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Bruno Bonnet-Eymard

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Bruno Bonnet-Eymard, en religion Frère Bruno de Jésus, est un religieux catholique français né le qui a travaillé et publié sur le Suaire de Turin puis sur le Coran. Il dirige depuis 2010 la Ligue de la contre-réforme catholique. Ses ouvrages sont publiés par cette ligue, dont le sigle est « CRC ».

Biographie[modifier]

Prieur de la communauté des Petits Frères du Sacré-Cœur de Jésus[1], disciple de l'abbé de Nantes avec Gérard Cousin, il dirige depuis 2010 la Ligue de la contre-réforme catholique, classée comme secte par un rapport parlementaire de 1995, puis par un rapport belge et par les associations de lutte anti-sectes.

Travaux sur le Suaire de Turin[modifier]

En 1978, il participa au Congrès de Bologne sur l'analyse du Suaire de Turin. En 2006, Frère Bruno présente sur la chaîne de télévision Direct 8, le jour de Pâques, son combat pour la défense du Saint-Suaire, film édité aux éditions CRC[2]. Il pose des questions sur le choix des échantillons utilisés pour dater le suaire grâce à la méthode du carbone 14[3],[4].

Travaux sur le Coran[modifier]

Il est l'auteur d'une traduction exégétique entièrement nouvelle du Coran qui prend le parti d'écarter l'utilisation de la Sîra[5] qui est un texte postérieur explicatif de la vie du prophète Mahomet, puis de nettoyer les écrits de tous les signes diacritiques qui à l'époque de la rédaction n'existaient pas, puis de comparer chaque passage avec la Bible ou d'autres textes antiques. Ces études l'ont amené à des conclusions radicalement nouvelles sur les origines du texte coranique[6] qui serait, selon lui, très largement inspiré de la foi judéo-chrétienne, ainsi que sur son auteur qui ne serait pas le prophète d'Allah (Dieu) connu de toute l’Arabie et des provinces frontalières de son époque, mais un moine arabe chrétien arien qui a subi une influence juive s'exprimant en araméen, la langue sémitique antérieure à Mahomet, la plus utilisée au VIIe siècle. Selon lui, rien ne confirme historiquement la tradition orale musulmane, qui aurait été donc inventée pour expliquer le texte sinon incohérent et incompréhensible[7]. Néanmoins cette traduction commentée du Coran reste inachevée à ce jour et il est permis de se demander si la raison ne tient pas au fait que ses travaux exégétiques ont été dépassés depuis par ceux d'Édouard-Marie Gallez qui procèdent d'une intuition similaire[8]. Néanmoins, Bruno Bonnet-Eymard semble avoir découvert le sens des lettres isolées "ALM"[biblio 1] qui figurent en tète de certaines sourates ; ce serait la translittération arabe d'une abréviation rabbinique, classique dans le notarikon[biblio 2] signifiant « Dieu des délivrances », en hébreu el lemôssâ‘ôt (littéralement « un Dieu pour les saluts », au pluriel pour souligner la richesse du plan salvifique de Dieu)[9].

Réception critique[modifier]

Les travaux de Bruno Bonnet-Eymard suscitent des avis controversés dans le milieu universitaire. Ainsi, en 1992, Claude Gilliot déclare à leur propos : « Encore une fois, il ne s'agit pas de nier l'influence du judaïsme sur le Coran, mais on ne peut en parler à coup de rapprochements aventureux. De ce point de vue, un ouvrage paru récemment représente l'aberration suprême, faute d'une science suffisante en arabe et en islamologie. »[10].

À l'inverse, certains auteurs lui trouvent quelque grâce rédemptrice. Ainsi, en 2015, Marcin Grodzki publie dans la revue Studia religiosolica un article intitulé « Recherche sur les origines historico-doctrinales de l'islam - Bruno Bonnet-Eymard et l'école française de scepticisme scientifique » en faveur de Bruno Bonnet-Eymard en soulignant qu'« Indépendamment des défauts et des mérites de l'exégèse de Bonnet-Eymard, c'est sûrement une source précieuse d'idées académiques, de conclusions et de remarques linguistiques qui ne peuvent être surestimées pour les études critiques modernes du texte coranique »[11].

De même, le juriste chrétien suisse Sami Aldeeb, ancien responsable du droit arabe et musulman à l'institut suisse de droit comparé et auteur d'ouvrages et d'articles sur le droit arabe et musulman ainsi que d'une traduction en français du Coran, regrette beaucoup que le travail de Bruno Bonnet-Eymard n’ait pas été achevé en se limitant aux cinq premières sourates. Même s'il exprime quelques réserves sur ce travail, il souligne que ces trois volumes comportent des perles précieuses[12].

Pour Odon Lafontaine enfin, les travaux de Bruno Bonnet-Eymard manquent de validation universitaire, bien qu'il en loue le travail critique qu'il qualifie de très intéressant[13]. Il lui reproche de travailler « en autarcie complète, sans lien avec les nombreux islamologues travaillant sur le même sujet (avec la seule collaboration de l’abbé Kurt Hruby, ancien rabbin, spécialiste de l’hébreu, dont Bonnet Eymard occulte totalement l’apport dans ses trois tomes ». Il lui reproche également sa méthodologie qui gauchit son discours en son sens. Cette méthode consiste à ignorer la sîrah, enlever les signes diacritiques et examiner l'ensemble des possibilités de traduction des mots du texte coranique jusqu’à ce qu’il tombe sur un sens qui le satisfasse d'un point de vue biblique. Odon Lafontaine lui reconnaît malgré tout des traductions très pertinentes notamment pour le sigle ALM signifiant « Dieu des délivrances », mais souligne qu'« on ne peut accorder une confiance globale à sa traduction »[14].

Ouvrages[modifier]

  • Un fonds Guadalupano inédit, le Fonds mexicain de la Bibliothèque nationale de Paris, éditions CRC, 1981[15]
  • Notre-Dame de Guadalupe et son image merveilleuse devant l'histoire et la science, 1981[16].
  • Le Coran, traduction et commentaire systémique, éditions CRC, 1988-1990-1997, 3 tomes, sourates I à V, préface de Georges de Nantes[17].
  • Le Saint-Suaire, preuve de la mort et de la résurrection du Christ, éditions CRC, 1986, 159 p.
  • La victoire du Saint-Suaire acquise par la science, 1989.
  • avec l'abbé Georges de Nantes, Bible, archéologie, histoire - À la découverte des temps évangéliques et apostoliques, CRC, 1995, 145 p.
  • La Vierge Marie au Mexique, CRC, 2002, 88 p.

Articles[modifier]

  • The Holy Shroud tested by Science, Science tested by the Holy Shroud, The Catholic Counter Reformation, September 1984[18]

Notes et références[modifier]

  1. Lettre ouverte au pape.
  2. Site CRC Résurrection
  3. (en) Lynn Picknett, Clive Prince, The Turin Shroud: How Da Vinci Fooled History, 2007.
  4. (en) Tim Wallace-Murphy, Marilyn Hopkins, Custodians Of Truth: The Continuance Of Rex Deus, 2005.
  5. Exégèse scientifique du Coran.
  6. Ahmed Ameene, L'islam de Pétra Réponse à la thèse de Dan Gibson: Présentation et revue critique, 2019.
  7. Exégèse scientifique du Coran.
  8. « D'où vient l'Islam? Et le Coran? », sur www.lemessieetsonprophete.com (consulté le 6 juillet 2016).
  9. Bruno Bonnet-Eymard et Georges de Nantes, Le Coran traduction et commentaires systématiques, Le bien-aimé, Éditions de La Contre-Réforme catholique, 1988.
  10. Claude Gilliot, Le Coran: trois traductions récentes, Studia Islamica, No. 75, 1992, https://www.jstor.org/stable/i271947
  11. (pl) Marcin Grodzki, « Badania nad historyczno-doktrynalną genezą islamu – Bruno Bonnet-Eymard i francuska szkoła sceptycyzmu naukowego », Studia religiologica, vol. 3, no 48,‎ (lire en ligne).
  12. Michel Belley, Coran et esprit critique, Le Québec sceptique, No 96, été 2018, pp. 49-56, en particulier la section « La méthode exégétique du frère Bruno Bonnet-Eymard », p. 51-52, et la section « Critique de la méthode du frère Bruno Bonnet-Eymard », p. 53.
  13. La Valse à trois temps du djihad, par Olaf de Paris.
  14. Odon Lafontaine, « Bruno Bonnet Eymard », sur Le grand secret de l'islam, (consulté le 20 septembre 2017)
  15. BNF: Bruno Bonnet-Eymard
  16. Bruno Bonnet-Eymard
  17. Le Coran, traduction et commentaire systématique
  18. Acheiropoeta: Not Made by Hands: Miraculous Image of Our Lady of Guadalupe, Thomas Mary Sennott

Bibliographie utilisée dans l'article[modifier]

  1. affirmé plusieurs fois dans sa première vidéo, en particulier vers la fin dans la 2e vidéo dans laquelle il expose ses thèses sur les sources du Coran.
  2. Définition du notarikon dans le Jewish Virtual Library qui en fait un système de sténographie au contraire de l'article de Wikipédia qui veut en faire exclusivement un système herméneutique cabalistique.

Voir aussi[modifier]

Article connexe[modifier]

Liens externes[modifier]

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