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Histoarchéométrie

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L'histoarchéométrie est l'étude d’une œuvre d’art par l’application et l’interprétation des données des sciences naturelles aux études en histoire de l’art, combinées aux  méthodes traditionnelles de l'enquête historique et des sciences dites auxiliaires habituellement associées.

Définition[modifier]

La définition de « l’histoarchéométrie » a été donnée pour la première fois en 2012, dans un catalogue d’exposition consacrée à Corot à Karlsruhe[1]. Elle a ensuite été publiée en français, légèrement revue, dans un autre catalogue d’exposition Corot en 2013[2], puis approfondie dans : Les « méthodes de laboratoire appliquées à l’étude des œuvres d’art et l’archéométrie picturale, ancêtres de l’Histoarchéométrie »[3][réf. insuffisante].

Le mot est composé à partir de : histoire de l’art et archéométrie, par Gérard de Wallens.

Cette appellation cerne en un mot l’ensemble des applications et implications d’une approche scientifique de l’histoire de l’art née dans les années 1960 et demeurée sans nom simple et universel. Elle est d’autre part aisément traduisible en anglais (histoarchaeometry) et compréhensible d’une façon à peu près équivalente dans les langues dominantes de l’histoire de l’art.

Cette définition est inspirée par celle de l’archéométrie que Jacqueline Olin (chimiste spécialisée en archéométrie à la Smithsonian Institution jusqu’en 1995) donne en 1982 : « application et interprétation des données des sciences naturelles aux études en archéologie et histoire de l’art »[4]. L’archéologie et la préhistoire s’étaient déjà emparées de l’archéométrie dès le début des années 1950. C’est en 1958 que l’Archaeometry est inventée par le Professeur Christopher Hawkes (Oxford University)[5],[6].

Les historiens de l’art, à de rares exceptions, ne comprirent pas les enjeux ni en 1958, ni en 1982 et l’histoire de l’art passa son tour pour un long moment, au point qu’aujourd’hui l’archéométrie évoque uniquement l’archéologie et la Préhistoire.[réf. nécessaire]

Les pionniers[modifier]

Les pionniers sont : en France le Laboratoire du musée du Louvre (1931), devenu Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), le Laboratoire central des musées de Belgique (1934, Bruxelles), devenu l’Institut royal du patrimoine artistique,  le Laboratoire de la National Gallery (1935, Londres), l’Istituto centrale per il restauro à Rome (1939, Rome), devenu l'Instituto superiore per la conservazione ed il restauro et le Laboratoire d’études des œuvres d’art par les méthodes scientifiques, devenu aujourd’hui le LABART créé par le professeur Roger Van Schoute à l’université catholique de Louvain (Leuven, 1964/1965)[7]. Dans leur sillage, de nombreux musées et universités ont créé des laboratoires où les œuvres sont analysées scientifiquement sans pour autant parvenir à généraliser une pratique archéométrique à l’histoire de l’art. Dans cet esprit, l’université de Liège a repris à son compte la définition de Jacqueline Olin, dans l’acception la plus large, en créant le Centre européen d’archéométrie en 2003.[réf. nécessaire]

Appellation[modifier]

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L’archéométrie étant presque unanimement associée à l’archéologie et à la préhistoire[8], cette pratique avait besoin, en l’histoire de l’art, de se trouver un nom qui lui permette de faire comprendre que l’histoarchéométrie est plus qu’une hypothèse de travail crédible.

En effet, l’histoarchéométrie permet de répondre à la question de l’étude et de l’attribution d’une œuvre d’art en minimisant le risque d’erreur, en quantifiant la marge, en rendant répétables les analyses et en permettant de vérifier l’ensemble du protocole. C’est le tripode sur lequel repose la définition d’une science et qui permet de fonder recherches et affirmations[9],[10],[11] , ce dont l'histoire de l'art a souvent besoin.

Interdisciplinarité[modifier]

Cette orientation de l’histoire de l’art ne prétend pas détenir la vérité absolue, ni permettre de formuler des hypothèses qui prévaudraient sur toutes les autres. Les progrès enregistrés se réduiraient rapidement à de belles hypothèses scientifiques si l'on oubliait de confronter ces résultats aux méthodes heuristiques traditionnelles ayant fait largement leurs preuves dans le passé.

Cela reviendrait à nouveau à proposer un instrument unique de recherche, seul détenteur de la vérité, produisant des résultats aléatoires, comme il y en eut tant par le passé de l’histoire de l’art. Il ne s’agit pas davantage, dans cette optique, de réduire le phénomène artistique en purs facteurs objectivables. Ce n’est pas non plus non « simplement de l’histoire de l’art »[12].

Le concours de l’historien de l’art, du conservateur de musée, de l’imagerie scientifique, du chimiste, du physicien, du restaurateur, du connaisseur, lorsqu’il existe, et quelquefois de l’expert du marché de l’art sont nécessaires pour une histoarchéométrie de qualité. Sans oublier naturellement, les approches littéraires, sociologiques, psychologiques, etc. Albert Hesse (directeur de recherche honoraire au CNRS) le rappelait déjà en 1994 lorsque le même débat se produisit autour de l’émergence de l’archéométrie[13]. Vingt ans plus tôt, le Pr Léopold Génicot soulignait les bienfaits de l’interdisciplinarité[14]. Chacune des disciplines intervient dans le processus et apporte sa part d’informations pour permettre aux historiens de l’art d’écrire une histoire de l’art plus pertinente.


Notes et références[modifier]

  1. (de) G. de Wallens, « Die falschen Corots : Mythos oder Wirklichkeit ? Über die dringende Notwendigkeit eines wissenschaftlichen Kataloges, », Camille Corot. Natur und Traum, Karlsruhe. Staatliche Kunsthalle. 29 septembre 2012 – 6 janvier 2013, Karlsruhe,‎ , p. 456-457
  2. G. de Wallens, « Les faux Corot. Mythe ou réalité ? Un urgent besoin de catalogue scientifique, », Corot dans la lumière du Nord, Douai, 5 octobre 2013 - 6 janvier 2014, Carcassonne, Musée des Beaux-Arts 21 février - 21 mai 2014, Douai,‎ , p. 264-275
  3. « G. de Wallens, Les méthodes de laboratoire appliquées à l’étude des œuvres d’art et l’archéométrie picturale, ancêtres de l’Histoarchéométrie », sur Blogger, (consulté le 28 mars 2018)
  4. (en) J. S. Olin, « Future directions in Archeometry, », A round table. Discussion held in conjunction with the 21st Archaeometry Symposium held at Brookhaven National Laboratory, May 18-22, 1981, Washington DC. Smithsonian Institution,‎ , p. 19
  5. (en) D. W. Harding, « Charles Francis Christopher Hawkes », Proceedings of The British Academy, Londres,‎ , p. 331
  6. (en) « History of the School of Archaeology », sur Research Laboratory for Archaeology and History of Art (consulté le 28 mars 2018)
  7. « Laboratoire d'étude des œuvres d'art », sur Université Catholique de Louvain (consulté le 28 mars 2018)
  8. « Compétences Archéométriques Interdisciplinaires-Réseau National », sur CNRS CAI-RN (consulté le 9 avril 2018)
  9. Karl R. Poper, La logique de la découverte scientifique, Paris, Payot, , p. 69, 483
  10. Claude Bernard, Introduction à l’étude de la médecine expérimentale, Paris,
  11. Eugène Chevreul, De la méthode a posteriori expérimentale et de la généralité de ses applications, Paris,
  12. « Michel Menu (Chef du département de la recherche au C2RMF) Art & Sciences. La matière, source de savoirs », sur Arts Hebdo Médias (Marie-Laure Desjardins), (consulté le 28 mars 2018)
  13. A. Hesse, « Introduction à l’archéométrie », Histoire & Mesure, vol., 9, n° 3-4,‎ , p. 211
  14. L. Génicot (Pr), « La typologie des sources du Moyen Âge occidental », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 27e année, n° 6,‎ , p. 1257-1263

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