Cédric-Dubois Muliri
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Cédric-Dubois Muliri[1],[2], né le 23 septembre vers la fin des années 1990 à Bukavu, en République démocratique du Congo, est un biologiste, environnementaliste et chercheur congolais, assistant d’enseignement à l' Université officielle de Bukavu.
Il est boursier du Laboratoire Mondial de Durabilité (Global Sustainability Laboratory[3]) prévu en Espagne[4] à l’été 2023 et reste particulièrement connu pour son combat pour la protection des forêts du bassin du Congo et ses activités au sein de l'organisation humanitaire Artemis[5] Africa[6], son travail a fait l’objet du documentaire Terres d’urgence[7], réalisé par Guy Lagache et diffusé par Canal + sur Ushuaïa TV[8].
Dubois est également lauréat du Prix Wildlife Acoustics 2022, prestigieux prix décerné par cet organisme international de recherche en bioacoustique basé aux Etats-Unis et de celui de la Meilleure Argumentation sur les Industries Minières en République démocratique du Congo décerné par la Kreditanstalt für Wiederaufbau à travers la Coopération Allemande et l'Initiative de Transparence dans les Industries Extractives.
Biographie[modifier]
Cédric Muliri[9] grandit près du Parc national de Kahuzi-Biega et du Parc national des Virunga, parcs reconnus mondialement pour leurs populations des Gorilla beringei graueri ou encore les célèbres Gorilla beringei beringei. C'est dans cet environnement que naît sa passion pour la préservation des forêts. Face à la pression anthropique (Déforestation, Extinction des espèces, Pollution, etc), aux pratiques agricoles, à l'instar de l' Agriculture itinérante menaçant la survie de ces paysages naturels (Agriculture itinérante) et exerçée sur ces deux aires protégées classées au Patrimoine mondial de l'UNESCO, la passion de protéger les potentiel forestier du Bassin du Congo était née dans l'esprit de ce jeune scientifique.
Depuis 2020, il est diplômé de l'Université officielle de Bukavu en biologie et se spécialise en Écologie, il travaille également dans cette institution publique de la République démocratique du Congo. À la fin des années 2015, il met en place un premier projet d'assainissement[10] du Parc national de Kahuzi-Biega par les étudiants des universités de la ville de Bukavu, à travers une association qu'il venait de créér pour regrouper tous les étudiants issus de différentes universités de la ville autour de cet engagement volontaire[11]. La première phase permettra de collecter près d'une tonne des déchets dans ce Parc national de Kahuzi-Biega.
Par la suite, il s'engage à améliorer les conditions socio-économiques du Peuple autochtone Twa de la région des Grands Lacs vivant autour des aires proégées, il va s'associer à d'autres scientifiques de sa région pour créér une association écologique, la Synegie des Ecologistes pour l'Environnement et le Développement[12], regroupant des Professeurs, Étudiants et gestionnaires d'aires protégées de son pays autour de la thématique de lutte contre la Déforestation.
La vie sauvage était autrefois si abondante dans les forêts de la basse altitude du Parc National de Kahuzi Biega[13] qu’elle abritait des éléphants et d’autres animaux emblématiques ; mais des décennies de troubles, de destruction des habitats à cause notamment de l’agriculture et de la chasse ont fortement impacté cette biodiversité et fait de cette partie du Parc, l’un de plus grands bassins d’approvisionnement en charbon de bois pour la ville de Bukavu. Face à cette situation, Cédric décide en Octobre 2020 de rejoindre l'organisation environnementale française Objectif Brousse[14] et collabore notamment avec des Gardes forestiers, humanitaires et reconnus mondialement tels que Xavier Gilibert[15], Ian Redmond (un ancien collègue de la célèbre primatologue américaine Dian Fossey), René Ngongo, Guy Lagache, Rodrigue Mugaruka Katembo et de nombreux médias et organismes internationaux afin de mobiliser la planète entière autour des ménaces qui pèsent sur les forêts congolaises.
Reconnaissance et Projets[modifier]
À la fin d'un atelier de simulation sur les Industries extractives en République démocratique du Congo, il est récipiendaire du Prix de la Meilleure Argumentation sur les Industries Minières décerné par la Kreditanstalt für Wiederaufbau à travers la Coopération Allemande et l'Initiative de Transparence dans les Industries Extractives.
En Septembre 2021, il crée une organisation environnementale dénomée Artemis Africa[16][1] autour de trois programmes : Apiculture, Forêt et Écotourisme, les trois programmes s'articulent autour de la protection de l'environnement et des hommes qui en prennent soin.
Il est également connu comme l'initiateur des formations écologiques en Apiculture, Saponification, Éducation et notamment sur les boules d'argile[17] associées aux foyers améliorés[18],[19] en faveur des Twa de la région des Grands Lacs, des veuves d'écogardes et des pisteurs Twa de la région des Grands Lacs vivant autour des parcs nationaux de la République démocratique du Congo. C'est l'avenement des boules d'argile, plus efficaces et durables que les briquettes ou le gaz, c'est une véritable alternative au charbon de bois; une contribution majeure qui l'a rendu particulièrement célèbre dans la région.
En tant que biologiste, il est connu pour ses travaux en écologie[20] (diversité, caractérisation physico-chimique et morphologique d'algues et des poissons) avec le célèbre Jardin botanique de Meise sur les Sources thermales de l'Est de la République démocratique du Congo. Il a également conduit des études sur la fabrication d'aliments pour poissons d'élevage au sein du Laboratoire d'Hydrobiologie, d'Aquaculture et de Gestion des Ressources Aquatique (LHAGREN)[21].
Il est basé entre Goma, Bukavu et Kigali depuis 2019 et travaille sur de nouvelles solutions écologiques (le biochar, poterie, vermifiltre, vermicompostage, etc) dans une agriculture intelligente face au climat et contribue a améliorer la résilience des communautés locales de son pays face aux effets du changement climatique.
Notes et références[modifier]
- ↑ « Google Scholar », sur scholar.google.com (consulté le 1er mars 2023)
- ↑ « Sud-Kivu : Ces pistes de solution d' "Artemis Africa" pour enrayer le cycle de déforestation », sur radio-l-essentiel-rdc.websiteradio.co (consulté le 20 avril 2023)
- ↑ (en-US) « GSF 2023 » (consulté le 9 mai 2023)
- ↑ « Espagne : Espagne », sur dx.doi.org, (consulté le 9 mai 2023)
- ↑ (en) « Artemis Africa », sur artemisafrica.org (consulté le 20 avril 2023)
- ↑ (en) « Artemis Africa », sur VC4A (consulté le 20 avril 2023)
- ↑ « TERRES D'URGENCE », sur Ushuaia TV, (consulté le 9 mai 2023)
- ↑ « Accueil », sur Ushuaia TV (consulté le 9 mai 2023)
- ↑ « Cédric-Dubois Muliri : The man behind the balls of clay to save the planet » (consulté le 20 avril 2023)
- ↑ (en-US) Rédaction, « Sud-Kivu : l’association SEED s’engage à assainir l’habitat de Gorille de Grauer au PNKB », sur Debout RDC (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ « RDC: Des déchets dans le parc de Kahuzi-Biega,une autre menace contre les gorilles de Grauer », sur Desknature (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ « Sud-Kivu: Plus de 700 kg de déchets ramassés dans le parc de Kahuzi Biega par les activistes de l'environnement - Médiaterre », sur www.mediaterre.org (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ « Destruction de l’environnement et résistance : comment comprendre la réoccupation violente du parc national de Kahuzi-Biega en RDC – Sustainable Global Society: Policies and Partnerships » (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ « L'association », sur Objectif Brousse (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ Par Le 22 août 2009 à 07h00, « Xavier, de Compiègne au Congo », sur leparisien.fr, (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ (en) « ARTEMIS AFRICA », sur The Youth Collective (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ (en) « ‘In 10 years, we might not have forests’: DRC struggles to halt charcoal trade – a photo essay », sur the Guardian, (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ « EN RD CONGO, DES BOULES D'ARGILE POUR SAUVER LES GORILLES - Anigaïdo », sur www.anigaido.com (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ (en-US) « The DR Congo group fighting deforestation with fuel-saving balls of clay », sur observers.france24.com (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ Christine Cocquyt, Edit Lokele Ndjombo, Simon Tutu Tsamemba et Hippolyte Nshimba Seya wa Malale, « Freshwater diatoms in the Democratic Republic of the Congo: a historical overview of the research and publications », PhytoKeys, vol. 136, , p. 107–125 (ISSN 1314-2011, PMID 31892816, PMCID 6937347, DOI 10.3897/phytokeys.136.47386, lire en ligne, consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ « LHAGREN – Université Officielle de Bukavu » (consulté le 9 novembre 2022)
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