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Association des cinémas de proximité de la Gironde

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L'Association des cinémas de proximité de la Gironde (ACPG), parfois appelée association des cinémas de proximité de Gironde[1],[2], est une association régie par la loi de 1901, créée en 1997. Réunissant 30 salles de cinéma indépendantes, elle a pour mission de soutenir la diffusion cinématographique en Gironde et développe à ces fins diverses actions (mutualisation d'actions, animation, aide aux salles). Elle tient également un rôle politique, dans la défense et la représentation des cinémas adhérents auprès des institutions publiques.

Historique[modifier]

Résister aux multiplexes[modifier]

En octobre 1997, les deux premiers projets de multiplexes de la métropole bordelaise ouvrent leurs portes : Méga CGR à Villenave-d’Ornon et UGC Ciné Cité au centre de Bordeaux. Pour résister à cette concurrence, plusieurs cinémas indépendants de la métropole bordelaise créent l’association des cinémas de proximité de la Gironde, sous l'égide de François Aymé, directeur du cinéma Jean Eustache de Pessac[3], qui en assurera la présidence jusqu'en 2004.

Façade du cinéma Jean Eustache à Pessac
Le cinéma Jean Eustache de Pessac, membre fondateur de l'association.

L'association réunit initialement douze salles (Ambarès, Bègles, Blanquefort, Canéjan, Carbon-Blanc, Cestas, Créon, Eysines, Léognan, Pessac, Saint-André-de-Cubzac et Saint-Médard-en-Jalles). Le cinéma de Mérignac, initialement invité, se retire rapidement de l'association en raisons de divergences avec certains exploitants et jugeant l'entreprise vouée à l'échec[4]. Cette nouvelle structure souhaite d'abord être un groupe de pression auprès des élus de la communauté urbaine de Bordeaux[4]. Au même moment, l'arrivée du cinéma Utopia, dont l'ouverture est prévue à l'automne 1999, se confirme dans le centre ville de Bordeaux[4]. Cette arrivée est cependant plutôt bien vue par les professionnels de la périphérie, Bordeaux étant sous équipée en salles de cinémas art et essai . Rapidement, les élus des villes des cinémas adhérents sont invités à siéger au sein de l'association. L'association lance des pétition et organise des débats publics sur le sujet, où sont invités les élus et maires des villes de l’agglomération, comme lors des débats sur l'installation d'un multiplexe Gaumont à Talence[5],[6]. Alors que l'agglomération bordelaise est devenue l'une des mieux dotée en écrans de France, l'association relaie les craintes des petits exploitants : difficulté d'accès aux films et perte de spectateurs[7].

Mise en place d'actions culturelles et développement territorial[modifier]

Progressivement, l'association des cinémas de proximité dépasse son rôle politique et développe des actions de communication et d’animation dans les salles. Une semaine du cinéma européen voit le jour en janvier 1999 dans les douze salles du réseau[8]. Le succès est au rendez-vous avec près de 8 000 spectateurs dès la première édition[9] de ce rendez-vous qui deviendra ensuite la Quinzaine du cinéma européen, dès juillet 1999. Un travail de soutien à l’accès au film voit le jour, avec aide au tirage de copie, en complément du travail de l’ADRC.

L'association se développe progressivement hors de la métropole, avec l'adhésion du cinéma Lux de Cadillac, repris par une association. De 12 salles, l'ACPG arrive progressivement à une vingtaine d'adhérents sur tout le département[10]. La présidence de l'association est reprise en 2004 par Christian Varden, directeur de la société Artec, qui sera notamment à l’initiative des ciné-débats Clins d’œil[11].

Alors que les multiplexes bousculent les pratiques, les cinémas adhérents à l'ACPG résistent. Une véritable guerre des prix[12],[13] est engagée entre les différentes salles du département. Les cinémas de proximité y répondent, unis, en lançant une opérations sur le prix de la place[14]. Dans ce même travail autour du prix du billet, un chèque cinéma commun est créé, valable dans la majorité des cinémas du réseau et vendu directement aux comités d'entreprise[15].

L'objectif initial de résistance aux multiplexes ayant échoué, l’association se réinvente autour de projets pour capter le public[16]. Deux publics apparaissent comme prioritaires, pour ne pas entrer dans une concurrence directe avec les multiplexes : les cinéphiles et le jeune public[17].En avril 2000, une association régionale, sur le modèle de l'ACPG voit le jour : l'association des cinémas de proximité en Aquitaine (ACPA). L'ACPG en est partie prenante et relaie sur le territoire girondin les animations de cette nouvelle structure, comme une Quinzaine du cinéma britannique[18] ou du cinéma méditerranéen à partir de 2000[19]. Dès 2001, les cinémas du réseaux lancent l'opération Vélo ciné, qui offre pendant une journée un tarif réduit aux spectateurs venant en vélo au cinéma[20]. L'opération sera renouvelée jusqu'en 2008. Ainsi, à partir de 2004, l'ACPG lance l'opération Un cinéaste en Gironde, qui permet à un cinéaste d'aller à la rencontre du public, particulièrement en milieu rural[21]. Bertrand Tavernier en est le premier invité[22].

De nouveaux projets[modifier]

Au fil des années, l'association accompagne le développement des salles du département, en mutualisant les moyens. Aux différents dispositifs s'ajoute l'opération Ciné, goûtez ! pour le jeune public, en complément des Clins d’œil et de Cinéastes en Gironde. En 2012, chaque opération accueille plus de 6 000 spectateurs par an[23]. Cette même année, l'association accompagne la décentralisation du festival de cinéma jeune public Les Toiles Filantes.

Façace du cinéma Rex de La Réole.
Le cinéma Rex de La Réole, mono-écran associatif, menacé dès 2012 par un projet de multiplexe à Langon.

Le développement de nouvelles actions ne fait pas oublier à la structure sa mission première de défense de la petite exploitation. En 2016, l'association monte au créneau face à différents projets : extension du Mégarama du Pian-Médoc, création d'un nouvel UGC aux Bassins à Flot à Bordeaux ou encore création d'un cinéma Grand Écran à Langon[24]. Alors que le département est déjà particulièrement bien équipé, avec 44 cinémas, les cinémas de proximité craignent pour leur public et pour l'accès aux films[25]. À Langon, le projet donne lieu à de nombreuses craintes pour les cinémas à proximité[26], qui plaide pour un rééquilibrage avec le développement et des salles de Cadillac et La Réole[27]. L'association obtient plusieurs succès, comme le refus de l'extension de Mégarama par la commission nationale d’aménagement cinématographique[28]. Pour faire face aux multiplexes, l'association met en avant une volonté d'animation forte des cinémas de proximité[25], avec des résultats traduisant une augmentation de la fréquentation[27].

L'après-Covid[modifier]

A la suite de la pandémie de Covid-19 et de la fermeture des lieux de culture, l'association se mobilise fortement pour marquer la réouverture des salles de cinéma. Des opérations commerciales sont lancées, comme la diffusion en avant-première d'un film pour fêter la réouverture dans plusieurs salles en simultanée[29]. L’association accompagne également la réouverture par une forte présence médiatique, afin de relayer les craintes des professionnels [30],[31],[32],[33].

Pour valoriser le retour en salles, l´ACPG met en place en 2021 une résidence de création en salles de cinéma, à destination des compagnies du spectacle vivant girondines. Le spectacle lauréat est ensuite montré lors de séances pour le jeune public[34].

Missions et actions[modifier]

Outre les cotisations des cinémas adhérents, la structure est financée par l’État, le centre national du cinéma et de l'image animée ainsi que le département de la Gironde. L'association est ainsi incluse dans la convention de coopération signée entre l'état, la DRAC Nouvelle-Aquitaine, la région Nouvelle-Aquitaine et les départements de la région[35].

Missions[modifier]

Depuis sa création, l'association des cinémas de proximité de la Gironde se structure autour de différentes missions, autant politiques que culturelles :

  • La valorisation de l’action des cinémas adhérents, par l’étude et la mise en œuvre de pratiques de programmation, d’animation et de promotion de films, ces pratiques étant destinées à favoriser la découverte de nouveaux spectateurs, la rencontre de publics locaux avec des œuvres cinématographiques de qualité et donc l’ancrage des cinémas dans leur environnement proche ;
  • La mise en commun de moyens techniques, humains et financiers nécessaires à la réalisation concrète de ces objectifs ;
  • L’aide concertée à la diffusion, à la création et à la production de tout projet ayant retenu l’intérêt de l’association, seule ou en collaboration avec des partenaires professionnels extérieurs ;
  • La défense et la représentation des cinémas adhérents à l’association auprès des collectivités locales et de toute instance ou commission nationale.

Actions[modifier]

L'ACPG développe aujourd'hui plusieurs actions[36]:

  • MinoKino, des séances de films pour le jeune public, précédées d’une proposition issue du spectacle vivant
  • Les Rencontres MinoKino, des rencontres pour le jeune public avec des cinéastes
  • CaMéo, un label de films destinés aux 11-25 ans ainsi qu’un réseau de jeunes ambassadeurs
  • Les Toiles Citoyennes, un festival de cinéma autour de la citoyenneté à destination des collégiens
  • Clins d’œil cinéma, des ciné-débats pour tout public sur des films d’actualité
  • Les Tickets Ciné Proximité, une offre de chèques cinéma à destination des comités d'entreprise
  • Des journées de formation et de prévisionnement à destination des professionnels du cinéma et de l´action socio-culturelle

CaMéo, label jeune cinéma[modifier]

L'association a créé en 2016 CaMéo, un dispositif visant à développer des groupes de jeunes ambassadeurs, âgés de 11 à 25 ans, dans les salles de cinémas. Les jeunes ambassadeurs participent à des séances de prévisionnement, sont invités sur des tournages, participent à la programmation de leur cinéma[37],[38],[39] ou rencontrent des réalisateurs comme Maïmouna Doucouré lors de la sortie de son film, Mignonnes[40]. Des partenariats avec des festivals comme le Fifib ou les Vendanges du 7e Art[41] leur permettent de rencontrer des professionnels. Un prix est également remis par un jury CaMéo lors du festival international du film d'histoire de Pessac[42],[43].

Adhérents[modifier]

En 2021, l'ACPG comptait 30 cinémas adhérents pour 53 écrans, soit une fréquentation cumulée de 723 105 spectateurs[44].

Notes et références[modifier]

  1. « Réouverture des cinémas - Cédric Favard », sur RCF Charente, (consulté le 28 novembre 2022)
  2. « Une pétition pour "sauver les cinémas de proximité" », sur actu.fr (consulté le 28 novembre 2022)
  3. Le cinéma de proximité avec François Aymé, coll. « Le magazine du dimanche », 7 février 1999, France 3 Aquitaine
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Benoit Lasserre, « Vent de folie sur les écrans : La périphérie se regroupe », Sud Ouest,‎
  5. Benoît Lasserre, « Les petits écrans sont à cran », Sud Ouest,‎
  6. Sabine Menet, « Non au multiplex ! », Sud Ouest,‎
  7. « Une polémique de cinémas », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le 28 novembre 2022)
  8. Marie-Luce Ribot, « L'Europe à petits prix », Sud Ouest,‎
  9. « Cinémas de Proximité - Le pari gagnant », Sud Ouest,‎
  10. Antoine De Baryre, « Les petites salles font leur ciné », Sud Ouest,‎
  11. « Disparition d'une figure du cinéma girondin », Sud Ouest,‎ , p. 21
  12. « La guerre des prix n'aura pas lieu », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi (consulté le 25 novembre 2022)
  13. « Baisse excessive du prix des places de cinéma menaçant la survie des cinémas indépendants - Sénat », sur www2.senat.fr (consulté le 28 novembre 2022)
  14. Frédéric INIZAN, « Les cinémas bordelais bradent, qui trinque? Bilan d'un mois de guerre tarifaire. », Libération (consulté le 24 novembre 2022)
  15. « Les cinémas indépendants s'organisent pour contrer les multiplexes », Le Figaro, (consulté le 24 novembre 2022)
  16. Daniel Charpentier, « De bonnes idées pour attirer les spectateurs », Sud Ouest, (consulté le 30 novembre 2022)
  17. M.L. Ferrandon, « Le dernier bastion », Courrier français,‎
  18. Jean-Paul Calléde (dir.) et François Aymé, Métamorphoses de la culture, Pessac, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, (ISBN 9782858922956), p. 187-199
  19. Marie-Lucie Ribot, « Clap sur la Méditerranée », Sud Ouest,‎
  20. « Pédalons sous la pluie », Sud Ouest,‎
  21. Michel Monteil, « Petits cinémas : l'art et la manière », Sud Ouest,‎
  22. Bertrand Tavernier. Interview. Bertrand Tavernier et le cinéma de proximité. Midi Atlantique - Édition Bordeaux Métropole. France 3 Aquitaine. 14 juin 2004.
  23. Sophie Neupert, « Nouveaux projets pour les cinémas de proximité », Sud Ouest,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  24. « Gironde: La guerre des cinémas est déclarée », sur 20minutes.fr, 20 Minutes, (consulté le 24 novembre 2022)
  25. 25,0 et 25,1 La Rédaction, « Les cinémas girondins vont-ils crever d'écrans ? », sur Rue89 Bordeaux, (consulté le 24 novembre 2022)
  26. « Une pétition pour "sauver les cinémas de proximité" », sur actu.fr (consulté le 24 novembre 2022)
  27. 27,0 et 27,1 Pierre Lascourrèges, « Les cinémas de proximité serrent les rangs », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le 30 novembre 2022)
  28. « Ecran noir pour les cinémas multiplexes en Gironde? », sur www.20minutes.fr, 20 Minutes, (consulté le 24 novembre 2022)
  29. « Gironde : les cinémas de proximité fêtent la réouverture » [audio], sur ici, par France Bleu et France 3, France Bleu Gironde, (consulté le 24 novembre 2022)
  30. « Cinéma de proximité, la culture essentielle | Gironde.FR », sur www.gironde.fr (consulté le 25 novembre 2022)
  31. Victor Gascouat, « Bordeaux agglo : des cinémas sans pass sanitaire », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le 25 novembre 2022)
  32. Sarah DUMEAU, « Cinémas de Gironde : ces questions que pose leur réouverture » [audio], sur La Clé des Ondes (consulté le 25 novembre 2022)
  33. « Le débat - Faut-il rouvrir les lieux culturels ? » [vidéo], sur Dailymotion, Sud Radio, (consulté le 28 novembre 2022)
  34. « Gironde. La Réole : un spectacle, un goûter et un film pour les jeunes », sur actu.fr (consulté le 25 novembre 2022)
  35. DRAC Nouvelle-Aquitaine, Cente national du cinéma et de l'image, Région Nouvelle-Aquitaine, Convention de coopération pour le cinéma et l'image animée 2020-2022, 202o, 59 p. (lire en ligne), p. 37, 48
  36. « Une certaine idée du cinéma », Le Courrier de la Gironde, (consulté le 24 novembre 2022)
  37. Marjolaine Bérisset, « CaMéo : quand les jeunes girondins investissent le monde du cinéma indé », sur Le Type, (consulté le 24 novembre 2022)
  38. « Carnet de Campagne - Gironde (2/4) », Émission Carnets de campagne, sur France Inter, (consulté le 28 novembre 2022)
  39. Géraud Melliès, « Cinéma Vog : les jeunes participent à la programmation », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le 28 novembre 2022)
  40. Juliette Sausse, « Gros plan sur les ambassadeurs du cinéma », Phosphore,‎
  41. Hélène Guelou, « Pauillac : Dominique Besnehard, la mémoire du cinéma français », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le 25 novembre 2022)
  42. Gaëlle Richard, « Cinéma : le Festival du film d’histoire de Pessac récompense dix œuvres », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le 25 novembre 2022)
  43. « Festival du film d'histoire de Pessac : palmarès 2022 », sur L'Histoire, (consulté le 25 novembre 2022)
  44. « Les cinémas », sur ACPG - Les Cinémas de Proximité de la Gironde (consulté le 25 novembre 2022)

Voir aussi[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • Aurélie Augé, La communication de l'association des cinémas de proximité de la Gironde : la quête d'une identité, Bordeaux, Université Bordeaux Montaigne, , 89 p. (OCLC 1005140648)[Information douteuse] [?]
  • Jean-Paul Callède, Métamorphoses de la culture: Pratiques et politiques en périphéries, Publications de la Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine, coll. « Publications de la MSHA », , 409 p. (ISBN 2-85892-295-0, ISSN 0154-2257, notice BnF no FRBNF38899671)
  • Roland Castelnau, Écrans magiques: Grandes et petites histoires de salles de cinéma, Bordeaux, le Festin, la Mémoire de Bordeaux, Conseil général de la Gironde, , 207 p. (ISBN 978-2909423203, notice BnF no FRBNF36997056)

Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

  • Site officiel
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