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Institut des géosciences de l’environnement

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Institut des géosciences de l'environnement
Création
Siège Saint-Martin-d'Hères
Pays France
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Rattachement CNRS - UGA - IRD - IPG
Directeur Aurélien Dommergue (2021-), Pierre Brasseur (2017-2020)
Disciplines Climat, cycle de l’eau, cryosphère, environnements naturels et anthropisés
Site web [1]

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Institut des géosciences de l'environnement

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Institut des géosciences de l'environnement

L' Institut des géosciences de l'environnement (IGE) est une unité mixte de recherche située sur le domaine universitaire de Grenoble à Saint-Martin-d'Hères et menant des recherches sur l’étude du climat, du cycle de l’eau, de la cryosphère et des environnements naturels et anthropisés.

Ses travaux visent à mieux comprendre les processus qui régissent le fonctionnement des différents environnements géophysiques (océan, atmosphère physico-chimique, cryosphère, bassins versants, zone critique), leurs interactions et réponses aux pressions anthropiques, ainsi que les processus d’adaptation et de résilience des sociétés. Ils s’appuient notamment sur l’analyse des propriétés de carottes de glace et des milieux, l’exploitation d’observations spatiales et in situ, la modélisation numérique et l’intégration de données dans les modèles.

Histoire[modifier]

Il est issu de la fusion en 2017 du Laboratoire d’étude des transferts en hydrologie et environnement (LTHE) et du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement lui même créé en 1978[1].

Fin juin 2019, l’effectif global de l’IGE comptait 234 agents. L'IGE accueillait à cette date 102 chercheurs et enseignants-chercheurs permanents, 52 ingénieurs et administratifs et 92 personnes sous contrats temporaires (26 ingénieurs, 51 doctorants, 14 post-doctorants)[2].

Thèmes de recherche[modifier]

L'institut étudie simultanément plusieurs thématiques liées au cycle de l'eau à l'échelle mondiale et ses liens sur le climat de notre planète :

  • l’évolution passée et présente de la composition de l’atmosphère et les rétroactions Chimie-Climat ;
  • le rôle des zones polaires dans le fonctionnement du système climatique ;
  • l’océan global : circulation multi-échelles, transports biogéochimiques et échanges avec les milieux connexes ;
  • les processus et vulnérabilité de la zone critique pour une meilleure gestion et protection de la ressource et des milieux ;
  • les glaciers et processus hydro-glacio-météorologiques de montagne ;[3]
  • l’intensification du cycle hydrologique et ses interactions avec les sociétés.

Équipes de recherche[modifier]

Les chercheurs de l'IGE sont organisés en huit équipes[4],[5] :

  • Climat-Cryosphère-Hydrosphère (C2H)
  • Dynamique de la cryosphère (CryoDyn)
  • CHImie Atmosphérique, Neige, Transferts et Impacts (CHIANTI)
  • HydroMétéorologie, Climat et Interactions avec les Sociétés (HMCIS)
  • HYdro-Dynamique, Réactivité et Impacts de la Matière dans la Zone critique (HYDRIMZ)
  • Carottes-Chimie-Climat (ICE3)
  • Modélisation des écoulements océaniques multiéchelles (MEOM)
  • Processus Hydrologique et Ressources en Eau Vulnérable (PHyREV)

Activités médiatisées[modifier]

En France, l'IGE étudie depuis 1958 l'évolution de la Mer de Glace dans les Alpes[6] tout en fournissant le service national d’observation du climat et des glaciers afin de constituer une base de données glacio-hydro-météorologiques[7]. L'une de ses études publiée en 2019 dans le journal Geophysical Research Letters (en) y révèle les traces de pollution aux métaux lourds remontant à l'époque Romaine[8],[9].

La surface du dôme C en janvier, près de la base Concordia où se fera la recherche de la plus ancienne carotte de glace.

Sur un plan international, la longue expertise en matière de glaciologie de l'institut lui permet de conserver des carottes glaciaires en provenance des cordillère des Andes[10] et d'Antarctique[11],[12] à des fins d'études dans un premier temps et à plus long terme afin de constituer la première bibliothèque mondiale d'archives glaciaires dans le projet Ice Memory[13]. Le projet se poursuit avec un prélèvement sur le Kilimandjaro[14]. En 2021, dans le cadre du projet Epica porté par dix pays européens, les glaciologues de l'institut débuteront sur le dôme C en Antarctique la recherche de la plus ancienne carotte de glace pouvant remontée à 1,5 million d'années avec l'appui logistique de l'Institut polaire français Paul-Émile-Victor[15],[16]. Par ailleurs, son large spectre de recherche offre à plusieurs de ses membres des responsabilités au niveau mondial comme Catherine Ritz qui devient en juin 2018 présidente du Comité scientifique pour la recherche en Antarctique (en)[17] ou Arona Diedhiou, expert du changement climatique en Afrique pour le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat[18],[19]. En mars 2018, un glaciologue de l'IGE, Jérôme Chappellaz, est nommé directeur de l'Institut polaire français Paul-Émile-Victor[20].

Son expertise sur le climat est régulièrement sollicitée par les médias[21]. En 2019, un glaciologue de institut médiatise le nouveau phénomène des rivières atmosphériques constituées de masses compactes de vents et de vapeur d'eau sillonnant le ciel sur de longues distances et provoquant notamment la fonte des glaces dans l'Antarctique[22],[23]. En 2020, Gerhard Krinner, directeur de recherche à l'IGE et membre du GIEC confirme un changement de climat en Sibérie lors de la seconde année d'incendies spectaculaires dans cette région[24],[25],[26]. Un autre chercheur de l'IGE ayant participé à une étude internationale explique et commente la prévision de l'élévation d'un mètre du niveau des océans attendue à l'horizon de la fin du XXIe siècle[27],[28]. L'un de ses confrères météorologue précise que dans ce phénomène « la fonte de la neige en surface joue un rôle déterminant » au Groenland[29].

Notes et références[modifier]

  1. « Comment la carotte a révolutionné la climatologie », sur lejournal.cnrs.fr, (consulté le 12 octobre 2020)
  2. [PDF] Évaluation de l'unité mixte de recherche IGE.
  3. « La glaciologie en première ligne », sur www.franceculture.fr, (consulté le 11 octobre 2020)
  4. « Les équipes de recherche » (consulté le 29 juillet 2020)
  5. Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur.
  6. « La Mer de Glace sur laquelle se rend Emmanuel Macron aura perdu 80% de sa superficie en 2100 », sur www.francebleu.fr, (consulté le 12 octobre 2020)
  7. « Fragilisés par le dérèglement climatique, les glaciers des Alpes sous étroite surveillance », sur www.lemonde.fr, (consulté le 12 octobre 2020)
  8. « Les glaces du Mont-Blanc ont gardé les traces de la pollution de l’époque Romaine », sur www.cnrs.fr, (consulté le 12 octobre 2020)
  9. « La pollution du Mont-Blanc ne date pas de l'ère industrielle... mais de l'époque Romaine ! », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le 16 octobre 2020)
  10. « Les carottes de glace des Andes sont arrivées à Grenoble », sur www.sciencesetavenir.fr, (consulté le 11 octobre 2020)
  11. « Le billet vert. À cause du réchauffement climatique, les archives du climat sont menacées », sur www.francetvinfo.fr, (consulté le 11 octobre 2020)
  12. « La fonte de la calotte glaciaire du Groenland semble irrémédiable », sur www.lemonde.fr, (consulté le 11 octobre 2020)
  13. « Du mont Blanc à l’Antarctique, des carottes glaciaires collectées pour la mémoire », sur www.lemonde.fr, (consulté le 16 octobre 2020)
  14. (en) « Ice Memory: An ambitious international scientific project on the heights of Kilimanjaro », sur www.thecitizen.co.tz, (consulté le 16 octobre 2020)
  15. « Partez sur les traces de la plus ancienne glace du monde en Antarctique », sur www.futura-sciences.com, (consulté le 17 octobre 2020)
  16. (en) « Climate change: European team to drill for 'oldest ice' in Antarctica », sur www.bbc.com, (consulté le 17 octobre 2020)
  17. « Catherine Ritz, vice-présidente du SCAR », sur www.institut-polaire.fr, (consulté le 16 octobre 2020)
  18. « L’Afrique, une proie du réchauffement climatique », sur www.techniques-ingenieur.fr, (consulté le 17 octobre 2020)
  19. « Grand entretien dans "Le monde" d’Arona DIEDHIOU, chercheur à l’IGE et expert du GIEC sur le changement climatique en Afrique », sur www.lemonde.fr, (consulté le 17 octobre 2020)
  20. « Nomination de M. Jérôme Chappellaz à la direction de l'IPEV », sur www.institut-polaire.fr, (consulté le 18 octobre 2020)
  21. « A-t-il vraiment fait 20 degrés en Antarctique ? », sur www.franceculture.fr, (consulté le 17 octobre 2020)
  22. « Les rivières atmosphériques font fondre la banquise », sur www.leparisien.fr, (consulté le 17 octobre 2020)
  23. « Fonte des glaces : l'Antarctique en proie à de redoutables rivières atmosphériques », sur www.geo.fr, (consulté le 17 octobre 2020)
  24. « Russie: victime du réchauffement climatique, la Sibérie s’enflamme », sur www.rfi.fr, (consulté le 17 octobre 2020)
  25. « Sibérie : pourquoi le réchauffement du pergélisol inquiète les experts », sur www.lexpress.fr, (consulté le 17 octobre 2020)
  26. (pt) « Incêndios na Sibéria aumentam aquecimento global e poderiam trazer de volta vírus desconhecidos », sur noticias.uol.com.br, (consulté le 17 octobre 2020)
  27. « Fonte des glaces : la grande débâcle », sur www.lesechos.fr, (consulté le 12 octobre 2020)
  28. « Sciences : un chercheur grenoblois a étudié l'impact de la fonte des glaces sur l'élévation du niveau des mers », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le 12 octobre 2020)
  29. « Fonte du Groenland : vers le «point de non-retour» », sur www.liberation.fr, (consulté le 12 octobre 2020)

Voir aussi[modifier]

Bibliographie[modifier]

Articles connexes[modifier]

Lien externe[modifier]

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