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René-Emile Schwartz

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René-Emile Schwartz
René-Emile Schwartz

Naissance 22 octobre 1906
Pfetterhouse (Haut-Rhin)
Décès 7 février 1970
Hopital Xavier Arnozan, Pessac
Allégeance Forces Francaises
Arme Armée de Terre
Grade Lieutenant
Conflits Deuxième guerre mondiale
Distinctions Légion d'Honneur

Croix de guerre avec palme

René-Emile Schwartz, né le 22 octobre 1906 à Pfetterhouse, Haut-Rhin, et mort le 7 février 1970 à Pessac, Gironde, est un militaire de carrière et résistant francais ayant combattu lors de la seconde guerre mondiale. Il fait partie du réseau de la Mission Lennaert des Forces Françaises Combattantes (FFC)[1]. Il est l’un des chefs de la Résistance de l'Ile d'Oléron et a empêche la destruction du port de Boyardville[2].

Carrière militaire[modifier]

René-Emile Schwartz commence sa carrière militaire, le 18 novembre 1924, en tant qu'engagé volontaire pour trois ans au titre des équipages de la Flotte, nommé 2e classe timonier puis Maitre de timonerie. Il se réengage pour trois ans au 6e Régiment de tirailleur sénégalais, où il est nommé Caporal chef, le 7 juin 1930. Il passe ensuite au 3e régiment d'infanterie coloniale, où est nommé Sergent puis au 19e Régiment Mixte d'Infanterie Coloniale avec lequel il est envoyé à Haiphong en juillet 1933. Ses séjours se prolongent en Indochine dans plusieurs corps d’armée jusqu'en août 1941[3].

Engagement dans la résistance[modifier]

Germanophone et domicilié à Boyardville, l'Etat major de l'armée allemande, occupant l'Ile d'Oléron, le sollicite pour travailler comme interprète au Marinebauamt (organe chargé de l'aménagement intérieur des positions militaires)[4]. Dès lors, il s'engage dans la résistance afin de mettre à profit les informations qu'il obtient. Il se voit confier la charge des renseignements de "source allemande"[5]. Les informations recueillies sont transmises au Poste de Commandement des Forces Francaises sur le continent grâce à un poste émetteur-récepteur installé à Dolus. Son statut lui permet de circuler librement dans les différentes batteries de la zone et de renseigner précisément la position des pièces d'artillerie. De plus, la qualité de ses relations avec les officiers allemands de Boyardville lui offre une source supplémentaire d'informations stratégiques.

En aout 1944, des groupes de résistants se forment dans l'Ile d'Oléron et c'est à ce moment que René-Emile Schwartz dit "Emile" prend le commandement du groupe de Boyardville.

En avril 1945, René-Emile Schwartz, adjoint de Marcel Peraud dit “Daphnée-Renée”, est désigné comme chef de la Résistance sur l’île. Il reçoit, le 16 avril, une importante livraison d’armes légères (216 mitraillettes Sten et des munitions) afin d’équiper ses 200 partisans du groupe “Pré-Salé”[6].

L'opération "Jupiter" et la libération de la poche de l'île d'Oléron[modifier]

Le général de Larminat, commandant de l'armée de l'Atlantique, après la prise de Royan, décide de prendre l'île d'Oléron. Il a à sa disposition les 50e, 158e régiments d'infanterie ainsi que des troupes de fusiliers marins et des détachements des forces françaises libres (FFI).

Dans la semaine du 22 au 29 avril 1945, les troupes alliées font mouvement vers les plages de la pointe de Gatseau, alors que le capitaine Leclerc, organise des actions de sabotage sur le continent, et que le lieutenant Schwartz, neutralise les mines à l'entrée du port de Boyardville[7].

Le 27 avril, le lieutenant Schwartz, reçoit l’ordre d’éviter la destruction du port de Boyardville, truffé de onze mines de 600 kg. Grâce à la complicité du chef allemand de poste de garde du port, le Feldwebel Bagger, celles-ci sont neutralisées et le port demeurera intact[8].

Décorations[modifier]

Le 2 mai 1945, le général de Larminat, commandant du détachement de l'Atlantique, passe en revue les troupes de la division Marchand, les groupes armés des résistants et les Corps Francs marins: officiers et soldats s'étant distingués y reçoivent des décorations. Ainsi le lieutenant de vaisseau Dupin de Saint-Cyr, le commandant Dorbes, le commandant Baumann et le lieutenant René-Emile Schwartz reçoivent la Légion d'honneur[9].

Bibliographie[modifier]

  • Christian Genet, Alain Chazette, Bernard Ballanger, La libération de l'Ile d'Oléron, Édition La Caillerie, Gémozac,1995

Notes et références[modifier]

  1. Ministère des Armées, « Mémoire des Hommes », Portail nationale des archives,‎ (lire en ligne)
  2. Détachement d'armée de l'Atlantique - Organe liquidateur des E.N.E - Etat Major, Attestation concernant René-Emile Schwartz, Etat Major de l'Armée Francaise, , 1 p., p. 1
  3. Armée Francaise, Détails des services et mutations diverses, Departement du Haut Rhin, Armée Francaise, , Pages 2/2
  4. Pierre Frustier, Dictionnaire des personnalités de l'Ile d'Oléron, Geste, (ISBN 1035320835)
  5. Mission militaire pour les affaires allemandes - Dépôt central pour les territoires occupés, Fiche de renseignement sur les candidats,
  6. « La Résistance en Oleron – Comité de Libération Seudre Oleron » (consulté le 26 novembre 2023).
  7. « La liberation de la poche de l'ile d'Oléron », sur cheminsdememoire.gouv.fr (consulté le 26 novembre 2023).
  8. « Il y a 60 ans, la libération de l'île - Le Journal des Propriétaires », sur jdpoleron.info (consulté le 5 décembre 2023).
  9. « Il y a 60 ans, la libération de l'île - Le Journal des Propriétaires », sur jdpoleron.info (consulté le 26 novembre 2023).



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