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Technologia (société)

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Le cabinet Technologia est une entreprise française opérant dans l'évaluation et de la prévention des risques liés à l'activité professionnelle.

Technologia est une structure agréée par le ministère du Travail pour intervenir comme expert auprès des CHSCT dans le cadre de l’article L461412 du Code du Travail. Technologia intervient également comme expert auprès des CE/ CSE et, est également certifié Qualité en ergonomie et en ressources humaines. Le siège est à Paris et le cabinet est également implanté à Lyon, Marseille et Toulouse.

Historique[modifier]

Le cabinet Technologia a été fondé en 1989 par Jean-Claude Delgènes qui en est son président actuel. Économiste de formation, Jean-Claude Delgènes est un ancien chargé de mission du ministère de l'Industrie. Il a conduit les missions France Télécom et Technocentre de Renault. Il est intervenu également sur d’autres missions à Jussieu dans le cadre du dossier amiante, au Conseil d’État, à Sciences Po, au journal Le Monde ou encore à la Société Générale suite à l’Affaire Kerviel. Il est aussi intervenant à Dauphine dans le cadre du Master « Management, Travail et Développement Social ».

  • 21 septembre 2001 : Expert judiciaire lors du procès de l’explosion de l’Usine AZF de Toulouse.
  • 2007-2010 : Mission sur la crise suicidaire au Technocentre Renault.
  • 19 septembre 2009 : Mission auprès des salariés de France Télécom / Orange pour prévenir le mal être au travail.
  • avril 2011 : Lancement de la campagne pour la création de l’Observatoire national des suicides et crises suicidaires.
  • 9 septembre 2013 : Création de l’Observatoire national des suicides et des crises suicidaires.
  • 22 janvier 2014 : Lancement de campagne pour la reconnaissance du syndrome d’épuisement comme maladie professionnelle.
  • 26 mai 2015 : Cabinet technique auditionné pour le Rapport Sirugue-Huot-de Virville sur la simplification du compte personnel de prévention de la pénibilité.

Technologia a été consulté suite aux nombreux cas de suicides chez France Télécom[1] ou Renault [2]. Le cabinet s’est impliqué dans L'appel des 44[3] pour la création d'un observatoire des suicides[4].

Informations économiques[modifier]

Domaines d'activités et études[modifier]

Technologia intervient dans de nombreux domaines : économique, social, conditions de travail, santé, sécurité, qualité de vie au travail...

Problématiques qui ont fait l’objet d’études chez Technologia [modifier]

  • janvier 2010 : « Le stress découlant des transports en commun[5] »
  • mars 2011 : Le cabinet rend publique sa 1re étude sur « Travail réel des journalistes, qualité de l’information et démocratie ».
  • mars 2012 : « Vie privée, Vie professionnelle » met en évidence l’exigence d’une déconnexion des mails à partir de 21h afin de réguler la charge de travail.
  • janvier 2014 : « Le syndrome d’épuisement, une maladie professionnelle » ou encore le phénomène du Burn out[6].
  • octobre 2015 : « L’évolution des métiers des journalistes »[7]
  • octobre 2015 : Quelle évolution pour les métiers du journalisme] ? 2010-2015, Technologia fait le bilan[8]
  • novembre 2015 : « Fraudes, malversations et lanceurs d’alerte »[9]
  • juillet 2017 : «  Que pensent les salariés de leurs IRP?[10] »

Technologia et le syndrome d'épuisement professionnel ou burn out[modifier]

Fin janvier 2014, le cabinet publie un appel[11] pour la création de deux nouveaux tableaux de maladies professionnelles liées à l’épuisement : la dépression et l’état de stress répété conduisant à une situation traumatique. Cet appel est relayé par des députés[12].

La reconnaissance du burn out comme maladie professionnelle vise à renforcer et rendre légitime les démarches de prévention.

La reconnaissance du caractère professionnel des pathologies psychiques par les CRRMP (Comités Régionaux de Reconnaissance des Maladies Professionnelles) est en amélioration[13]. L’article 27 de la loi « Rebsamen » du 17 août 2015 y contribue notamment. Plus précisément, le décret no 2016-756 publié au Journal officiel le 9 juin 2016 met en place « des modalités spécifiques de traitement des demandes de reconnaissance de pathologies psychiques » par les CRRMP et l’amélioration de fonctionnement de ces comités. Ainsi, même si le burn out ne figure aujourd’hui pas aux tableaux de maladies professionnelles, ces dernières mesures vont dans le sens d’une véritable reconnaissance juridique.

En mai 2017 les éditions Le Cavalier Bleu éditent un livre autour des idées reçues sur le burn-out.

Implications dans la résolution des crises suicidaires de France Télécom et Renault[modifier]

Renault[2][modifier]

En 2006, le technocentre Guyancourt de Renault a vu un de ses employés mettre fin à ses jours. En trois mois, trois tentatives ont suivi. L’expertise de la société a été confiée au cabinet Technologia pour enquêter sur les risques psychosociaux. S'ensuit la mise en place d'un questionnaire auquel 6000 salariés ont répondu. Les résultats indiquaient que plus de 30 % d‘entre eux était en situation de job strain ou tension au travail. Après la publication de ce rapport Carlos Ghosn décide de mettre en place certaines mesures pour ménager les éléments de ses 4 centres d'ingénieries. Afin de mesurer les effets de l’implémentation du plan d’actions de chez Renault, la parole a été de nouveau donnée aux milliers de salariés du Technocentre 18 mois après.

France Télécom[modifier]

À partir de février 2008, France Télécom a connu une véritable crise suicidaire qui a révélé au grand jour le malaise de bon nombre de ses employés. Ainsi les 100 000 salariés du groupe France Télécom ont été interrogés en 2009 par le cabinet Technologia et plusieurs centaines de salariés ont été sollicités pour des entretiens individuels. Pour remédier à cette souffrance des changements et des négociations ont été mis en place. Après le départ de Didier Lombard, Stéphane Richard son remplaçant arrête les suppressions massives d'emplois et les mobilités forcées.

Appel des 44 pour l'observatoire des suicides[modifier]

L'appel des 44[14] initialement lancé le 23 mai 2011 par le journal Libération est un appel fait par 44 personnalités différentes dont Michel Debout ancien président de l'UNPS ou Union Nationale de Prévention du Suicide. Ce projet vise à réunir des milliers de signatures pour obtenir de l'État la création d'un observatoire des suicides. Cet observatoire devra être un organisme public indépendant permettant de quantifier l'évolution du nombre de suicides en France tout en apportant des recommandations de préventions et de politiques publiques pour endiguer le phénomène. Le mouvement est actuellement co-animé par Michel Debout et Jean Claude Delgènes. Constitué à l’origine de 44 personnalités, l’Appel pour la création d’un Observatoire des suicides et des conduites suicidaires a reçu peu à peu l’appui d’organisations et de personnalités [15] qui sont venues renforcer la légitimité et la force de cet appel. Des soutiens institutionnels notamment. Parmi ceux-ci : la Confédération UNSA , la Confédération CGT-FO, la Confédération CFE-CGC, le Centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD), l’Association Nationale des DRH (ANDRH).

L’observatoire des suicides a été finalement annoncé le 12 février 2013 après le rapport de la section sociale du CESE qui s’est prononcé pour cette création. La ministre Marisol Touraine l’a installé le 10 septembre 2013 lors de la journée mondiale de la prévention des suicides.

Notes et références[modifier]

  1. M. Ba., « Stress : l'enquête qui accable France Télécom », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  2. 2,0 et 2,1 Elise Barthet et Jean-Claude Delgènes - directeur général de Technologia, « Comment Renault a fait face aux suicides au technocentre de Guyancourt », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Collectif, « Appel des «44» pour la création d’un observatoire des suicides », Libération,‎ (lire en ligne)
  4. Stephen Gapteau, « Pour un observatoire des suicides », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  5. La Rédaction et cabinet Technologia, « Le stress des transports en commun en région parisienne sape le moral des salariés », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. La rédaction numérique de RTL, « Le "burn out" touche surtout les cadres et les agriculteurs », RTL, (consulté le 23 août 2016)
  7. Alexia Eychenne, « Fatigue, incertitude, menaces sur l'emploi... Journaliste, un métier "tourmenté" », L'Express,‎ (lire en ligne)
  8. « Les journalistes en voie "d'ubérisation" », Marianne,‎ (lire en ligne)
  9. Nathalie BIRCHEM, « Dans les entreprises, les lanceurs d’alerte se sentent bien seuls », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le 23 août 2016)
  10. « Que pensent les salariés de leurs représentants du personnel ? À revers des idées reçues... », sur miroirsocial.com,
  11. « Un appel pour la reconnaissance du burn-out • Brèves, Travail, Burn out, Pascal Chabot, Entreprise, Jean-Claude Delgènes • Philosophie magazine », sur www.philomag.com (consulté le 23 août 2016)
  12. Marie Nicot, « L’appel des députés pour la reconnaissance du burn out - leJDD.fr » (consulté le 23 août 2016)
  13. « La reconnaissance des pathologies psychiques comme maladies professionnelles est améliorée » (consulté le 23 août 2016)
  14. http://www.liberation.fr/societe/01012338835-appel-des-44-pour-la-creation-d-un-observatoire-des-suicides
  15. http://www.observatoiresuicides.fr/non-classe/objectif-44-000-signatures-communique-de-presse

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