un créateur de dessin pour tissus[10],[11],[12],[13],[14] pour des maisons d’éditeur.
Expressions artistiques[modifier]
ONNO n’a pas une expression artistique figée. Toujours en pleine évolution dans la recherche de matière, de support, de substance, son imagination débordante l’emporte dans ses réalisations, par exemple, ONNO n’hésitera pas à prendre la chemise qu’il porte pour l’utiliser comme matière pour un tableau.
De 1945 à 1980 son expression artistique incluait l’emploi d’encres de chine, de feutres, de crayons. À partir de 1974, ONNO ajoutera le fusain, souvent combiné avec l’encre de chine. Parallèlement, il travaille sur une série de tableaux avec de la matière mélangée à de la peinture. Cette profusion de toiles tournées vers la nature, des couchés de soleil éblouissants dans une géométrie d’inspiration pop des années 1970 le conduit à ces premiers tableaux arts modernes et abstraits[15].
En 1990, la peinture prend le dessus en utilisant exclusivement des couleurs primaires[16],[17]. ONNO superpose couches de couleur sur couches de couleur. Ce travail de peinture s’apparente à Jackson Pollock[18],[19], Sonia Delaunay[20],[21],[22],[23], ONNO l’exprimera jusqu’à la fin de sa vie.
À partir de 1991, ONNO se mit à déchirer un dessin qui ne le satisfaisait pas, puis coller les morceaux sur de grands panneaux repeignant par-dessus, réitérant plusieurs fois cette opération. Un nouveau courant de son travail était né apportant une nouvelle identité à son expression, peindre, détruire et repeindre, redétruire pour ne faire qu’une œuvre dans un éclatement de couleur comme l’artiste Jose Manuel Merello[note 3].
Dès 2000, ONNO peint sur vélin[24] des peintures abstraites très graphiques proches de certaines œuvres de Sam Francis[25],[26],[27],[28] ou Olivier Debré[29],[30], utilisant séparément ou ensemble du rouge, du noir, du vert, du jaune. Sa dernière peinture finit dans un tourbillon de couleurs comme ne finissant jamais, semblant partir dans l’infini créatif d’un artiste bouillonnant.
ONNO a été avide d’utiliser tous les moyens possibles pour exprimer son énergie créative. La photo a été un prolongement logique de sa démarche artistique Elle lui permettait de produire un instantané de son regard sur notre monde. ONNO a travaillé avec le danseur et chorégraphe[31] Jacques Gaillard[32], réalisant une série de clichés avec comme sujet des instantanés de danse du chorégraphe[32],[31]. Ses clichés sur papier argentique en noir et blanc, qu’il développait[33] lui-même, se sont naturellement imposés dans sa recherche artistique pendant les années 1990.
Biographie[modifier]
Jocelyn Onno naît à Clichy en 1931, son père Cosme Onno d’origine bretonne[34] de Pontivy[35], et de Louise Onno née Coutout. Dès son enfance qu’il passe à Clichy, il montre des facilités pour le dessin. Il obtient son diplôme de fin d’étude en avril 1951 de École Duperré[2]. Il fait son service militaire où il rencontre Michel Drach (1930 – 1990), futur réalisateur[36],[37] français. Ensemble, ils proposent de créer un théâtre[38] pour distraire les soldats. Jocelyn Onno s’occupera de construire et de peindre les décors, et Drach de la mise en scène. Un jour il récitera sur scène le poème « Barbara[39],[40] » de Jacques Prévert[41],[42],[43], ce qui lui vaudra 15 jours de gnouf. Il passe dans différents ateliers de design textile[10],[11],[12]principalement Dessins Clay rue Daunou à Paris où il fait la connaissance de sa première femme Eliane Traiteur (1926 – 2020), dessinatrice[10],[12],[11] comme lui, et issue d’une famille d’artiste. Ils se marient en 1954 à Paris. De cette union naîtra un enfant, Simon Onno en 1963. Le couple divorce en 1968. Il continuera sa carrière chez Lizzie Derriey rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris. Jocelyn Onno se remarie en 1969. De cette union naîtront deux enfants. En s’installant dans les Yvelines en 1976, il a enfin la possibilité d’avoir un atelier dédié, ce qui lui permet d’exprimer sa créativité picturale sans contrainte et de s’investir dans la photographie[33].
Jocelyn ONNO meurt le 19 avril 2018 des suites d'une longue maladie. Il est enterré au cimetière de Clichy.
Expositions - Presse - Publications[modifier]
Expositions[modifier]
- Participation à la Nuit blanche de Paris[44] à Saint-Germain-des-Prés en 2007, lieu d'exposition No 18 du dépliant, (il y a eu une erreur sur le prénom de l'artiste dans le dépliant de la Mairie de Paris).
- Exposition collective en novembre-décembre 2009 : Organisé par l'association « Commune-Art »[45] du Lot.
- Exposition collective en juin 2010 : Organisé par l'association « Commune-Art »[46] du Lot. ONNO expose en collectif au Château du Théron[47].
- Exposition collective en novembre-décembre 2010 : Organisé par l'association « Commune-Art »[48] du Lot, (dernier article de la Revue de Presse). Onno expose au Manoir du Rouergou[49],[50] et à la mairie, de Saint-Médard, reportage photo[51] où ONNO apparaît sur 3 photos et devant son triptyque (la plus grande des œuvres d'ONNO).
- Exposition personnelle en 2013 : Pour l’office de tourisme de Catus à Lagaspie dans le Lot en 2013.
Articles de presse[modifier]
- Article de La Dépêche du Midi[52] sur l'exposition collective « Commune-Art » de 2009.
- Articles de presse[45] complets sur les exposants « Commune-Art » de 2009, dont ONNO en photo sur la dernière page (Le troisième en partant de la gauche)
- Article de La Dépêche du Midi[53] sur l'exposition collective « Commune-Art » de 2010.
- Article de La Dépêche du Midi[54] sur l'exposition personnelle d'ONNO de 2013.
Livres[modifier]
- Un catalogue exhaustif retrace le parcours créatif de cet artiste présentant les différents courants de sa peinture : Catalogue officiel de l’œuvre d'ONNO[55]
- Un livre de photos d’art d’ONNO sur une sélection de ces plus beaux clichés : Vision hypothétique[56]
Notes et références[modifier]
Liens externes[modifier]
· Site officiel présentant : tableaux, peintures, photographies de l'œuvre d'ONNO sur www.onno-artiste-contemporain.com
· « Histoire de l'école Duperré » sur duperre.org.
· « The Arts and Crafts Home »
Notes[modifier]
- ↑ Dessin Clay, situé au 7, rue Daunou 75002 Paris, était un atelier de dessin pour des éditeurs de tissus. Dessin Clay (atelier de création) a disparu, mais la marque existe toujours.
- ↑ « Lizzie Derriey »
- ↑ « José Manuel Merello »
Références[modifier]
- ↑ Relevé des fichiers de l'Insee
- ↑ 2,0 et 2,1 « École Duperré Paris », sur archive.wikiwix.com (consulté le 8 octobre 2022)
- ↑ Marine Cournede, « D'où vient l'imprimé Liberty ? », sur Orange Tendances, (consulté le 8 octobre 2022)
- ↑ « The Arts and Crafts Home », sur www.achome.co.uk (consulté le 8 octobre 2022)
- ↑ David C. Grove et Trent Barnes, « Chalcatzingo », dans Oxford Art Online, Oxford University Press, (lire en ligne)
- ↑ « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le 8 octobre 2022)
- ↑ Jeremy Howard, Art nouveau : international and national styles in Europe, Manchester University Press, (ISBN 0-7190-4160-0, 978-0-7190-4160-0 et 0-7190-4161-9, OCLC 33863940, lire en ligne)
- ↑ Claire Lingenheim, « Art Nouveau et industrie », Thèse, , p. 6 (lire en ligne [PDF])
- ↑ « The Scottish Register of Tartans », sur www.tartanregister.gov.uk (consulté le 8 octobre 2022)
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- ↑ 11,0 11,1 et 11,2 Jasbir Kaur, The textile book, Berg, (ISBN 1-85973-507-X, 978-1-85973-507-7 et 1-85973-512-6, OCLC 48516971, lire en ligne)
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- ↑ Simon Onno, Vision Hypothétique, Auto-édition gratuite de livres en ligne – Lulu, sur www.lulu.com, , 100 p. (ISBN 978-1-471-08178-1, lire en ligne)
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