Marc Gilbert
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Gilbert Lévy dit Marc Gilbert, né le [1] à Strasbourg et mort le à Étretat, est un journaliste et un animateur-producteur de télévision.
Biographie[modifier]
Journaliste scientifique[modifier]
Marc Gilbert écrit pour le magazine Planète, le Reader's Digest, Life, le Nouvel Adam[2] et à partir de 1964 pour le Nouvel Observateur[3] à la recherche d'un journaliste scientifique, écrit sur le Programme spatial de la Chine[4] et interview des Prix Nobel comme Jacques Monod[5], Linus Pauling[6] et Alfred Kastler[7].
Choisi comme animateur en raison de son physique très télégénique[8], il anime Eurêka, Volume, Objectifs, Un certain regard, L'invité du dimanche, Dim Dam Dom, Pourquoi et Italiques de 1966 à 1974 à l'ORTF, et en 1970, il anime en direct sur RTL le voyage d'Apollo 13 avec Jean-Pierre Farkas. Pour Volume, il fait des films sur la bande dessinée, l'espionnage industriel et l'Institute for Advanced Study de l'université de Princeton.
« Le premier talk show en France remonte à l'émission Italiques crée par Marc Gilbert et Pierre Sabbagh. Directement inspiré d'un format américain, il y est question de culture, de livres, mais autour d'une parole libre où le public a un rôle à jouer. Avec Droit de réponse le talk se matine de hardtalk. »
— (Extrait du livre de Bertrand Richard, Radio télévision : miroirs de nos passions, Le Cherche midi, préface de Pierre Lescure, 2014, p. 83.)
Producteur de télévision[modifier]
Il devient producteur de télévision et animateur de l'émission Italiques de 1971 à 1975[9],[10],[11],[3].
En 1973, il épouse Laurence de Cambronne, journaliste à Paris Match, puis rédactrice en chef adjointe au magazine Elle. Sous l'impulsion de Jacqueline Baudrier, Marcel Jullian et Xavier Larère remplacent Italiques par Apostrophes de Bernard Pivot.
Secrétaire général de l’IFRI[modifier]
En 1979, il devient secrétaire général de l’Institut français des relations internationales (IFRI)[12], dont il fait la présentation dans l'émission Tribune Libre, sur France 3, diffusée le .
« Marc Lévy, dit Marc Gilbert, n'est effectivement pas issu du sérail universitaire et ce choix fait tiquer Dominique Moïsi et son entourage. Thierry de Montbrial s'est lié d'amitié avec cet homme au parcours atypique. Il est l'un des cofondateurs du Nouvel observateur en 1963 et devient en 1968, le producteur journaliste du magazine scientifique mensuel Eurêka, puis d'une émission sur l'innovation, Volume, et enfin de 1971 à 1974, d'un magazine littéraire hebdomadaire sur la deuxième chaîne, Italiques. À la suite de l'éclatement de l'ORTF, Marc Gilbert doit quitter la télévision et céder sa place à Bernard Pivot et à son émission Apostrophes. Commence pour lui une traversée du désert, dont Thierry de Montbrial cherche à le sortir, d'abord en tentant de le faire entrer au CAP en 1977, puis en le recommandant chaudement à Maurice Ulrich devenu directeur d'Antenne 2. »
— (Extrait du livre de Sabine Jansen, Les boîtes à idées de Marianne, Éditions du Cerf, 2017, p.
En , Xavier Pasquini et Christian Plume révèlent dans le livre, Une enquête de police sur Le Canard Enchaîné, publié aux Éditions Jean Picollec, qu'il figure sur une liste d'informateurs appointés par Le Canard enchaîné[13]. En 1981, Pierre Lellouche, qui a l'époque travaille sur les sujets militaires à l'IFRI, le remercie dans son livre La science et le désarmement.
Mort[modifier]
Le , il meurt à Étretat et est enterré au cimetière d’Ettendorf.
En 1983, Hervé Coutau-Bégarie lui dédicace son livre sur La puissance maritime soviétique[14] puis Michel Polac lui rend hommage, le , dans un portrait de Jérôme Garcin[15]. et enfin, en 1985, Robbin Laird, dans son ouvrage France, The Soviet Union, And The Nuclear Weapons Issue[16].
Suite à un jugement rendu le par le tribunal de grande instance de Paris qui considère que le défunt a renoncé à léguer à sa veuve, Laurence Deshayes de Cambronne. Celle-ci, représentée par son avocat Raymond de Geouffre de La Pradelle, et son notaire, Bruno Cheuvreux, va en appel et argue qu'il « aurait aimé changer à nouveau le contrat de mariage ». (« La volonté de M. Marc Gilbert ne s'est pas clairement exprimée, celui-ci n'ayant formulé qu'un vœu pieux »). C'est ainsi qu'elle obtient satisfaction et hérite de la fortune de Marc Gilbert en 1987[17].
Bibliographie[modifier]
- Bertrand Richard (préface de Pierre Lescure), Radio et télévision – Miroirs de nos passions, Paris, Le Cherche midi, 2014, 136 p. (ISBN 978-2-7491-3517-5), p. 83.
- Noël Nel, À fleurets mouchetés, 25 ans de débats télévisés, 1988, La Documentation Française, Audiovisuel et communication (ISBN 978-2-110-01922-6).
Articles connexes[modifier]
Liens externes[modifier]
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sur l'ORTF[modifier]
Notes et références[modifier]
- ↑ État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970.
- ↑ « Sciences, Stonehenge : un ordinateur de 3500 ans », Le Nouvel Adam, 1966.
- ↑ 3,0 et 3,1 T.N., « Marc Gilbert, journaliste au Nouvel Obs, est mort il y a 40 ans. Voici quelques-uns de ses articles », sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le 7 novembre 2022).
- ↑ « Le bond en avant des savants chinois », Le Nouvel Observateur, no 85, 29 juin 1966.
- ↑ « Pourquoi la France est-elle scientifiquement sous-développée ? », Le Nouvel Observateur, no 49, 20 octobre 1965.
- ↑ « Qu'allons nous faire de notre planète ? », Le Nouvel Observateur, no 110, 21 décembre 1966.
- ↑ Anatole Abragam, De la Physique avant toute chose, Paris, Odile Jacob, 1987, p. 265.
- ↑ Jacques Brenner, Tableau de la vie littéraire en France d'avant-guerre à nos jours, 1982.
- ↑ Frédéric Delarue, « A LA CROISEE DES MEDIATIONS : LES EMISSIONS LITTERAIRES DE LA TELEVISION FRANCAISE DE 1968 A 1990 »,
- ↑ Alexandre Gilbert, « Italiques, le talk-show 70s de Marc Gilbert – Jewpop », sur Jewpop, (consulté le 7 novembre 2022)
- ↑ Apostrophes, la mythique, L'Avenir, 20 février 2014.
- ↑ « L'Institut français des relations internationales (IFRI) présente un premier bilan encourageant », Le Monde, (lire en ligne, consulté le 7 novembre 2022).
- ↑ Une enquête de police sur Le Canard Enchaîné, 1980, de Xavier Pasquini et Christian Plume, Éditions Jean Picollec, p. 116.
- ↑ La puissance maritime soviétique (Enjeux internationaux), FeniXX réédition numérique (IFRI), 1983.
- ↑ [vidéo] « Jérôme Garcin chez Michel Polac », Le Nouvel Observateur, 8 août 2012.
- ↑ (en) France, The Soviet Union, And The Nuclear Weapons Issue, Westview Press, 1985.
- ↑ Dalloz, Jurisprudences, rep. civ. et mise à jour, v. Testament, par Y.Loussouarn et M.Vanel, no 44, 1987, p. 151.
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