Miguel Marajo
Miguel Marajo, né le 4 janvier 1963 au Havre de parents martiniquais, est un artiste contemporain français.
Biographie[modifier]
Jeunesse et études[modifier]
C’est à la Martinique, à Fort-de-France, que Miguel Marajo a vécu la plus grande partie de son enfance et qu’il a commencé sa vie d’artiste[1]. Fréquentant le service municipal d'action culturelle (Sermac) dirigé par Jean-Paul Césaire, qui par le biais d'ateliers d'arts populaires et du Festival de Fort-de-France, met en avant des parts jusqu'alors méprisées de la culture martiniquaise. Il y suivait les cours de René Louise, artiste membre fondateur du groupe « fwomajé » et auteur du Manifeste du maronisme moderne[2]. Il fut en relation avec Aimé Césaire qui suivait attentivement l’évolution du “Groupe d’Expression Plastique Totem” dont il était cofondateur avec Daniel Accamah, Nicolas Bédacier, André Boulanger, Max Catayee, César Conrad, Patricia Donatien[3], Jacqueline Fabien, Norville Guirouard-Aizée[4], Thierry Jarrin, Samuel Libar et Nicole Victorin. C'est avec ce groupe qu'il fait ses premières expositions dans la Caraïbe. Il assiste, à cette époque, aux conférences sur la créolité notamment d’Edouard Glissant et de Patrick Chamoiseau.
En 1982, Miguel Marajo reçoit le 1er prix de peinture au concours pour l'incitation artistique organisé par le CMAC à la demande du Ministère de la Culture[5].
En 1984, il intègre l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il rentre dans l'atelier d'Olivier Debré puis d'Henri Cueco, il est diplômé en 1988. Il a poursuivi sa recherche en Arts Plastiques par une Maîtrise à Paris VIII en 1990[6]. Puis, il obtient un DEA à la Sorbonne Université Paris I en 1991[7].
Carrière artistique[modifier]
Miguel Marajo expose régulièrement depuis 1997, date de sa première exposition personnelle à Paris “Sans pur sang”.
Thématiques[modifier]
Miguel Marajo développe un langage plastique pluridisciplinaire alliant la peinture, le dessin, l’installation, l'écriture et aussi la performance[8].
Ses premières inspirations viennent de la nature luxuriante environnante et du carnaval, de ses figures et de ses masques, qui touchent des phénomènes sociaux particuliers, spécifiques à la région de la Caraïbe[9].
Miguel Marajo est présenté sur son site internet comme «un artiste qui porte son regard sur l’aliénante uniformité des critères esthétiques de la société occidentale. Il se joue des traits pour éveiller une authenticité non assujettie aux canons de beauté[10].» Son œuvre explore avec humour caustique, poésie et lucidité la foisonnante richesse des rapports culturels. Son art est un outil de guérison et d'émancipation[11].
La représentation du cheveu dans son aspect naturel et volubile est l'inspiration principale de son travail[12].
Miguel Marajo travaille sur l’identité et le processus de créolisation, de la rencontre des cultures[13], et rejoint la forme d’une poétique de la relation, comme l'a théorisé Edouard Glissant dans son concept du Tout-monde. Proche de ce mouvement, il participe à l'exposition “Le Musée du Tout-Monde & Agora Mundo” en 2016[14]. Aussi, sur la poétique de la relation, voir son texte “Les révoltes silencieuses”[15] publié dans le cadre du numéro Révoltes silencieuses d’AFRIKADAA magazine[16].
Liens externes[modifier]
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- Des œuvres de Miguel Marajo ont été acquises par le MACMA[17],[18].
- La liste des expositions de Miguel Marajo est présentée sur son site.
- Présentation de Miguel Marajo sur le site d'Africultures.
Notes et références[modifier]
- ↑ « Miguel Marajo », sur HCE Galerie - Galerie d'Art, Saint Denis, France, (consulté le 2 février 2022)
- ↑ « MANIFESTE DU MARRONISME MODERNE », sur presencekreol.fr (consulté le 2 février 2022)
- ↑ « DONATIEN Patricia | Archives | Congrès international des écrivains de la Caraïbe », sur ecrivainsdelacaraibe.com (consulté le 2 février 2022)
- ↑ « NORVILLE GUIROUARD-AIZÉE », sur www.artskop.com (consulté le 2 février 2022)
- ↑ Brochure sur la “Pédagogie artistique - Atelier Dessin Peinture du SERMAC” écrite par René Louise en 1983.
- ↑ Mémoire de Maîtrise : “Le carnaval martiniquais comme source d’inspiration plastique.”
- ↑ Mémoire de DEA “Carnaval exutoire d’une société ”
- ↑ « Miguel MARAJO | #LesNouveauxCollectionneurs », sur #LNC #TMTC (consulté le 2 février 2022)
- ↑ Gerry L'Etang, La Peinture en Martinique, Martinique, HC Editions, , 376 p. (ISBN 9782911207792), Pages 48, 50 et 51.
- ↑ « Miguel Marajo, artiste », sur www.miguel-marajo.com (consulté le 19 janvier 2022)
- ↑ afrikadaa 12 - l'entre deux monde - l'art comme arme de guérison, H Diffusion, , 168 p. (ISBN 978-2-363-45092-0, lire en ligne)
- ↑ « MIGUEL MARAJO, CURLY KEPONE VITAE », sur pointcontemporain (consulté le 2 février 2022)
- ↑ « Kunstenaars | Galerie SANAA », sur www.galeriesanaa.nl (consulté le 2 février 2022)
- ↑ « Musée du Tout-Monde », sur tout-monde.com (consulté le 2 février 2022)
- ↑ « https://africanartbookfair.com/les-revoltes-silencieuses-miguel-marajo/ », sur AFRICAN/ART/BOOK/FAIR, (consulté le 2 février 2022)
- ↑ Pascale Obolo, Les révoltes silencieuses, H Diffusion, , 238 p. (ISBN 978-2-36345-126-2), p. 57, 58, 59
- ↑ « Musée d’art contemporain en martinique » (consulté le 19 janvier 2022)
- ↑ « Exposition inaugurale du MACMA – Collectivité Territoriale de Martinique » (consulté le 19 janvier 2022)
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