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Typologie en sciences sociales

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Selon Grémy et Le Moan, « élaborer une typologie consiste à distinguer, au sein d’un ensemble d’unités (individus, groupes d’individus, faits sociaux, etc.), des groupes que l’on puisse considérer comme homogènes d’un certain point de vue. Le contenu de cette notion d’homogénéité varie selon les auteurs et les domaines d’application ; elle se fonde généralement sur une certaine ressemblance définie à partir d’un sous-ensemble de caractéristiques servant à décrire les unités étudiées »[réf. nécessaire].

Une typologie doit satisfaire à deux exigences supplémentaires : l’exhaustivité et l’exclusivité des types.

Causes[modifier]

Selon ces auteurs, le recours à la constitution d’une typologie est motivé par :

  • les exigences de l’application,
  • l’importance du volume des données à traiter,
  • l’inefficacité du modèle explicatif général,
  • l’impossibilité d’aboutir à un modèle unique,
  • la dynamique interne du système étudié, qui impose de penser en termes de typologie.

Moyens[modifier]

Grémy et le Moan identifient trois méthodes de construction de typologies dans les sciences sociales : les types-idéaux, la réduction de l’espace d’attributs et l’agrégation des unités.

La première (la plus abstraite), dans une tradition webérienne, consiste à « construire des cas « typiques », c’est-à-dire des notions abstraites permettant de rendre compte des phénomènes réels ». Max Weber explique que les types-idéaux sont des « formes pures », c’est-à-dire « révélant l’unité cohérente d’une adéquation significative aussi complète que possible » des structures mentales avec ces formes sociales « absolument idéales »[1]. Celles-ci sont des « utopies » que l’on obtient « en accentuant, par la pensée, des éléments déterminés de la réalité »[2]. Ce sont des modèles abstraits, des « tableaux de pensée homogènes » qui fournissent des « objets idéels » de comparaison « extérieurs à la réalité » et par rapport auxquels on peut situer les « objets réels » dans l’univers des possibles défini par les dimensions retenues a priori. C’est dans la combinaison de ces dimensions que l’on déduit les types-idéaux. La théorie fixe les dimensions structurantes de la description des données ; c’est elle qui précède et détermine le travail empirique, de sorte que cette démarche est nettement déductive.

La deuxième procédure de construction de typologie se décompose en deux phases. La première consiste en « une phase d’analyse des concepts de base en leurs dimensions, afin d’élaborer un cadre de description des unités étudiées (« espace d’attributs »). La seconde est une phase de réduction de l’espace ainsi défini à un petit nombre de dimensions et de modalités sur ces dimensions, aboutissant à la typologie souhaitée ». Elle consiste à « structurer l’univers étudié à partir des dimensions servant à décrire les unités », ou à effectuer « une réduction de l’espace d’attributs ». L’espace d’attributs est « un cadre de description des unités étudiées » résultant de l’analyse des concepts de base de la recherche (souvent appelée sa « problématique ») en leurs dimensions. Il résulte donc d’une combinatoire a priori des dimensions logiquement possibles de tous les concepts pouvant rendre les données intelligibles. L’opération typologique de base est une réduction de l’espace ainsi défini a priori pour le faire « coller » à la distribution empirique des unités observées (selon ces dimensions…).

La troisième procédure consiste à « regrouper des unités autour d’un petit nombre d’entre elles choisies comme noyaux de la typologie (agrégation autour d’unités-noyaux) ». Elle consiste donc à opérer une comparaison empirique des unités observées. Elle part du présupposé que « la réalité est complexe, mais non indifférenciée, il est possible d’en dégager une partition naturelle ». D’après les auteurs, elle est presque la seule utilisable lorsque l’on dispose « d’informations particulièrement riches et structurées concernant un nombre assez petit d’unités : monographies de communautés, biographies, entretiens individuels en profondeur ».

Toutefois, bien que présentées distinctement, ces trois méthodes ne sont pas indépendantes.

Bibliographie[modifier]

  • Jean-Pierre Gremy, Marie-Joëlle Le Moan, « Analyse de la démarche de construction de typologies dans les sciences sociales », Informatique et sciences humaines, no 35, 1977
  • Dominique Schnapper, La compréhension sociologique, Paris, PUF, 2005
  • Émile Durkheim, Le Suicide, Paris, PUF, 1897

Notes et références[modifier]

  1. Weber, 1921, p. 17-18 [réf. incomplète]
  2. Weber, 1909, p. 180 [réf. incomplète]

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