Groupe parlementaire wallon
Le Groupe parlementaire wallon est une assemblée officieuse (qui porta plusieurs noms), de parlementaires belges élus en Wallonie ou à Bruxelles et qui devint finalement le Parlement de Wallonie.
De 1908 à 1940[modifier]
Déjà en 1908, Hector Chainaye demandait aux parlementaires wallons de faire bloc face à la majorité flamande au Parlement belge. Cette idée, relancée en 1912 par Jules Destrée, se matérialisa par la création de l'Assemblée wallonne, Parlement officieux de la Wallonie jusqu'à l'invasion allemande de 1914, mais qui reprit ses activités après la guerre.
Émile Buisset tenta également après la guerre de réunir autour de lui les parlementaires de Wallonie, mais la tentative ne survécut pas à son initiateur et n'eut qu'un succès relatif. L'idée fut relancée à Charleroi en 1931 lors d'un meeting de la Ligue d'Action wallonne et Joseph-Maurice Remouchamps en avait aussi caressé le rêve lorsqu'il était sénateur. Marcel Grafé relance encore l'idée en 1932, notamment quand il s'agit de voter les lois linguistiques. Il n'arrive à regrouper que les parlementaires socialistes en 1933. En novembre 1933 les parlementaires de tendance catholique forment un groupe spécifique à l'intérieur du groupe parlementaire catholique. Ignace Sinzot en sera le président. En mai 1934, les Libéraux reprennent l'idée et s'organisent au Parlement belge sous l'appellation de Gauche libérale wallonne. Enfin, les 28 janvier et 11 février 1936 les parlementaires Wallons des deux Chambres belges se réunissent pour adopter une conduite commune dans certaines circonstances face à leurs homologues flamands. Une motion modérée proposant que les parlementaires wallons quittent l'assemblée chaque fois qu'un parlementaire flamand habitué à s'exprimer en français se mette à parler en néerlandais est rejetée. Une autre motion plus radicale, dont Émile Jennissen est l'initateur pense plutôt que les Flamands ont le droit de s'exprimer dans leur langue et qu'il faut instaurer un système de traduction. C'est cette motion qui est votée à l'unanimité.
D'autres questions vont également se poser : loi sur le bilinguisme à l'armée, rupture de l'alliance militaire avec la France. Sur ces questions le groupe adopte des motions qui ne seront cependant jamais suivie d'effet en séance plénière. C'est surtout à la veille de la guerre que des réunions séparées ont lieu, parfois en présence de ministres, en vue d'examiner les mesures à prendre en cas d'invasion allemande.
Le Groupe parlementaire wallon (1946-1952)[modifier]
Au lendemain de la Libération, François Van Belle préside un groupe parlementaire wallon qui réunit députés et sénateurs proches des résolutions votées au premier Congrès national wallon ainsi qu'au deuxième et au troisième, congrès nationaux wallons.
Le bureau du groupe est constitué du président François Van Belle, d'un vice-président Edmond Leclercq, d'un secrétaire Henri Glineur, et de quatre membres Jean Terfve, Marcel-Hubert Grégoire, Maurice Delbouille, Fernand Ledoux. Cinq commissions sont créées: Agriculture, Travaux publics, Affaires économiques, Radiodiffusion (dont le président est Jean Rey, Instruction publique. C'est ce groupe qui déposera la proposition de révision constitutionnelle dans le sens du fédéralisme de 1947, signée par Marcel-Hubert Grégoire, député socialiste de Bruxelles ainsi qu'un autre socialiste, deux libéraux dont Jean Rey et deux communistes dont Julien Lahaut. Il n'y a aucun député PSC dans ces actions, mais 32 députés wallons (sur 76 que compte le Parlement), s'engagent à défendre la proposition instaurant le Fédéralisme qui sera finalement rejetée par les sociaux-chrétiens wallons, une grande partie des députés bruxellois et pratiquement tous les députés flamands. D'autres propositions sont déposées: pour la création de conseils consultatifs wallons, flamands et bruxellois constitués par trente personnalités représentatives; pour un nouveau statut de la radio faisant mieux place aux intérêts wallons, pour la réunion de certaines communes de Flandre à la province wallonne voisine. Après la Consultation populaire et le Congrès national wallon extraordinaire qui la suivit, Fernand Schreurs invite François Van Belle à relancer les activités du groupe. Les députés PSC refusent d'y participer. La réunion a lieu le 28 mars et 85 parlementaires y auraient été présents (en ce compris des Bruxellois), mais l'Encyclopédie du Mouvement wallon doute de la réalité de ce chiffre qu'elle cite au conditionnel. Au demeurant, les membres de ce groupe seront plus fidèles aux consignes de leurs partis qu'à celles du Congrès national wallon.
La question de la révision constitutionnelle se posant à nouveau, le Groupe parlementaire wallon réétudie la question avec Fernand Dehousse notamment. Jean Rey émet l'opinion que le Fédéralisme belge a moins de chance de se réaliser par lui-même que le fédéralisme européen dont il est un partisan convaincu. Le projet de révision constitutionnelle est approuvé par le Groupe parlementaire wallon le 21 mai 1952, déposé sur le bureau de la Chambre par Joseph Merlot et François Van Belle le 27 mai et, cette fois, pris en considération. Malgré des amendements apportés par Edmond Yernaux en 1953, la proposition de révision constitutionnelle adoptée par le Groupe parlementaire wallon est finalement rejetée par la Chambre en 1954[1]
L'Assemblée des élus wallons du 5 novembre 1968[modifier]
La réunion des élus wallons sous l'appellation Groupe parlementaire wallon est en somme un échec, d'autant plus qu'en 1954-1958, plusieurs ministres du gouvernement socialiste-libéral et membres du Comité permanent des Congrès nationaux wallons, ne jouent aucunement de leur influence ministérielle pour favoriser les vœux de cet organisme. Si l'Assemblée des élus socialistes de Wallonie réunie à Saint-Servais pendant la Grève générale de l'hiver 1960-1961, le 13 janvier 1961, lance une adresse au roi rappelant le droit de la Wallonie à disposer d'elle-même, il ne s'agit dans ce cas que de la réunion d'un des groupes parlementaires wallons partisans, même si c'est le plus important. Par la suite le Collège exécutif de Wallonie fondé en mars 1963 relance l'initiative de regrouper toutes les forces politiques wallonnes puis après sa dissolution de fait la Délégation permanente des mouvements wallons reprend l'idée. Dans les milieux socialistes de Charleroi, notamment, on est sensible à cet appel de la Délégation des mouvements wallons. Après les élections du 31 mars 1968, l'idée est reprise par les fédérations wallonnes du Parti socialiste belge, du Parti communiste de Belgique et du Rassemblement wallon (grand vainqueur des élections de cette année). Et le 5 novembre 1968 l'ensemble des parlementaires wallons se réunissent au Palais des congrès à Bruxelles, réunion introduite par une personnalité PSC Maurice Brasseur. La réunion a été en quelque sorte convoquée par l'un des organismes peut-être les plus efficaces du mouvement wallon, le Conseil économique wallon qui a remis au Gouvernement un mémorandum sur la situation économique de la Wallonie qui fera l'objet des débats de ce que l'on peut considérer comme la première véritable assemblée plénière des parlementaires wallons.
L'Assemblée du 9 décembre 1968[modifier]
Le Conseil régional wallon provisoire de 1974[modifier]
Le Conseil régional wallon de 1978[modifier]
Le Conseil régional wallon de 1980[modifier]
Le Parlement wallon (1992)[modifier]
Le Parlement de Wallonie (2015)[modifier]
Notes[modifier]
- ↑ Paul Delforge, article Groupe parlementaire wallon, in Encyclopédie du Mouvement wallon, Tome II, pp. 766-767, p. 767.
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