Les Miens
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Auteur | Jean Daniel | |||||||
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Pays | France | |||||||
Genre | Récit Autobiographie | |||||||
Éditeur | Grasset | |||||||
Date de parution | 2009 | |||||||
Nombre de pages | 270 | |||||||
ISBN | 978-2-246-74651-5 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Les Miens est un récit autobiographique, un ensemble de portraits tracés par le journaliste et écrivain Jean Daniel.
Son livre porte d'ailleurs en sous-titre : « Gide, Camus, Mauriac, Sartre, Foucault et les autres... »
Présentation[modifier]
Jean Daniel dans la présentation de son livre, évoque son « besoin d’évoquer certains des êtres qui ont illuminé mon existence me tenaille depuis que j’ai découvert qu’ils occupaient mes nuits. Il parle de cette espèce de « grâce » qu'il a reçue et qui lui permet de revivre avec tous ses amis disparus « qui ont emporté une partie de moi-même et qui, de ce fait, me la restituent. » C'est aussi « un réconfort et une gratitude, » une façon de combler ce vide de l'absence qui a fait dire de Picasso à propos de Matisse : « Le jour où l’un de nous disparaîtra, l’autre ne saura plus à qui parler de certaines choses ». C'est ainsi qu'il leur parle et qu'ils lui tiennent compagnie.
Qu'ils soient amis ou adversaires, célèbres ou inconnus, intimes ou plus distants, « ils ont tous contribué à faire de moi ce que je suis et je les ai tous adoptés comme miens. »
Notes sur le contenu[modifier]
« Le jour où un instituteur a eu l'idée de nous demander de faire une rédaction sur le thème 'Comment aimez-vous votre mère ?', j'ai eu la première révolte de mon enfance » nous confie Jean Daniel dans ce livre.
Jean Daniel, féru de André Gide[1], d'Albert Camus et de François Mauriac, aime cette phrase de Mauriac : « Un bon journaliste est d’abord un homme qui réussit à se faire lire […] le bon journalisme relève du dialogue. » Lui, le fondateur du Nouvel Observateur la reprend pour tracer son autoportrait et nous emmener dans son univers esthétique, politique et littéraire.
Il nous offre d'intimes conversations avec ses disparus, comme il aimait aussi le faire dans ses Œuvres autobiographiques avec beaucoup d'affection mais sans complaisance, portrait de ceux qu'il admire, ces autres qui sont devenus les siens.
Il commence bien entendu par sa mère[2], dont il a déjà tracé un portrait dans La Blessure pour parler ensuite des personnalités qui ont marqué sa vie, en commençant par Albert Camus bien sûr, à qui il a déjà consacré un ouvrage en 2006[3], puis André Gide qui a tant marqué sa jeunesse, Pierre Mendès France qui l'a tant guidé sur le plan politique (autant que le général de Gaulle, même s'ils se sont opposés), Jean-Paul Sartre ou Edgar Morin[4]. Les miens, ce sont aussi des figures aussi diverses que François Furet et Germaine Tillon, André Malraux, Michel Foucault et Roland Barthes, Roger Stéphane et Maurice Clavel, Marie Susini, Jules Roy, Françoise Sagan ou Jacques Derrida... une revue de quarante-trois portraits qui composent son univers personnel et nous donne souvent une couleur particulière de personnalités prises dans leur quotidien d'un simple moment, d'une simple journée passée en compagnie de Jean Daniel.
Il présente, il analyse avec la fine observation du grand journaliste de L'Express, Le Monde puis le Nouvel observateur, avec le cœur aussi d'un homme qui nous offre ces confessions comme un cadeau, avec une parfaite franchise et une grande probité, par petites touches qui le changent de l’exigence professionnelle de concision à laquelle doit s'astreindre le journaliste.
Le Jean Daniel de cet ouvrage, c'est l'homme au ton de confidence qu'on trouvait déjà dans ses œuvres autobiographiques précédentes, l'écrivain du 'Refuge et la source' qui, à cet âge où il peut repasser en esprit toutes les années, toutes les péripéties qu'il a vécues, nous livre cette quintessence de ses souvenirs.
Sur Camus et Mendès-France[modifier]
« Qu'est-ce qu'un homme qui compte ? Avec qui on se sent obligé de compter ? C'est quelqu'un dont les désaccords ne vous laissent pas en paix. J'ai rompu un jour, jadis, avec Camus sur l'Algérie et je ne m'en suis jamais accommodé. Je n'ai jamais rompu avec Mendès France, mais je me suis trouvé en désaccord avec lui sur de Gaulle. Je ne suis pas arrivé à m'y résigner. » (page 132)
Références[modifier]
- ↑ Voir aussi le portrait qu'il en dresse dans La Blessure pages 117-118
- ↑ Voir aussi dans La Blessure pages 138
- ↑ Avec Camus : Comment résister à l'air du temps
- ↑ Voir aussi le portrait qu'il en dresse dans La Blessure pages 174-175
Bibliographie[modifier]
- Les Miens, Jean Daniel, Éditions Grasset, avril 2009, 270 pages, (ISBN 978-2-246-74651-5)
- Œuvres autobiographiques, réunit le Refuge et la source, le Temps qui reste, la Blessure, Avec le temps, Soleils d'hiver), Éditions Grasset, 2002
Liens externes[modifier]
- Jean Birnbaum, « "Les Miens", de Jean Daniel », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 10 février 2016)
- « Les icônes de Jean Daniel et Jean Lacouture », sur Libération.fr (consulté le 10 février 2016)
- « Les Miens de Jean Daniel | Le Magazine Littéraire », sur www.magazine-litteraire.com (consulté le 10 février 2016)
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